Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
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Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Raphaël Glucksmann : «Mélenchon est un Thatcher de gauche».
Tête de liste Place publique-PS aux européennes, Raphaël Glucksmann sort les crocs à un mois du scrutin. Contre Emmanuel Macron et contre le leader des Insoumis.
[quote]
La campagne est discrète, mais les élections n’attendront pas : dans un mois, le 26 mai en France, les Européens seront appelés aux urnes pour élire leur nouveau parlement. Leader de la liste Place publique-PS, Raphaël Glucksmann, qui considère qu’Emmanuel Macron mène une politique de droite, entend incarner l’alternative sociale et écologique au Parlement européen.
En moins de deux semaines, votre liste, avec 7 % d’intentions de vote, a gagné 1,5 % dans les sondages. Vous avez enfin pris vos marques ?
RAPHAËL GLUCKSMANN. Oui ! Le monde politique, c’est nouveau pour moi et j’ai un peu tâtonné au départ, mais cette progression montre que les électeurs veulent un renouvellement à gauche. Je sens qu’un espoir se lève. Où que j’aille, à Blois ou Clermont-Ferrand, dans le Loir-et-Cher ou en banlieue parisienne, j’ai vu monter l’envie d’une alternative sociale et écologique à la politique menée actuellement en France et en Europe. L’envie d’un renouveau du clivage gauche-droite aussi.
C’est-à-dire ?
Des millions de Français n’en peuvent plus de ce face-à-face entre « progressistes » et « nationalistes » dans lequel veulent les enfermer Emmanuel Macron et Marine Le Pen. C’est le moment de sortir de ce piège. À l’échelle européenne, le « nouveau monde » macronien n’existe pas, le clivage gauche-droite demeure dominant. Au Parlement européen, l’enjeu c’est de savoir qui va dominer entre la droite libérale et conservatrice incarnée ici par François-Xavier Bellamy et la gauche social-démocrate et écologiste que je représente.
Voilà pourquoi nous avons décidé, à Place publique, que tous les élus de la liste siégeront au sein du groupe social-démocrate à Bruxelles et Strasbourg. Les autres listes de gauche iront dans de petits groupes sans poids, et LREM est toujours incapable de nous dire où siégeront ses députés. Face au PPE, le parti populaire européen de Monsieur Juncker et de Madame Merkel, nous sommes l’alternative.
Au sein des formations pro-européennes dont vous faites partie, c’est la liste LREM de Nathalie Loiseau qui semble devoir arriver en tête…
Emmanuel Macron a fait croire qu’il pouvait incarner la deuxième gauche façon Rocard ou le projet européen façon Delors. Il a menti et le temps de l’illusion est fini. C’est un président de droite qui mène une politique de droite et qui n’a d’autre choix que de s’allier avec les ultra-libéraux au Parlement européen. L’Europe de Monsieur Macron est la continuation de la politique injuste qui a mené le projet européen dans l’impasse.
Notre projet est à l’inverse : rompre avec le dogme du libre-échange et de l’austérité, faire du premier marché mondial une puissance politique capable de protéger ses citoyens et ses industries. Et pour cela, contrairement aux autres listes, nous assumons qu’il faille plus de ressources pour l’Union européenne, nous proposons un impôt européen sur les bénéfices des sociétés, une taxe aux frontières de l’Union…
L’Europe de Macron est peut-être plus réaliste…
Le statu quo n’est ni souhaitable ni réaliste. En s’enfermant dans son duo avec Merkel, en se montrant incapable de construire des alliances avec d’autres pays, d’autres partis, Emmanuel Macron a perdu tout son crédit sur la scène européenne. La solitude superbe de Jupiter, ça ne marche pas en Europe !
Nous, nous avons des alliés : Pedro Sanchez en Espagne, Antonio Costa au Portugal, Paul Magnette en Belgique… Et puis, le début de campagne de LREM est d’une étonnante tiédeur dans sa défense de l’idéal européen face aux attaques des nationalistes. Comme si tout le monde avait intégré le fait que la solidarité européenne était impopulaire. Nous, nous assumons d’avoir besoin et envie de plus d’Europe.
