L'élève est entré à l'interclasse de 11h et l'a rapidement frappé d'un coup de couteau après avoir demandé le retrait de sa punition. Il a été rattrapé par un surveillant alors qu'il s'enfuyait et a été remis à la brigade des mineurs de la gendarmerie.
"Cet enfant, d'un milieu modeste, avait quelques difficultés d'apprentissage mais n'était pas repéré comme un enfant violent", a indiqué le principal du collège, Serge Blanc. "Il devra rendre compte de ses actes et ne reviendra pas ici avant qu'un conseil de discipline se tienne", a-t-il déclaré aux élèves.
Xavier Darcos annonce une réunion
Après avoir dénoncé "cette nouvelle atteinte à l'intégrité physique d'un professeur", le ministre de l'Education a rencontré vendredi toute l'équipe pédagogique de l'établissement et les parents d'élèves.
Il a envisagé "l'installation de portiques, de systèmes de fouille" dans certains établissements et a annoncé une réunion mercredi sur ce thème avec les représentants des départements et régions responsables des établissements secondaires.
Profs et parents d'élèves dénoncent le manque de moyens
"C'est un acte isolé mais dans une situation qui se dégrade partout, on manque de moyens humains pour soutenir les enseignants", a estimé Joëlle Duschesne, secrétaire du "Groupement des parents", majoritaire mais non affiliée à une association nationale.
D'autres parents, tels Patrick Grimbert, ont ajouté: "Le collège a mauvaise réputation, le climat de violence, latent depuis des années, est devenu patent". "Tous les moyens sont en baisse", a jugé Christine Gury.
Du côté des enseignants, Brigitte Meyer, professeur d'anglais depuis 4 ans à Fenouillet, a affirmé: "Cela fait des années que je demande un classement en Zep (zone d'éducation prioritaire), nous avons des classes surchargées, des élèves de plus en plus violents, on pressentait un drame".