les poètes que nous aimons ....
- mum401
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Re: les poètes que nous aimons ....
Bonjour Mum
L'adieu
Ta main s'élève en un adieu
que je n'ai pas vu retomber.
Nos bouches n'ont pu finir leurs baisers
qui restent entre nous comme un pont coupé
Ton dernier regard est une jetée
pour la vie dont je touche le fond
de toute ma peau sans visage,
de tout le poids de la terre
Bientôt l'espace se mettra entre nous
et nous ne serons plus que deux êtres
en qui dure tout un passé de joie
comme un peu de soleil éclaire encore
les murs qu'il vient de quitter.
Ton corps ne bougera pas plus
qu'une fenêtre allumée dans la nuit
chassée par le vent et la pluie.
Lucien Becker
L'adieu
Ta main s'élève en un adieu
que je n'ai pas vu retomber.
Nos bouches n'ont pu finir leurs baisers
qui restent entre nous comme un pont coupé
Ton dernier regard est une jetée
pour la vie dont je touche le fond
de toute ma peau sans visage,
de tout le poids de la terre
Bientôt l'espace se mettra entre nous
et nous ne serons plus que deux êtres
en qui dure tout un passé de joie
comme un peu de soleil éclaire encore
les murs qu'il vient de quitter.
Ton corps ne bougera pas plus
qu'une fenêtre allumée dans la nuit
chassée par le vent et la pluie.
Lucien Becker
- mum401
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Re: les poètes que nous aimons ....
Le miroir et l'eau
Le mouvement des flots
Se reconnaît dans les miroirs
Quand ton visage tremble et forge
Le temps sur le vif-argent.
Et quand la mer clame l’absence
De mouettes et de voiliers
Devant la glace se fissure
La ligne du silence.
Ainsi la mort avec la vie
Montre son amour à l’univers
Comme l’eau dans le matin
Où tu te vois plus vieux.
Après être parvenu aux mots
Pour t’expliquer ses mystères,
Tu trouves parmi ses symboles
Ton hiver le plus glacé.
Mais il te reste encore la certitude
D’être ta propre pensée
Et de la vie émiettée
Tu conserves ce souvenir
Du temps où tu marchais sur la plage
Cherchant la mer d’ans l’exemple
Des confins de ton âme
Comme dans le miroir.
José Ramon Ripoll
- tisiphoné
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Re: les poètes que nous aimons ....
Guillaume Apollinaire , Alcools (1913)
La Chanson du Mal-Aimé
Et je chantais cette romance
En 1903 sans savoir
Que mon amour à la semblance
Du beau Phénix s'il meurt un soir
Le matin voit sa renaissance.
Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte
Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon
Oue tombent ces vagues de briques
Si tu ne fus pas bien aimée
Je suis le souverain d'Égypte
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n'es pas l'amour unique
Au tournant d'une rue brûlant
De tous les feux de ses façades
Plaies du brouillard sanguinolent
Où se lamentaient les façades
Une femme lui ressemblant
C'était son regard d'inhumaine
La cicatrice à son cou nu
Sortit saoule d'une taverne
Au moment où je reconnus
La fausseté de l'amour même
Lorsqu'il fut de retour enfin
Dans sa patrie le sage Ulysse
Son vieux chien de lui se souvint
Près d'un tapis de haute lisse
Sa femme attendait qu'il revînt
L'époux royal de Sacontale
Las de vaincre se réjouit
Quand il la retrouva plus pâle
D'attente et d'amour yeux pâlis
Caressant sa gazelle mâle
J'ai pensé à ces rois heureux
Lorsque le faux amour et celle
Dont je suis encore amoureux
Heurtant leurs ombres infidèles
Me rendirent si malheureux
Regrets sur quoi l'enfer se fonde
Qu'un ciel d'oubli s'ouvre à mes voeux
Pour son baiser les rois du monde
Seraient morts les pauvres fameux
Pour elle eussent vendu leur ombre
J'ai hiverné dans mon passé
Revienne le soleil de Pâques
Pour chauffer un coeur plus glacé
Que les quarante de Sébaste
Moins que ma vie martyrisés
Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir
Adieu faux amour confondu
Avec la femme qui s'éloigne
Avec celle que j'ai perdue
L'année dernière en Allemagne
Et que je ne reverrai plus
Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses
Je me souviens d'une autre année
C'était l'aube d'un jour d'avril
J'ai chanté ma joie bien-aimée
Chanté l'amour à voix virile
Au moment d'amour de l'année
______
La Chanson du Mal-Aimé
Et je chantais cette romance
En 1903 sans savoir
Que mon amour à la semblance
Du beau Phénix s'il meurt un soir
Le matin voit sa renaissance.