Vous êtes l’un des seuls à défendre encore l’élargissement de l’Union à d’autres pays…
La question sur l’élargissement à la Serbie lors du débat de France 2 était la parfaite illustration de l’hypocrisie du monde politique. Madame Loiseau, Monsieur Jadot, Monsieur Hamon savent parfaitement que c’est impossible de dire non à ce pays européen, mais ils votent contre car ils pensent que c’est impopulaire. Moi je veux parler vrai. Pareil sur les migrants : c’est impopulaire de dire qu’il faut ouvrir les ports aux naufragés de l’« Aquarius » ? J’assume. La politique a besoin de sincérité.
Vous prônez encore l’union de la gauche, même après les européennes. Cette ambition va-t-elle jusqu’à la France insoumise ?
J’ai soigneusement écouté Jean-Luc Mélenchon. Notamment lors de son récent discours à Amiens (NDLR : le 10 avril). Que dit-il ? Qu’avec les milliards que la France donne à l’UE, on pourrait financer la construction de logements ou les hôpitaux en France… Voilà un rejet total de la logique de solidarité européenne qui ressemble furieusement au « I want my money back ! » – « Rendez-moi mon argent ! » – de Margaret Thatcher ! Ou à la logique des Brexiters. Quand il dit cela à Amiens, Jean-Luc Mélenchon est un Thatcher de gauche.
Mais contrairement à Margaret Thatcher, Mélenchon est de gauche…
N’est-ce pas d’autant plus choquant ? Cette hostilité au projet européen ne s’arrête pas là. La semaine dernière, il y avait à Yalta, en Crimée, territoire occupé par l’armée russe, un forum organisé par Vladimir Poutine. Parmi les invités : Marion Maréchal Le Pen, les représentants de tous les partis nationalistes et fascisants européens.
Au milieu de ces gens, un élu de la France Insoumise (NDLR : Andréa Kotarac, conseiller régional de Rhône-Alpes) ! Pourquoi ? Comment le justifier ? J’ai lu les écrits de Chantal Mouffe qui ont inspiré le « populisme de gauche » auquel se réfère Mélenchon. Mais je crains que l’aspect de « gauche » ne disparaisse et qu’il ne reste que le populisme. La rupture sur l’Europe est on ne peut plus claire : nous sommes la gauche qui croit dans l’idéal européen.
[quote]
Source:Le Parisien.
http://www.leparisien.fr/elections/euro ... 058222.php
Tête de liste Place publique-PS aux européennes, Raphaël Glucksmann sort les crocs à un mois du scrutin. Contre Emmanuel Macron et contre le leader des Insoumis.
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La campagne est discrète, mais les élections n’attendront pas : dans un mois, le 26 mai en France, les Européens seront appelés aux urnes pour élire leur nouveau parlement. Leader de la liste Place publique-PS, Raphaël Glucksmann, qui considère qu’Emmanuel Macron mène une politique de droite, entend incarner l’alternative sociale et écologique au Parlement européen.
En moins de deux semaines, votre liste, avec 7 % d’intentions de vote, a gagné 1,5 % dans les sondages. Vous avez enfin pris vos marques ?
RAPHAËL GLUCKSMANN. Oui ! Le monde politique, c’est nouveau pour moi et j’ai un peu tâtonné au départ, mais cette progression montre que les électeurs veulent un renouvellement à gauche. Je sens qu’un espoir se lève. Où que j’aille, à Blois ou Clermont-Ferrand, dans le Loir-et-Cher ou en banlieue parisienne, j’ai vu monter l’envie d’une alternative sociale et écologique à la politique menée actuellement en France et en Europe. L’envie d’un renouveau du clivage gauche-droite aussi.
C’est-à-dire ?
Des millions de Français n’en peuvent plus de ce face-à-face entre « progressistes » et « nationalistes » dans lequel veulent les enfermer Emmanuel Macron et Marine Le Pen. C’est le moment de sortir de ce piège. À l’échelle européenne, le « nouveau monde » macronien n’existe pas, le clivage gauche-droite demeure dominant. Au Parlement européen, l’enjeu c’est de savoir qui va dominer entre la droite libérale et conservatrice incarnée ici par François-Xavier Bellamy et la gauche social-démocrate et écologiste que je représente.
Voilà pourquoi nous avons décidé, à Place publique, que tous les élus de la liste siégeront au sein du groupe social-démocrate à Bruxelles et Strasbourg. Les autres listes de gauche iront dans de petits groupes sans poids, et LREM est toujours incapable de nous dire où siégeront ses députés. Face au PPE, le parti populaire européen de Monsieur Juncker et de Madame Merkel, nous sommes l’alternative.
