Silence ça tourne... Topic Cinéma !

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Steph
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par Steph »

Martin oeuvre dans la dark fantasy, ses personnages peuvent être humains, bons, sensibles mais aussi cruels, injustes et destructeurs.
On ne retrouve pas cette subtilité chez Tolkien, qui marque une frontière net entre les gentils et les méchants.
"Il n'y a pas de bon et de méchant sur terre, seulement des riches et des pauvres" JP2
le parisien
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par le parisien »

Dans la Dark Fantasy, le maitre, à mon sens, c'est Moorcock
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Steph
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par Steph »

Johan a écrit : Oui je l'ai vu.
Je l'ai trouvé très légèrement en dessous des 3 premiers films mais ça tient surtout au fait que Bilbo le Hobbit est nettement moins épique que Le Seigneur des Anneaux.
Le film est très fidèle au roman, bien que PJ y ait ajouté quelques éléments pour mettre un peu d'action, et de rythme au film ceux-ci restent cohérents avec l'histoire et s'y intègrent très bien.
Les décors sont superbes, les paysages NZ sont somptueux, les effets sont énormes, les persos sont bien construits, les acteurs sont convaincants...
18/20

Si tu avais lu le livre, tu saurai que le film est assez fidèle au livre, tu saurai qu'il était impossible de faire un film épique avec un tel livre.
D'ailleurs, La Communauté de l'Anneau, le premier film de la trilogie "Seigneur des Anneaux", n'était pas vraiment épique non plus.
Vu en 3d cet aprèm.
Hobbit est un film plat saupoudré d'effets spéciaux magnifiques, il faut l'admettre, mais on reste toujours dans le même schéma de la quête entre vilain troll, gobelin et gentil elf, hobbit et nain.
Les acteurs sont insignifiants, le chef nain est pathétique, les deux personnages qui se détaches un peu sont Bilbon et Gandalf.
Bref, je me suis emmerdé.
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tisiphoné
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The Master : un chef-d'oeuvre, sans Dieu ni maître

Message par tisiphoné »




Le film de Paul Thomas Anderson qui signe le retour de Joaquin Phoenix est d'une incroyable virtuosité.

Paul Thomas Anderson a beau enchaîner les films stupéfiants depuis la fin des années 90, il a toujours eu une fâcheuse tendance à se tirer une balle dans le pied. Parce qu’il citait et se mesurait ouvertement à ses idoles (Kubrick, Altman, Scorsese), on pouvait aisément lui reprocher de ne pas toujours être à leur hauteur. The Master, œuvre d’une richesse thématique et d’une splendeur visuelle inouïes, s’impose comme le film où il largue définitivement les amarres. Sans pour autant rogner sur ses obsessions : après l’entertainment (Boogie Nights) et le capitalisme (There Will Be Blood), ce nouveau film à la puissance affolante dissèque une autre passion américaine, la religion.

Profitons-en pour couper court d’emblée aux spéculations diverses en précisant que, oui, il s’agit bien d’un film sur la naissance de l’église de scientologie, comme le suggère le buzz qui entoure le projet depuis sa mise en chantier. Un film à clés, donc, incroyablement documenté mais pas spécialement compliqué à décrypter pour autant (on reconnaîtra sans mal la figure de Ron Hubbard derrière le personnage de gourou matois joué par Philip Seymour Hoffman). La vraie bonne nouvelle, c’est que The Master est heureusement beaucoup plus riche que ça. Il se regarde en fait comme une énorme pelote qui se déviderait lentement sous nos yeux selon une cadence hypnotique, abattant ses thèmes un à un pour mieux affirmer sa nature de chef-d’œuvre polysémique – tour à tour récit d’une amitié virile et toxique, vue en coupe des États-Unis déglingués de l’après-guerre, dissertation névrotique sur le thème de la servitude volontaire, drame de l’alcoolisme et de la frustration sexuelle. Le genre de film qui a autant d’interprétations possibles que de spectateurs.

Enluminé par une photo belle à pleurer signée Mihai Malaimare Jr. (chef opérateur des derniers Coppola), c’est un terrain de jeu idéal pour un Joaquin Phoenix en état de grâce, qui bouge et respire comme une bête traquée, convoquant le souvenir des grands portraits de misfits du cinéma des 50s. Mais le véritable horizon, ici, c’est la littérature, le grand roman américain, et cette idée fantasmatique qui veut que les œuvres consacrées à l’Amérique se doivent d’être aussi vastes et imposantes que le pays qu’elles décrivent. The Master est de cette trempe-là. Paradoxalement, c’est donc en racontant l’histoire de l’emprise psychologique d’un homme sur un autre qu’Anderson se sera affranchi de l’ombre écrasante de ses aînés. Planant désormais tout seul. Là-haut. Sans Dieu ni maître.

Frédéric Foubert

le parisien
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par le parisien »

Critique du même film par Télérama
Pour

Avec There will be blood, Paul Thomas Anderson s'est imposé comme un cinéaste de la démesure, en quête de son « grand film américain » — au sens où les écrivains parlent de « grand roman américain » : une oeuvre somme qui parviendrait à exprimer la quintessence de l'imaginaire national. Les quarante premières minutes, époustouflantes, de The Master semblent animées par la même ambition : analyser la psyché des Etats-Unis à un moment charnière de leur histoire.

