les (derniers) vœux de Sarkozy pour 2012 ?

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les (derniers) vœux de Sarkozy pour 2012 ?

Message par tisiphoné » 31 décembre 2011 12:59

En direct sur les principales chaînes françaises, ce samedi, à 20 heures, Nicolas Sarkozy va présenter ses vœux aux Français. L'exercice est un numéro de funambule. Il devra rassurer sans se montrer trop optimiste, dérouler son bilan sans paraître triomphant.

Pour déterminer quel profil va adopter le chef de l'Etat, LEXPRESS.fr a sorti ses outils de calcul les plus performants, fruit de travaux scientifiques sophistiqués... Voici le portrait-robot du Sarkozy de l'année.

1% de 2007: non à l'hyper-président


De ses premiers vœux en tant que chef de l’État, Nicolas Sarkozy ne conservera qu'une seule ligne: "Je voudrais convaincre ceux qui en doutent qu'il n'y a pas de fatalité au malheur." Il faudra bien un peu de volontarisme ce samedi pour redonner du courage aux Français.

Mais pas trop, au risque d'apparaître trop confiant.


Exit donc le "je" omniprésent et la phrase suivante: "Ma détermination est sans faille. Ce que j'ai dit, je le ferai." De la même façon, pas question d'affoler le citoyen, inquiet dans cette période trouble. On ne devrait donc plus entendre ceci, comme en 2007: "A ceux qui ont le sentiment que le changement a été trop rapide, je dis qu'il ne faut pas perdre de vue que notre pays a trop attendu. Le temps presse".

8% de 2008: l'importance de l'Europe


Cette année-là, les vœux s'ouvrent sur un plan de la Tour Eiffel, illuminée des couleurs européennes. Paris s'apprête à quitter la présidence de l'UE et Nicolas Sarkozy met l'accent sur la solution communautaire. Dans un style qui n'appartient qu'à lui: "J'ai essayé de changer l'Europe." Ce samedi soir, il s'arrêtera à nouveau sur ses efforts pour sauver la zone Euro, mais en se poussant moins du col et en citant Angela Merkel, sa nouvelle "amie".


En revanche, il ne voudra pas donner l'impression de bousculer les Français, en affirmant comme en 2007 que "de cette crise sortira un monde nouveau auquel nous devons nous préparer en travaillant plus, en poursuivant les réformes qu'il n'est pas question d'arrêter."

Enfin, l'accent sera moins porté sur le "travail", valeur cardinale du sarkozysme morte avec la crise. En ces temps de chômage galopant, il serait mal venu de demander aux Français de travailler plus.

14% de 2009: l'esprit d'unité



Comme toujours, Nicolas Sarkozy commençait cette année-là ses vœux par une adresse à ses concitoyens, qui souffrent: "Je veux rendre hommage au sang-froid et au courage des Français. Je veux rendre hommage aux partenaires sociaux qui ont fait preuve d'un grand sens des responsabilités. Ensemble, nous avons évité le pire." Pour 2012, le chef de l’État montrera à nouveau un visage présidentiel, rassembleur.

37% de 2010: le candidat protecteur


"Je sais que 2012 sera un rendez-vous électoral de grande importance, mais nous sommes en 2011. Nous ne pouvons nous payer le luxe d'une année d'immobilisme pré-électoral", avertissait Nicolas Sarkozy, debout, devant l'Elysée.


Le futur candidat répétera le même message ce samedi soir. Mais se permettra sans doute une petite pique à ses futurs adversaires. Déjà, l'année dernière, il n'avait pu s'empêcher d'attaquer indirectement Marine Le Pen, sur le point de prendre la présidence du FN: "Ne croyez pas ceux qui proposent une sortie de l'euro. L'isolement de la France serait une folie."

Pour le reste, on trouvera beaucoup de similitudes entre les deux discours de vœux, tant 2010 et 2011 offrent le même visage économique.

Nicolas Sarkozy répètera qu'il veut "protéger les Français des délocalisations" et peut-être de la "violence", comme en 2010, et qu'il ne transigera pas "sur l'équilibre des comptes" pour ne pas mettre en danger la "souveraineté" nationale.

1+8+14+37=60%. Il en manque 40... Il faut tout simplement aller les chercher en... 1987. L'année où François Mitterrand s'apprête à remettre son mandat en jeu. Nicolas Sarkozy a toujours dit qu'il se déclarerait le plus tard possible. L'ancien président l'avait fait à peine un mois avant le premier tour.


Dès les premiers instants de son discours de vœux, les résonances entre 1987 et 2011 frappent. Mitterrand s'adresse ainsi à "ceux que la crise frappe durement, pour les victimes du chômage ou de la pauvreté".

Sur sa prochaine candidature, Mitterrand ne dit rien, ou presque: "Je désire, précisément, réfléchir, avec vous, à trois des rendez-vous de 1988: pour la paix, pour l'Europe et pour la France." Il évoque les sujets internationaux, prend de la hauteur, avant de parler de la présidentielle. Pour lui, les Français devront faire des "choix". Et il poursuit: "Je n'établirai pas ici la liste de ces choix. Les candidats s'en chargeront en temps voulu."

"En temps voulu", voilà une formule, qui devrait plaire à Nicolas Sarkozy.

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Re: les (derniers) vœux de Sarkozy pour 2012 ?

Message par tisiphoné » 01 janvier 2012 19:31


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