les poètes d'Interaldys
Re: les poètes d'Interaldys
j'ai une idole: Heine
intelligent, tolérant, drôle, percutant
je ne vous l'infligerai pas, je déteste personnellement qu'on me fasse lire ce que je ne choisis pas
mais s'il y a quelqu'un, sur le forum, qui partage ma passion, je serai ravie de le savoir
intelligent, tolérant, drôle, percutant
je ne vous l'infligerai pas, je déteste personnellement qu'on me fasse lire ce que je ne choisis pas
mais s'il y a quelqu'un, sur le forum, qui partage ma passion, je serai ravie de le savoir
-
- Posteur d'Or
- Messages : 477
- Enregistré le : 03 décembre 2008 02:23
- Localisation : Cercottes Centre
Re: les poètes d'Interaldys
ho bey bey bé
je vais te raconter mes journées d’été,
s’il te plait ne prends cette ébetté ou j’vais devoir me répéter (ier ier)
je suis fatiguée les reveils me rapellent que je suis embêté
tous les matins ma tête est prête à péter
j’aimerais tant pouvoir arrêter de me lever si tôt
pourtant il faut bien que j’aille remplir le frigo
chez moi il pleut alors qu’chez toi il fait beau
il y a toujours eu un probleme de météo hey ho
allo docteur j’suis malade j’veux arrêter le boulot
j’en aurais certainement pas le culot
pour payer l’essence j’ai besoin de tous mes euros.
RERAIN :
c’est l’été, ma saison préférée
dans les transports on va tous transpirer
c’est l’été y en a qui vont en protiter
pensez à nous quand vous serez en train de bronzer
c’est l’été, ma saison préférée
dans les transports on va tous transpirer
c’est l’été y en qui vont en profiter
pensez à nous quand vous serez en train de bronzer
c’est l’été (4 fois)
le soleil les nanas surtout les télés
à croire ils font sa pour nous embêter
c’est bien loin de la realité (ier ier)
c’est trop trop trop toutes ces go o o
pas un kilo en trop dur de passer à coté
hey si je n’avais pas à bosser je n’oserais pas porter mon maillot
dans mes plats mes j’ai mis trop de mayo
beh dis-moi que je suis belle comme un joyau
la porte il nous faudrait changer illico kot kot kot la déco
cela nous ferait bien faire des écos
j’en aurais certainement pas le culot
pour payer le coco j’ai besoin de tous mes euros
(REFRAIN)
Auteur Aysat
je vais te raconter mes journées d’été,
s’il te plait ne prends cette ébetté ou j’vais devoir me répéter (ier ier)
je suis fatiguée les reveils me rapellent que je suis embêté
tous les matins ma tête est prête à péter
j’aimerais tant pouvoir arrêter de me lever si tôt
pourtant il faut bien que j’aille remplir le frigo
chez moi il pleut alors qu’chez toi il fait beau
il y a toujours eu un probleme de météo hey ho
allo docteur j’suis malade j’veux arrêter le boulot
j’en aurais certainement pas le culot
pour payer l’essence j’ai besoin de tous mes euros.
RERAIN :
c’est l’été, ma saison préférée
dans les transports on va tous transpirer
c’est l’été y en a qui vont en protiter
pensez à nous quand vous serez en train de bronzer
c’est l’été, ma saison préférée
dans les transports on va tous transpirer
c’est l’été y en qui vont en profiter
pensez à nous quand vous serez en train de bronzer
c’est l’été (4 fois)
le soleil les nanas surtout les télés
à croire ils font sa pour nous embêter
c’est bien loin de la realité (ier ier)
c’est trop trop trop toutes ces go o o
pas un kilo en trop dur de passer à coté
hey si je n’avais pas à bosser je n’oserais pas porter mon maillot
dans mes plats mes j’ai mis trop de mayo
beh dis-moi que je suis belle comme un joyau
la porte il nous faudrait changer illico kot kot kot la déco
cela nous ferait bien faire des écos
j’en aurais certainement pas le culot
pour payer le coco j’ai besoin de tous mes euros
(REFRAIN)
Auteur Aysat
Re: les poètes d'Interaldys
Un jour, toujours
Du germe, nous finissons fanés
Personne n’y échappe chaque jour,
A cette vie enturbannée,
Nous ne sommes personne,
Et ça résonne
Ce qu’il me manque,
L’improvisation,
Qui nous mets en condition,
Pour devenir des hommes,
Fiers et actifs,
Pas toujours fautifs,
Juste dans le mouvement du jour, toujours.
