Dossier : réforme des retraites

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lotus95
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par lotus95 »

Notre système de retraites ne connaît pas la crise
https://www.alternatives-economiques.fr ... e/00091163

Loin du tableau apocalyptique dressé par certains, l’avenir du système français de retraites est assez serein, les difficultés qu’il a connues étant d’ores et déjà largement résorbées.
Le gouvernement veut chambouler le système de retraites. Au grand projet de réforme universelle à points défendu par Emmanuel Macron vient s’ajouter le spectre d’un allongement de la durée de vie au travail, justifié par l’annonce d’un déficit de 8 à 17 milliards d’euros en 2025. Une réforme, voire deux réformes à hauts risques pour un jeu qui n’en vaut pas forcément la chandelle. Car la santé de notre système par répartition qui a enchaîné les régimes se porte bien, merci. Tour d’horizon en 9 graphes.

1/ Un système de retraites français (quasiment) revenu à l’équilibre
Le déficit des retraites n’oblige-t-il pas, quoi qu’il arrive, à serrer les boulons ? Pas vraiment. La crise de 2008-2009 avait logiquement creusé ce déficit : les rentrées du système de retraite sont très dépendantes des cotisations payées par les salariés et les entreprises et donc de la santé économique du pays, tandis que ses dépenses ne varient pas avec l’activité.

L’effet des réformes menées depuis 1990, combiné aux mesures supplémentaires prises en 2010 et 2013 pour combler ce déficit et au rétablissement de l’économie ont quasiment ramené le système de retraites à l’équilibre. Il n’y a donc aucune urgence particulière à réformer une fois de plus le système.
Les difficultés du système de retraites sont déjà résorbées



2/ Financement des retraites : rien d’inquiétant à l’horizon 2030
Le système est aujourd’hui quasiment à l’équilibre mais demain ? Comment ses finances vont-elles évoluer dans le futur ? Le gouvernement a demandé au Conseil d’orientation des retraites (COR) de produire un rapport à ce sujet à l’horizon 2030, un document qui vient d’être rendu public.

Le rapport du COR aboutit à un creusement du déficit d’ici 2030 avec une fourchette assez large pour la valeur de ce déficit à cet horizon. L’évolution des dépenses de retraites dépend, sans surprise, du niveau qu’atteindra en moyenne la croissance économique d’ici 2030 : si cette croissance n’est que de 1 %, la part des retraites dans le PIB devrait monter selon le COR de 13,8 % du PIB aujourd’hui à 13,9 % en 2030. A contrario si la croissance est en moyenne de 1,8 % d’ici là, cette part baisserait à 13,6 %.
Cela reste en tout cas dans l’épaisseur du trait et il ne devrait rien se produire qui ressemble de près ou de loin à une explosion des dépenses

Ce qui crée le déficit, c’est la baisse des recettes. Celle-ci est notamment liée à la baisse des emplois publics prévue par le gouvernement, car l’Etat cotise davantage que les employeurs privés pour le système de retraite. Cette diminution des recettes est due cependant également aux exonérations non compensées de cotisations sociales mises en place depuis 2017, notamment sur les heures supplémentaires. Le niveau des recettes dans le PIB dépend très peu en revanche de la croissance économique : c’est en gros un pourcentage constant de la richesse produite.
Il dépend en revanche fortement des conventions qu’on prend pour l’évolution future de la contribution de l’Etat employeur au financement du système de retraite. Si on fait l’hypothèse, qui semble raisonnable, que la part du PIB qu’il y consacre devrait rester constante d’ici 2030, les recettes globales du système de retraite devraient baisser de 13,7 % du PIB - aujourd’hui à 13,4 % du PIB - , créant ainsi un déficit oscillant entre 0,2 et 0,5 % du PIB en 2030 au lieu de 0,1 % actuellement. Là aussi, il s’agit de l’épaisseur du trait avec 54 % de dépenses publiques…
Ce déficit serait quasiment nul, voire se transformerait en excédent si on se contente simplement d’accroître de 0,3 point de PIB les recettes pour maintenir constante la part du PIB consacrée au financement des retraites. Rien de dramatique donc.

3/ Les retraités partent déjà de plus en plus tard
Alors que le discours gouvernemental plaide pour que les Français travaillent plus longtemps s’ils veulent toucher une retraite à taux plein, faut-il s’alarmer du fait qu’ils ouvrent leurs droits à la retraite bien trop tôt ? Pas d’inquiétude, là non plus. Les nombreuses réformes menées depuis le début des années 1990 ont produit leurs effets : l’âge de départ en retraite monte très régulièrement.

