Ce matin, Nicolas Sarkozy reçoit François Bayrou à L’Elysée. Une réunion attendue, qui ressemble à un entretien de mise au point avant un grand ménage au centre.
Officiellement c'est pour faire un point. Comme le chef de l'état et le président du Modem en font de temps en temps me dit l'entourage de Bayrou. Cependant, en plein été, à 9 mois de la présidentielle, c'est ce qu'on appelle un round d'observation. Nicolas Sarkozy va caresser François Bayrou dans le sens du poil et il va lui dire qu'il a sa place sur l'échiquier politique de 2012. Si c'est lui qui occupe l'espace au centre, il y a beaucoup moins de place pour Jean-Louis Borloo, ce qui, pour le chef de l'état, n’est pas négligeable. Un Borloo est plus dangereux qu'un Bayrou.
Pourtant, Bayrou a fait 18% au premier tour en 2007, il semble déterminé à mener une campagne présidentielle. Tandis que pour Borloo, on peut se poser la question ?
Oui, François Bayrou croit en son destin et écrit en ce moment. Pas un livre mais un programme. Il souhaite donner une direction, un cap aux français, me dit l'un de ses proches pour se lancer dans la présidentielle pas avant le mois de février. En attendant, il a complètement disparu du paysage. La semaine dernière il s'est exprimé sur les thèmes que les centristes revendiquent : l'Europe, l'euro, les équilibres budgétaires, mais n'a pas été audible. Pas de renouvellement dans son discours tandis que Jean-Louis Borloo, tout feu tout flamme, va toutes les semaines à la rencontre des français et se fait remarquer avec son idée de convoquer le parlement en congrès en Versailles. De toute façon, celui qui s'est posé en sauveur de l'Europe, c'est Nicolas Sarkozy et il a montré qu'il était au dessus de la mêlée pour gagner les voix du centre.
Une alliance entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou est-elle possible dés le premier tour ?
Non, car en étant totalement indépendant de la majorité, François Bayrou a construit sa crédibilité au centre. Cependant, l'entourage de Jean-Louis Borloo est convaincu qu'il y a un accord : « Regardez bien, François Bayrou n'a pas critiqué le président depuis six mois. Ce n'est pas normal », me dit l'un d'eux. En plus, « des accords UMP-Modem ont été conclu pour les sénatoriales dans les Pyrénées Atlantiques et dans le Pas de Calais ». Sauf que ça, ce n’est pas nouveau puisque des accords entre l’UMP et le modem ont déjà existé dans le passé à Bordeaux.
Finalement, dans ce « remue-ménage », Borloo, c’est clairement l’homme à abattre ?
Oui, Jean-Louis Borloo lui-même n'en revient pas. En tout, 53 de ses proches, parlementaires ou non, ont été reçus par Nicolas Sarkozy ces 4 derniers mois. Des rencontres pour, évidemment, les dissuader de suivre l'ancien ministre pour la présidentielle. François Bayrou, lui, est très isolé et n'a que 3 députés. C'est le Thomas Woecler de la politique. En 2007, il a pas mal porté le maillot jaune, mais en 2012, il y a beaucoup de chance pour qu'il reste au pied du podium. Cela dit, pour Nicolas Sarkozy, c'est un bon contre-feu pour limiter Borloo dans ses échappées.
Pourtant, Bayrou a fait 18% au premier tour en 2007, il semble déterminé à mener une campagne présidentielle. Tandis que pour Borloo, on peut se poser la question ?
Oui, François Bayrou croit en son destin et écrit en ce moment. Pas un livre mais un programme. Il souhaite donner une direction, un cap aux français, me dit l'un de ses proches pour se lancer dans la présidentielle pas avant le mois de février. En attendant, il a complètement disparu du paysage. La semaine dernière il s'est exprimé sur les thèmes que les centristes revendiquent : l'Europe, l'euro, les équilibres budgétaires, mais n'a pas été audible. Pas de renouvellement dans son discours tandis que Jean-Louis Borloo, tout feu tout flamme, va toutes les semaines à la rencontre des français et se fait remarquer avec son idée de convoquer le parlement en congrès en Versailles. De toute façon, celui qui s'est posé en sauveur de l'Europe, c'est Nicolas Sarkozy et il a montré qu'il était au dessus de la mêlée pour gagner les voix du centre.
Une alliance entre Nicolas Sarkozy et François Bayrou est-elle possible dés le premier tour ?
Non, car en étant totalement indépendant de la majorité, François Bayrou a construit sa crédibilité au centre. Cependant, l'entourage de Jean-Louis Borloo est convaincu qu'il y a un accord : « Regardez bien, François Bayrou n'a pas critiqué le président depuis six mois. Ce n'est pas normal », me dit l'un d'eux. En plus, « des accords UMP-Modem ont été conclu pour les sénatoriales dans les Pyrénées Atlantiques et dans le Pas de Calais ». Sauf que ça, ce n’est pas nouveau puisque des accords entre l’UMP et le modem ont déjà existé dans le passé à Bordeaux.
Finalement, dans ce « remue-ménage », Borloo, c’est clairement l’homme à abattre ?
Oui, Jean-Louis Borloo lui-même n'en revient pas. En tout, 53 de ses proches, parlementaires ou non, ont été reçus par Nicolas Sarkozy ces 4 derniers mois. Des rencontres pour, évidemment, les dissuader de suivre l'ancien ministre pour la présidentielle. François Bayrou, lui, est très isolé et n'a que 3 députés. C'est le Thomas Woecler de la politique. En 2007, il a pas mal porté le maillot jaune, mais en 2012, il y a beaucoup de chance pour qu'il reste au pied du podium. Cela dit, pour Nicolas Sarkozy, c'est un bon contre-feu pour limiter Borloo dans ses échappées.