http://www.lamontagne.fr/editions_local ... EAh4-.html
Le divorce de l'ancien maire d'Issoire avait déjà pris un tour pénible. Il s'est donné, hier, une dimension pénale.
Christine Fourgeaud, l'ancienne assistante parlementaire de Pierre Pascallon et son épouse depuis une dizaine d'années, a déposé plainte, cet été, pour violence conjugale. Son mari l'a imité et ils se sont retrouvés, tous les deux, hier, devant le tribunal correctionnel de Clermont-Ferrand. Le 25 juillet dernier, madame est réveillée par monsieur, au milieu de la nuit, à leur domicile (encore) commun de Nonette. Il venait de constater la disparition de deux statuettes et soupçonnait sa femme de les avoir embarquées dans les cartons de son déménagement imminent.
« J'ai essayé de l'attirer vers ses paquets. C'est dans ce contexte qu'il y a eu bousculade », a expliqué Pierre Pascallon. Christine Fourgeaud a présenté un certificat médical faisant état de deux jours d'incapacité. Celui de son époux décrit un coup de pied dans les parties intimes et des griffures, sans qu'aucun arrêt de travail ne lui soit délivré.
Frapper au milieu
Représentant le ministère public, Vanina Lepaul-Ercole a donné une vision tranchée de cette scène de ménage. « Christine Fourgeaud a été tirée par les deux bras. Comme elle était tenue des deux côtés, elle a frappé au milieu en dégageant l'un de ses pieds ». Pour cette « réaction de légitime défense », le substitut du procureur a demandé la relaxe de l'épouse. Ne trouvant pas de circonstance atténuante au mari, elle a requis 500 euros d'amende à son encontre.
Me Anne Jean, aux intérêts de Christine Fourgeaud, a appuyé la thèse de la légitime défense. Me Bertrand Martin-Laisne, pour Pierre Pascallon, s'est étonné qu'il y ait « deux poids, deux mesures ».