Si on met de côté les salariés qui ont commencé à travailler avant 20 ans, dits en « carrière longue », qui bénéficient de dispositifs particuliers pour partir en retraite plus tôt, l’âge moyen de départ en retraite est déjà de 63,1 ans dans le secteur privé. Quant au public, il est déjà de 62,7 ans dans la fonction publique d’Etat, exception faite des militaires et des policiers, et de 63,2 ans dans les collectivités locales, hors pompiers. Et cet âge continue année après année à augmenter rapidement.

4/ La retraite moyenne baisse déjà
On justifie souvent l’urgence d’une nouvelle réforme des retraites par le niveau de vie relativement élevé des retraités. Celui-ci est équivalent à celui des actifs, sachant qu’« actifs » ne signifie pas en emploi : le niveau de vie moyen des retraités est inférieur à celui des actifs employés mais supérieur à celui des chômeurs, qui font eux aussi partie de la « population active ».

Mais cette situation appartient en réalité déjà au passé : elle reflète la présence parmi les retraités de nombreuses personnes ayant bénéficié de règles qui étaient plus généreuses qu’aujourd’hui. Pour les nouveaux retraités, le niveau des pensions est déjà en recul sensible du fait du durcissement de ces règles : en 2017, 9,8 % des salariés du secteur privé ont dû prendre leur retraite avec une « décote » parce qu’ils n’ont pas cotisé assez longtemps pour obtenir une retraite à taux plein. C’est quasiment le double d’en 2006. Résultat : à l’âge de 66 ans, qui est l’âge où quasiment tout le monde est en retraite, la retraite moyenne n’était plus que de 1 514 euros en 2017 pour les résidents français contre 1 589 euros en 2013, un recul de 4,8 %.

5/ La baisse des pensions devrait se poursuivre
De plus, dans le cadre du système actuel, le mouvement engagé de baisse des pensions devrait se poursuivre au cours des prochaines décennies selon les projections réalisées par le Conseil d’orientation des retraites. Au point qu’il est surtout urgent de se demander si nous ne sommes pas déjà allés trop loin dans le durcissement des règles et la baisse des pensions futures.
Les pensions de retraite vont décrocher du revenu des actifs
Pension nette moyenne projetée des retraités rapportée au revenu net moyen des actifs en %, avec l’hypothèse d’un taux de croissance de 1,3 % et les règles actuelles en matière de retraite
Source : COR

6/ La France est bien un des pays d’Europe où les retraites pèsent le plus lourd
La France est incontestablement un des pays d’Europe, derrière la Grèce et l’Italie, qui dépense la plus grande part de son PIB pour financer les retraites. C’est un des principaux arguments utilisés pour justifier une énième réforme des retraites de manière à contenir cette part dans le futur mais en réalité cet argument ne tient pas la route.
Source : Commission Européenne

7/ Parce que l’Hexagone dépense beaucoup, il a peu de retraités pauvres
La contrepartie de la part importante du PIB consacrée aux retraites en France est que nous sommes aussi un des pays d’Europe où la part des plus de 65 ans vivant sous le seuil de pauvreté est la plus faible.
Le fameux modèle suédois de retraite à points, qui sert de référence dans la réforme engagée, ne se montre pas particulièrement performant en la matière. Mais la situation des personnes âgées est également très difficile en Allemagne ou au Royaume-Uni.

Si l’objectif visé par le gouvernement est de nous ramener dans la moyenne européenne dans ce domaine, le prix à payer va être très élevé pour les futurs seniors… Leur situation est si dégradée chez beaucoup de nos voisins que plusieurs d’entre eux, à commencer par l’Allemagne, sont en train de prendre au contraire des mesures pour augmenter significativement leurs dépenses de retraites dans le futur afin de se rapprocher du « modèle français ».
Source : Eurostat

8 La France est un des pays d’Europe où la part des retraites dans le PIB devrait baisser le plus
La France est un des pays d’Europe qui consacre une des parts les plus importantes de son PIB aux retraites mais, dans le cadre du système actuel de retraites, cela ne devrait plus être le cas en 2070 compte tenu de la démographie française et des réformes déjà décidées selon les projections réalisées par la Commission européenne (qu’on ne peut guère soupçonner de francophilie excessive dans ce genre de domaine).
Avec une baisse de plus de deux points de la part du PIB consacrée aux retraites, la France fait partie des pays européens où le retour de balancier – qui entraînera une réduction des pensions – est le plus fort.
Source : Commission Européenne

9/ La mauvaise-bonne nouvelle de l’espérance de vie
Enfin, la plupart des scénarios alarmistes débouchant sur des prévisions catastrophiques sont établis sur la base d’une prolongation des tendances passées en matière d’allongement de l’espérance de vie. Or on a eu sur ce plan régulièrement des mauvaises nouvelles ces dernières années. Certes, cet allongement se poursuit mais à un rythme très lent, beaucoup plus lent que celui que l’Insee considérait jusque-là comme son scénario central dans ses prévisions démographiques. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour nous toutes et tous, en est néanmoins plutôt une bonne pour le financement du système de retraite…
L’espérance de vie à 60 ans n’augmente pas aussi vite que prévu
Source : COR