Un soir de demi-brume à Londres
Un voyou qui ressemblait à
Mon amour vint à ma rencontre
Et le regard qu'il me jeta
Me fit baisser les yeux de honte
Je suivis ce mauvais garçon
Qui sifflotait mains dans les poches
Nous semblions entre les maisons
Onde ouverte de la Mer Rouge
Lui les Hébreux moi Pharaon
Oue tombent ces vagues de briques
Si tu ne fus pas bien aimée
Je suis le souverain d'Égypte
Sa soeur-épouse son armée
Si tu n'es pas l'amour unique
Au tournant d'une rue brûlant
De tous les feux de ses façades
Plaies du brouillard sanguinolent
Où se lamentaient les façades
Une femme lui ressemblant
C'était son regard d'inhumaine
La cicatrice à son cou nu
Sortit saoule d'une taverne
Au moment où je reconnus
La fausseté de l'amour même
Lorsqu'il fut de retour enfin
Dans sa patrie le sage Ulysse
Son vieux chien de lui se souvint
Près d'un tapis de haute lisse
Sa femme attendait qu'il revînt
L'époux royal de Sacontale
Las de vaincre se réjouit
Quand il la retrouva plus pâle
D'attente et d'amour yeux pâlis
Caressant sa gazelle mâle
J'ai pensé à ces rois heureux
Lorsque le faux amour et celle
Dont je suis encore amoureux
Heurtant leurs ombres infidèles
Me rendirent si malheureux
Regrets sur quoi l'enfer se fonde
Qu'un ciel d'oubli s'ouvre à mes voeux
Pour son baiser les rois du monde
Seraient morts les pauvres fameux
Pour elle eussent vendu leur ombre
J'ai hiverné dans mon passé
Revienne le soleil de Pâques
Pour chauffer un coeur plus glacé
Que les quarante de Sébaste
Moins que ma vie martyrisés
Mon beau navire ô ma mémoire
Avons-nous assez navigué
Dans une onde mauvaise à boire
Avons-nous assez divagué
De la belle aube au triste soir
Adieu faux amour confondu
Avec la femme qui s'éloigne
Avec celle que j'ai perdue
L'année dernière en Allemagne
Et que je ne reverrai plus
Voie lactée ô soeur lumineuse
Des blancs ruisseaux de Chanaan
Et des corps blancs des amoureuses
Nageurs morts suivrons-nous d'ahan
Ton cours vers d'autres nébuleuses
Je me souviens d'une autre année
C'était l'aube d'un jour d'avril
J'ai chanté ma joie bien-aimée
Chanté l'amour à voix virile
Au moment d'amour de l'année
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Re: les poètes que nous aimons ....
Le dialogue nocturne
Toute la nuit d'étoiles est sur un promontoire.
Viens ! Nous aurons assez d'étoiles pour nous deux.
Serre bien, sur ton cou, ton voile au vent du soir.
Vois comme sous nos pas les ajoncs sont frileux.
Viens, là, ; penche-toi.
Penche ton doux visage.
Il faut qu'il soit toujours innocent et curieux.
Serre bien, sur ton cou, ton voile et sois très sage :
toute la mer, ainsi, je la vois dans tes yeux.
