Mickey a écrit : ↑16 avril 2021 11:44
Il est vrai que la situation économique devient inquiétante, autant en 2020 malgré un blocage total du pays l'économie n'aura été que peu impactée, nous payons maintenant l'addition de cette folie destructrice que sont les confinements à répétition.
Tout le paradoxe français est d'avoir d'un côté des retraités qui épargnent comme des malades grâce à des pensions beaucoup trop grandes et de l'autre un manque de liquidités qui plombe l'activité.
Voilà pourquoi les retraites doivent êtres une variable d'ajustement en pareille circonstance, même si ça ne va pas résoudre tous les problèmes, cela permettra au moins de freiner la descente aux enfers.
Mais il est nécessaire en parallèle de procéder à un ménage de printemps dans les "services" publics ,dont le poids administratif n'est plus supportable aussi bien en terme financier que humain. Mais que vont devenir ces millions de fonx si on les fout dehors allez vous me dire, ben ils iront pointer chez popole emploi comme tout le monde.
Je pense que ton approche est complétement erronnée.
Le blocage de 2020 a été catastrophique pour notre économie.
En ce qui concerne les retraités, ils ne sont pas les seuls à épargner. L'épargne générale des français ne cessent d'augmenter car nous sommes dans une situation que Keynes appellerait l'incertitude radicale. Lorsque les agents n'ont pas confiance, ils privilégient l'épargne à la consommation, ce n'est pas une spécificité des retraités.
En ce qui concerne les services publics, tu ne fais que relater les propos de nos médias et des fameux trois B (Berlin, Bercy, Bruxelles) dont la persistance dans l'erreur semble assez incroyable. C'est un non débat pour moi. Nous ne pouvons pas détruire les services publics depuis des années et leur reprocher de ne pas bien fonctionner, c'est somme toute assez normal que les coupes budgétaires successives impactent le bon fonctionnement des services publics.
D'un point de vue macroéconomique il nous faut de l'inflation. Je dirais au moins 4 à 6% d'inflation serait une très bonne chose. Cela permettrait de réduire mécaniquement les dettes et, en plus, d'avantager les débiteurs au détriment des créanciers. C'est-à-dire de privilégier les pauvres (emprunteurs, personnes qui vivent de leurs revenus du travail) au détriment des riches (créanciers, personnes qui disposent de revenus provenant de la rente). Le problème c'est que la BCE et le FMI éprouvent les plus grandes peines du monde à créer de l'inflation, et ceux malgré des taux d'intérêts historiquement bas. Même Benjamin Blanchard (qui n'est pas connu pour être un gauchiste), économiste à Harvard et ancien économiste en chef du FMI, préconise une augmentation de la "target" du taux d'inflation de 2 à 4%.
Je pense que notre gouvernement fait une erreur monumentale en imposant l'austérité. Cela ne fera qu'aggraver la récession. Il faut davantage relancer encore et encore. Il faut investir massivement dans la transition écologique, dans l'éducation, dans la santé, etc... Mais je ne me fais pas tant de soucis, les grands coups sur la tête que nous allons recevoir vont réveiller Bercy et Bruxelles de leur sommeil dogmatique, malheureusement au détriment de la situation de nombreuses personnes. Il suffit de se pencher sur l'austérité en Grèce pour constater les méfaits de cette politique. La dette grecque est encore à presque 180% du PIB (pareil qu'en 2010) et de nombreux grecques se sont mis à s'injecter le sida pour pouvoir toucher des allocations, c'est littéralement toute une génération qui est détruite et démunie. L'austérité va gentiment nous pousser dans la déflation, le problème étant que nous ne savons pas comment en sortir comme peut en témoigner la situation du Japon qui se bat depuis les années 90 pour en sortir mais sans succès...
"Etre de gauche c'est d'abord penser le monde, puis son pays, puis ses proches, puis soi; être de droite c'est l'inverse" Gilles Deleuze