Bref, notre système de retraites présente certes quelques défauts qu’il faudrait corriger mais il n’y a manifestement pas le « feu au lac ». Le gouvernement entend pourtant changer radicalement le fonctionnement du système. Avec la retraite à points, on passerait en effet d’un système principalement « à prestations définies » – le niveau de la rémunération reçue pendant la période d’activité détermine celui de la retraite future – à un système « à cotisation définie » – ce que l’on paie chaque mois pour la retraite n’engage à rien de précis sur ce qu’on touchera plus tard.

Un tel changement risque de faire de nombreux perdants, notamment parmi les fonctionnaires mais aussi parmi ceux qui auront connu des années difficiles sur le marché du travail – chômage, petits boulots précaires…
Il parachèverait également l’étatisation de la protection sociale en donnant les clefs du système à Bercy. Et la tentation serait évidemment forte pour nos grands argentiers d’en profiter pour accélérer encore la baisse des retraites futures afin de diminuer les dépenses publiques.
À la télé ils disent tous les jours : 'Y a trois millions de personnes qui veulent du travail.' C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait." Coluche
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Lion blanc
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par Lion blanc »

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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par lepicard »

lotus95 a écrit : 26 décembre 2019 19:09 Notre système de retraites ne connaît pas la crise
https://www.alternatives-economiques.fr ... e/00091163

Loin du tableau apocalyptique dressé par certains, l’avenir du système français de retraites est assez serein, les difficultés qu’il a connues étant d’ores et déjà largement résorbées.
Le gouvernement veut chambouler le système de retraites. Au grand projet de réforme universelle à points défendu par Emmanuel Macron vient s’ajouter le spectre d’un allongement de la durée de vie au travail, justifié par l’annonce d’un déficit de 8 à 17 milliards d’euros en 2025. Une réforme, voire deux réformes à hauts risques pour un jeu qui n’en vaut pas forcément la chandelle. Car la santé de notre système par répartition qui a enchaîné les régimes se porte bien, merci. Tour d’horizon en 9 graphes.

1/ Un système de retraites français (quasiment) revenu à l’équilibre
Le déficit des retraites n’oblige-t-il pas, quoi qu’il arrive, à serrer les boulons ? Pas vraiment. La crise de 2008-2009 avait logiquement creusé ce déficit : les rentrées du système de retraite sont très dépendantes des cotisations payées par les salariés et les entreprises et donc de la santé économique du pays, tandis que ses dépenses ne varient pas avec l’activité.

L’effet des réformes menées depuis 1990, combiné aux mesures supplémentaires prises en 2010 et 2013 pour combler ce déficit et au rétablissement de l’économie ont quasiment ramené le système de retraites à l’équilibre. Il n’y a donc aucune urgence particulière à réformer une fois de plus le système.
Les difficultés du système de retraites sont déjà résorbées



2/ Financement des retraites : rien d’inquiétant à l’horizon 2030
Le système est aujourd’hui quasiment à l’équilibre mais demain ? Comment ses finances vont-elles évoluer dans le futur ? Le gouvernement a demandé au Conseil d’orientation des retraites (COR) de produire un rapport à ce sujet à l’horizon 2030, un document qui vient d’être rendu public.

Le rapport du COR aboutit à un creusement du déficit d’ici 2030 avec une fourchette assez large pour la valeur de ce déficit à cet horizon. L’évolution des dépenses de retraites dépend, sans surprise, du niveau qu’atteindra en moyenne la croissance économique d’ici 2030 : si cette croissance n’est que de 1 %, la part des retraites dans le PIB devrait monter selon le COR de 13,8 % du PIB aujourd’hui à 13,9 % en 2030. A contrario si la croissance est en moyenne de 1,8 % d’ici là, cette part baisserait à 13,6 %.
Cela reste en tout cas dans l’épaisseur du trait et il ne devrait rien se produire qui ressemble de près ou de loin à une explosion des dépenses

