Le gadget de Sarko-besson peut paraître dérisoire et insignifiant. En réalité, il ne l’est pas.
Il est l’une des pièces du puzzle mondialiste destiné à modifier substantiellement notre identité. Appuyé sur une immigration massive, cette validation des acquis, modifiera l’essence même de la France et de son peuple. C’est une opération qui s’inscrit dans le schéma d’acclimatation des populations françaises aux cultures et aux valeurs des immigrations récentes.
Il faut donc regarder cette initiative comme un véritable combat à mener.
Le problème porte aujourd’hui sur la nature même de du débat. Celui-ci n’est pas destiné à retrouver un équilibre national mais à entériner un certain nombre de positions liées à l’immigration subie depuis un quart de siècle.
La question est d’ailleurs très bien posée par certains journalistes comme celui de la Dépêche du Midi du 2/11/2009, le journal du Président des radicaux de gauche : « La question de l’identité, de la nation, de savoir ce que c’est que d’être Français en 2009 interpelle en tout cas les citoyens d’un pays qui a profondément changé. Notre modèle républicain d’intégration est-il adapté à la France black-blanc-beur ? »
Le patron des radicaux, ami de Sarkozy ajoute : « les radicaux brandiront encore une fois très haut le flambeau Républicain, car à nos yeux notre identité nationale se confond avec l’histoire de la République et avec ses valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité, mais aussi avec ses principes de laïcité, de solidarité et de mixité.» Manifestement le Grand Orient est à la manœuvre.
L’opération qu’impose donc l’oligarchie antinationale est biaisée dès le départ puisqu’elle prend comme acquise et définitive la mutation profonde qu’a subie la France en raison d’une immigration massive d’origine extra-européenne.
Pour le pouvoir, le fond du débat n’est donc pas de savoir comment nous pouvons imposer (chez nous) notre « modèle civilisationnel » aux immigrés, mais comment nous pouvons adapter notre cadre politique et institutionnel aux modèles d’immigration récemment importés.
Or, nous contestons cette vision résignée de la situation. Nous prônons une autre politique pour juguler l’immigration et ses conséquences !
Quelles seraient les grandes lignes d’une politique authentiquement nationale ? Elles passeraient par la revitalisation de la politique nataliste et familiale avec une véritable politique d’accueil de la vie ; par l’inversion des flux migratoires avec l’arrêt des aides sociales et l’application du principe de préférence nationale.
La menace de ce faux-débat se niche dans l’orchestration de la résignation assumée ou subie, et la théorie des avantages acquis défendue par les tenants de l’immigrationnisme.
On ne peut plus revenir en arrière nous disent-ils !
Max Gallo, académicien, historien et proche lui aussi de Sarkozy le confirme : « Il faut s’adapter, notamment parce que nous sommes dans une période de transition. En Europe, nous sommes confrontés à des transferts démographiques inéluctables venant des pays du Sud…Il s’agit notamment de la laïcité et de la langue. Par exemple, la présence en France d’une religion musulmane forte ne pose aucun problème si elle respecte le principe de laïcité et la séparation des Églises et de l’État (c’est très contestable).»
Or, le « laïcisme », c’est-à-dire le détournement de la notion de laïcité à des fins antinationales, est le cheval de Troie du communautarisme de demain. Et Monsieur Gallo est dans ce schéma. Car la laïcité (pas le laïcisme !) est un concept qui s’inspire de la chrétienté : « Tu rendras à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César ». Cette laïcité défensive s’oppose au « globalisme » de l’Islam qui ne fait pas de différence entre le spirituel et le temporel. Encore faut-il l’imposer à nos « invités » et non pas subir !
- On ne parlera donc pas des conditions de l’assimilation et des contraintes qui devraient s’imposer !
- On ne parlera donc pas du retour d’une partie de l’immigration et de son corollaire, le développement des relations nord-sud !
- On ne parlera donc pas des fondements de l’identité nationale que sont la culture, l’histoire et la religion !
« INELUCTABLE ! » Nous disent-ils ! L’affaire est entendue. Avant de commencer à débattre, la conclusion est donnée.
Accepter « l’inéluctable », c’est accepter la loi du nombre, la submersion, l’inévitable substitution de population et ses conséquences ethniques, culturelles et religieuses. On ne peut pas cantonner le débat aux symboles de la république que sont le drapeau, l’hymne, la langue ou le laïcisme. Car la république est d‘abord liée à l’histoire de France et au caractère de son peuple. Parler de république sans l’inscrire dans ce creuset multimillénaire, c’est refuser la réalité et la cantonner à des valeurs philosophiques qui participent à cette identité mais qui n’en sont qu’une infime partie.
L’identité nationale est un tout, enracinée dans une terre, façonnée par une histoire dont la république fait partie intégrante. Non pas les valeurs de la république qui ne veulent rien dire et qui sont l’héritage de nos adversaires, mais la république en tant que schéma d’organisation des pouvoirs. Pas plus, mais pas moins. Pas de valeurs mais des outils au service de la chose publique. Vous connaissez la formule de Peguy, « la république est la quatrième dynastie qui a régné sur la France. » A ce titre, elle fait partie intégrante de l’identité pour peu qu’elle garde sa caractéristique de française. Et c’est là que le bât blesse. Notre république n’est plus française, elle est autre, elle est mondialiste et impose un modèle monoculturaliste mondial destructeur de notre identité, dont l’immigration est l’une des armes.
