Kelenner a écrit : ↑26 juin 2021 13:07
Relax a écrit : ↑26 juin 2021 09:43
En effet l'immigration, l'islamisme, l'insécurité, l'autorité de l'état, l'identité, la laïcité etc. sont des sujets clivants qui seront probablement au cœur du débat des présidentielles de 2022.
C'est le bon créneau !
Après, il faut voir ce que tu as à en dire sur le fond.
Tu ne dois pas te contenter de qualifier de raciste, de fasciste, de bonapartiste ou de suprémaciste ceux qui défendent l'idée qu'aucun peuple souverain n'est tenu d'accueillir sur son sol toute la misère du monde, de l'entretenir avec ses impôts et de diluer à terme son identité !
Les jugements ad hominem laissent supposer que tu te complais dans cet état de fait !
En réalité c'est exactement le contraire. L'insécurité, le rôle de l'Etat, la laïcité ou le terrorisme sont des sujets extrêmement peu clivants, sur lesquels tout le monde est globalement d'accord à quelques nuances près -tout le monde est pour qu'il y ait le moins de délinquance possible, une immigration régulée, que les terroristes et extrémistes soient pourchassés etc... tout est du domaine du DISCOURS, de l'apparence, dans les faits quel que soit le parti au pouvoir (y compris l'extrême droite dans certains pays), les différences en terme de politique concrète sont insignifiantes, de l'ordre du symbolique.
L'avantage de ces sujets démagos c'est qu'on peut facilement s'en emparer pour fustiger l'adversaire, même si une fois au pouvoir on fera exactement la même chose que lui. C'est pas très fatigant pour le cerveau de l'électeur moyen, ça rassure en divisant le monde en "gentils" et "méchants", c'est très pratique pour un politicard sans scrupule.
Les sujets véritablement clivants que sont la fiscalité, le rôle que la France doit jouer dans l'UE et les contours précis de la mission de cette dernière, l'aménagement du territoire, les services publics etc... sont paradoxalement beaucoup moins mis en valeur par les principaux partis, tout simplement parce qu'ils s'entendent tacitement pour le statu quo, RN compris bien entendu.
Je pense que tu es resté aux anciens clivages politiques entre les partisans d'un état régulateur et redistributif ( la gauche d'antan ) et les partisans d'un libéralisme économique darwinien ( la droite classique ).
Ce clivage est dépassé.
Depuis quelques années je fais le constat suivant : les deuxièmes tours des élections présidentielles, législatives, municipales, régionales opposent régulièrement un candidat républicain ( LREM, LR, PS bon teint ) face à un candidat ( RN, mais aussi LFI voire EELV ) qui met à l'épreuve certaines valeurs de la république :
- l'égalité en prônant la préférence nationale,
- la laïcité en reprenant des éléments de langages issus des thèses racialistes et indigénistes ou en finançant des mosquées somptuaires,
- la valeur travail à travers le revenu universel,
- l'indivisibilité de la république en niant le séparatisme islamique,
- l'ordre à travers la remise en cause de la police et de la justice,
- etc.
On le constate régulièrement : le clivage politique qui était fondé sur des préoccupations économiques et sociales se situe désormais sur des thématiques identitaires, sécuritaires et régaliennes.
On peut constater ce genre de phénomène dans de nombreux pays occidentaux et ça se caractérise par une droitisation des électorats.
Je comprends très bien que tu refuses de te placer sur ce terrain, parce que la gauche n'est pas à l'aise sur ces sujets tabous.
Mais en refusant d'aborder ce débat avec lucidité, une certaine partie de la gauche se met hors-jeu.
LFI fait 4% au 1er tour dimanche dernier en moyenne nationale, l'islamogauchisme ne paie pas !
Le peuple de gauche ne partage aucune valeur avec l'islam.