Un p'tit tour et puis s'en va.
Ben voyons !
A Sevran, après des violences urbaines, Zemmour dit vouloir "éradiquer la racaille"
Le candidat d'extrême droite Eric Zemmour a promis mardi d'"éradiquer la racaille" à Sevran (Seine-Seine-Denis), ville marquée par des violences urbaines à la suite du décès d'un homme abattu lors d'une intervention policière.
"Nous éradiquerons la racaille comme il fallait terroriser les terroristes", a déclaré à la presse, le candidat Reconquête après une visite au commissariat de Sevran.
M. Zemmour qui est également allé devant un local incendié à proximité du centre-ville, fait référence à deux célèbres saillies de politiques de droite, l'une sur la "racaille" de Nicolas Sarkozy et l'autre sur les "terroristes" de Charles Pasqua.
"Il faut les frapper partout et à tous les niveaux (...) Il n'y aura plus de répit pour eux. Ce n'est pas à eux de plastronner. C'est les honnêtes gens qui doivent lever la tête, ne plus baisser les yeux. C'est eux qui doivent avoir peur", a déclaré M. Zemmour se défendant de toute récupération politicienne du drame et des violences.
Dialoguant devant le local incendié avec une ex-conseillère municipale LR Ornella Evangelista aujourd'hui soutien de Reconquête, Eric Zemmour a jugé que les violences urbaines à Sevran ne relevaient pas du "fait divers".
"On est devant l'histoire. C'est-à-dire un remplacement de population qui donne ses effets, c'est-à-dire la destruction, la délinquance, les vols, les crimes, le remplacement complet de toutes les normes françaises par des normes étrangères", a-t-il exposé en référence à la théorie complotiste du "grand remplacement".
Le déplacement d'Eric Zemmour à Sevran s'est déroulé sans incidents bien qu'il ait été à plusieurs reprises interpellé verbalement par une poignée d'habitants.
A Sevran, après des violences urbaines, Zemmour dit vouloir "éradiquer la racaille"
Eric Zemmour parle avec une ex-conseillère municipale LR, Ornella Evangelista, devant un local incendié pendant des violences urbaines, le 29 mars 2022 en Seine-Saint-Denis / AFP
Sevran a connu une troisième nuit de violences, expression d'une colère née après la mort d'un habitant, tué par un tir policier samedi.
Treize personnes ont été interpellées au cours de la nuit de lundi à mardi.
"Il ne faut pas qu'on vienne dire du mal de notre quartier. Ça fait 40 ans que je suis ici (...) Jamais eu de pépin. Je veux pas qu'on dise qu'ici c'est la zone", a témoigné Michel Bourdiguel qui se présente comme un habitant du quartier en réaction à la venue de M. Zemmour.
Présent en marge de la visite, Boubaker Monji qui a mené une liste aux dernières municipales, a jugé que la venue de M. Zemmour était "une provocation": "s'il voulait débattre il y a une salle des fêtes pour discuter avec la population, mais là il vient faire son show, derrière 15 micros ça ne marche pas comme ça".
https://www.la-croix.com/A-Sevran-viole ... 1301207555