Emmanuel Macron a également promis de « maintenir un bouclier pour le prix du gaz et l’électricité » et de « maintenir la ristourne à la pompe » si les prix continuent de monter.
Source:L'Obs.
Emmanuel Macron a promis, s’il est réélu, « d’indexer les retraites sur l’inflation dès cet été » au lieu d’attendre le 1er janvier, et souhaité commencer la réforme des retraites « dès l’automne », dans des interviews sur TF1 et au « Figaro », faites respectivement mercredi et ce jeudi 7 avril.
Interrogé sur TF1, le président candidat a expliqué vouloir revaloriser les retraites dès l’été, « compte tenu des prix » qui ont bondi en raison de la guerre en Ukraine. Il a aussi promis de « maintenir un bouclier pour le prix du gaz et l’électricité » et de « maintenir la ristourne à la pompe » si les prix continuent de monter.
Autre mesure immédiate: Accorder dès cet été « pour les indépendants, des allégements de charges » et la possibilité pour les entreprises de verser une prime sans charges ni impôt, au plafond triplé.
Résultats « insuffisants » sur l’immigration:
Dans un entretien au « Figaro », le candidat a aussi précisé vouloir lancer « les grands chantiers, école, santé, retraite, autonomie, justice, dès la première année ».
Et « pour les retraites, il y aura une phase de concertation avec les partenaires sociaux. Mais le mandat est clair […] ce doit être dès l’automne prochain », a-t-il maintenu.
« J’ai encore une énergie intacte, ce qui me permet de faire des choses de manière plus claire et tranchée qu’il y a cinq ans », a assuré Emmanuel Macron.
Il a d’autre part estimé que « dans le domaine de l’immigration, les résultats sont insuffisants », mais « notre pays n’est pas submergé, comme certains le prétendent, et le “zéro immigration” n’est ni réaliste ni souhaitable », a-il ajouté.
Il veut aussi « faciliter le retour vers leur pays d’origine des étrangers sans titre » de séjour. « Nous avons renforcé la protection des frontières et durci fortement les conditions d’entrée sur notre territoire dans un contexte où les flux ont considérablement augmenté », s’est-il défendu.
« Une inquiétude est née là-dessus : je n’ai pas réussi à la calmer, et elle a beaucoup nourri les extrêmes », a reconnu Emmanuel Macron, à propos de sa promesse de 2017 de faire baisser le vote pour les extrêmes.
Pas de dissolution prévue de l’Assemblée nationale:
Il a aussi estimé que « les fondamentaux actuels de l’extrême droite » – terme qu’il utilise systématiquement pour parler de Marine Le Pen – « sont toujours les mêmes : les attaques et le rejet de la République, une base d’antisémitisme – sinon revendiquée au moins cultivée –, une xénophobie très claire et une volonté d’ultraconservatisme ».
Le candidat exclut une dissolution de l’Assemblée nationale, qui n’avancerait les élections législatives « que de quinze jours à peine » et pourrait donner « à nos compatriotes le sentiment que l’on jouerait avec le calendrier électoral ».
Pour Emmanuel Macron, « les deux anciens grands partis républicains sont devenus des partis d’élus locaux ». « Si je devais donner une forme de matrice ou de translation de ce que nous faisons depuis 2017, c’est le regroupement de la social-démocratie, de l’écologie de progrès qui refuse la décroissance, du centre politique, des radicaux, de la droite orléaniste et d’une partie de la droite libérale et bonapartiste. »
Interrogé sur l’ex-président LR Nicolas Sarkozy, qui n’a pas apporté son soutien à la candidate LR Valérie Pécresse, Emmanuel Macron a répondu que « sur la question du travail et du mérite, pour ne prendre qu’un exemple, je me retrouve dans ce qu’a défendu le président Sarkozy ».
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