Essais: Cycle d'Orion VIII - Adieu

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Papymataf
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Essais: Cycle d'Orion VIII - Adieu

Message par Papymataf »

Le soleil se couche sur la coline du Temple. Les dernières neiges ne laissent que quelques névés sur les flancs des monts avoisinant. La pluie a reprit sa place, déversant des litres dans les chemins boueux de la région.

Ce soir, la taverne est calme. Les académiciens sont plongés dans leurs devoirs, discutant de la meilleure façon de prononcer une incantation mineure. Une flambée semble pleurer dans la cheminée de la grande pièce où les odeurs de fête ont laissé la place à  l'odeur de la pierre tiède de la vieille demeure.

Un garde nous préviens que l'armée des morts-vivant du seigneur chronoss a été apperçue à  quelques lieux du temple. On nous rapporte aussi que les étendards du seigneur sont en berne. Ce qui formait il y a quelques mois un raz de marée morbide n'est plus qu'une mince colone de squelettes qui semblent proches d'un second trépas.

Ged ne pouvait que venir attendre son ami aux portes du modeste temple de son Ordre. Mais c'est un visage bien sombre et triste que le grand ma à   à‚®tre découvrit...

Le noble seigneur ne prononça pas un mot et se dirigea vers le comptoir afin de se rafra à   à‚®chir d'une beatoise d'un cru exceptionnel. Les académiciens n'eurent pas besoin d'un mot pour comprendre qu'il était temps pour eux de laisser l'étrangé avec les chevaliers de l'Ordre.

Chronoss nous raconta sa défaite dans une bataille glorieuse où son armée fut prise dans une embuscade. Pas un seul soldat ne s'est rendu sans combattre, chaque mort-vivant ayant combattu comme si sa liberté éternelle en dépendait...Le seigneur noir aurait été incapable d'expliquer ce phénomène, la magie noire ne laissant pas la place à  la compréhension des lois qui la régisse.

Aucune fête ne serait célébrée se soir sur la prairie...en voyant la horde décapitée du Lord Chronoss, les habitants du village avaient d'instinct allumé des bougies à  leur fenêtre, rendant ainsi un dernier hommage à  ses créatures venues de l'autre monde qui avaient de si nombreuses fois sauvé leur foyé d'une destruction annoncée.

Le Grand Amabassadeur sorti ses réserves de la boisson inventée par le seigneur afin de trinquer une dernière fois au protecteur de l'Ordre. Les bardes étaient venus écouter l'histoire de cette dernière croisade, de ce combat à  mort...pour les siècles à  venir, les enfants chanteront l'histoire d'un ma à   à‚®tre des morts-vivants qui avait de si nombreuses fois combattu au côté des paladins...l'histoire d'un adieu dans un temple mythique où des squelettes se mêlaient aux garnisons de chevaliers en armure blanche.

L'étendard du seigneur Chronoss f à  »t accrochée dans la salle des légions d'honneur afin que tout membre de l'Ordre se souvienne de lui. Lorsque le soleil réapparu à  l'horizon, il n'y avait plus aucune trace de la légion...mais par les nuits sans nuages, les sages racontent que le ciel à  gagner une horde d'étoiles.

C'est avec une larme dans les yeux que Ged prononça un "adieu mon ami" alors que le seigneur Chronoss, Lord des légions des morts-vivant, Protecteur d'orion , s'avançait vers une nouveau destin en descendant le chemin qui s'éloigne du Temple.
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