Du germe, nous finissons fanés
Personne n’y échappe chaque jour,
A cette vie enturbannée,
Nous ne sommes personne,
Et ça résonne
Ce qu’il me manque,
L’improvisation,
Qui nous mets en condition,
Pour devenir des hommes,
Fiers et actifs,
Pas toujours fautifs,
Juste dans le mouvement du jour, toujours.
Appel à participation pour le forum
« Ainsi s'éteint la liberté, sous une pluie d'applaudissements. » Star Wars, épisode III
"nul bien sans peine".....
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"nul bien sans peine".....
- tisiphoné
- Administrateur
- Messages : 124813
- Enregistré le : 19 septembre 2007 21:53
- Localisation : heavens above
- Contact :
Re: les poètes d'Interaldys
ben je trouve que tu n'en manques pas d'improvisation, c'est un bel instantané de vie.....Fonck1 a écrit : Un jour, toujours
Du germe, nous finissons fanés
Personne n’y échappe chaque jour,
A cette vie enturbannée,
Nous ne sommes personne,
Et ça résonne
Ce qu’il me manque,
L’improvisation,
Qui nous mets en condition,
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Fiers et actifs,
Pas toujours fautifs,
Juste dans le mouvement du jour, toujours.
- roger tibbart
- Petit Posteur
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- Enregistré le : 26 décembre 2011 20:22
- Localisation : Tombouctou
Des poèmes
Peut-être ne connaissez-vous pas Roger Tibbart ?! un poète qui n'a pas froid aux yeux...
Allez lui rendre visite sur son blog, ça vaut le coup !
Bonne journée !
Allez lui rendre visite sur son blog, ça vaut le coup !
Bonne journée !
-
- Posteur Titanesque
- Messages : 8794
- Enregistré le : 03 septembre 2014 04:13
- Localisation : inderminée
- Contact :
anti france
petit texte aux biens-pensants :
Alors comme ca si on vote Fn , c'est que nous sommes des gros cons ?
Des petites larves pleines de haines enfermés dans leur cocon ?
Inculte illettré, j'n'ai jamais ouvert un bouquin
J'déteste tout ce qui est différent comme les noirs, les rouquins, , les chinois, les juifs et les youpins
J'milite pour qu'ma race reste majoritaire
. il parait qu'j'adore Hitler
J'rêve d'attaquer à la hache toutes ces langues de vipère
Me sens spolié tel un apache, sur ses propres terres
Quand les colons lui volèrent sa place
Le genre de choses auxquelles on s'attache
Faudrait s'y faire mais c'est mort et si l'ennemi est fort
Pour fuir je suis trop fier, ne m'effraie pas l'effort
Quels sont mes torts? Être un mâle blanc, hétérosexuel et catholique
Est ce pour cela qu'ils m'insultent dans leurs tubes cathodiques?
