"Immigration, avortement, économie… On a comparé les programmes de Kamala Harris et Donald Trump
Comme pour chaque présidentielle, les programmes des deux candidats ne sont pas à prendre pour argent comptant. Mais les différentes promesses, elles, sont réelles. La preuve par cinq.
Fiscalité : Trump veut réduire les impôts
Kamala Harris. La démocrate prévoit d’augmenter la taxation des plus riches : la tranche maximale de l’impôt serait relevée à 44,6 %, et les ménages dont la fortune est supérieure à 100 millions de dollars seraient soumis à un impôt minimal de 25 %. Les plus-values latentes seraient imposées. En revanche, la candidate assure qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts pour les ménages gagnant moins de 400 000 dollars par an (366 000 euros).
Donald Trump. Le républicain promet de reconduire l’essentiel des réductions d’impôts votées par le Congrès en 2017, qui expirent fin 2025 et bénéficient aux plus riches. Il y ajoute d’autres promesses d’avantages fiscaux : exonération fiscale des pourboires, suppression de l’impôt pour les prestations de sécurité sociale, déduction pour les dépenses liées aux nouveau-nés, déduction des intérêts payés sur les prêts automobiles…
Economie : Harris souhaite imposer davantage les entreprises
Kamala Harris veut augmenter le taux d’imposition des sociétés de 21 % à 28 % – une recette supplémentaire de plus de 1 300 milliards de dollars sur dix ans. Pour ce qui est du commerce international, elle maintiendra, comme Biden, la plupart des droits de douane imposés par Trump à la Chine. Un porte-parole précise qu’elle « utilisera des droits de douane ciblés et stratégiques pour soutenir les travailleurs américains ».
Donald Trump. L’ex-président a ramené le taux de l’imposition sur les bénéfices des sociétés de 35 % à 21 % en 2017, il veut aller plus loin, avec un taux de 20 %, voire 15 %. Et souhaite y ajouter une série d’amortissements fiscaux, notamment pour les dépenses d’investissement et de recherche. Son grand cheval de bataille est un protectionnisme renforcé, avec des droits de douane de 60 % imposés à la Chine et de 20 % au reste du monde.
Immigration : Trump vise les ressortissants de pays musulmans
Kamala Harris. La candidate promet de « remettre sur la table » et de « promulguer » la proposition de loi bipartisane sur la sécurité des frontières concoctée par les deux partis, au Congrès, que Trump a sabordée. Le projet exige des demandeurs d’asile qu’ils fournissent davantage de preuves. Il prévoit 20 milliards de dollars pour l’embauche de plus de 4 000 agents chargés de traiter les demandes d’asile, et d’autres moyens accrus pour contrôler les frontières.
Donald Trump. Le contrôle de l’immigration est au centre du programme de Trump. Il veut recourir à des expulsions massives (il y a environ 11 millions d’immigrés en situation irrégulière), sans entrer dans le détail des énormes obstacles juridiques, financiers et logistiques. Il promet également – entre autres – de rétablir et d’étendre l’interdiction de voyager aux Etats-Unis imposée aux ressortissants de plusieurs pays à majorité musulmane, et d’arrêter toutes les admissions de réfugiés.
Avortement : Harris veut rétablir le droit à l’IVG dans tout le pays
Kamala Harris. La candidate entend promulguer, si le Congrès l’adopte, une loi fédérale rétablissant le droit à l’IVG, elle annonce même sa volonté de faire passer le texte avec une majorité simple de 51 sénateurs. Elle veut également continuer à se battre pour l’accès à l’avortement devant les tribunaux : la Cour suprême a en effet refusé cette année de trancher sur les pilules abortives et l’accès à la procédure en cas d’urgence médicale.
Donald Trump. Le New yorkais répète que la légalité de l’avortement appartient maintenant aux Etats et que c’était une demande des Américains (en réalité, une large majorité souhaite une loi fédérale rétablissant le droit à l’avortement). Pour faire oublier qu’il a nommé trois juges de la Cour suprême ayant contribué à mettre en cause la légalité de l’IVG, il promet de mettre son veto à une interdiction nationale de l’avortement si elle était votée.
Santé : Trump souhaite désormais conserver l’Obamacare
Kamala Harris. La vice-présidente avait apporté un vote décisif en faveur d’une loi donnant au gouvernement le pouvoir de négocier le prix des médicaments sur ordonnance qu’il achète pour les assurés-maladie. Elle veut désormais plafonner ces dépenses de médicaments à la charge de chacun à 2 000 dollars par an. Et annonce sa volonté de sanctionner les sociétés pharmaceutiques ayant des pratiques commerciales non concurrentielles.
Donald Trump. Après avoir tenté avec acharnement de faire abroger l’Affordable Care Act (« Obamacare »), quand il était président, Trump dit vouloir désormais le conserver et l’améliorer, et réduire les coûts des soins de santé en général. Il n’a pas de plan précis, mais des « concepts de plan »… Il s’engage également à réduire le coût des médicaments sur ordonnance mais, là encore, n’a pas précisé comment il comptait s’y prendre."
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"La valeur ne dépend pas de la religion, mais de l'amour qui nous fait considérer l'autre comme un frère ou une sœur"
Sœur Emmanuelle
"Notre vraie nationalité est l'Humanité" Herbert Georges Wells