Ce qui crée le déficit, c’est la baisse des recettes. Celle-ci est notamment liée à la baisse des emplois publics prévue par le gouvernement, car l’Etat cotise davantage que les employeurs privés pour le système de retraite. Cette diminution des recettes est due cependant également aux exonérations non compensées de cotisations sociales mises en place depuis 2017, notamment sur les heures supplémentaires. Le niveau des recettes dans le PIB dépend très peu en revanche de la croissance économique : c’est en gros un pourcentage constant de la richesse produite.
Il dépend en revanche fortement des conventions qu’on prend pour l’évolution future de la contribution de l’Etat employeur au financement du système de retraite. Si on fait l’hypothèse, qui semble raisonnable, que la part du PIB qu’il y consacre devrait rester constante d’ici 2030, les recettes globales du système de retraite devraient baisser de 13,7 % du PIB - aujourd’hui à 13,4 % du PIB - , créant ainsi un déficit oscillant entre 0,2 et 0,5 % du PIB en 2030 au lieu de 0,1 % actuellement. Là aussi, il s’agit de l’épaisseur du trait avec 54 % de dépenses publiques…
Ce déficit serait quasiment nul, voire se transformerait en excédent si on se contente simplement d’accroître de 0,3 point de PIB les recettes pour maintenir constante la part du PIB consacrée au financement des retraites. Rien de dramatique donc.

3/ Les retraités partent déjà de plus en plus tard
Alors que le discours gouvernemental plaide pour que les Français travaillent plus longtemps s’ils veulent toucher une retraite à taux plein, faut-il s’alarmer du fait qu’ils ouvrent leurs droits à la retraite bien trop tôt ? Pas d’inquiétude, là non plus. Les nombreuses réformes menées depuis le début des années 1990 ont produit leurs effets : l’âge de départ en retraite monte très régulièrement.

Si on met de côté les salariés qui ont commencé à travailler avant 20 ans, dits en « carrière longue », qui bénéficient de dispositifs particuliers pour partir en retraite plus tôt, l’âge moyen de départ en retraite est déjà de 63,1 ans dans le secteur privé. Quant au public, il est déjà de 62,7 ans dans la fonction publique d’Etat, exception faite des militaires et des policiers, et de 63,2 ans dans les collectivités locales, hors pompiers. Et cet âge continue année après année à augmenter rapidement.

4/ La retraite moyenne baisse déjà
On justifie souvent l’urgence d’une nouvelle réforme des retraites par le niveau de vie relativement élevé des retraités. Celui-ci est équivalent à celui des actifs, sachant qu’« actifs » ne signifie pas en emploi : le niveau de vie moyen des retraités est inférieur à celui des actifs employés mais supérieur à celui des chômeurs, qui font eux aussi partie de la « population active ».

Mais cette situation appartient en réalité déjà au passé : elle reflète la présence parmi les retraités de nombreuses personnes ayant bénéficié de règles qui étaient plus généreuses qu’aujourd’hui. Pour les nouveaux retraités, le niveau des pensions est déjà en recul sensible du fait du durcissement de ces règles : en 2017, 9,8 % des salariés du secteur privé ont dû prendre leur retraite avec une « décote » parce qu’ils n’ont pas cotisé assez longtemps pour obtenir une retraite à taux plein. C’est quasiment le double d’en 2006. Résultat : à l’âge de 66 ans, qui est l’âge où quasiment tout le monde est en retraite, la retraite moyenne n’était plus que de 1 514 euros en 2017 pour les résidents français contre 1 589 euros en 2013, un recul de 4,8 %.

5/ La baisse des pensions devrait se poursuivre
De plus, dans le cadre du système actuel, le mouvement engagé de baisse des pensions devrait se poursuivre au cours des prochaines décennies selon les projections réalisées par le Conseil d’orientation des retraites. Au point qu’il est surtout urgent de se demander si nous ne sommes pas déjà allés trop loin dans le durcissement des règles et la baisse des pensions futures.
Les pensions de retraite vont décrocher du revenu des actifs
Pension nette moyenne projetée des retraités rapportée au revenu net moyen des actifs en %, avec l’hypothèse d’un taux de croissance de 1,3 % et les règles actuelles en matière de retraite
Source : COR

6/ La France est bien un des pays d’Europe où les retraites pèsent le plus lourd
La France est incontestablement un des pays d’Europe, derrière la Grèce et l’Italie, qui dépense la plus grande part de son PIB pour financer les retraites. C’est un des principaux arguments utilisés pour justifier une énième réforme des retraites de manière à contenir cette part dans le futur mais en réalité cet argument ne tient pas la route.
Source : Commission Européenne

7/ Parce que l’Hexagone dépense beaucoup, il a peu de retraités pauvres
La contrepartie de la part importante du PIB consacrée aux retraites en France est que nous sommes aussi un des pays d’Europe où la part des plus de 65 ans vivant sous le seuil de pauvreté est la plus faible.
Le fameux modèle suédois de retraite à points, qui sert de référence dans la réforme engagée, ne se montre pas particulièrement performant en la matière. Mais la situation des personnes âgées est également très difficile en Allemagne ou au Royaume-Uni.