Traites moi de facho ça m'excite
Trolls moi t'augmentera les clics
Cherche pas tu vas t'faire baiser
Tous ces politiques en kit
Cherche pas on s'est fait baiser
J'dis "Jean-Marie" tu paniques
Le chien de Pavlov te trouves pathétique
Cherche pas, tu t'es fait baiser
Emmanuel Goldstein, tu t'es fait baiser
J'vote FN pour niquer l'système
Et j'm'en balance si ton esprit saigne
A la simple évocation de l'expression de cette revendication
Ô toi bobo chez qui le mépris règne
Envers les gens d'ma condition, tous les prolos, les moutons
Qui s'font baiser depuis des lustres par la mondialisation
Ceux qui côtoient les esclaves immigrés que t'aimes tant
Et leurs enfants déracinés qui parfois vers la haine tendent
Pour toi les clandés sont chanceux d'faire la boniche à Paris
Dans la restauration, le bâtiment ou la prostitution
Quand j'leur souhaite de vivre décemment dans leur pays
Débarrassés des guerres menées par nos élites et de leur exploitation
Hier la baisse de salaires de nos ouvriers
Aujourd'hui ça délocalise, et tu peux supplier
Ça fait un bail que sur nos culs les banquiers ont la main mise
Et qu'tu les aides à lubrifier, délirant sur l'humanisme
Tu ferais bien d'fermer ta bouche, réfléchis deux minutes
Crois-tu vraiment qu'la haine accouche?
D'un discours cohérent, basé sur le respect des peuples
Ne trouves tu pas trop gênant, que d'ses médecins et ingénieurs
Le tiers-monde se dépeuple et qu'à cause de ça des gens meurent
Pour le bien des grands patrons qui reprennent ton discourt en coeur
J'trouve ça écoeurant, t'es le page d'un monde mourant
Qui de nous deux mon grand, nage à contre-courant?
Ils disent que j'vote pour l'extrême, j'ai peur qu'ils se m'eprennent
Ce bulletin, un exutoire, m'empêchant d'planter des graines
De la vendetta, contre cette état qui nous endetta
Et nous endettera, Athéna me tend les bras
Quand j'vois Marine sur les plateaux télé
Face à la meute coalisée flippant qu'elle finisse à l'Élysée
Leur cauchemar devient pour moi le plus doux des fantasmes
Il peut leur sembler fantasque
Mais on est pas loin d'y arriver
Dans toute l'Europe les gens comprennent qu'au mauvais port leurs radeaux sont arrimés
La France n'est pas la télé
Par malice et intérêt, un objectif clair : balader les
Abrutis, qui s'entêtent à la mater
Pendant qu'les citoyens crèvent, ça continue de blablater
D'enchaîner les grandes phrases d'une belle élocution
Quand dans les bas fonds, les messes basses appellent à la révolution
Kroc blanc .
Alors comme ca si on vote Fn , c'est que nous sommes des gros cons ?
Des petites larves pleines de haines enfermés dans leur cocon ?
Inculte illettré, j'n'ai jamais ouvert un bouquin
J'déteste tout ce qui est différent comme les noirs, les rouquins, , les chinois, les juifs et les youpins
J'milite pour qu'ma race reste majoritaire
. il parait qu'j'adore Hitler
J'rêve d'attaquer à la hache toutes ces langues de vipère
Me sens spolié tel un apache, sur ses propres terres
Quand les colons lui volèrent sa place
Le genre de choses auxquelles on s'attache
Faudrait s'y faire mais c'est mort et si l'ennemi est fort
Pour fuir je suis trop fier, ne m'effraie pas l'effort
Quels sont mes torts? Être un mâle blanc, hétérosexuel et catholique
Est ce pour cela qu'ils m'insultent dans leurs tubes cathodiques?
Traites moi de facho ça m'excite
Trolls moi t'augmentera les clics
Cherche pas tu vas t'faire baiser
Tous ces politiques en kit
Cherche pas on s'est fait baiser
J'dis "Jean-Marie" tu paniques
Le chien de Pavlov te trouves pathétique
Cherche pas, tu t'es fait baiser
Emmanuel Goldstein, tu t'es fait baiser
J'vote FN pour niquer l'système
Et j'm'en balance si ton esprit saigne
A la simple évocation de l'expression de cette revendication
Ô toi bobo chez qui le mépris règne
Envers les gens d'ma condition, tous les prolos, les moutons
Qui s'font baiser depuis des lustres par la mondialisation
Ceux qui côtoient les esclaves immigrés que t'aimes tant
Et leurs enfants déracinés qui parfois vers la haine tendent
Pour toi les clandés sont chanceux d'faire la boniche à Paris
Dans la restauration, le bâtiment ou la prostitution
Quand j'leur souhaite de vivre décemment dans leur pays
Débarrassés des guerres menées par nos élites et de leur exploitation
Hier la baisse de salaires de nos ouvriers
Aujourd'hui ça délocalise, et tu peux supplier
Ça fait un bail que sur nos culs les banquiers ont la main mise
Et qu'tu les aides à lubrifier, délirant sur l'humanisme
Tu ferais bien d'fermer ta bouche, réfléchis deux minutes
Crois-tu vraiment qu'la haine accouche?
