Depuis quelques jours, plusieurs politiques, parmi lesquels Jean-Luc Mélenchon et Eva Joly, tirent à boulet rouge sur un nouveau produit financier lancé par la Bourse de Francfort. Le 16 avril prochain, l'Eurex, filiale de la Deutsche Börse, va en effet proposer à ses clients des contrats dérivés sur la dette française.
Il s'agit d'un instrument permettant à un investisseur d'acheter un titre à un prix fixé à l'avance pour un règlement effectif à une date ultérieure. Mais plusieurs partis politiques, dont le Front de gauche, Europe Ecologie-Les Verts et le Front national, y voient un outil pour favoriser la spéculation contre la dette française à la veille de la présidentielle et accusent les autorités financières et politiques de laisser faire.
En savoir plus: C'est quoi ce produit qui fait rugir Mélenchon?
Samedi, c'est François Hollande qui est monté au créneau contre ce produit. Le candidat socialiste à la présidentielle souhaite que les autorités allemandes "annulent" l'introduction d'un contrat à terme sur la dette de la France, en passe d'être lancé par une société allemande et déjà au coeur d'une controverse politique. Dans un entretien avec le site d'information Mediapart, il estime que ce contrat n'est "pas une agression contre la France mais une spéculation encouragée au détriment des pays qui peuvent être concernés". "Ma position, ça serait de demander aux autorités allemandes de faire annuler cette introduction", a-t-il déclaré.
M. Hollande a relevé, en référence à des propos de Jean-Pierre Jouyet qui est un de ses proches, que "le président de l'Autorité des marchés ici en France (l'AMF, ndlr) a dénoncé cette introduction". M. Jouyet a estimé que cette introduction n'était "pas un bon signal" dans le contexte actuel. Alors qu'une journaliste lui objectait que les autorités allemandes n'avaient pas le pouvoir d'annuler cette introduction, le candidat socialiste a répondu: "C'est tout l'enjeu de ce que nous devons faire à l'échelle de l'Europe. Est-ce que nous devons laisser faire librement la spéculation?", a-t-il demandé.
D'après lui, il y a "un certain nombre de produits financiers qui devraient être purement et simplement interdits, ceux qui ne sont pas liés à la couverture d'un risque réel. Quand le produit lui-même est détaché de la valeur d'un bien, il n'a pas à être mis comme enjeu de la spéculation". Vendredi, le ministère français des Finances a déclaré n'avoir "aucun pouvoir" pour autoriser ou interdire ces contrats à terme sur la dette de la France.
la bourse de Francfort va spéculer sur la dette française
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Re: la bourse de Francfort va spéculer sur la dette française
Mais Angela Merkel laisserait elle faire une chose pareille alors qu'il s'agit du pays de son Grand Ami Nicolas Sarkozy. C'est pas chic ça.
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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