Au sein des formations pro-européennes dont vous faites partie, c’est la liste LREM de Nathalie Loiseau qui semble devoir arriver en tête…
Emmanuel Macron a fait croire qu’il pouvait incarner la deuxième gauche façon Rocard ou le projet européen façon Delors. Il a menti et le temps de l’illusion est fini. C’est un président de droite qui mène une politique de droite et qui n’a d’autre choix que de s’allier avec les ultra-libéraux au Parlement européen. L’Europe de Monsieur Macron est la continuation de la politique injuste qui a mené le projet européen dans l’impasse.
Notre projet est à l’inverse : rompre avec le dogme du libre-échange et de l’austérité, faire du premier marché mondial une puissance politique capable de protéger ses citoyens et ses industries. Et pour cela, contrairement aux autres listes, nous assumons qu’il faille plus de ressources pour l’Union européenne, nous proposons un impôt européen sur les bénéfices des sociétés, une taxe aux frontières de l’Union…
L’Europe de Macron est peut-être plus réaliste…
Le statu quo n’est ni souhaitable ni réaliste. En s’enfermant dans son duo avec Merkel, en se montrant incapable de construire des alliances avec d’autres pays, d’autres partis, Emmanuel Macron a perdu tout son crédit sur la scène européenne. La solitude superbe de Jupiter, ça ne marche pas en Europe !
Nous, nous avons des alliés : Pedro Sanchez en Espagne, Antonio Costa au Portugal, Paul Magnette en Belgique… Et puis, le début de campagne de LREM est d’une étonnante tiédeur dans sa défense de l’idéal européen face aux attaques des nationalistes. Comme si tout le monde avait intégré le fait que la solidarité européenne était impopulaire. Nous, nous assumons d’avoir besoin et envie de plus d’Europe.
Vous êtes l’un des seuls à défendre encore l’élargissement de l’Union à d’autres pays…
La question sur l’élargissement à la Serbie lors du débat de France 2 était la parfaite illustration de l’hypocrisie du monde politique. Madame Loiseau, Monsieur Jadot, Monsieur Hamon savent parfaitement que c’est impossible de dire non à ce pays européen, mais ils votent contre car ils pensent que c’est impopulaire. Moi je veux parler vrai. Pareil sur les migrants : c’est impopulaire de dire qu’il faut ouvrir les ports aux naufragés de l’« Aquarius » ? J’assume. La politique a besoin de sincérité.
Vous prônez encore l’union de la gauche, même après les européennes. Cette ambition va-t-elle jusqu’à la France insoumise ?
J’ai soigneusement écouté Jean-Luc Mélenchon. Notamment lors de son récent discours à Amiens (NDLR : le 10 avril). Que dit-il ? Qu’avec les milliards que la France donne à l’UE, on pourrait financer la construction de logements ou les hôpitaux en France… Voilà un rejet total de la logique de solidarité européenne qui ressemble furieusement au « I want my money back ! » – « Rendez-moi mon argent ! » – de Margaret Thatcher ! Ou à la logique des Brexiters. Quand il dit cela à Amiens, Jean-Luc Mélenchon est un Thatcher de gauche.
Mais contrairement à Margaret Thatcher, Mélenchon est de gauche…
N’est-ce pas d’autant plus choquant ? Cette hostilité au projet européen ne s’arrête pas là. La semaine dernière, il y avait à Yalta, en Crimée, territoire occupé par l’armée russe, un forum organisé par Vladimir Poutine. Parmi les invités : Marion Maréchal Le Pen, les représentants de tous les partis nationalistes et fascisants européens.
Au milieu de ces gens, un élu de la France Insoumise (NDLR : Andréa Kotarac, conseiller régional de Rhône-Alpes) ! Pourquoi ? Comment le justifier ? J’ai lu les écrits de Chantal Mouffe qui ont inspiré le « populisme de gauche » auquel se réfère Mélenchon. Mais je crains que l’aspect de « gauche » ne disparaisse et qu’il ne reste que le populisme. La rupture sur l’Europe est on ne peut plus claire : nous sommes la gauche qui croit dans l’idéal européen.
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Source:Le Parisien.
http://www.leparisien.fr/elections/euro ... 058222.php
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
C'est très courageux de la part de Glucksmann de vouloir relancer la social-démocratie.
De relancer le clivage gauche/droite : social-démocratie vs libéraux et conservateurs.
et de sortir du clivage nationalistes vs progressistes.
