sofasurfer a écrit : ↑20 janvier 2021 08:50Quand on explique a sa fille que les filles qui s'habillent en jupe sont des putes ou que ceux qui mangent du porc se comportent comme des porcs, que en étant musulmans nous sommes purs et les autres des impurs, on est exactement ans le schéma dans lequel vous imposez des schémas séparatistes. Et ne venez pas expliquer que "ca n'existe pas", ce sont des propos tenus très régulièrement par des élèves de collège, élèves qui évidemment on reçu une éducation exclusive par leurs parents au nom de la religion ( qui peut être aussi une déviance de la religion que l'on soit clair la dessus)...Jiimmy a écrit : ↑20 janvier 2021 06:23
C'est, encore une fois, exactement la même chose chez les familles non-croyantes. Il n'y a pas de spécificité chez les Croyants en la matière. Aucun parent ne laisse libre ses enfants de s'habiller exactement de la façon dont ils le désirent. Un parent religieux aussi bien qu'un parent non-religieux impose une partie de ses choix sur cette question. La symbolique représentée par le vêtement ne change absolument rien du côté de l'enfant, il n'en reste pas moins qu'il le vit plus ou moins comme une coercition.
De même pour les croyances. Que vous inculquez à votre enfant le respect de certaines valeurs issues de la religion ou d'autres valeurs issues de votre paradigme revient exactement à la même chose. Je ne parviens pas à comprendre la distinction que vous faites. Au final, même en tant que non-croyant, vous lui inculquez vos croyances (certes non-religieuses) en lui "bourrant le crâne" de vos pensées et en l'orientant sur la route que vous, vous estimez juste.
Par-contre là où il y a effectivement une différence, c'est que les parents Croyants (contrairement à certains parents non-croyants d'après ce que l'on peut lire présentement) ne cherchent pas, eux, à définir l'éducation des enfants des autres. Donc non seulement vous agissez tels les parents Croyants vis-à-vis de vos enfants, en leur enseignant vos choix, mais en plus vous désirez également les imposer aux enfants des autres (en leur disant ce qu'ils doivent ou non apprendre à leur progéniture).
C'est évidemment faux et je pense que ça contribue à créer des prisons mentales en lançant des généralisations si abusives.
Le problème quand on est musulman et que l'on parle d'islam avec un non musulman est qu'on est dans l'excès permanent. Le musulman se retrouve à devoir corriger constamment des énormités et il doit aussi rester sur une position défensive car si il dit qu'il existe des dérives dans la communauté musulmane, il est alors utilisé comme un colifichet contre l'islam: "Regardez ! Il est musulman et il dit la même chose que moi ! C'est donc bien la preuve que la communauté musulmane est dégénérée !"
Rallier les bonnes volontés de part et d'autre exige de l'honnêteté, de la mesure et aussi de l'auto-critique. L'auto-critique, le truc qu'on ne cesse de demander aux musulmans mais qu'on ne s'applique jamais quand on les accuse des pires choses sans évaluer le mal que ça peut faire à long terme pour la société en général.