Kelenner a écrit : ↑02 avril 2020 20:07
Je viens d'écouter une très bonne interview de Philippe Juvin, le chef du service réa à Pompidou, qui rappelle à juste titre que la controverse est quelque chose de parfaitement normal dans une démarche scientifique, et qui dénonce aussi bien les "pro" et "anti" hystériques, incultes scientifiquement, qui déferlent sur la Toile depuis quelques jours. Je pense qu'on devrait tous écouter ce message de raison.
Par ailleurs, s'il y a bien une chose positive qu'on peut espérer de cette tragédie, c'est que les cinglés anti-vaccins vont certainement devoir mettre de côté leurs états d'âme mal placés et se rendre compte de l'importance vitale de la prévention.
Bon déjà, c'est aussi un homme politique, porte-parole LR et député européen, mais passons ...
C'est une façon un peu simpliste de résumer les choses ... qui peut prétendre savoir où se trouve la raison ?
Pour certains, c'est une folie de ne pas suivre la science et sa rigueur, pour d'autres c'est une folie de laisser mourir des individus quand on a le choix
Ce sont deux visions des choses différentes qui pourraient se valoir si les risques étaient équivalents de part et d'autre : ce n'est pas le cas
- en suivant le protocole du Pr Raoult, on a 97.5% de guérison et 83% de tests négatifs à 8 jours maxi ;
- en ne le suivant pas, on a 80% de cas jugés non graves (asymptomatiques, symptômes légers ou modérés) non hospitalisés, dont on ne connait ni le délai de guérison ni la durée de contagiosité, 20% de cas graves qui débordent les services hospitaliers avec une durée d'hospitalisation moyenne de 3 à 4 semaines, dont 5 à 7% de décès
Il me semble qu'il n'y a pas photo, au moins en terme de délai de guérison comme de durée de contagiosité ; certes, les échantillons ne sont pas comparables dans les deux cas, mais qui sait combien de cas modérés (bronchites, pneumonies) à Marseille auraient pu évoluer vers des détresses respiratoires sans traitement ; quoi qu'il en soit, le facteur temps est primordial dans un contexte d'engorgement des hôpitaux
La raison serait donc d'aller là où il y a moins de risques d'évoluer vers la gravité et mourir, de contaminer plus longtemps, de contribuer au débordement des services de réanimation.
Bon je ne m'étendrai pas beaucoup sur les vaccins, ce n'est pas je sujet : pour moi, il y a peut être des anti-vaccins extrêmes, d'autres qui n'invoquent qu'un principe de précaution sur les saloperies qui sont injectées, mais il y a aussi des fanatiques inconditionnels de la vaccination à outrance ;
bref, il n'y a pas lieu de caricaturer les choses à ce point ... des cinglés, il y en a des deux côtés