Après l'émergence du capitalisme moderne au début du XXe siècle, le cinéaste reconstitue l'après-Seconde Guerre mondiale à travers la réinsertion chaotique de Freddie Quell, un marin alcoolique et violent, traumatisé par les combats dans le Pacifique. Le réalisateur s'appuie sur une performance d'acteur au-delà des super­latifs : Joaquin Phoenix apparaît tellement possédé par son rôle qu'il ferait passer le Daniel Day-Lewis de There will be blood pour un modèle de sobriété. Autres points communs : une photographie somptueuse (désormais signée Mihai Malaimare Jr., le chef opérateur des derniers Coppola), une partition envoûtante de Jonny Green­wood, le guitariste de Radiohead, et une mise en scène souveraine, surtout, avec les amples travellings latéraux qui sont devenus la marque de fabri­que du réalisateur. Pulsions sexuelles du soldat détraqué sur une plage de Californie, bagarre avec des ouvriers agricoles « chicanos » digne des plus belles pages de John Steinbeck : les morceaux de bravoure s'enchaînent jusqu'à un plan-séquence grandiose dans les ­allées d'un grand ma­gasin. Les mouvements de caméra virtuoses restituent l'atmosphère paranoïaque de l'Amérique des années 1950, entre frénésie de consommation et mal-être exis­tentiel.

Le film bascule dans une autre dimension quand Freddie embarque clandestinement à bord d'un yacht où un penseur charismatique marie sa fille. Derrière le patronyme de Lancaster Dodd et ses théories fumeuses sur l'origine de l'âme, il faut bien sûr reconnaître L. Ron Hubbard, le fondateur de la scientologie. Les scènes de pseudo-thérapie et autres « mises en condition », poussées aux limites de l'intégrité physique, sont impressionnantes, même si le personnage du gourou est présenté, très vite, comme un clown triste. Car, dans la famille Dodd, l'élément le plus dangereux est l'épouse, toujours maîtresse de ses émotions : Amy Adams l'incarne avec une douceur terrifiante.

Dans cette deuxième partie, l'ample format du 70-mm, qui appelait les grands espaces, se resserre sur Joaquin Phoenix et Philip Seymour Hoffman pour exprimer le véritable sujet du film : la relation de dépendance mutuelle entre Dodd et Freddie. Un lien de maître à esclave, où les rôles se complètent et s'inversent. Freddie trouve son compte dans les expériences de Dodd, mais n'est jamais dupe des élucubrations du faux visionnaire. Quant au gourou, il ne saurait vivre sans le « cocktail magique » (un tord-boyaux à réveiller les morts) concocté par celui qu'il considère comme son fils adoptif... Le film est à l'image de son héros un peu sauvage : il ne se laisse pas enfermer dans des schémas prévisibles. Paul Thomas Anderson, obsédé jusque-là par un contrôle démiurgique sur son oeuvre, semble ravi de lâcher prise. C'est manifeste dans les ellipses brutales d'un récit encore plus mystérieux que d'habitude. Dans les scènes de pure bouffonnerie, où éclate la complicité des deux cabots Phoenix et Seymour Hoffman. Dans les étranges et superbes parenthèses oniriques, aussi, où le temps, soudain, semble suspendu...
Samuel Douhaire


Contre

Attention, monument... Il y aurait donc, d'une part, le cinéma américain de série (en gros, des effets spéciaux et de la 3D), destiné aux enfants. Et puis, de l'autre, l'Art, avec un grand A, s'il vous plaît. Paul Thomas Anderson (comme son compère Terrence Malick) endosse définitivement la figure de l'artiste. Ses films sont des sommes, fabriquées pour les festivals et les oscars, dont l'ambition esthétique tient lieu de sujet : on s'étonne, ici, que chaque image ne soit pas signée à la main, en bas à droite, par le réalisateur lui-même. Parfois, ça réussit : sans doute parce qu'il exposait un conflit, et non un compagnonnage, There will be blood tenait les promesses de sa singularité sur­affichée. Ici, ça rate : chaque scène du film intrigue ou intéresse, mais leur juxtaposition peine à faire sens. Que nous suggère Paul Thomas Anderson d'inédit dans l'étrange séduction liant disciple et maître ? Et s'il s'agit vraiment des balbutiements de la scientologie (auquel cas le cinéaste paraît bien indulgent avec le fondateur d'une secte pas franchement philanthropique), pourquoi ne pas la nommer ? N'y a-t-il pas un moment où tout cinéaste« master » gagnerait à trouver face à lui un interlocuteur, voire un contradicteur, pour l'aider à affiner son point de vue ? Dans ce grand tourbillon d'images, les deux acteurs principaux sont autant laissés à eux-mêmes que le spectateur : Philip Seymour Hoffman fait son numéro de gros nounours charismatique — impossible de le détester complètement. Cabotinant jusqu'au sabotage (comme Marlon Brando lorsqu'il méprisait le film dans lequel il tournait), Joaquin Phoenix joue comme s'il avait un lumbago, ou confondu ses cachous et ses amphètes. Vraiment aucune envie de visiter le monument en leur compagnie...
Aurélien Ferenczi
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par hugofredos »

