Source:Le Figaro.
Du 23 au 26 mai, les détenus sont eux aussi appelés aux urnes pour élire les 751 députés européens. D’après les informations du HuffPost , les prisonniers avaient jusqu’au 5 avril pour exprimer le souhait de voter à l’aide d’un nouveau formulaire. Ce fut un succès, étant donné que «près de 10.000 d’entre eux sur 55.000 ayant le droit de voter ont effectué cette démarche», confie l’administration pénitentiaire au site.
Pour être précis, 9502 détenus ont exprimé leur désir de participer au scrutin. Toutefois, seulement la moitié votera en mai, les autres n’étant pas inscrits sur une liste électorale, ce qui a été vérifié par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE). D’après les propos du magistrat Youssef Badr, porte-parole de la Chancellerie, relatés par le HuffPost: «Les vérifications opérées par l’INSEE ont fait chuter le total des ‘votants’ de 9502 à 5342. Il n’empêche que le chiffre final est significatif, si on le compare au dernier scrutin.»
Avant ce nouveau système, les détenus pouvaient voter par procuration ou par permission. Cependant, ces mesures étaient difficiles à appliquer: Nicole Belloubet, la ministre de la Justice, rappelait en mars dernier qu’il n’y avait eu que «1000 votants» à l’élection présidentielle. Concrètement, en 2017, seuls 800 détenus avaient voté, et 200 permissions de sortie avaient été données le jour du scrutin.
Pas d’urne, pas d’isoloir:
Pas d’urne, pas d’isoloir. Les détenus recevront directement dans leur cellule le «matériel de vote»: bulletins de vote des listes de candidats, enveloppe électorale, et une enveloppe d’identification revêtue des noms, prénoms, lieu de détention, numéro d’écrou, liste le Huffpost.
Le chef d’établissement doit en revanche s’assurer «que chaque électeur est soustrait aux regards pendant qu’il introduit son bulletin dans l’enveloppe électorale, notamment par l’aménagement d’un local», notifie le décret du ministère envoyé aux établissements.
Ensuite, «toutes les enveloppes de toutes les prisons seront envoyées à la Chancellerie (place Vendôme à Paris) qui sera l’unique centre de dépouillement», avait précisé Nicole Belloubet. «On ne pourra pas dire: ‘dans telle prison on vote ci ou ça’», avait-elle ajouté. Une commission électorale présidée par un magistrat de la Cour de Cassation procédera le 26 mai au dépouillement, ajoute le journal.
Aucune instruction n’a cependant été donnée aux établissements, ni du côté des syndicats, ni du côté de l’administration.
http://www.lefigaro.fr/actualite-france ... s-20190426