Rétro 2009 Les bafouillages de Sarkozy, le retour sur scène du patron d'Apple, les règlements de compte dans Clearstream... Challenges.fr a sélectionné les phrases marquantes de l'année.
Attaques frontales, ironie, humour (parfois involontaire), excès de franchise... Petit tour d'horizon des phrases qui ont marqué 2009.
Les prix de l'humour
"Oui, j'ai inspiré Obama et ses équipes nous ont copiés." (Ségolène Royal le 20 janvier, assurant que Barack Obama s'était "inspiré" de sa campagne électorale en 2007)
"Avoir organisé le G20 à Londres, c'est comme organiser une réunion d'alcooliques dans un bar." (Jacques Attali, économiste, critiquant, mi-mars, le choix de la première place financière d'Europe pour accueillir le sommet qui vise à réformer le secteur à l'échelle mondiale)
"Et pourquoi pas entraîneur du PSG?" (la ministre de l'Economie Christine Lagarde à un journaliste qui lui demandait, le 13 mai, si elle s'apprêtait à devenir commissaire européenne à la Concurrence, comme l'avait affirmé Die Welt).
"Pendant les 100 prochains jours, nous allons apprendre les bonnes manières à notre chien, Bo, parce que (Timothy) Geithner (le secrétaire au Trésor) n'a vraiment pas besoin, en plus de ses ennuis, qu'on le prenne pour un lampadaire." (Barack Obama lors du dîner des correspondants de la Maison Blanche, mi-mai, où il est de tradition que le président tente de faire rire l'auditoire)
Les bafouillages
"Si y'en a qu'ça les démange d'augmenter les impôts." (Nicolas Sarkozy, 18 mars 2009, lors d'un déplacement à l'usine Alstom d'Ornans)
"Elle s'occupe de ce qu'on lui donne à s'occuper. Et puis elle s'occupe de ce qu'on lui donne à s'occuper avec les personnes qui peuvent porter ces affaires à s'occuper." (Rachida Dati, encore garde des Seaux, le 23 avril, qui répond en pouffant alors qu'elle est interrogée sur le rôle de l'Europe par des militants UMP)
"Qu'est ce que c'est que cette histoire d'aller séquestrer les gens?" (Nicolas Sarkozy, le 7 avril, en déplacement dans les Bouches-du-Rhône, après la séquestration de patrons chez Caterpillar et Sony)
Les règlements de compte
"Mon pote, je te dis, jamais tu seras président de la République, parce que t'es trop minable." (Daniel Cohn-Bendit (Europe Ecologie) à son homologue du Modem François Bayrou, le 4 juin, lors de l'émission "A vous de juger" sur les élections européennes). François Bayrou répliquant: "je trouve ignoble, moi, d'avoir poussé et justifié des actes à l'égard des enfants que je ne peux pas accepter". (Une allusion à une polémique suscitée en 2001 par des écrits de l'ex-leader de mai 1968 sur la sexualité des enfants, datant de 1975)
"Mon jetage, je l'ai appris au 20 heures sur TF1 (...) j'attends toujours le coup de fil de François Fillon." (Christine Boutin, ex-ministre du Logement, à propos de son départ du gouvernement en juillet)
"Au bout de deux ans d'enquête, deux juges indépendants ont estimé que les coupables devaient être traduits devant un tribunal correctionnel." (Nicolas Sarkozy, le 23 septembre, à New York, lors d'une intervention télévisée, qualifie de "coupables" les prévenus au procès Clearstream)
"En France, les militaires ne jouissent pas d'une réputation extraordinaire. Mais quand même, je n'ai pas un QI de pétoncle." (le général Philippe Rondot, le 5 octobre, assurant le tribunal de la fiabilité des notes qu'il a prises à l'époque des faits, dans le cadre du procès Clearstream).
