La lipolyse est dangereuse pour la santé. Le ministère de la Santé va publier, dans les prochains jours, un décret visant à interdire cette technique non-chirurgicale qui permet de réduire la cellulite. Il a également rappelé que cette pratique ne repose sur aucun protocole ni formule validée.
Le problème de la destruction des déchets
Si la lipolyse permet de réduire les cellules graisseuses, elle ne les détruit pas, contrairement à la liposuccion. L'organisme doit en effet éliminer les déchets produits par la destruction de ces cellules. Plusieurs organes sont alors sollicités comme les reins et le foie, a expliqué un chirurgien esthétique à l'AFP. La Haute Autorité de Santé (HAS) a quant à elle fait état, dans un rapport rendu public en fin de semaine, de plusieurs patients atteints de complications, « à l'origine de graves séquelles ».
Une alternative moins onéreuse à la liposuccion
La HAS insiste sur le fait que « la question de la sécurité est la seule à considérer » car, toujours selon elle, ces techniques ne sont pas employées à des fins thérapeutiques mais esthétiques. Forte de ses tarifs attractifs, la technique de la lipolyse a bénéficié de « l'engouement pour les actes à visée esthétique qui sont présentés au grand public comme des traitements moins invasifs et moins onéreux que la chirurgie esthétique », a souligné la Haute Autorité de Santé. En effet, alors que le prix d'une liposuccion est estimé entre 2.000 et 10.000 euros, le recours à la lipolyse coûte entre 300 et 600 euros.
D'autres techniques bientôt interdites
Les ultrasons focalisés, la radiofréquence, le laser et autres techniques à visées lipolytiques non-invasives (externes) seront également interdits. La HAS a également fait état dans son rapport, de « complications graves » identifiées sur 23 patients ayant eu recours à des injections de solutions hypo-osmolaires. Souffrant de nécroses cutannées, lésions sous-cutanées, tromboses, ulcérations et hématomes, dix d'entre eux ont dû avoir recours à une intervention chirurgicale.