Coucou tout le monde ! Franchement moi j'ai été voir le Hobbit la semaine dernière et c'était vraiment pas mal ! Bon c'est vrai que ça ne vaut pas la trilogie du Seigneur des Anneaux mais c'est un très bon film à aller voir au ciné ! Pour tous ceux qui l'ont raté, je conseille ce site : qui propose des films à des tarifs intéressants et en HD donc .... C'est presque comme au ciné :D
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Steph
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par Steph »

Hum, quel site ? :]
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spacedan
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par spacedan »

Je suis allé voir DJANGO, le dernier Tarantrino et je me suis vraiment fait plaisir, je n'avais pas autant apprécié un Tarantino depuis fort longtemps !!!

Drôle, percutant, bien écrit, belle B.O., acteurs très bons, pour moi c'est du tout bon !

A voir absolument !
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par tisiphoné »

spacedan a écrit : Je suis allé voir DJANGO, le dernier Tarantrino et je me suis vraiment fait plaisir, je n'avais pas autant apprécié un Tarantino depuis fort longtemps !!!

Drôle, percutant, bien écrit, belle B.O., acteurs très bons, pour moi c'est du tout bon !

A voir absolument !
merci Da, parce que j'étais un peu perplexe.
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par sacamalix »

spacedan a écrit : Je suis allé voir DJANGO, le dernier Tarantrino et je me suis vraiment fait plaisir, je n'avais pas autant apprécié un Tarantino depuis fort longtemps !!!

Drôle, percutant, bien écrit, belle B.O., acteurs très bons, pour moi c'est du tout bon !

A voir absolument !
:+1
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par coincetabulle »

vu ce week end et oui, c'est du grand tarentino, rien à dire. j'ai adoré.

la BO est méchamment bien trouvée, l'histoire est tordu, les méchants sont méchants et les gentils ...

"- jango vas te faire foutre, sale fils de p... !
- Avec un D bouseux " :hehe:
le chômage n'augmente pas, il y a un manque d'emploi.
Muriel Penicaud ministre du travail. France-Inter le 30/07/2018.
"y a pas que les bonbons qui font tomber les dents" célèbre citation de la BAC nantaise.
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par sacamalix »

Dans un shaker, mélangez "Les incorruptibles" et "Les 12 salopards". Rajoutez une pincée d'humour et une dose d'hémoglobine, pour le spectacle. Versez le tout sur le Los Angeles des années 50 : vous obtenez "Gangster Squad".

A voir absolument pour les adeptes du genre !!!! :super: :super:
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par le parisien »

De mon coté, j'ai été voir Les Misérables.

Déjà, faut savoir que, si à la base il y a bien le chef d'oeuvre de Hugo, il s'agit là d'un transposition sur pellicule de la comédie musicale crée en 1985 à Londres par Cameron McKintosh et toujours à l'affiche, 25 ans plus tard (le record de Cats est battu) et elle-même une adaptation d'un comédie musicale française crée en à Paris en 1985 par Alain Boublil.

Le réalisme rugueux de Hugo est un peu gommé par la production mais il reste une histoire somptueuse auque le scénario est fidèle (malgré quelque coupes mais c'était prévisible et Tom Hooper a sut garder le principal et n'écarter que certain passage pas vraiment indispensables), servi par des acteurs de grand talent (la palme pour Russel Crow en Javert et Anne Hathaway en Fantine mais l'ensemble du casting fournit des prestation de très bonne facture, Hormis peut-êtree Sacha Baron-Cohen qui ne m'a pas convaincu dans son rôle de Thénardier).

Signalons que c'est un film quasi-entièrement chanté. D'ailleurs, contrairement aux autres films musicaux ou les chansons sont enregistré en studio lors de la post-production, ici, les acteurs ont chanté en "live" sur les plateau du tournage. Certain s'en sortent mieux que d'autres...

Au final, le réalisateur du Discours d'un Roi livre une très belle adaptation de l'oeuvre de Hugo.

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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par sacamalix »

Un film qui aurait eu de la gueule à Pâques !!! ::d

Mais ça n'est qu'une parodie : http://www.20minutes.fr/cinema/1103147- ... -tarantino
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Re: Silence ça tourne... Topic Cinéma !

Message par oscar »

spacedan a écrit : Je suis allé voir DJANGO, le dernier Tarantrino et je me suis vraiment fait plaisir, je n'avais pas autant apprécié un Tarantino depuis fort longtemps !!!

Drôle, percutant, bien écrit, belle B.O., acteurs très bons, pour moi c'est du tout bon !

A voir absolument !
Tarantrino c’est le style des Frères Joel et Ethan Coen.
J’adore le paroxysme du baroque.
Mais les Coen ont encore plus de talent que Tarantino
"La liberté n'existe pas, seul l’imaginaire à le choix de ses libertés!"
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