Si l’objectif visé par le gouvernement est de nous ramener dans la moyenne européenne dans ce domaine, le prix à payer va être très élevé pour les futurs seniors… Leur situation est si dégradée chez beaucoup de nos voisins que plusieurs d’entre eux, à commencer par l’Allemagne, sont en train de prendre au contraire des mesures pour augmenter significativement leurs dépenses de retraites dans le futur afin de se rapprocher du « modèle français ».
Source : Eurostat

8 La France est un des pays d’Europe où la part des retraites dans le PIB devrait baisser le plus
La France est un des pays d’Europe qui consacre une des parts les plus importantes de son PIB aux retraites mais, dans le cadre du système actuel de retraites, cela ne devrait plus être le cas en 2070 compte tenu de la démographie française et des réformes déjà décidées selon les projections réalisées par la Commission européenne (qu’on ne peut guère soupçonner de francophilie excessive dans ce genre de domaine).
Avec une baisse de plus de deux points de la part du PIB consacrée aux retraites, la France fait partie des pays européens où le retour de balancier – qui entraînera une réduction des pensions – est le plus fort.
Source : Commission Européenne

9/ La mauvaise-bonne nouvelle de l’espérance de vie
Enfin, la plupart des scénarios alarmistes débouchant sur des prévisions catastrophiques sont établis sur la base d’une prolongation des tendances passées en matière d’allongement de l’espérance de vie. Or on a eu sur ce plan régulièrement des mauvaises nouvelles ces dernières années. Certes, cet allongement se poursuit mais à un rythme très lent, beaucoup plus lent que celui que l’Insee considérait jusque-là comme son scénario central dans ses prévisions démographiques. Ce qui est une mauvaise nouvelle pour nous toutes et tous, en est néanmoins plutôt une bonne pour le financement du système de retraite…
L’espérance de vie à 60 ans n’augmente pas aussi vite que prévu
Source : COR

Bref, notre système de retraites présente certes quelques défauts qu’il faudrait corriger mais il n’y a manifestement pas le « feu au lac ». Le gouvernement entend pourtant changer radicalement le fonctionnement du système. Avec la retraite à points, on passerait en effet d’un système principalement « à prestations définies » – le niveau de la rémunération reçue pendant la période d’activité détermine celui de la retraite future – à un système « à cotisation définie » – ce que l’on paie chaque mois pour la retraite n’engage à rien de précis sur ce qu’on touchera plus tard.

Un tel changement risque de faire de nombreux perdants, notamment parmi les fonctionnaires mais aussi parmi ceux qui auront connu des années difficiles sur le marché du travail – chômage, petits boulots précaires…
Il parachèverait également l’étatisation de la protection sociale en donnant les clefs du système à Bercy. Et la tentation serait évidemment forte pour nos grands argentiers d’en profiter pour accélérer encore la baisse des retraites futures afin de diminuer les dépenses publiques.
bonsoir
t'auras beau nous tanner avec ton prechi précha ; les moins de 30 ans en ont strictement rien a foutre de la retraite , ce qui les interesse , c'est vivre , consommer +/- proprement , d'éventuellement creer un ménage ( pas une famille, car tu dois savoir que c'est pas pareil) , d'avoir de l'indépendence
d'ailleur dans 20 ans, ou seras tu et que seras tu , t'es deja un pantin qui se nourrit et vehicule des chimères ; et j'ajoute que si des gens comme toi n'avaient eut cesse de foutre la merde depuis au moins 40ans , on n'en serait pas là
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par latresne »

Corvo a écrit : 26 décembre 2019 17:52
Lion blanc a écrit : 26 décembre 2019 17:36

Pour qui tu te prends madame prêchi-precha je donne des cours de justice sociale à tous le monde. ..Tu blablate beaucoup sur ce forum mais dans ta vraie vie t'es qu'une bille frustrée...peut être une petite Bourges qui veut se donner un rôle de justicière des povres, ou qui joue la révoltée, y'en a qui aime ça. . :XD:
Il suffit de regarder les heures auxquelles elle poste pour rapidement se rendre compte quelle est une vieille fille qui ne vit que virtuellement.

Ouille, Ouille ,Ouille !
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par The Rat Pack »

lotus95 a écrit : 26 décembre 2019 19:09 Notre système de retraites ne connaît pas la crise
https://www.alternatives-economiques.fr ... e/00091163
"Pour quiconque a envie de constituer un bêtisier en matière économique, la lecture du mensuel Alternatives Economiques est un trésor sans cesse renouvelé. Il fut un temps où ce magazine était une source certes marquée politiquement (mais les auteurs ne s'en cachaient pas, et libre au lecteur de faire la part des choses) dans laquelle on trouvait des dossiers bien faits, des faits bien présentés, en bref, une bonne revue de vulgarisation en matière économique, dans un paysage intellectuel français largement sinistré sur ce segment. Hélas, depuis quelques années il semble avoir adopté la devise "toujours plus d'Alternatives, toujours moins d'économie". Résultat, il se transforme en un lourdaud pensum de gauche vaguement chrétien, une sorte de Télérama version économique, mais sans les programmes de télévision et de radio ni les informations culturelles (ce qui, on en conviendra, ne laisse plus grand-chose à se mettre sous la dent)". (Alexandre Delaigue, Le blog d'Econoclaste, vendredi 5 novembre 2004)
Y'a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là.
Patrick Timsit
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par latresne »