Mais dans un contexte marqué par les populismes nationalistes à la mode LFI ou RN, ce sera difficile pour lui.
Néanmoins, je lui souhaite le succès bien que la gauche ne soit pas ma tasse de thé car l'évolution du monde politique en France et en Europe avec la montée des nationalismes fait plutôt froid dans le dos.
De relancer le clivage gauche/droite : social-démocratie vs libéraux et conservateurs.
et de sortir du clivage nationalistes vs progressistes.
Mais dans un contexte marqué par les populismes nationalistes à la mode LFI ou RN, ce sera difficile pour lui.
Néanmoins, je lui souhaite le succès bien que la gauche ne soit pas ma tasse de thé car l'évolution du monde politique en France et en Europe avec la montée des nationalismes fait plutôt froid dans le dos.
« Il n’y a pas de faits, seulement des interprétations »
Friedrich Nietzsche
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Y aurait beaucoup à redire à cette expression, mais mis à part le côté autoritaire qu'on à la fois du bonhomme et la dame de fer, je ne vois pas trop comment les mettre sur une même ligne. Il faudrait donc un peu développer.
Maintenant, sur le positionnement politique de Glucksmann et notamment sur son rapport à l'Europe, j'oscille entre déni et bêtise (comme si l'Europe ne montrait pas déjà suffisamment sa désunion à 28)...
Pour le reste le clivage droite/gauche existe encore, il est certes mis en arrière plan, mais toujours là, il suffi de regarder les points de crispation de chaque groupe, à gauche c'est l'égalité (le doux rêve du tous égaux exprimé au travers de thématiques comme lutte contre la pauvreté etc), à droite c'est l'ordre (la position des partis de droite sur les manifestations est criante sur ce point, chaque événement est bon pour appeler à stopper les manifestations cf attentat de décembre et incendie de NDDP).
Evidemment si l'on se place du point de vue des européennes, ni le point 1 ni le point 2 ne sont prioritaire, donc on les mets au second plan, mais dès que ce sera fini : un petit coup de baguette magique et le bébé réapparaît !
Maintenant, sur le positionnement politique de Glucksmann et notamment sur son rapport à l'Europe, j'oscille entre déni et bêtise (comme si l'Europe ne montrait pas déjà suffisamment sa désunion à 28)...
Pour le reste le clivage droite/gauche existe encore, il est certes mis en arrière plan, mais toujours là, il suffi de regarder les points de crispation de chaque groupe, à gauche c'est l'égalité (le doux rêve du tous égaux exprimé au travers de thématiques comme lutte contre la pauvreté etc), à droite c'est l'ordre (la position des partis de droite sur les manifestations est criante sur ce point, chaque événement est bon pour appeler à stopper les manifestations cf attentat de décembre et incendie de NDDP).
Evidemment si l'on se place du point de vue des européennes, ni le point 1 ni le point 2 ne sont prioritaire, donc on les mets au second plan, mais dès que ce sera fini : un petit coup de baguette magique et le bébé réapparaît !
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Tu as une vison vraiment simpliste et caricaturale de la droite et de la gauche !HoD a écrit : Y aurait beaucoup à redire à cette expression, mais mis à part le côté autoritaire qu'on à la fois du bonhomme et la dame de fer, je ne vois pas trop comment les mettre sur une même ligne. Il faudrait donc un peu développer.
Maintenant, sur le positionnement politique de Glucksmann et notamment sur son rapport à l'Europe, j'oscille entre déni et bêtise (comme si l'Europe ne montrait pas déjà suffisamment sa désunion à 28)...
Pour le reste le clivage droite/gauche existe encore, il est certes mis en arrière plan, mais toujours là, il suffi de regarder les points de crispation de chaque groupe, à gauche c'est l'égalité (le doux rêve du tous égaux exprimé au travers de thématiques comme lutte contre la pauvreté etc), à droite c'est l'ordre (la position des partis de droite sur les manifestations est criante sur ce point, chaque événement est bon pour appeler à stopper les manifestations cf attentat de décembre et incendie de NDDP).
Evidemment si l'on se place du point de vue des européennes, ni le point 1 ni le point 2 ne sont prioritaire, donc on les mets au second plan, mais dès que ce sera fini : un petit coup de baguette magique et le bébé réapparaît !
