Non, pas dans les mêmes proportions . Leur argument de masse c’est effectivement le rejet de Macron, mais ça va devenir compliqué d’argumenter cette haine si au final on reprend 90% de son programme comme ils sont en train de le faire.Cépajuste a écrit : ↑12 juin 2024 07:59Je vous rappelle que c'est ce qu'avait fait Hollande en 2012, et il avait tout de même été élu face à Sarkozy. Il ne faut pas négliger le rejet de l'adversaire dans le succès d'un candidat.Kelenner a écrit : ↑12 juin 2024 07:50 On a là une bonne illustration des ressorts psychologiques, j'ai presque envie de dire "psychiatriques", du vote RN.
En deux jours, ils viennent de renoncer à une mesure phare de leur programme, sur un sujet essentiel qui concerne tous les travailleurs et qui a mobilisé des millions de français pendant des mois. Après avoir traité Macron de tous les noms, ils avouent sans gêne que finalement, ils feront la même politique.
N'importe quel autre parti, de droite ou de gauche, qui ferait une chose similaire perdrait instantanément la confiance d'une large partie de ses électeurs.
Évidemment, au pouvoir tous les partis renoncent à des promesses, retardent ou en amendent d’autres, tout le monde le sait. Mais Macron, pour prendre ce simple exemple, a globalement fait ce qu’il avait dit durant sa campagne. Il n’y a eu aucun changement de cap majeur. Hollande a davantage louvoyé et l’a payé très cher.
Mais ce que fait le RN va bien au delà. On parle quand même d’un parti qui en 5 ans est passé d’un Frexit avec retour au franc, à une double monnaie puis qui finalement semble se satisfaire entièrement de l’UE telle qu’elle existe. D’un parti qui prônait la retraite à 60 ou 62 ans et qui vient de s’allier avec un parti qui lui souhaite la retraite à 67 ans, rien que ça. On peut multiplier les exemples à l’infini.
Il y a un ressort psychiatrique très spécifique au vote RN qu’on ne retrouve dans aucun autre parti, sauf peut être partiellement chez LFI. C’est un vote fondamentalement immature, un vote de déni de réalité. On vote RN pour se conforter, pas pour un programme.