L’EQA et l’EQS SUV participent ce jour-là à l’un des 900 chocs opérés chaque année (frontaux, sur barrière déformable, choc latéral, contre un poteau…) par Mercedes afin de garantir notre sécurité. Pour cela, le constructeur utilise plus de 120 mannequins, représentant hommes, femmes et enfants, dont la valeur voisine les 200 000 € pièce du fait des capteurs – près de 150 pour les plus sophistiqués – reliés à des enregistreurs.
Deux modèles lancés à 56 km/h
Les deux modèles sont lancés par des câbles intégrés à des rails. Une vitesse de 56 km/h ne semble pas élevée, mais c’est comme si l’un des véhicules, à l’arrêt, était percuté par l’autre à 112 km/h ! Le choc est effroyablement bruyant et violent, les dégâts à peine croyables. L’EQS SUV a pivoté sur sa droite et légèrement dépassé le point d’impact, l’avant gauche est écrasé mais la porte conducteur s’ouvre normalement, tandis que le pare-brise n’est pas cassé. Mais l’EQA, plus léger de 800 kg, a reculé d’une quinzaine de mètres sous le choc.
Dans les deux véhicules, seuls les airbags frontaux et côté gauche, celui du choc, se sont déclenchés, ceux du côté droit restant disponibles et opérationnels si un suraccident se produisait.
Dans les deux véhicules, seuls les airbags frontaux et côté gauche, celui du choc, se sont déclenchés, ceux du côté droit restant disponibles et opérationnels si un suraccident se produisait.© Mercedes
Côté gauche, le train avant – roue, bras de suspension, ressort-amortisseur – a été arraché. Le pare-brise a été brisé par le recul du capot, tandis que le bas de caisse et de la porte conducteur sont bien froissés, mais la porte s’ouvre en forçant un peu. Dans les deux véhicules, seuls les airbags frontaux et côté gauche, celui du choc, se sont déclenchés, ceux du côté droit restant disponibles et opérationnels si un suraccident se produisait. Avant de s’approcher des carcasses, deux pompiers en scaphandre avec bouteilles d’oxygène font le tour et vérifient, à l’aide d’un thermomètre laser, qu’il n’y a pas d’échauffement anormal pouvant se transformer en incendie.
Pas plus de 25 g subis
À côté, un énorme chariot élévateur se tient prêt à évacuer le véhicule en question à l’extérieur, pour le plonger dans un container rempli d’eau – seul moyen de stopper le brasier d’une électrique. Puis, les ingénieurs vérifient que la batterie s’est bien déconnectée automatiquement et que la carrosserie n’est pas sous tension. Enfin, on s’approche pour constater, à la fois les dégâts et la bonne résistance de la “cellule de survie”. Résultat : les capteurs relèvent des décélérations raisonnables subies pas les mannequins, entre 20 et 25 g, ainsi que de très faibles risques de blessures graves dans les deux véhicules. Exactement ce qu’avaient prévu les calculs de simulation, et surtout le même niveau de protection qu’un modèle thermique… au prix de structures d’absorption plus lourdes et complexes. Défi relevé, donc !