Relax a écrit : ↑01 mars 2024 10:27
UBUROI a écrit : ↑01 mars 2024 04:32
les colonises israeliennes en cis-jordanie, entre autres gains territoriaux au détriment des Palestiniens , sont bien illégales
Tout est légal et tout est conforme au droit international,
1) Tout cela est archi-faux. La démonstration en a déjà été faite, point par point :
discussions-politique-actualite-debats/ ... 1058563885
On pourrait y ajouter ceci :
"
Quand des décisions telles que des implantations de colonies sur ces territoires sont prises, Israël affirme que le droit international le lui permet, en s'appuyant notamment sur son propre des interprétation des dispositions de la 4e Convention de Genève - des interprétations qui sont régulièrement récusées par les résolutions des Nations unies et par la Cour internationale de Justice, qui indiquent clairement que les colonies israéliennes sont des violations du droit international."
https://www.latribune.fr/opinions/tribu ... 79937.html
Et ceci, pour entrer un peu plus dans les détails :
"
Violations particulières du droit international
Comme l’a observé le Tribunal lors de ces sessions, des actes biens documentés commis par Israël violent les règles fondamentales du droit international (droit international coutumier, traités, résolutions de l’Assemblée générale et du Conseil de sécurité des Nations Unies.)
Ci-dessous des extraits essentiels des textes internationaux, base de travail du TRP :
Violation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination tel que stipulé dans les résolutions 1514 (XV) et 2625 (XXV) et par la CIJ dans son Avis consultatif sur le mur.
Avis consultatif de la Cour Internationale de Justice sur le Mur de 2004 : § 142 : « La Cour estime qu’Israël ne peut se prévaloir du droit de légitime défense ou de l’état de nécessité, comme excluant l’illicéité de la construction du mur qui résulte des considérations mentionnées aux paragraphes 122 et 137 [...] En conséquence, la Cour juge que la construction du mur et le régime qui lui est associé sont contraires au droit international »; § 149, la CIJ a noté que « Israël est tout d’abord tenu de respecter les obligations internationales auxquelles il a contrevenu par la construction du mur en
territoire palestinien occupé »;
Violation du droit international coutumier, des normes relatives aux droits de l’Homme (A/RES/194/III, § 11), du DIH coutumier codifié par le CICR en 2005 dans la Règle 132, et de l’article 12 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques en interdisant aux réfugiés palestiniens de regagner leurs foyers ;
Violation des résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) exigeant qu’Israël se retire du territoire occupé (88 au total jusque fin 2012), et de la Charte des Nations Unies qui oblige les États Membres à « appliquer les décisions du Conseil de sécurité » (article 25) ;
Violation du « […] principe de l’inadmissibilité de l’acquisition de territoire par la guerre » (CSNU Rés. 242), ainsi que des résolutions du Conseil de sécurité condamnant l’annexion de Jérusalem. Le Tribunal observe que le territoire palestinien occupé (TPO) fait référence à la Cisjordanie, y compris Jérusalem-Est, ainsi qu’à la bande de Gaza. Cela ressort du fait qu’Israël maintient encore un contrôle effectif sur la totalité des espaces aérien et maritime de la bande de Gaza […] ;
Violation du droit du peuple palestinien à disposer de ses ressources et richesses naturelles du fait de l’exploitation par Israël de terres arables palestiniennes, de l’exploitation des réserves d’eau palestiniennes [...] (A/RES/64/292) ;
Violation du droit international humanitaire (DIH) qui interdit :
- l’établissement de colonies de peuplement israéliennes (quatrième Convention de Genève (CG) de 1949, articles 49 et 147, Avis consultatif de la CIJ sur le mur, 2004) et les expulsions de Palestiniens de leur territoire (idem) ;
- les démolitions et les expropriations de maisons et de terres arabes situées dans le pays occupé (Règlements de La Haye, 1907, articles 46 et 55) ;
- de maltraiter, de torturer et de maintenir en détention administrative prolongée des Palestiniens dans des prisons israéliennes (quatrième CG, articles 3, 32 et 78);
- le non-respect du droit des réfugiés palestiniens à regagner leurs foyers (A/RES/194/III, paragraphe 11 et DIH coutumier tel que codifié par le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) en 2005, Règle 132) ;
- les attaques militaires contre des civils et les attaques indiscriminées et disproportionnées contre Gaza et des camps de réfugiés palestiniens (DIH coutumier, Règles
1 et 14) ;
- les peines collectives contre la population palestinienne de Gaza, où la situation ne sera
plus viable d’ici l’an 2020 d’après l’Organisation mondiale de la santé (article 33, quatrième
CG).