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
C'est vrai, alors qu'il aurait suffi de dire pour bien résumer le clivage qu'à gauche il y a les gentils et à droite les méchants.Victor a écrit :Tu as une vison vraiment simpliste et caricaturale de la droite et de la gauche !HoD a écrit : Y aurait beaucoup à redire à cette expression, mais mis à part le côté autoritaire qu'on à la fois du bonhomme et la dame de fer, je ne vois pas trop comment les mettre sur une même ligne. Il faudrait donc un peu développer.
Maintenant, sur le positionnement politique de Glucksmann et notamment sur son rapport à l'Europe, j'oscille entre déni et bêtise (comme si l'Europe ne montrait pas déjà suffisamment sa désunion à 28)...
Pour le reste le clivage droite/gauche existe encore, il est certes mis en arrière plan, mais toujours là, il suffi de regarder les points de crispation de chaque groupe, à gauche c'est l'égalité (le doux rêve du tous égaux exprimé au travers de thématiques comme lutte contre la pauvreté etc), à droite c'est l'ordre (la position des partis de droite sur les manifestations est criante sur ce point, chaque événement est bon pour appeler à stopper les manifestations cf attentat de décembre et incendie de NDDP).
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Faut-il donc en conclure que les méchants sont les intelligents et les gentils les idiots ?Stounk a écrit :C'est vrai, alors qu'il aurait suffi de dire pour bien résumer le clivage qu'à gauche il y a les gentils et à droite les méchants.Victor a écrit :
Tu as une vison vraiment simpliste et caricaturale de la droite et de la gauche !
Car, c'est évident qu'à gauche on trouve les idiots et à droite les intelligents !
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Intelligents, méchants et moches, je vous plains!Victor a écrit :Faut-il donc en conclure que les méchants sont les intelligents et les gentils les idiots ?Stounk a écrit :
C'est vrai, alors qu'il aurait suffi de dire pour bien résumer le clivage qu'à gauche il y a les gentils et à droite les méchants.
Car, c'est évident qu'à gauche on trouve les idiots et à droite les intelligents !
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Ah vous êtes toujours trop rapide en conclusion. Je n'ai jamais dit que ça se limitait à ça, j'ai parlé de points de crispations, il y en d'autres mais ceux là on les voit encore très bien. Avez vous trouvé des gens de gauche dont l'argumentaire passerait par le respect de l'ordre en priorité ? moi pas.Victor a écrit :Tu as une vison vraiment simpliste et caricaturale de la droite et de la gauche !HoD a écrit : Y aurait beaucoup à redire à cette expression, mais mis à part le côté autoritaire qu'on à la fois du bonhomme et la dame de fer, je ne vois pas trop comment les mettre sur une même ligne. Il faudrait donc un peu développer.
Maintenant, sur le positionnement politique de Glucksmann et notamment sur son rapport à l'Europe, j'oscille entre déni et bêtise (comme si l'Europe ne montrait pas déjà suffisamment sa désunion à 28)...
Pour le reste le clivage droite/gauche existe encore, il est certes mis en arrière plan, mais toujours là, il suffi de regarder les points de crispation de chaque groupe, à gauche c'est l'égalité (le doux rêve du tous égaux exprimé au travers de thématiques comme lutte contre la pauvreté etc), à droite c'est l'ordre (la position des partis de droite sur les manifestations est criante sur ce point, chaque événement est bon pour appeler à stopper les manifestations cf attentat de décembre et incendie de NDDP).
Evidemment si l'on se place du point de vue des européennes, ni le point 1 ni le point 2 ne sont prioritaire, donc on les mets au second plan, mais dès que ce sera fini : un petit coup de baguette magique et le bébé réapparaît !
De même que je n'ai pas trouvé de politique de droite n'en fasse pas mention ou qui demanderait qui les plus riches soient moins riches et que les plus pauvres soient moins pauvres par exemple.
Tout ça pour dire que ce sont bien des marqueurs, simplistes si ça vous plait de les qualifier ainsi mais ils sont bien là que vous le vouliez ou non.
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Je pense que tes marqueurs sont surtout très caricaturaux et donc faux.HoD a écrit :Ah vous êtes toujours trop rapide en conclusion. Je n'ai jamais dit que ça se limitait à ça, j'ai parlé de points de crispations, il y en d'autres mais ceux là on les voit encore très bien. Avez vous trouvé des gens de gauche dont l'argumentaire passerait par le respect de l'ordre en priorité ? moi pas.Victor a écrit :
Tu as une vison vraiment simpliste et caricaturale de la droite et de la gauche !
