A Marseille, les élections législatives promettent d'être chaudes parmi les militants socialistes. Deux camps rivaux du PS local, celui de Patrick Mennucci et celui de Jean-Noël Guérini, en sont venus aux mains vendredi. Les premiers ont déposé plainte contre les seconds.
C'est alors qu'ils faisaient campagne à la cité Felix-Pyat (3ème arrondissement de Marseille) vendredi matin que Patrick Mennucci et son équipe ont été violemment pris à partie par une bande cagoulée, rapporte le quotidien La Provence, qui précise que « jets de pierre, coups de pied et de poings sont partis ». Les partisans de M. Mennucci ont été accueillis notamment aux cris de « Ici c'est à Guérini! ».
Cinq plaintes ont été déposées pour violences, dont une par M. Mennucci, selon l'AFP. Celui-ci, candidat aux législatives dans une circonscription qui inclut le 3ème arrondissement, estime qu'« il y a un climat qui n'est pas acceptable », même s'il ne « prétend pas que Jean-Noël Guérini organise ce genre de choses –je ne peux pas l'imaginer ».
Relations détériorées
De son côté Jean-Noël Guérini a réagi en « condamnant avec la plus extrême fermeté ces agissements inqualifiables. (…) Je ne peux admettre ni cautionner que mon nom soit associé à de tels faits d'une extrême gravité ».
Jean-Noël Guérini, président PS du conseil général des Bouches-du-Rhône, est l'ancien maire des 2e et 3e arrondissements de Marseille. Ses relations avec M. Mennucci, qui était son directeur de campagne lors des municipales de 2008, se sont détériorées depuis qu'a éclaté une affaire de marchés publics présumés frauduleux, dans laquelle M. Guérini et son frère Alexandre sont mis en examen et qui empoisonne le PS local depuis deux ans. Le PS avait réclamé, à l'automne dernier, la démission de M. Guérini de la présidence du conseil général, mais en vain.