D'un discours cohérent, basé sur le respect des peuples
Ne trouves tu pas trop gênant, que d'ses médecins et ingénieurs
Le tiers-monde se dépeuple et qu'à cause de ça des gens meurent
Pour le bien des grands patrons qui reprennent ton discourt en coeur
J'trouve ça écoeurant, t'es le page d'un monde mourant
Qui de nous deux mon grand, nage à contre-courant?
Ils disent que j'vote pour l'extrême, j'ai peur qu'ils se m'eprennent
Ce bulletin, un exutoire, m'empêchant d'planter des graines
De la vendetta, contre cette état qui nous endetta
Et nous endettera, Athéna me tend les bras
Quand j'vois Marine sur les plateaux télé
Face à la meute coalisée flippant qu'elle finisse à l'Élysée
Leur cauchemar devient pour moi le plus doux des fantasmes
Il peut leur sembler fantasque
Mais on est pas loin d'y arriver
Dans toute l'Europe les gens comprennent qu'au mauvais port leurs radeaux sont arrimés
La France n'est pas la télé
Par malice et intérêt, un objectif clair : balader les
Abrutis, qui s'entêtent à la mater
Pendant qu'les citoyens crèvent, ça continue de blablater
D'enchaîner les grandes phrases d'une belle élocution
Quand dans les bas fonds, les messes basses appellent à la révolution
Kroc blanc .
" Qui veut la Paix prépare la guerre " J'te le rappelle .
Re: les poètes d'Interaldys
Alors là bravo , trés bien écritFonck1 a écrit : Un jour, toujours
Du germe, nous finissons fanés
Personne n’y échappe chaque jour,
A cette vie enturbannée,
Nous ne sommes personne,
Et ça résonne
Ce qu’il me manque,
L’improvisation,
Qui nous mets en condition,
Pour devenir des hommes,
Fiers et actifs,
Pas toujours fautifs,
Juste dans le mouvement du jour, toujours.
Je résiste à tout sauf à la tentation (Oscar Wilde)
Extrait de "C’est où Poezi ?"
A l’intention d’Emmanuel Macron qui plaisante si légèrement sur le sort des passagers des kwassa-kwassas comoriens, venant s’échouer sur les rivages de Mayotte,
juste un poème extrait de "C’est où Poezi ?" de Chantal Dupuy-Dunier, qui vient de paraître aux éditions Henry.
Dommage qu’il ne l’ait pas lu avant, cela lui aurait évité de proférer d’aussi horribles propos :
"Entre Mayotte et Anjouan,
ailes déployées,
les raies manta géantes
croisent les cadavres bleus
flottant entre deux eaux
des naufragés des kwassa-kwassas,
lambeaux de peaux mêlés aux algues."
juste un poème extrait de "C’est où Poezi ?" de Chantal Dupuy-Dunier, qui vient de paraître aux éditions Henry.
Dommage qu’il ne l’ait pas lu avant, cela lui aurait évité de proférer d’aussi horribles propos :
"Entre Mayotte et Anjouan,
ailes déployées,
les raies manta géantes
croisent les cadavres bleus
flottant entre deux eaux
des naufragés des kwassa-kwassas,
lambeaux de peaux mêlés aux algues."
Re: Extrait de "C’est où Poezi ?"
Pas de poet poet ici ???
