Ecclestone prêt à inscrire un GP de France au calendrier 2013
En marge du GP d'Inde dimanche, Bernie Ecclestone, le patron de Formula One Management qui gère les droits de la Formule 1, s'est dit prêt à inscrire un Grand Prix de France au calendrier du Championnat du monde 2013, si les conditions étaient réunies, estimant que la balle était maintenant dans le camp des organisateurs français.
"Il y a toujours une chance, et je l'espère. Nous avons un stylo, nous sommes prêts à signer un contrat. Il faut juste savoir sur quel circuit, et qui va payer. S'ils (les Français) sont prêts, nous trouverons une place dans le calendrier", a affirmé Ecclestone qui tenait un point presse à l'occasion de son 82e anniversaire.
Le circuit Paul Ricard High Tech Test Track (HTTT), au Castellet, est favori pour accueillir le retour du GP de France. "Notre budget de 30 millions d'euros est bouclé, nous n'avons pas encore signé et nous avons une réunion importante à Abou Dhabi début novembre", déclarait la semaine dernière le directeur du circuit varois. Reste à savoir comment articuler ce projet et le faire valider rapidement pour être prêt l'année prochaine sachant que, si celui serait soutenu en partie par les collectivités locales, autour de la ville de Toulon, il n'aurait pas l'engagement de l'Etat français, qui a annoncé ne pas vouloir y participer financièrement, ni même jouer un rôle de caution et de garantie.
Le dernier GP de France de F1 a eu lieu en 2008, sur le circuit de Magny-Cours (Nièvre), près de Paris, avec un déficit épongé par l'Etat et les collectivités locales qui ont donc été échaudés. D'autant que rien n'assure un équilibre financier d'un nouveau projet au Castellet.
Certes, le Grand Prix de France a déjà eu lieu sur ce circuit dans les années 70 et 80, mais c'était dans un autre contexte où le nombre de pays candidats à l'organisation d'une course était plus restreint. Aujourd'hui que le plateau s'est internationalisé, pour pouvoir s'insérer dans un programme de championnat du monde, il faut un projet solide. Et surtout convaincre Formula One Management d'être inscrit dans le calendrier. A priori donc Ecclestone n'y serait pas opposé en fonction évidemment des intérêts que le grand argentier de la F1 pourrait y trouver. Sachant que le calendrier 2013 de la F1 ne prévoit plus que 19 épreuves, suite au report du Grand Prix du New Jersey à 2014, deux dates pourraient être envisageables pour un éventuel Grand Prix de France: l'une à la mi-juin à la place du New Jersey, et l'autre fin août, entre les GP de Belgique et d'Italie, une date opportunément libérée en septembre lors du dernier Conseil mondial de la Fédération internationale de l'automobile (FIA). Ce qui ne laisse peu de temps pour boucler le dossier.