da capo a écrit : ↑15 janvier 2021 00:53
''Finkielkraut c'est également le type qui explique qu'il viole sa femme.''
C'est la version inexacte d'une phrase sortie de son contexte – ce bon vieux procédé pourave - une réponse ironique au second degré à Caroline de Haas, qui faisait preuve à son encontre d'une agressivité particulièrement hystérique dans une émission de TV ce soir-là.
Il n'y a pas de ''justification du viol'' dans les propos de AF et je crois que tu délires un peu, avec tes Paty, feux rouges, porcs, prison, tous cons....
Si à tes yeux, un ex-enseignant à Polytechnique et auteur d'une cinquantaine d'ouvrages ainsi que de milliers de chroniques dans la presse n'est pas un intellectuel, alors personne ne pourra ôter le voile de haine qui obscurcit ton discernement.
Mais si tu cherches une pensée construite et pertinente (sic) chez lui, tu peux toujours te pencher sur ses travaux (Levinas, Arendt etc...). En plus abordable, je peux te recommander ce bouquin - de circonstance - paru il y a 4 ou 5 ans à propos de ''la tâche'' de Philip Roth – où il est question de la persécution d'un type honnête pour un mot de trop ''spookies'' attisée par des procureurs dans ton genre –, et puis si par hasard tu aimes bien Kundera et c'est mon cas, les commentaires d'AF sur son œuvre valent vraiment le détour.
Mais bon, si tu ne lis que des ''vrais intellectuels''....
Ah c'est du second degré ? Finkielkraut serait donc humoriste et non pas intellectuel ? On est bien d'accord.
En terme d'agressivité et de propos violents, je crois qu'on peut difficilement faire pire que dire "je viole ma femme tous les soirs" mais qu'importe.
Effectivement, il a été enseignant à Polytechnique, il devait être heureux d'enseigner dans une école dont le coût de l'année est mirobolant, entre bourgeois parisiens conservateurs tout roule. Il est également intéressant de noter qu'il ne donnait pas de cours de philosophie mais des cours d'histoire des idées, ce qui est évidemment légèrement étrange de la part de quelqu'un se revendiquant philosophe.
Je crois qu'en revanche tu confonds l'intellectuel et le polémiste. Le Finkielkraut qui explique qu'il faudrait savoir si le jeune adolescent qui a été violé était consentant n'est pas l'intellectuel, c'est le polémiste adepte des frasques putassières. Parce qu'après tout il faut bien faire de l'audience, alors autant inviter les pseudos-intellectuels réactionnaires adeptes du phrasé choquant.
La reconnaissance académique de Finkielkraut est inexistante puisque ses pairs (les philosophes et historiens des idées) ne reconnaissent que très minoritairement ses travaux académiques (normal car après tout ils sont presque inexistants). Si je devais lire davantage des travaux d'historiens des idées, je préfèrerais lire les travaux de François Cusset qui, eux, sont sérieux et ont été validés par des universitaires de tous bords avant d'être publiés.
Caroline De Haas a écrit de nombreux bouquins, est-ce que cela fait d'elle une intellectuelle ? Je ne crois pas.
Je ne pense pas que Finkielkraut ai quoi que ce soit à dire sur le sujet du viol. La sœur de la victime a rapporté un viol et il me semble qu'elle est mieux placée que lui pour en parler. Ensuite, si cela avait été consentent où se trouve les propos de la victime qui explique que c'est un malentendu ?
Finkielkraut a juste déplacé le débat du viol vers la question du consentement, or le problème c'est bel et bien qu'un intellectuel faisant partie de la bourgeoisie parisienne a pratiqué le viol pédophile dans sa propre famille. Le viol, par définition, c'est l'absence de consentement de la part de la victime.
Et effectivement, les personnes qui considèrent l'intervention de Finkielkraut comme étant brillante et amenant à la réflexion devraient retourner à l'école deux secondes.
"Etre de gauche c'est d'abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi; être de droite c'est l'inverse" Gilles Deleuze