lotus95 a écrit : 26 décembre 2019 17:24
Lion blanc a écrit : 26 décembre 2019 15:51
Et bien puisque toutes les corporations veulent prêcher dans leurs propres églises, laisse-moi prêcher dans la mienne et cesse de me traiter d'égoïsme individualiste, tes ricanements ne me font plus rire.
ben je ne suis pas là pour te faire rire ... et saches que tes ricanements qui ne sont souvent que dénigrement de ceux que tu crois connaitre ne me font pas rire non plus ; quand tu critiques avec beaucoup de mépris ceux qui "ne crèvent pas la faim", je ne vois pas en quoi c'est drôle ou intelligent
prêches dans ta paroisse autant que tu veux, mais arrêtes de dénigrer ceux qui en font autant ou ceux qui pensent aux générations futures ;
l'anomalie n'est pas dans l'humanisme ou l'altruisme mais bien dans l'individualisme galopant


" ..individualisme galopant .." démontrée surtout par les cheminots ,la RATP et les Enseignants.
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The Rat Pack
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par The Rat Pack »

lotus95 a écrit : 25 décembre 2019 23:46
Fonck1 a écrit : 25 décembre 2019 23:17 c'est un point de régularisation vers quelque chose d'autre qui leur permettra une marge de manœuvre qu'ils n'avaient avant.
en bien ou en mal ça....en tous cas dans l’intérêt collectif on en sait rien.
on n'en sait peut être rien, mais on a tout de même quelques indices qui en disent long sur le sens de cette réforme
il suffit de penser à la baisse du plafond des plus riches, du gain qui en découle pour les entreprises (une fois de plus) des intérêts non déclarés de Delevoye et de l'ingérence du plus grand gestionnaire d'actifs au monde
Deux choses: la cotisation de 2,8% des plus riches au-delà de (de mémoire) 120K€ ne donne droit à rien mais est à mettre au pot de la retraite des moins de 120K€..

Et l'ingérence du plus grand gestionnaire d'actifs au monde est une fake-new gaucho de votre site "économique" de référence:
Nous avons déjà abordé la fake news (diffusée par Alternatives Economiques le 23/12/2019 dans un article) selon laquelle la réforme des retraites vise à mettre en place la retraite par capitalisation. Cette fake news se trouve renforcée par une théorie du complot qui revient souvent ces derniers jours, et qui a pour nom Blackrock.

L’Express du 12/12/2019 indique : » Ces allégations ne passent pas auprès de BlackBlock, qui affirme ne pas souhaiter commenter ces articles, « qui sont par ailleurs inexacts », rapporte Les Échos. Selon le journal, le groupe se dit injustement visé, puisque sa note indique simplement le fait que le système de retraites par répartition allait rester « au cœur de l’épargne retraite française ». «

Il n’a jamais été question de retraite par capitalisation dans aucun des débats en France, ni de la part du gouvernement ni d’aucun intervenant dans les médias.
Pourtant la retraite par capitalisation existe déjà pour des fonctionnaires, comme le rappelait le site libéral Contrepoints le 2/3/2017 : » Retraite par capitalisation : pourquoi la réserver aux fonctionnaires ?
Il existe en France un modèle à suivre : il s’agit du RAFP (Retraite Additionnelle de la Fonction Publique). C’est le seul fonds de pension par capitalisation, qui bénéficie à une seule catégorie des Français, les fonctionnaires. »

Mais les médias qui relaient la théorie du complot sur Blackrock n’en font jamais état alors que c’est un fait réel, indubitable et chiffré.

https://fakenewsfrance.com/2019/12/17/b ... ns-medias/
Y'a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là.
Patrick Timsit
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par UBUROI »

The Rat Pack a écrit : 26 décembre 2019 20:12
lotus95 a écrit : 25 décembre 2019 23:46
on n'en sait peut être rien, mais on a tout de même quelques indices qui en disent long sur le sens de cette réforme
il suffit de penser à la baisse du plafond des plus riches, du gain qui en découle pour les entreprises (une fois de plus) des intérêts non déclarés de Delevoye et de l'ingérence du plus grand gestionnaire d'actifs au monde
Deux choses: la cotisation de 2,8% des plus riches au-delà de (de mémoire) 120K€ ne donne droit à rien mais est à mettre au pot de la retraite des moins de 120K€..