Le vol des goélands, déjà, se fait plus humble.
Suis les étoiles, vite! ! et laisse les oiseaux.
Laisse l'eau de tes yeux réfléchir le ciel simple.
Ton regard est si pur et ton front est si beau
Je ne vois plus la mer, quand tu m'as embrassée.
La mer est dans tes yeux, mes lèvres sont mouillées.
Amie, ô penche-toi, laisse ton doux visage,
innocemment ainsi, me cacher ce nuage.
Paul Fort
A comme l'amour que j'ai pour toi
A comme l'amour que j'ai pour toi
B comme le bonheur dans tes bras
C comme mon cœur qui bat
D comme destinés l'un à l'autre
E comme l'envie d'être avec toi
F comme la flamme qui brûle en moi
G comme nos gestes tendre
H comme heureux ensemble
I comme tu es irrésistible
J comme nos joies partagées
K comme une kyrielle de baisers
L comme lien qui nous relie
M comme la magie qui nous entoure
N comme nous deux, toi et moi
O comme ne m'oublie pas
P comme je pense à toi
Q comme ne me quitte pas
R comme notre rencontre
S comme ton sourire me charme
T comme toujours près de toi
U comme l'union de nos âmes
V comme une vie avec toi
W comme un week-end à deux
X comme tu es extraordinaire
Y comme tes yeux dans les miens
Z comme zeste de passion
B comme le bonheur dans tes bras
C comme mon cœur qui bat
D comme destinés l'un à l'autre
E comme l'envie d'être avec toi
F comme la flamme qui brûle en moi
G comme nos gestes tendre
H comme heureux ensemble
I comme tu es irrésistible
J comme nos joies partagées
K comme une kyrielle de baisers
L comme lien qui nous relie
M comme la magie qui nous entoure
N comme nous deux, toi et moi
O comme ne m'oublie pas
P comme je pense à toi
Q comme ne me quitte pas
R comme notre rencontre
S comme ton sourire me charme
T comme toujours près de toi
U comme l'union de nos âmes
V comme une vie avec toi
W comme un week-end à deux
X comme tu es extraordinaire
Y comme tes yeux dans les miens
Z comme zeste de passion
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- Posteur Diamant
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Re: les poètes que nous aimons ....
Je t'attends aux grilles des routes
Je t'attends aux grilles des routes
aux croisées du vent du sommeil
je crie ton nom au fond des soutes
des marécages sans oiseaux
du fond de ce désert de fonte
où je pose un à un mes pas
j'attends la source de tes bras
de tes cheveux de ton haleine
j'attends la source de tes bras
de tes cheveux de ton haleine
tu es terrible tu m'enchaînes
tu me dévastes tu me fais
je t'attends comme la forêt
inextricable enchevêtrée
tissée de renards et de geais
mais que le matin fait chanter.
Luc Bérimont
- cyrus
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Re: les poètes que nous aimons ....
coluche
Comme dit un cadre du parti communiste après une élection : ça me laisse sans voix !
Comme dit un cadre du parti communiste après une élection : ça me laisse sans voix !
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- Posteur Diamant
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Re: les poètes que nous aimons ....
Quel est le rapport avec ce topic réservé à la poésie ?
- cyrus
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- Posteur Diamant
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Re: les poètes que nous aimons ....
Ouais, je viens de comprendre que tu ne savais pas ce qu'est un poème ... ou alors, que le respect pour les grands poètes, est un vain mot pour toi ... pas de souci, je n'en placerai plus jamais, ainsi tu pourras placer tes trucs si intéressants !
- cyrus
- Posteur Titanesque
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Re: les poètes que nous aimons ....
petite... joueuse, d'où ils sont grands tes poète, tu les connais ils mesurent combien?
- Modéraldys
- Moderateur
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Re: les poètes que nous aimons ....
Je vous demanderais de respecter cet espace dédié à la poésie , de n'y point amener d'autres débats .
Cordialement - Equipe de Modérateurs Interaldys
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