jeandu53 a écrit : ↑12 juin 2024 10:13
Kelenner a écrit : ↑12 juin 2024 07:50
On a là une bonne illustration des ressorts psychologiques, j'ai presque envie de dire "psychiatriques", du vote RN.
En deux jours, ils viennent de renoncer à une mesure phare de leur programme, sur un sujet essentiel qui concerne tous les travailleurs et qui a mobilisé des millions de français pendant des mois. Après avoir traité Macron de tous les noms, ils avouent sans gêne que finalement, ils feront la même politique.
N'importe quel autre parti, de droite ou de gauche, qui ferait une chose similaire perdrait instantanément la confiance d'une large partie de ses électeurs. C'est comme si Macron avait soudainement opté pour la retraite à 60 ans, ou que LFI prenait le parti des 43 annuités. Mais pas le RN. Ses électeurs ne VEULENT PAS voir la réalité. Ils vivent dans un monde d'illusions. Bardella pourrait même annoncer la retraite à 67 ans, ce qui va certainement arriver suite à leur entente avec LR, que cela ne changerait toujours rien. Le vote RN n'est pas un vote politiquement sensé, c'est un vote de pleureuse. Ces gens ne veulent pas de réforme concrète, ils veulent des selfies et une oreille faussement compatissante. Ce sont comme des gosses capricieux et peureux, pour qui les émotions passent avant le réel.
Si ceux de LFI arrivaient au pouvoir, ils renonceraient, eux aussi, à certaines de leurs promesses démagogiques telles que la retraite à 60 ans. Parce qu'il y a des réalités économiques qui s'imposent à tous.
Quant aux électeurs du RN, il faut distinguer. Il y en a qui votent RN pour de mauvaises raisons (faire chier Macron, dire qu'on n'est pas content, etc.), d'autres qui votent RN pour de bonnes raisons (parce qu'ils pensent vraiment que la France irait mieux si le RN était au pouvoir).
Oui en effet, mais il y a une différence fondamentale malgré tout. On peut supposer que la gauche ne pourrait pas rétablir la retraite pleine pour tous a 60 ans, mais il y aurait sûrement une volonté réelle de rééquilibrage, en réduisant un peu la durée de cotisation au prix d’une hausse des prélèvements, en ouvrant la possibilité de départs anticipés avec une décote, ou en tapant sur les grosses pensions. Ils n’appliqueraient pas tout leur programme, c’est certain, mais on peut supposer qu’ils s’atteleraient tout de même au problème.
Bardella dit autre chose, il prétend que ce n’est pas une priorité, les gens concernés apprécieront. Il n’y a donc aucune volonté politique sérieuse de tenir leurs engagements. On ne peut pas comparer des promesses excessives avec une escroquerie pure et simple.