Renan disait que l’âme d’une nation est constituée de deux choses :
- l’une est dans le passé, la « possession d’un riche legs de souvenirs.»
- l’autre est le consentement actuel des citoyens.
Or, la problématique d’aujourd’hui, c’est quoi ? C’est l’assimilation de populations qui, manifestement, refusent de partager un passé commun et même pire, qui condamnent la France pour ce passé commun !
Dans le rapport parlementaire sur le respect des symboles de la République, les députés relèvent que dans les banlieues et les quartiers en difficultés revient une accumulation de griefs dont le plus important est le grief « du colonialisme et d’une société post-coloniale qui serait reproduite en France ».
C’est un double aveu : le premier est que les troupes les plus nombreuses de l’immigration proviennent de nos anciennes colonies ; le deuxième, c’est que ces immigrés sont dans le ressentiment permanent. L’immigration européenne qu’avait connue la France était d’une autre nature, avec des difficultés d’insertion certes, mais dans le cadre d’une république autoritaire qui imposait son modèle français !
Ce qui est nouveau, c’est que chaque immigré veut que l’histoire de France commence avec lui : « Pour les indigènes de la république, l’histoire de France, c’est la leur, un point c’est tout ».
La reconquête de l’identité nationale passe donc aussi par la reconquête des manuels scolaires et la lutte contre la repentance. Même Finkielkraut (qui n’est pas de notre paroisse) pointe du doigt les dangers de la repentance : « C’est notre lien avec les morts qui est aujourd’hui menacé et même rompu par la repentance. Qu’est-ce, en effet, que la repentance, sinon une arrogante désaffiliation ? Sous l’apparence de la contrition, le présent s’applaudit de sa supériorité morale sur un passé criminel ».
Reste le problème de la langue française. Max Gallo certifie que la question de la langue est un point capital de l’identité depuis l’ordonnance de Villers-Cotterêts (qui institua le français comme langue officielle) et qu’il faudrait le réaffirmer. Là encore il s’agit d’un vœu pieux car dans nos écoles, la situation est catastrophique. Dans le Figaro du 22 octobre, le Ministre de l’Education avouait impuissant : « Si on arrive déjà à socialiser les enfants, à parvenir à ce qu’ils s’écoutent, et à leur faire parler une langue qui ressemble au français, je serai content ! »
Dans une lettre adressée aux enseignants en 1882, Jules Ferry parlait en ces termes de l’école : « au contraire, il a paru tout naturel que l’instituteur, en même temps qu’il apprend aux enfants à lire et à écrire, leur enseigne aussi ces règles élémentaires de la vie morale qui ne sont pas moins universellement acceptées que celles du langage ou du calcul. » Cent vingt-six ans après cette noble ambition, la gratuité de l’enseignement et après soixante ans de syndicalisme politisé, notre éducation est en faillite sociale, pédagogique et morale.
Cet aveu ministériel montre évidemment les méfaits d’une politique d’immigration sans limite, d’une communautarisation de notre société et du recul de tout ce qui symbolise la France, son Etat comme son Histoire.
Si on ajoute à ce terrifiant constat, que de nombreux responsables pensent que la nation est dépassée et que nous sommes entrés dans une nouvelle ère postnationale, européiste pour les uns, régionaliste pour les autres, on aura compris que la France, son identité, son peuple, son fonctionnement démocratique, est en grand danger.
En conclusion, qu’est ce qu’être Français ?
« La France, c’est le pain, le vin et le sourire » disait le Roi Louis VII ! Plus abstrait, plus sérieux, mais pas moins vrai, Ernest Renan affirme qu’« une nation est une âme, un principe spirituel ».
L’Histoire donne des repères incontestables : première nation chrétienne et plus ancien État d’Europe après la chute de l’Empire Romain. L’étymologie, aussi, est éclairante : la France, pays des Francs, le pays des hommes libres.
Dans le même esprit, De Gaulle ajoutait : « C’est très bien qu’il y ait des Français jaunes, des Français noirs, des Français bruns. Ils montrent que la France est ouverte à toutes les races et qu’elle a une vocation universelle. Mais à condition qu’ils restent une petite minorité. Sinon, la France ne serait plus la France. Nous sommes quand même avant tout un peuple européen de race blanche, de culture grecque et latine et de religion chrétienne. »
Pour compléter cela, il faut ajouter que la France a aussi été un Empire et que tous ses enfants sont Français, à des titres divers, par le sang reçu, par le sang versé ou par le sang risqué. De toutes conditions et de toutes origines, ils avaient, ou ont choisi la France comme Patrie.
Revenons donc à un principe de base : être Français, cela s’hérite ou se mérite, pour que vive la France, et que l’on garde le pain, le vin, et le sourire !