Mon truc sur les "seniors bénévoles" c'était pour dire 2 choses:Jean de Meung a écrit : ↑21 décembre 2019 09:06On peut en discuter, certes, sauf qu'il y a des failles dans ton raisonnement.UBUROI a écrit : ↑21 décembre 2019 07:27 Maintenir les seniors dans l'emploi, c'est le véritable enjeu de l'équilibre du financement des retraites.
Comment, on peut en discuter....
Combien de retraités donnent de leur temps? C'est bien la preuve que le "travail bénévole", la convivialité qu'ils y trouvent, les rythmes leur conviennent: ils peuvent donc continuer à bosser!!!
Or ces activités "de service à la collectivité" ne sont pas valorisées. C'est du PIB invisible! On pourrait même dire que c'est du "travail clandestin" sur lequel Bercy, les collectivités publiques, les bénéficiaires ferment les yeux.
Tout ce temps que donnent les retraités à ces associations, quels que soient leurs statuts, ne peut l'être que sur le principe du bénévolat. S'il fallait que ces associations rémunèrent des salariés pour faire ce que font ces gens, ça ne fonctionnerait pas. Pourquoi ? Imagine qu'il faille à chacune de ces structures 2 ou 3 salariés par lieux d'implantation en lieu et place des retraités, et je te laisse imaginer le surcoût de fonctionnement.
Ils peuvent continuer à bosser. Ben oui, mais à condition de trouver du boulot. Et des gens ayant passé 55 ans, voire moins même, avec une solide expérience, et qui ne trouvent pas de boulot, eh bien cela existe, et ils expliquent les chiffres du chômage dans cette catégorie d'âge.
Donc travail clandestin ou PIB invisible, quelle que soit l'appellation qu'on voudra donner au bénévolat, ça ne change absolument rien et ça ne joue en rien sur l'emploi des seniors, de fait.
- les seniors peuvent apporter de la valeur ajoutée encore,
- cette valeur ajoutée ne figure pas dans le PIB (Je note en passant que la dette de + 100% d'un PIB qui exclut cette VA est donc très relative)
Payer le travail bénévole c'est un contresens bien sûr.
Mais je crois que les pays qui n'ont pas de régime de retraite à la "française" (départ tôt, dès 62 ans! sauf chômage), dans lesquels les petits boulots pour croûter sont légions (USA), aient autant de travail produit par des bénévoles.
Vive les bénévoles et les seniors.
En réalité, il ne faut pas oublier que les dons à ces associations sont financés à 66% par l'Etat, ce qui est déjà pas mal pour un Etat qui ne pense qu'aux riches!