"Nicolas Sarkozy avait promis de me pendre à un croc de boucher, je vois que la promesse a été tenue." (Dominique de Villepin, le 20 octobre, contre lequel 18 mois de prison avec sursis ont été requis au procès Clearstream)
"Cette position a fait l'objet de critiques et au regard de certains principes, c'est une situation qui est, comment pourrais-je le dire..., baroque!" (le président de l'AMF Jean-Pierre Jouyet, le 8 décembre, sur la double fonction occupée par le nouveau patron d'EDF Henri Proglio, qui est également président du conseil d'administration de Veolia Environnement)
Les dérapages
"Si à 50 ans, on n'a pas une Rolex, on a quand même raté sa vie." (le publicitaire Jacques Séguéla interrogé le 13 février sur France 2, sur le côté "bling bling" du chef de l'Etat)
"Il en faut toujours un. Quand il y en a un ça va. C'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes." (Brice Hortefeux posant avec un militant, né de père algérien, lors de l'université d'été de l'UMP à Seignosse)
"Je m'engage à mettre un point d'arrêt à cette mode du suicide qui évidemment choque tout le monde." (Didier Lombard, P-DG de France Télécom, le 15 septembre, alors que l'entreprise fait face à une vague de suicides sans précédent)
"Vous ne le croirez pas, mais ils sont deux à être allés à la plage pour prendre le soleil parce que même sa femme est bronzée!" (le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi à propos du président américain Barack Obama et de sa femme Michelle, octobre)
Les mises en garde
"La caricature affreuse qui consiste à présenter cette haute autorité, composée de magistrats, comme une sorte d'antenne de la Gestapo est particulièrement ridicule." (la ministre de la Culture Christine Albanel aux députés de l'opposition, le 13 mars, sur Hadopi)
"Mon administration est ce qui reste entre vous et les fourches." (Barack Obama, fin mars, aux patrons des banques américaines)
"Il faudrait que Société Générale rime avec intérêt général." (Christine Lagarde)
"Les Bronzés, c'est fini." (Bernard Tapie, dans une interview au Journal du Dimanche du 9 mai, à l'époque où il s'intéressait au Club Med)
Les mises au point
"On dit omniprésident. Je préfère qu'on dise ça plutôt que roi fainéant. On en a connu." (Nicolas Sarkozy, le 7 janvier, à propos des critiques sur ses interventions tous azimuts)
"En 26 ans chez Goldman Sachs je n'ai jamais vu un fossé aussi profond entre le secteur des services financiers et le grand public." (le P-DG de Goldman Sachs Lloyd Blankfein, mi-février, devant la commission des services financiers de la Chambre des représentants)
"Nous prévoyons que la reprise ne gagne en intensité que graduellement et que la mollesse de l'activité diminue lentement." (Ben Bernanke, le président de la banque centrale américaine, mi-mai)
"I'm vertical (and) I'm back at work." (Je suis vertical et de retour au travail) (Steve Jobs, le 9 septembre, présentant les nouveautés de sa société alors qu'il ne s'était plus montré en public depuis octobre 2008 et une greffe du foie)
"Je serai candidat au poste d'administrateur de l'Epad mais, si je suis élu, je ne briguerai pas la présidence." (Jean Sarkozy, le 22 octobre, renonçant à la présidence de l'établissement public de La Défense pour mettre fin à la tempête médiatico-politique que cette annonce avait suscité)
"Je ne suis pas un ego sur pattes." (la Britannique Catherine Ashton, interrogée, en novembre, sur sa nomination au rang de chef de la diplomatie européenne, malgré son peu d'expérience dans ce domaine)
"S'il se représente, c'est son affaire. En tant qu'épouse, comme ça, dans l'intimité, un mandat me suffirait." (Carla Bruni-Sarkozy, épouse de Nicolas Sarkozy, le 13 décembre sur TF1)
Les révélations
"Je suis un vrai 'geek'. Je veux essayer toutes les nouveautés." (le Premier ministre François Fillon sur son penchant pour les nouvelles technologies, le 19 juin)
"Quelqu'un est venu ici vous dire que 'l'homme africain n'est pas entré dans l'Histoire'. Pardon pour ces paroles humiliantes." (Ségolène Royal à Dakar le 6 avril, en référence au discours prononcé le 26 juillet 2007 par Nicolas Sarkozy)
"C'est simple, Bernard Madoff savait, je savais et d'autres savaient que c'était bidon, que c'était de la fiction." (Frank DiPascali, l'homme qui fut pendant des décennies le bras droit de l'escroc américain Bernard Madoff, mi-août)
"Je trouve que cela serait bien dans telles circonstances de décider de faire rejouer un match." (Christine Lagarde, à propos de France-Irlande, le 20 novembre)
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