Re: RACISME
Doums a écrit : Quand je suis né, j'était noir
Quand j'ai froid, je suis noir
Quand je suis malade, je suis noir
Quand je suis en colère, je suis noir
Quand je meurs, je suis noir
Alors que toi
Quand tu es né tu était blanc
Quand tu as froid ,tu et bleu
Quand tu es malade, tu es vert
Quand tu as peur ,tu es jaune
Quand tu es en colère, tu es rouge
Quand tu meurs, tu es gris
Et après tu oses m'appelle
Homme de couleur !!!
Non au racisme !!!
Ingrid ....
à méditer pour certains.
.
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
.
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
.
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
Re: les poètes d'Interaldys
Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester
Martin Niemöller
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.
Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.
Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.
Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.
Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester
Martin Niemöller
.
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
.
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
.
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
Re: les poètes d'Interaldys
Paroles de la chanson «Nuit et Brouillard»
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe, il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
Jean Ferrat
Ils étaient vingt et cent, ils étaient des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiraient la nuit de leurs ongles battants
Ils étaient des milliers, ils étaient vingt et cent
Ils se croyaient des hommes, n'étaient plus que des nombres
Depuis longtemps leurs dés avaient été jetés
Dès que la main retombe, il ne reste qu'une ombre
Ils ne devaient jamais plus revoir un été
La fuite monotone et sans hâte du temps
Survivre encore un jour, une heure, obstinément
Combien de tours de roues, d'arrêts et de départs
Qui n'en finissent pas de distiller l'espoir
Ils s'appelaient Jean-Pierre, Natacha ou Samuel
Certains priaient Jésus, Jéhovah ou Vishnou
D'autres ne priaient pas, mais qu'importe le ciel
Ils voulaient simplement ne plus vivre à genoux
Ils n'arrivaient pas tous à la fin du voyage
Ceux qui sont revenus peuvent-ils être heureux
Ils essaient d'oublier, étonnés qu'à leur âge
Les veines de leurs bras soient devenues si bleues
Les Allemands guettaient du haut des miradors
La lune se taisait comme vous vous taisiez
En regardant au loin, en regardant dehors
Votre chair était tendre à leurs chiens policiers
On me dit à présent que ces mots n'ont plus cours
Qu'il vaut mieux ne chanter que des chansons d'amour
Que le sang sèche vite en entrant dans l'histoire
Et qu'il ne sert à rien de prendre une guitare
Mais qui donc est de taille à pouvoir m'arrêter
L'ombre s'est faite humaine, aujourd'hui c'est l'été
Je twisterais les mots s'il fallait les twister
Pour qu'un jour les enfants sachent qui vous étiez
Vous étiez vingt et cent, vous étiez des milliers
Nus et maigres, tremblants, dans ces wagons plombés
Qui déchiriez la nuit de vos ongles battants
Vous étiez des milliers, vous étiez vingt et cent
Jean Ferrat
.
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
.
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
.
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
Missak Manouchian
LE MIROIR ET MOI
Dans tes yeux de la fatigue et sur ton front tant de rides,
Parmi tes cheveux les blancs, vois, tant de blancs camarade…
Ainsi me parle souvent l'investigateur miroir
Toutes les fois que, muet, je me découvre seul en lui.
Tous les jours de mon enfance et les jours de ma jeunesse
Je – cœur parfois tout disjoint – les brimais pour l'holocauste
Sur l'autel des vanités tyranniques de ce temps,
Naïf – tenant pour abri l'espoir tant de fois promis.
Comme un forçat supplicié, comme un esclave qu'on brime
J'ai grandi nu sous le fouet de la gêne et de l'insulte,
Me battant contre la mort, vivre étant le seul problème…
Quel guetteur têtu je fus des lueurs et des mirages !
Mais l'amertume que j'ai bue aux coupes du besoin
S'est faite – fer devenue – que révolte, qu'énergie :
Se propageant avec fureur mon attente depuis
Enfouie jusqu'au profond du chant m'est cri élémentaire.
Et qu'importe, peu m'importe :
Que le temps aille semant sa neige sur mes cheveux !
