Ce chiffre de 3% n'est pas qu'une donnée prise au hasard. "Si l'on effectue un ensemble de calculs on s'aperçoit qu'avec 3% de déficit et 60% d'endettement il y a en correspondance une croissance de 5% en valeur, 3% en volume auquel s'ajoute 2% d'inflation. Les Européens ont décidé de se fixer un objectif d'inflation de 2%, objectif visé par la BCE. Donc imaginer que l'on reste dans l'UE mais que l'on s'assoit sur les obligations européennes est un tout petit peu paradoxal.Mesoke a écrit : ↑25 juin 2024 23:39Encore une fois, les 3% sont arbitraires, le chiffre a été choisi parce que pourquoi pas, mais ça aurait aussi bien pu être 2% ou 5%. Ca n'est pas un chiffre issu d'un calcul savant. Par contre 10 ou 30% c'est trop, ça ferait augmenter la dette de manière trop exponentielle pour être soutenable. Avec ou même 5% ça passe si la croissance suit.papibilou a écrit : ↑25 juin 2024 22:20 Je ne veux surtout pas vous vexer, mais vous avez une vision de rêve des finances publiques et de l'économie. Vous êtes loin d'être le seul.
Il faut comprendre que si le déficit annuel n'avait aucune importance, pourquoi essayerait-on de le limiter à 3% du PIB qui figure dans le pacte de stabilité et de croissance ? Pourquoi pas 10% voire 30% ? Posez vous la question.
Oui on peut réduire les dépenses, ce qui n'est visiblement pas la voie que souhaitent prendre le NFP ni le RN ni même Ensemble.
Oui on peut augmenter les impôts. Mais nous sommes déjà à un niveau très élevé:
https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381410
Mais si on augmente trop les prélèvements on incite évidemment à investir ailleurs. On fait fuir l'argent dont on a besoin. Un exemple ? Macron essaye depuis plusieurs années de rendre notre pays attractif. Il y est arrivé en partie, mais ça ne crée pratiquement que très peu d'emplois. Quand des investisseurs veulent investir dans des entreprises avec salariés, ils vont ailleurs ( Espagne etc..).
Je ne relève pas l'inflation volontaire toujours catastrophique pour les plus pauvres, et problématique quand 20 pays ont la même monnaie. On peut évidemment abandonner l'euro !
Tout cela pour vous dire que tout est toujours plus compliqué qu'on ne le pense.
Le principe, que Kellener a compris, c'est que la dette comble un déficit, déficit qui est le résultat de plus de dépenses que de rentrées d'argent, que les intérêts des dettes précédentes comptent dans les dépenses, donc qu'on doit les rembourser avec de la dette. Donc on a de la dette pour rembourser des dettes + des intérêts, et avec une dette trop grosse ça fait emprunter de plus en plus, donc la dette croît pour rembourser des intérêts plutôt que pour injecter des thunes dans l'économie réelle, donc le système de roulement de dette perd de son utilité.
Mais ça perd juste de son utilité, ça ne coule pas le pays pour autant. On a largement les moyens de rembourser nos dettes et combler nos déficits.
Quand aux solutions pour combler le déficit elles sont bêtement de 2 types : plus d'entrées, moins de sorties. Il faut faire LES DEUX. Pas se contenter de sabrer bêtement dans des dépenses. Il y a plein de moyens de gagner des thunes, toi même en as déjà donnés. Il n'est pas nécessaire de faire autant de nouvelles entrées que de nouvelles baisses de dépenses. Mais c'est idiot de s'ôter une partie de la solution par pure idéologie. Et ça n'est pas parce qu'on taxe beaucoup qu'on ne peut pas taxer plus. Peut-être la solution ultime aux problèmes du monde est-elle une redistribution plus importante des richesses, pour remédier aux immenses disparités de revenus, et qu'on en est qu'aux balbutiements ? Peut-être que dans 200 ans on apprendra à l'école que dans les années 2000 on taxait peu et que le monde était très inégalitaire par rapport à leur société futuriste ? Qu'on taxe beaucoup par rapport à nos voisins n'est pas un argument valide. Le vrai argument est "qu'est-ce que ça implique de taxer plus", et le faire si c'est utile et acceptable.
Et juste un exemple: vous êtes PDG d'une multinationale et vous voulez construire une usine en Europe. Sachant que vous êtes taxés sur les bénéfices avec l'IS, pensez vous que vous allez décider de la construire là ou vous serez le plus taxé ? C'est l'effet repoussoir.
Je crains que dans, non 200 ans, mais 3 ou 4 ans pas plus, on découvre que trop d'impôt tue l'impôt car il décourage l'activité économique. Quelle découverte !
https://www.bfmtv.com/economie/d-ou-vie ... socialiste.