mais ce qui est nouveau c'est la tournure du drame à travers la vison de l'église de scientologie...
La mort tragique du jeune fils de John Travolta, dans leur résidence de vacance des Bahamas, le 2 janvier, nourrit maintenant aux Etats-Unis les critiques acerbes de l’église de Scientologie, à laquelle appartiennent le célèbre acteur et son épouse.
De notre correspondant aux Etats-Unis, Pierre Bowles
Jett Travolta, 16 ans, décédé probablement des suites d’un choc à la tête sur le rebord d’une baignoire, lors d’une chute causée par l’une de ses fréquentes crises d’épilepsie, était certes atteint de la rarissime maladie de Kawasaki, qui provoque une inflammation des vaisseaux sanguins; mais de nombreux témoins de la vie quotidienne de la famille Travolta assurent avoir perçu dans le comportement de l’enfant les symptômes classiques de l’autisme.
Aux Etats-Unis, les parents d’enfants autistes constituent maintenant un groupe de pression quasi politique fort influent dans l’élaboration des budgets de la santé publique et des programmes scolaires sur mesure, qui jouit de la sympathie des médias.
Or, les Scientologues nient jusqu’à l’existence de ce handicap, caractérisé par une réclusion émotionnelle et psychique, et considèrent même la psychologie comme une pseudoscience.
D’où la controverse. John Travolta aurait-il dangereusement négligé l’état de santé de l’adolescent, allant jusqu’à omettre de lui administrer des médicaments contre ces crises, qui affecteraient un quart des sujet autistes?
Par l’entremise de son avocat, la famille Travolta réfute ces accusations et assure que Jett prenait des médicaments contre l’épilepsie depuis des années et n’avait arrêté le traitement que récemment, lorsque ce dernier était devenu inopérant.
Cette polémique s’ajoute aux accusations de négligence répandues dans la presse au lendemain du drame; les spéculations sur l’heure de la chute de Jett dans la salle de bain de la résidence, qui laissaient entendre qu’il serait resté une nuit entière sans secours, gisant sur le sol, avant que l’une de ses deux nourrices ne le découvre inconscient vers 10 heures du matin le 2 janvier. En attendant les résultats de l’enquête, et de l’autopsie, qui devraient préciser l’heure de l’accident, John Travolta, dévasté, assure ne pas s’être préoccupé de l’absence du garçon ce matin là, tant il était habitué à le voir dormir 12 à 16 heures d’affilée en raison de sa maladie.
L’appartenance des parents de Jett au monde des stars, et qui plus est, à une église de Scientologie très présente à Hollywood, a pu contribuer à les affubler d’une réputation de «bizarrerie» suspecte qui nourrit toutes les élucubrations. Au-delà des clichés, John et Kelly Travolta souffrent, en privé, un martyre. Celui de tout parent, célèbre ou non, devant la mort de son enfant.