Nicolas Sarkozy, Nicolas Dupont-Aignan, et des représentants du FN et du PS se rendront, ce samedi midi, au colloque organisé par l'Institut pour la justice, une association qui plaide pour plus de répression dans les décisions de justice.
L'Institut pour la justice (IPJ) invite, ce samedi, les candidats à la présidentielle. L'idée? Présenter ses propositions sur le droit des victimes, regroupées dans un pacte, signé par 1 700 000 Français, selon son délégué général, Xavier Bebin.
Vont-ils tous venir? Pas vraiment... Seuls Nicolas Sarkozy et Nicolas Dupont-Aignan ont choisi de s'y rendre. L'avocat Gilbert Collard représente Marine Le Pen. Et François Hollande, qui sera ce week-end à La Réunion, envoie Dominique Raimbourg, député PS de Loire-Atlantique. Et c'est tout.
Ou presque: François Bayrou a vu, ce vendredi, les représentants de cette association, avant son déplacement, ce week-end, en Corse. Et "Jean-Luc Mélenchon nous a envoyé un courrier pour répondre de manière critique à nos propositions", souffle Xavier Bebin. Et c'est peut-être car il n'est pas d'accord qu'il ne vient pas."
Le PS, non plus, ne semble pas sur la même longueur d'ondes. Mais cela ne veut pas dire qu'André Vallini, le Monsieur Justice de François Hollande (excusé ce samedi pour des raisons d'agenda), n'accepte pas de les rencontrer. Bien au contraire. Ce député PS de l'Isère ne souhaite pas "les accabler", mais plutôt "répondre" à leurs propositions.
Ils plaident d'abord pour la création d'un grand ministère unique de la Sécurité regroupant Intérieur et Chancellerie? "Un non-sens", selon André Vallini.
Une association "apolitique" aux idées à la droite de la droite
L'IPJ prône ensuite, à l'instar du FN, la surveillance à vie des délinquants sexuels et la perpétuité réelle pour les grands criminels. Une proposition quasi-similiaire à celle de Nicolas Sarkozy. En meeting à Bordeaux, le président-candidat a proposé "qu'un condamné ne puisse pas bénéficier d'une mise en liberté conditionnelle avant qu'il n'ait effectué au moins les deux tiers de sa peine." Proposition absurde pour André Vallini: "Les magistrats vous le confirmeront, la liberté conditionnelle réduit le risque de la récidive."
Ensuite, l'IPJ aimerait que le droit des victimes soit davantage reconnu. Comme Nicolas Sarkozy qui veut, lui, permettre aux victimes de porter plainte ou de faire appel d'une mesure de libération conditionnelle. D'ailleurs, il se murmure que les nouvelles annonces sur la justice que formulerait le chef de l'Etat dans les prochains jours pourraient prendre place dans le discours de Nicolas Sarkozy devant cet institut.
On le voit, les idées portées par cette association lorgnent sur la droite de la droite, voire du FN. Mais l'association, qui regroupe des avocats, des juristes, des magistrats, des victimes assure qu'elle est "apolitique", ni de droite ni de gauche, pas même du centre.
Pas tout-à-fait l'avis de l'avocat blogueur, Maître Eolas, qui dénonce une "manipulation". "C'est un lobby politisé", glisse-t-il.
Sur son blog, il évoque une vidéo, réalisée par l'IPJ, dans laquelle Joël Censier, père d'un enfant qui a été tué à Nay dans le Sud-Ouest, le 22 août 2009, y raconte son expérience désabusée du système judiciaire français. L'auteur du Journal d'un avocat estime que l'IPJ met en avant "la douleur d'une victime [et] des affirmations que rien ne vient étayer."
Instrumentaliser un fait divers, donc, pour véhiculer un message politique, une stratégie qui a peut-être effrayé certains candidats...
Sarkozy à l' Institut pour la justice propose des mesures
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Sarkozy veut la perpétuité pour les crimes sexuels répétés
Nicolas Sarkozy veut renforcer les sanctions les criminels, notamment sexuels. "Je veux que les crimes sexuels répétés, jugés au cours de la même procédure, puissent être punis par la réclusion criminelle à perpétuité au lieu de vingt ans de prison comme aujourd'hui", a déclaré samedi 13 mars le président candidat devant l'Institut pour la justice (IPJ).
Pour justifier cette mesure, Nicolas Sarkozy a pris pour exemple l'affaire Patrick Trémeau, un violeur multirécidiviste condamné en février 2009 à trois viols commis dès sa sortie de prison. "Je veux rappeler simplement un crime d'un monstre, Patrick Trémeau, onze viols, quinze ans de prison. Vous savez pourquoi ? Parce qu'il n'était pas un récidiviste. Eh bien à sa sortie de prison, ce M. Trémeau a repris sa carrière de violeur en série", s'est-il indigné.
Plus de "fermeté" pour les mineurs délinquants
Le chef de l’État a en outre commenté le fait divers qui a coûté lundi la vie au jeune Alexandre en Seine-Maritime, en prônant plus de "fermeté" pour les mineurs délinquants. "C'est un règlement de comptes mafieux orchestré par des adolescents qui n'en sont plus", a-t-il estimé, ajoutant : "C'est toute la société française qui attend des actes."
Le chef de l’État a en outre répété vouloir étendre les peines planchers, très critiquées par la gauche qui veut les supprimer, à la réitération, c'est-à-dire aux auteurs de crimes et délits différents mais répétés. "C'est aussi grave de commettre des délits différents que de commettre plusieurs fois le même délit", a jugé le candidat de l'UMP.
Nicolas Sarkozy a aussi affiché sa volonté de renforcer la rétention de sûreté, qui permet de maintenir en détention certains criminels jugés dangereux après avoir purgé leur peine, en imposant aux cours d'assises de motiver leur décision de recourir ou non à la détention de sûreté.
Re: Sarkozy à l' Institut pour la justice propose des mesures
Sur les viols, il a tout à fait raison, il est anormal, si je puis dire, qu'un type qui viole 10 fois risque la même peine qu'un type qui viole une fois. Ceci dit, il y aurait une solution plus simple qui consisterait à alourdir les peines et à prévoir le maximum.
"disons que la chine est un pays particulier,c'est sur,tout le monde a du travail,et ceux qui ne savent rien faire au lieu d'attendre que ça passe balayent les autoroutes.
on ne sait pas trop à quoi ca sert,mais au moins,ils travaillent."
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