Et l'ingérence du plus grand gestionnaire d'actifs au monde est une fake-new gaucho de votre site "économique" de référence:
Nous avons déjà abordé la fake news (diffusée par Alternatives Economiques le 23/12/2019 dans un article) selon laquelle la réforme des retraites vise à mettre en place la retraite par capitalisation. Cette fake news se trouve renforcée par une théorie du complot qui revient souvent ces derniers jours, et qui a pour nom Blackrock.

L’Express du 12/12/2019 indique : » Ces allégations ne passent pas auprès de BlackBlock, qui affirme ne pas souhaiter commenter ces articles, « qui sont par ailleurs inexacts », rapporte Les Échos. Selon le journal, le groupe se dit injustement visé, puisque sa note indique simplement le fait que le système de retraites par répartition allait rester « au cœur de l’épargne retraite française ». «

Il n’a jamais été question de retraite par capitalisation dans aucun des débats en France, ni de la part du gouvernement ni d’aucun intervenant dans les médias.
Pourtant la retraite par capitalisation existe déjà pour des fonctionnaires, comme le rappelait le site libéral Contrepoints le 2/3/2017 : » Retraite par capitalisation : pourquoi la réserver aux fonctionnaires ?
Il existe en France un modèle à suivre : il s’agit du RAFP (Retraite Additionnelle de la Fonction Publique). C’est le seul fonds de pension par capitalisation, qui bénéficie à une seule catégorie des Français, les fonctionnaires. »

Mais les médias qui relaient la théorie du complot sur Blackrock n’en font jamais état alors que c’est un fait réel, indubitable et chiffré.

https://fakenewsfrance.com/2019/12/17/b ... ns-medias/
:super: Je suis d'accord. J'ai moi aussi argumenté là dessus (les riches et leur nouvel ISF...car cette cotisation de 2.81% n'ouvre aucun droit, et sur l'existence bien avant Macron d'un tas de régimes d'épargne salariale)
Mais c'était comme pisser dans la mer
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zylto
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par zylto »

latresne a écrit : 26 décembre 2019 19:58
Corvo a écrit : 26 décembre 2019 17:52

Il suffit de regarder les heures auxquelles elle poste pour rapidement se rendre compte quelle est une vieille fille qui ne vit que virtuellement.

Ouille, Ouille ,Ouille !

Du grand et même du très grand Corvo ce soir, ne change pas :super:
Vous pouvez vous construire un trône avec des baïonnettes, mais vous ne resterez pas assis longtemps dessus.
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par Stounk »

Corvo a écrit : 26 décembre 2019 17:52
Lion blanc a écrit : 26 décembre 2019 17:36

Pour qui tu te prends madame prêchi-precha je donne des cours de justice sociale à tous le monde. ..Tu blablate beaucoup sur ce forum mais dans ta vraie vie t'es qu'une bille frustrée...peut être une petite Bourges qui veut se donner un rôle de justicière des povres, ou qui joue la révoltée, y'en a qui aime ça. . :XD:
Il suffit de regarder les heures auxquelles elle poste pour rapidement se rendre compte quelle est une vieille fille qui ne vit que virtuellement.
Ho, voilà nos deux lourdauds de la semaine, on dirait! :pompom: :winner1: :winner2: :pompom:
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myself72
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La grève obligatoire anti-démocratique

Message par myself72 »

https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... spartandhp

Bravo les grévistes ,voilà à la Ratp comment il traite leur collègue ,interdit de travailler ,ils emploient la force.
Myself72,
Il vaut mieux se disputer avec quelqu'un d'intelligent que parler à un imbécile.
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Re: La grève obligatoire anti-démocratique

Message par Yann Begervil »

myself72 a écrit : 02 janvier 2020 15:29 https://www.msn.com/fr-fr/actualite/fra ... spartandhp

Bravo les grévistes ,voilà à la Ratp comment il traite leur collègue ,interdit de travailler ,ils emploient la force.
Oui, ca donne vraiment envie de voir ces gens la (populiste de gauche et de droite), arriver un jour au pouvoir :langue11
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par Crapulax »

..........................Retraites: Berger propose une «conférence de financement», le gouvernement saisit la «main tendue»........................


Le secrétaire général de la CFDT propose de sortir le volet financier de la réforme. Tout le monde est à la recherche du compromis acceptable.

Toujours fermement opposé à l’instauration d’un âge pivot à 64 ans, le même pour tous, qu’il juge «injuste» et «inutile», Laurent Berger a proposé dimanche sur France 2 «une conférence de financement» du système de retraite, distincte du projet de loi en préparation. L’idée du secrétaire général de la CFDT est d’écarter du projet gouvernemental le volet purement financier, qui serait renvoyé à une grande «conférence» étalée sur plusieurs mois, jusqu’en juillet ou en septembre.

