C’était bien un avion : débris et simulations le montrent
Les partisans du tir de missile sont formels : le trou laissé par l’impact sur la façade du Pentagone est trop petit pour être fait par un avion, et la pénétration des ailes n’a laissé aucune empreinte sur la façade en béton armé. Un Boeing aurait dû faire plus de dégâts. « Simple spéculation », rétorque Vincent Favé.
Au téléphone, le président de la Société européenne des enquêteurs de sûreté aérienne, spécialiste international des crashs, nous explique :
« Un avion de plus de 100 tonnes propulsé à une vitesse invraisemblable [850km/h, ndlr] dégage, dès le premier contact, une énergie incroyable. Les ailes ont été détruites avant même de percuter le mur. Elles étaient donc déjà pulvérisées par l’onde de choc. »
Pour Jérôme Quinant, spécialiste en génie civil à l’université de Montpellier, la structure du bâtiment, composé de plusieurs épaisseurs de béton armé concentriques, explique que les dégâts du Pentagone sont limités, et les restes de l’avion réduits en confettis :
« L’intérieur du bâtiment est composé de nombreuses colonnes métalliques. L’avion s’est fait déchiqueter par ce réseau de poteaux qui ont agit comme un hachoir. »
Sur les photos, des pièces de « gros moteurs d’avion »
Malgré la violence du choc et l’incendie, Vincent Favé, ancien enquêteur officiel de la France sur les crashs aériens, reste catégorique : on voit sur les vidéos des pièces de « gros moteurs d’avion »
Les corps des passagers ont pu être identifiés, mais un brin d’ADN suffit pour y parvenir.
Au dernier relevé radar, l’avion pointait droit vers le Pentagone
A 8h56 ce matin-là, la position du vol 77 est perdue. Pendant un instant, la tour de contrôle parvient à le localiser : le Boeing de l’American Airlines dirigé droit sur le Pentagone. Il est 60 km de sa cible. Ce sera le dernier signal enregistré.
Mais les conspirationnistes se concentrent sur des absences à leurs yeux plus douteuses. Aux abords du Pentagone, pas de traces, ni même de marque sur la pelouse. De cette scène de crash un peu trop propre, ils déduisent que le kamikaze n’aurait pas pu réaliser un vol parfait à si basse altitude. Un raisonnement qui ne convainc pas les spécialistes.
Le carburant s’est également volatilisé. Un point suspect pour les conspirationnistes, normal pour les experts. « Sous l’effet du choc, le kérosène se transforme en vapeur, et il brûle. D’ailleurs les boules de feu visibles sur les photos peuvent correspondre à ce phénomène », affirme Vincent Favé. Un missile n’aurait pas pu heurter autant de lampadaires sur sa route
Pour le reste, seul un travail scientifique pourrait parler :
« La seule information viable serait la modélisation mathématique du bâtiment et de l’avion pour voir si l’impact est conforme. Ce n’est que sur ces éléments que l’on peut se baser, le reste n’a aucun sens scientifique. »
Aux Etats-Unis, c’est justement le travail tenté par un Mike Wilson, habitué des simulations vidéos. Postée sur le site YouTube, sa démonstration en 3D a été visionnée plus d’un million et demi de fois, et relance éternellement le débat : comment un missile pourrait avoir l’envergure suffisante pour abattre sur son passage un si grand nombre de lampadaires ?
D’autres ont déjà tranché. Les membres de la société américaine des ingénieurs civils (ASCE) chargés de l’évaluation du bâtiment ont retenu comme hypothèse de départ le crash d’un Boeing 757, simulation et études des débris à l’appui. Parmi les plus sceptiques, certains parviennent à cette conclusion. Ancien pilote et ingénieur, Jean Desmoulins a toujours soutenu la thèse du missile sur son site personnel. Mais depuis il a revu ses calculs, il n’en démord pas : c’est bien un avion qui a percuté le Pentagone le 11 septembre… mais il aurait été rempli d’explosif...
http://www.rue89.com/desintox-11-septem ... e-montrent
Un pilote, même débutant, peut viser le Pentagone avec un Boeing
Hani Hanjour, le terroriste-pilote accusé d’être à l’origine du crash du vol 77 sur le Pentagone le 11 septembre 2001, était-il capable de conduire avec une telle précision le Boeing 757 ?
Selon les conspirationnistes, un aviateur non professionnel n’aurait jamais pu réaliser une manœuvre aérienne aussi complexe : se crasher sur le Pentagone après un vol à 60 cm du sol à une vitesse de 850 km/h, sans jamais toucher la pelouse.
Nous avons retrouvé Dany Crivello, un pilote français expatrié aux Etats-Unis. Il a été instructeur dans l’école de pilotage Sawyer Aviation, à Phoenix, en Arizona, où Hani Hanjour a suivi des cours avant les attentats du 11 septembre. D’après lui, le pirate y avait pris plus de 600 heures de vol sur un simulateur, grâce à un forfait de 200 dollars par mois.
Dany Crivello nous assure qu’un de ses anciens collègues instructeurs, qui avait testé Hanjour sur des vols, n’émet aucun doute sur la capacité du terroriste à accomplir cette trajectoire vers le Pentagone malgré son médiocre niveau de pilotage.
Quant à la nature exacte de l’enseignement reçu par Hanjour, nous avons interrogé Jean Belotti, ancien pilote et expert judiciaire. Selon lui, « un entraînement sur simulateur ou quelques vols dans un aéroclub suffisent pour guider un avion dans le ciel et viser une cible. Les gros jets se pilotent presque avec deux doigts aujourd’hui ! »
Avis partagé par Erick Derivry, le porte-parole du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL) et commandant de bord chez Air France, également joint par la rédaction :
« La qualité visuelle de ces engins offre une bonne appréhension de la vitesse et de la trajectoire. Chez nous, on s’amuse même à passer à côté de la Tour Eiffel !
Des machines d’une telle réalité qu’elles permettent de former entièrement un pilote en vue de son premier trajet avec des passagers.
http://www.rue89.com/desintox-11-septem ... -un-boeing