Un second suspect a été placé en garde à vue ce mercredi, dans le cadre de l'enquête sur la disparition de Leslie et Kévin.
Source:La Dépêche.
L'enquête sur la disparition de Leslie et Kévin, un couple originaire des Deux-Sèvres, semble prendre une nouvelle tournure...
Alors que ce mardi 28 février, un ami des deux jeunes disparus a été interpellé et placé en garde à vue en Vendée, les enquêteurs ont procédé à l'interpellation d'un second suspect : celui-ci a été placé en garde à vue ce mercredi 1er mars, expliquent nos confrères de BFMTV, qui confirment une information du Parisien.
Le premier suspect, Tom T. a affirmé auprès des enquêteurs qu'il n'a joué aucun rôle dans la disparition du jeune couple. Il aurait indiqué que cette affaire serait liée à un litige autour de stupéfiants. Il explique par ailleurs que d'autres suspects pourraient être liés à cette affaire. C'est dans ce contexte que les forces de l'ordre auraient ainsi procédé à l'interpellation d'une autre personne. Ce premier suspect, âgé de 22 ans, pourrait quant à lui être déféré devant un juge d'instruction ce jeudi pour "arrestation, enlèvement, détention ou séquestration".
Leslie Hoorelbeke, 22 ans, et Kevin Trompat, 21 ans, n'ont plus donné signe de vie depuis la nuit du 25 au 26 novembre, à Prahecq, bourg de 2 000 âmes proche de Niort. Un chien de la jeune femme s'est également volatilisé. Le déroulement de cette soirée, prolongée tard dans la nuit, est au cœur des interrogations. Après avoir dîné chez un premier ami habitant à Prahecq, le couple devait dormir chez un second qui leur avait prêté sa maison dans le voisinage.
Des incohérences dans le discours:
C'est cet homme qui avait été arrêté mardi matin et placé en garde à vue, selon le parquet de Poitiers. "Il a été interpellé ce jour sur la commune d'Aiguillon-sur-Mer, en Vendée", précise le procureur de la République Cyril Lacombe dans un communiqué. Cet homme a été arrêté au domicile de son père, qui a été perquisitionné, comme celui de sa mère dans les Deux-Sèvres. Les enquêteurs ont également saisi un fourgon appartenant au suspect.
Selon Le Courrier de L'Ouest, les gendarmes de la section de recherches de Poitiers et de la brigade de Niort ont relevé des incohérences entre les déclarations du suspect, qui avait déjà été entendu comme témoin sur son emploi du temps le jour des faits, et le relevé géolocalisé de ses communications téléphoniques.
"Une fugue, c'est impossible":
Le suspect avait participé à une battue organisée le 5 janvier à Prahecq par la famille de Kevin Trompat. "Kevin avait toujours les clés de chez moi. Moi, je vivais plus chez moi, je vis en camion. Ils sont venus sur les coups de 17h30, on s'est vus. Ils avaient la patate, on rigolait bien ensemble. Ensuite je suis parti chez mon frangin et à une soirée techno", avait-il alors déclaré devant la presse, ajoutant qu'il ne croyait pas à une disparition volontaire du couple : "Une fugue, c'est impossible".
Selon des informations du Parisien, le jeune homme serait repassé à Prahecq durant la soirée, chez l'ami qui recevait le couple à dîner, et aurait échangé des SMS avec Leslie Hoorelbeke jusque tard dans la nuit. Après une enquête pour disparition inquiétante, ouverte par le parquet de Niort, la piste criminelle a été privilégiée fin décembre avec l'ouverture d'une information judiciaire, à Poitiers.
Selon le procureur Lacombe, les investigations menées par dix gendarmes ont donné lieu à 120 auditions, des dizaines de prélèvements sur plusieurs véhicules et dans plusieurs lieux, deux ratissages des lieux - avec trois points d'eau sondés - et des dizaines de vérifications de signalements effectués sur le territoire.
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