Cours fertile qui s'élargit et qui s'approfondit
Au cœur de toute humanité très maternellement.
Et nous discutons dans un face-à-face, à "contre-temps",
Moi naïvement songeur, lui ironique et lucide;
Le temps ? Qu'importe ce blanc qu'il pose sur les cheveux :
Mon âme comme un fleuve est riche de nouveaux courants.
.
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
.
"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
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"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
Missak Manouchian
PRIVATION
La question, des amis parfois me la posent:
" Comment vis-tu donc, et comment l'âme ardente
Veux-tu donner force aux cœurs qu'a fuis l'espoir ?
Le pain et le besoin sont ton lot pourtant."
Quand j'erre dans les rues d'une métropole,
Toutes les misères, tous les dénuements,
Lamentation et révolte l'une à l'autre,
Mes yeux les rassemblent, mon âme les loge.
Je les mêle ainsi à ma souffrance intime,
Préparant avec les poisons de la haine
Un âcre sérum – cet autre sang qui coule
Par tous les vaisseaux de ma chair, de mon âme.
Cet élixir vous semblerait-il étrange ?
Il me rend du moins la conscience du tigre,
Lorsque dents et poings serrés, tout de violence,
Je passe par les rues d'une métropole.
Et qu'on dise de moi: il est fou d'ivresse,
Flux et reflux d'une vision
Ne cessent d'investir mes propres pensées,
Et je me hâte, assuré de la victoire.
La question, des amis parfois me la posent:
" Comment vis-tu donc, et comment l'âme ardente
Veux-tu donner force aux cœurs qu'a fuis l'espoir ?
Le pain et le besoin sont ton lot pourtant."
Quand j'erre dans les rues d'une métropole,
Toutes les misères, tous les dénuements,
Lamentation et révolte l'une à l'autre,
Mes yeux les rassemblent, mon âme les loge.
Je les mêle ainsi à ma souffrance intime,
Préparant avec les poisons de la haine
Un âcre sérum – cet autre sang qui coule
Par tous les vaisseaux de ma chair, de mon âme.
Cet élixir vous semblerait-il étrange ?
Il me rend du moins la conscience du tigre,
Lorsque dents et poings serrés, tout de violence,
Je passe par les rues d'une métropole.
Et qu'on dise de moi: il est fou d'ivresse,
Flux et reflux d'une vision
Ne cessent d'investir mes propres pensées,
Et je me hâte, assuré de la victoire.
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"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
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"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
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"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
L'affiche rouge
L'affiche rouge
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.
Poème de Louis Aragon, chanté par Léo Ferré
Vous n'avez réclamé ni gloire ni les larmes
Ni l'orgue ni la prière aux agonisants
Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
Vous vous étiez servis simplement de vos armes
La mort n'éblouit pas les yeux des Partisans
Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
L'affiche qui semblait une tache de sang
Parce qu'à prononcer vos noms sont difficiles
Y cherchait un effet de peur sur les passants
Nul ne semblait vous voir Français de préférence
Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
Mais à l'heure du couvre-feu des doigts errants
Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
Et les mornes matins en étaient différents
Tout avait la couleur uniforme du givre
A la fin février pour vos derniers moments
Et c'est alors que l'un de vous dit calmement
Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand
Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
Adieu la vie adieu la lumière et le vent
Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
Quand tout sera fini plus tard en Erivan
Un grand soleil d'hiver éclaire la colline
Que la nature est belle et que le coeur me fend
La justice viendra sur nos pas triomphants
Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
Et je te dis de vivre et d'avoir un enfant
Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
Vingt et trois qui donnaient le coeur avant le temps
Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
Vingt et trois qui criaient la France en s'abattant.
Poème de Louis Aragon, chanté par Léo Ferré
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"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
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"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide
"Ceux qui luttent, ne sont pas sûrs de gagner, mais ceux qui ne luttent pas ont déjà perdu" (Berthold Brecht).
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"Le monde ne sera sauvé, s'il peut l'être, que par des insoumis. " André Gide