De même que je n'ai pas trouvé de politique de droite n'en fasse pas mention ou qui demanderait qui les plus riches soient moins riches et que les plus pauvres soient moins pauvres par exemple.
Tout ça pour dire que ce sont bien des marqueurs, simplistes si ça vous plait de les qualifier ainsi mais ils sont bien là que vous le vouliez ou non.
Pour ma part, je n'ai aucun exemple de politiciens de gauche ou de connaissances se déclarant de gauche être favorables aux désordres ou aux violences sous toutes ces formes.
Tous les politiciens de gauche qui se sont succédé au pouvoir ont toujours prôné l'ordre républicain.
Ne confondrais-tu tout simplement la gauche avec l'extrême-gauche (LFI) et l'ultra-gauche (NPA) qui eux, par contre, ont des penchants marqués pour la violence et les régimes politiques non démocratiques ?
Par ailleurs, c'est quand même la droite (De Gaulle) qui a instauré la sécurité sociale, donc je ne vois pas pourquoi on colle cette étiquette d'injustice sociale à la droite. Cela me semble tout à fait caricatural.
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
A ma connaissance, c'est le Conseil national de la résistance qui a fait la Sécu et on ne peut pas vraiment le classer spécifiquement à droite. Par ailleurs, on remarquera que le système social dont la Sécu est constamment attaqué par la droite dès que celle-ci est au pouvoir.Victor a écrit :Je pense que tes marqueurs sont surtout très caricaturaux et donc faux.HoD a écrit :
Ah vous êtes toujours trop rapide en conclusion. Je n'ai jamais dit que ça se limitait à ça, j'ai parlé de points de crispations, il y en d'autres mais ceux là on les voit encore très bien. Avez vous trouvé des gens de gauche dont l'argumentaire passerait par le respect de l'ordre en priorité ? moi pas.
De même que je n'ai pas trouvé de politique de droite n'en fasse pas mention ou qui demanderait qui les plus riches soient moins riches et que les plus pauvres soient moins pauvres par exemple.
Tout ça pour dire que ce sont bien des marqueurs, simplistes si ça vous plait de les qualifier ainsi mais ils sont bien là que vous le vouliez ou non.
Pour ma part, je n'ai aucun exemple de politiciens de gauche ou de connaissances se déclarant de gauche être favorables aux désordres ou aux violences sous toutes ces formes.
Tous les politiciens de gauche qui se sont succédé au pouvoir ont toujours prôné l'ordre républicain.
Ne confondrais-tu tout simplement la gauche avec l'extrême-gauche (LFI) et l'ultra-gauche (NPA) qui eux, par contre, ont des penchants marqués pour la violence et les régimes politiques non démocratiques ?
Par ailleurs, c'est quand même la droite (De Gaulle) qui a instauré la sécurité sociale, donc je ne vois pas pourquoi on colle cette étiquette d'injustice sociale à la droite. Cela me semble tout à fait caricatural.
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Re: Glucksmann traite Mélenchon de "Thatcher de gauche".
Vouloir équilibrer les comptes de la sécu pour pérenniser le système, je n'appelle pas cela une attaque contre la sécu !Stounk a écrit :A ma connaissance, c'est le Conseil national de la résistance qui a fait la Sécu et on ne peut pas vraiment le classer spécifiquement à droite. Par ailleurs, on remarquera que le système social dont la Sécu est constamment attaqué par la droite dès que celle-ci est au pouvoir.Victor a écrit :
Je pense que tes marqueurs sont surtout très caricaturaux et donc faux.
Pour ma part, je n'ai aucun exemple de politiciens de gauche ou de connaissances se déclarant de gauche être favorables aux désordres ou aux violences sous toutes ces formes.
Tous les politiciens de gauche qui se sont succédé au pouvoir ont toujours prôné l'ordre républicain.
Ne confondrais-tu tout simplement la gauche avec l'extrême-gauche (LFI) et l'ultra-gauche (NPA) qui eux, par contre, ont des penchants marqués pour la violence et les régimes politiques non démocratiques ?
Par ailleurs, c'est quand même la droite (De Gaulle) qui a instauré la sécurité sociale, donc je ne vois pas pourquoi on colle cette étiquette d'injustice sociale à la droite. Cela me semble tout à fait caricatural.
C'est tout le contraire.
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