Parti en guerre contre cet âge pivot, fixé à 64 ans et en dessous duquel il ne sera pas possible d’avoir une retraite à taux plein, Laurent Berger veut traiter à part la question du déficit du régime, dont il nie depuis des mois la réalité affirmant que c’est «l’épaisseur du trait», alors que le Conseil d’orientation des retraites (COR) l’a évalué entre 8 et 17 milliards d’euros en 2025.

Une «très bonne proposition», selon le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, qui s’est déclaré favorable lundi sur France Inter à ce que le gouvernement saisisse cette «main tendue» afin d’apaiser le conflit sur la réforme des retraites qui dure désormais depuis plus d’un mois. «Banco pour cette conférence mais ne préjugeons pas des résultats à l’avance», a-t-il ajouté en réponse à une question sur une éventuelle suppression de l’âge pivot. Toutefois, selon le ministre de l’Économie, «le compromis est à portée de main».

Le secrétaire général de la CFDT, invité au 20h de France 2 le 5 janvier a annoncé le lancement d'une pétition contre l'âge pivot. Cette mesure reste un point d'accroc principal entre le syndicat et le gouvernement.

Le gouvernement semble ouvert à cette piste... même si elle consiste à reporter les sujets qui fâchent. L’âge d’équilibre est un «progrès social» mais si les partenaires sociaux ont «une autre idée, on prend», a déclaré le nouveau Monsieur retraites du gouvernement, Laurent Pietraszewski. De même, Olivier Dussopt (Fonction publique) a garanti que le gouvernement était «ouvert au dialogue», alors que des concessions ont été faites par l’exécutif pour les policiers, les danseurs de l’Opéra, les marins ou les pilotes... Le président de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand (LREM) a également appelé au «compromis».

"Ce n’est pas Laurent Berger qui fait la politique de l’Etat. Le gouvernement lui a envoyé le message qu’il fallait avaler l’âge pivot. Il est en phase de déglutition."
(Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots)

En revanche, c’est une fin de non-recevoir du côté de la CGT. Son secrétaire général Philippe Martinez a répété dimanche sur LCI qu’il souhaitait le retrait de ce «mauvais» projet, et appelle à une nouvelle journée de mobilisation inter-professionnelle jeudi 9 janvier. «Ce n’est pas Laurent Berger qui fait la politique de l’État. Laurent Berger se débat, car le gouvernement lui a envoyé le message qu’il fallait avaler l’âge pivot. Il est en phase de déglutition», a également déclaré Laurent Brun, secrétaire général de la CGT-Cheminots lundi sur RTL. «Moi, je reste dans la bataille. J’ai 33 jours de grève au compteur. Il n’est pas question d’attendre une conférence en juillet pour attendre une réponse aux revendications», a-t-il ajouté.

Du côté du patronat, le Medef qui défend depuis le début qu’il faudra travailler plus longtemps pour financer le régime, est ambigu. «La mesure d’âge, même si on peut peut-être l’améliorer, c’est la seule manière intelligente de financer le régime», a rappelé Geoffroy Roux de Bézieux sur BFM Business, tout en indiquant dans le même temps qu’il n’était «pas arc-bouté sur l’âge pivot». «Le message que je porterai, c’est «oui pour regarder autour de la mesure d’âge ce qui peut être amélioré» mais certainement pas de céder pour avoir une réforme qui n’est pas financée», a-t-il déclaré.

Alors que les partenaires sociaux seront reçus demain par le gouvernement, le patron du Medef estime «qu’en étant constructif, on peut trouver des compromis». Selon lui, il ne serait pas «illégitime que les points de pénibilité permettent de partir plus tôt, que cette mesure d’âge soit adaptée aux carrières longues».
Source:Le Figaro.
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/ret ... e-20200106
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par Lion blanc »

Le gvt n'aura pas grand-chose à lâcher puisque c'est Berger qui appelle au compromis. ..Il ne tiens sûrement pas à l'enlisement du conflit que ne le souhaiterait Phillipe....
Je vous fiche mon billet que le mouvement éclatera avant la fin de la semaine.
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Lion a écrit :
Je me suis assis au bord du fleuve et j'ai vu passer le corps de mon ennemi.
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Yann Begervil
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Re: Dossier : réforme des retraites

Message par Yann Begervil »

Lion blanc a écrit : 06 janvier 2020 15:39 Le gvt n'aura pas grand-chose à lâcher puisque c'est Berger qui appelle au compromis. ..Il ne tiens sûrement pas à l'enlisement du conflit que ne le souhaiterait Phillipe....
Je vous fiche mon billet que le mouvement éclatera avant la fin de la semaine.
Pas sur que la base suive, les syndiqués sont de plus en plus radicalisés.
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