Les retardataires ont dû se contenter des deux écrans géants installés place Wilson. Pour assister au meeting de Jean-Luc Mélenchon hier place du Capitole, il fallait arriver tôt. Plusieurs milliers de personnes, drapeaux rouges à bout de bras et autocollants sur la poitrine avaient fait le déplacement jusqu'au cœur de la ville rose. Les organisateurs avancent le chiffre de 70 000, la préfecture en a compté 40 000. Bien plus en tout cas que les 25 000 que pouvait contenir la place du Capitole, remplie dès la fin du concert des « Grandes Bouches ».
À 18 heures, la rue Lafayette ne s'empruntait que dans un sens, celui choisi par la foule pour rallier le Capitole. Quarante-cinq minutes plus tard, elle était fermée. À 19 h 15, place Wilson, ruban rouge autour du bras gauche comme les centaines de militants retenus pour l'organisation du meeting, Régis Lagrifoul, de Castelginest, brandit un porte-voix. « La place du Capitole est pleine. On reste ici. Le square est au peuple ! ». Les sympathisants venus de tous les départements de la région font la sourde oreille. Plus d'une soixantaine de bus les ont déposés en bas des allées Jean Jaurès. Ils iront au Capitole. Régis insiste. « La place du Capitole est vraiment, vraiment pleine, vous n'y arriverez pas, on reste ici ». « C'est notre fête, c'est la fête du peuple. Regardez comme les gens sont contents d'être là », sourit Nicole Voisin, venue de Lagarrigue dans le Tarn et engagée comme garde-barrière. « Je suis dans le sens de l'histoire. J'ai fait Mai 68 et je fais 2012 ». Il est 20 h 15 quand la Marseillaise retentit dans les rues de Toulouse. Jean-Luc Mélenchon vient de terminer son discours. La pluie tombe, à grosses gouttes. Devant son camion, Joël Peyramayou, militant communiste depuis 1965, a presque vidé son stock de 500 drapeaux et de milliers d'autocollants. « Les gens sont venus spontanément chercher du matériel. C'est bon signe ».
Gros succès de Mélenchon, même s'il a été éclipsé par "l'évenement Sarkozy"...
Une manifestation qui remplit le Capitole et s'étend jusqu'à Wilson, c'est loin d'être fréquent !!!!
Bon, petit bémol tout de même : hier soir dans le métro, à la sortie des cours, le meeting de Mélenchon était un bon motif de sortie des lycéens et étudiants, comme peuvent l'être un ciné ou un apéro en terrasse en temps normal... Donc combien de réels militants hier soir ?? L'inconnue demeure...
Il n'y absolument aucun mérite à exciter les gens. Le vrai héros c'est celui qui apaise.
La laïcité n'est pas une conviction mais le principe qui les autorise toutes, sous réserve du respect de l'ordre public.