Violation des libertés et droits fondamentaux tels que la liberté de mouvement, la liberté de culte et les droits au travail, à la santé et à l’éducation du fait du mur et des postes de contrôle israéliens dans le territoire ( Pacte de 1966 relatif aux droits civils et politiques, articles 12 et 18, Pacte international relatif aux droits économiques,sociaux et culturels, articles 6, 12 et 13)."
Suite de la liste ici :
https://www.lacimade.org/wp-content/upl ... tional.pdf
2) A Gaza, depuis plusieurs mois, la réplique d'Israël (qui avait effectivement le droit de répliquer au 7 octobre) est totalement disproportionnée et en train de créer une catastrophe humanitaire à Gaza :
"Pour ce qui est du siège de la bande de Gaza, il faut préciser qu'il n'existe pas de règle spécifique, dans le droit international, qui prohiberait le siège en tant que tel. Mais les effets d'un siège peuvent très rapidement devenir illicites.
Quand on coupe l'eau et l'électricité, ainsi que l'approvisionnement en nourriture et en essence, ce qui s'ajoute au blocus militaire qui s'appliquait déjà depuis des années, on peut très rapidement aboutir à des effets délétères, qui contreviennent au droit humanitaire et aux droits humains."
"
Les personnes qui ne participent pas directement aux hostilités, y compris les membres de forces armées qui ont déposé les armes et les personnes qui ont été mises hors de combat par maladie, blessure, détention, ou pour toute autre cause, seront, en toutes circonstances, traitées avec humanité, sans aucune distinction de caractère défavorable basée sur la race, la couleur, la religion ou la croyance, le sexe, la naissance ou la fortune, ou tout autre critère analogue. "
https://www.ohchr.org/fr/instruments-me ... s-time-war (article 3)
Donc, en tant que puissance occupante à Gaza, (mais aussi de Cisjordanie) Israël viole systématiquement et régulièrement les dispositions de la Convention de Genève dont il est pourtant signataire en appliquant en fait sa loi: la loi du plus fort. Et ce, parce qu'Israël demeure sûr de sa puissance, sûr de celle de son allié historique les Etats-Unis qui lui cautionne tout, sûr de son impunité historique due à la Shoah et de son statut de victime éternelle n'admettant pas la critique de son régime et de sa politique sous peine d'être traité d'antisémite.
Le problème est qu'actuellement Israël s'enlise à Gaza, qu'il est contraint de négocier avec un ennemi qu'il n'arrive pas à détruire et que les images du chaos qu'il est en train de créer à Gaza circulent dans le monde entier.
Et pas que dans quelques médias occidentaux mais aussi dans les médias du monde entier = une image catastrophique de ce pays.
Israël ne définit pas clairement ses buts de guerre ni la gestion de la situation quand les armes se seront tues : cet état -dirigé par les pires extrémistes de son histoire- n'a aucune vision politique de la gestion d'une sortie de crise. Il agit comme pourrait agir un individu blessé ne rêvant que de revanche et de vengeance depuis le 7 octobre. Mais Israël n'est pas un individu, c'est un état. Et un état ne peut pas se comporter comme ça.
Les Etats-Unis ont aussi une large part de responsabilité dans ce chaos : en cessant ses livraisons de munitions, Israël n'aurait pas 15 jours à poursuivre son opération militaire à Gaza.
Biden est en train de perdre sa réélection en novembre prochain en raison de son soutien inconditionnel à Israël et à ses vétos successifs à l'ONU contre des résolutions s'appliquant à Israël.
Or, en ce moment même ,Israël a des responsabilités à assumer auprès des civils gazaouis en permettant à tous les organisations internationales de secours d'entrer dans Gaza et de venir en aide aux civils affamés et privés d'eau. Or, Israël fait tout pour rendre très difficile pour ne pas dire impossible la tâche des secouristes. Dans quel but inavouable au juste ?
Si l'intention mortifère est juridiquement prouvée, Israël pourrait être condamné pour génocide.
Etat pourtant démocratique, Israël interdit aussi aux journalistes et aux reporters professionnels de venir enquêter librement sur le terrain.
Toute cette entreprise aurait dû se terminer depuis longtemps : or Israël n'est même pas parvenu à sécuriser le lord de Gaza après l'avoir pourtant systématiquement bombardé jour et nuit. Quant au sud de gaza, ça ne s'annonce pas mieux.
Mais quoiqu'il arrive de toujours plus pire pour les Palestiniens et de l'image d'Israël dans le monde, les sionistes devront apprendre à composer avec cette réalité incontournable : jamais leur vieux rêve de déporter toute la population arabe de Palestine ne s'est réalisé et jamais il ne se réalisera: en 48, déjà. Mais pas mieux en 2024.
C'est un ratage complet de la vieille utopie des fondateurs historiques et contemporains du sionisme. Mais l'utopie est une chose, les réalités sur le terrain en sont une autre.