L’activiste souffre de fractures au crâne et d’hématomes sous-duraux.
Geneviève Legay a été blessée à la tête lors d’une charge de policiers à Nice samedi en fin de matinée.
Source:Le Parisien.
Que s’est-il passé samedi matin à Nice (Alpes-Maritimes), où Geneviève Legay a été blessée à la tête lors d’une manifestation de Gilets jaunes ? Selon le procureur de la République de Nice, Jean-Michel Prêtre, la chute de la septuagénaire, survenue lors d’un rassemblement dans un périmètre interdit par arrêté préfectoral, n’est pas directement liée à une charge menée par les forces de l’ordre.
« Elle n’a pas été touchée par les forces de sécurité, pas par un bouclier », a-t-il expliqué lundi après-midi en conférence de presse après une audition de la victime, porte-parole départemental d’Attac, et l’analyse de plusieurs vidéos de l’incident. « On ne voit pas qui l’a poussée, si ce n’est que ce n’est pas un agent de sécurité, c’est quelqu’un qui était devant elle ». Le procureur a précisé que Geneviève Legay n’avait pas vu qui l’avait poussée.
« Elle a indiqué qu’au moment où elle est tombée, elle tournait le dos aux forces de sécurité. Elle a précisé qu’elle ne se rappelait pas ce qui s’est passé, mais qu’elle supposait que c’était les forces de sécurité qui l’avaient poussée », a détaillé le procureur. « Elle était en train de virevolter » lorsqu’elle est tombée, a-t-il ajouté.
« Elle ne paraît pas avoir chuté toute seule »:
Lors de sa chute samedi matin, à 11h47, « elle se maintenait avec d’autres personnes, à peu près à un mètre des gendarmes mobiles qui se trouvaient en cordon ». « Madame Legay ne paraît pas avoir chuté toute seule », a-t-il affirmé. « Elle a été poussée à l’évidence par l’arrière et cela a provoqué sa chute en arrière (sic). » Sa tête a ensuite « heurté une barre métallique » qui borde une piste de tramway, a-t-il déclaré.
La manifestante n’était pas seule, a détaillé le procureur. « Il y avait au moins trois personnes derrière elle : un journaliste équipé d’une caméra qui filmait les gendarmes mobiles, une autre manifestante avec un gilet jaune et un manifestant avec une casquette marron. Toutes ces personnes se trouvaient dans un endroit proche des gendarmes mobiles », a-t-il ajouté.
Avant la chute, les forces de l’ordre avaient lancé plusieurs appels à la dispersion. Selon le procureur, Geneviève Legay, ne savait pas que la place Garibaldi, où elle se trouvait, faisait partie du périmètre interdit. Après avoir été poussée, celle-ci a tenu à rester sur place avec son groupe de manifestants « parce que c’est la liberté de manifester », a-t-elle expliqué aux enquêteurs.
La manifestante va mieux:
La préfecture dénonce la mise en cause des policiers. Dans un communiqué de presse, le préfet des Alpes-Maritimes explique que les manifestations « non déclarées » samedi à Nice « ont donné lieu à des provocations vis-à-vis des forces de l’ordre à des troubles à l’ordre public auxquels il a été mis un terme par l’action efficace de la police nationale ».
Il précise que « de nombreuses interpellations ont été opérées », et affirme s’élever « contre les mises en cause personnelles de policiers nationaux enregistrées ces dernières heures sur les réseaux sociaux », « dans l’attente des résultats de l’enquête ».
La manifestante âgée de 73 ans va mieux, a indiqué lundi sa fille, Delphine, à BFMTV. La militante va rester à l’hôpital pour des examens, mais son état s’améliore, selon sa fille. Le procureur de la République de Nice a précisé qu’elle souffrait notamment d’une plaie de 3 cm à l’arrière du crâne et que ses examens radiologiques montraient qu’elle avait subi une fracture du crâne. Geneviève Legay doit rester à l’hôpital afin que son état soit surveillé, en raison de son âge.
http://www.leparisien.fr/faits-divers/n ... 039553.php