Soyouz fête les 50 ans du premier vol de Gagarine

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kazer04
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Soyouz fête les 50 ans du premier vol de Gagarine

Message par kazer04 » 12 avril 2011 15:07

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La 1 768e fusée Soyouz a été lancée, mardi, de Baïkonour, au Kazakhstan
Après avoir été rivaux dans la conquête spatiale, Russes et Américains coopèrent.
Dans le ciel étoilé des steppes d'Asie centrale, la 1768e fusée Soyouz s'est élancée mardi matin, avec à son bord, deux astronautes russes et un astronaute américain. Il était 4 h 18 à Baïkonour, au Kazakhstan (0 h 18, heure française), lorsque le vaisseau, tractant une masse de 7,2 tonnes, s'est arraché de sa rampe de lancement dans un vacarme de feu.

Environ dix minutes plus tard, à l'intérieur de la cabine, le talisman choisi par l'équipage - un chien en peluche avec de longues oreilles - s'est mis à flotter au-dessus des scaphandres, signe de l'entrée en apesanteur.

Quarante-neuf heures précisément après le décollage, l'équipage russo-américain - son commandant, Alexandre Samokoutiaev, Andreï Borisenko et Ronald Garan - s'arrimera à la Station spatiale internationale (ISS), à 350 km au-dessus de la Terre. Il prendra progressivement la relève, pour six mois, de l'équipe déjà en place - une Américaine, un Russe et un Italien - et poursuivra l'aventure entamée depuis 1998. Leur mission, joliment résumée par l'un de ses membres: «Améliorer la vie sur Terre, grâce à l'étude de l'espace.»


Pavel Vinogradov, légende russe de l'espace
À Baïkonour, ville de 60.000 habitants, où la population vit au rythme du cosmodrome, le lancement de mardi prenait un relief très particulier: c'est d'ici, qu'il y a cinquante ans, l'URSS envoyait, le 12 avril 1961, en la personne de Iouri Gagarine, le premier homme à avoir volé dans l'espace. D'ordinaire très sobre, le fuselage de Soyouz arborait cette fois le portrait du héros soviétique, auquel les trois hommes ont rendu hommage.

À l'époque, en pleine guerre froide, l'URSS avait pris l'avantage sur son ennemi américain. Aujourd'hui, «la Russie et l'Amérique, les deux pays leaders de la conquête spatiale, coopèrent, et ce partenariat est utile au monde entier», s'est félicité Ron Garan, qui commence à maîtriser la langue de Pouchkine.

Cette collaboration est amenée à se renforcer. Après le lancement prochain des deux dernières navettes américaines - Endeavour le 29 avril et probablement Atlantis le 28 juin, les États-Unis dépendront uniquement du Soyouz russe pour acheminer leurs astronautes vers l'ISS. Mettant ainsi fin à un cycle de trente ans démarré en avril 1981 avec le premier vol de la navette Columbia. La fusée Soyouz, conçue dans les années 1950, est cependant jugée «trop chère» et «peu efficace» par des experts moscovites. Mais à Baïkonour, l'astronaute Pavel Vinogradov la compare à une «Mercedes», automobile peut-être vieillotte, mais qui reste très fiable et robuste.

«Si à l'extérieur du Soyouz, rien n'a changé depuis cinquante ans, à l'intérieur en revanche, les systèmes de navigation et de chiffrage ont été largement modernisés», explique au Figaro cette légende russe de l'espace. Pavel Vinogradov est en effet l'un des vingt astronautes à avoir passé le plus de temps dans l'espace. Il est sorti six fois dans le vide cosmique au cours de sa carrière. Les ingénieurs de la Nasa présents à Baïkonour partagent son point de vue.

62 millions de dollar par personne

En attendant que Washington trouve un remplaçant à ses navettes - pas avant 2015 - la poursuite de la conquête spatiale passera donc par la case Soyouz. Le 15 mars dernier, la Nasa a prolongé de deux ans son contrat avec l'agence russe Roskosmos afin de pouvoir acheminer vers l'ISS douze de ses astronautes entre 2014 et juin 2016. Le prix: 62 millions de dollars par personne, contre 55 millions pour la période 2013-2014.

«Entre nous et les Russes, c'est comme un mariage. Dans le couple, il y a toujours des petites choses qui coincent, mais nous nous efforçons de surmonter ces difficultés», explique Michael Lopez-Alegria, spécialiste des opérations d'équipage à la Nasa. La preuve: au moment où Soyouz TMA 21 décollait mardi de Baïkonour, Washington a fait un joli cadeau à Moscou. La Nasa a annoncé le report, de dix jours, du lancement d'Endeavour chargée, notamment, d'acheminer vers l'ISS le détecteur d'antimatière AMS, d'une valeur de 2 milliards de dollars.

La date initialement prévue coïncidait avec un autre lancement, par Roskosmos, de son cargo Progress, et risquait de perturber un cycle d'expérimentations biologiques conduit dans l'ISS par les Russes. L'embouteillage autour de la station spatiale - fréquenté par quinze nations dont la France - est l'un des principaux problèmes auxquels se confrontent les pays partenaires. Les deux cosmonautes russes auront également besoin des conseils et de l'expérience de leur compagnon américain, Ron Garan: à la différence de ce dernier, qui a déjà volé quatre fois, Alexandre Samokoutiaev et Andreï Borisenko étrennaient mardi leur premier séjour orbital.
«Si vous rencontrez une erreur, plutôt que de la déraciner ou de la pourfendre, voyez si vous pouvez la traiter avec patience et permettre à la lumière d'éclairer le noyau de Bon et de Vrai qui, en général, ne manque pas de s’y trouver.»
Jean-Paul Ier

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