Aujourd'hui, la Russie détient un peu moins de 18% du territoire ukrainien.
Ce qui veut dire que non seulement la Russie veut conserver tout ce qu'elle a acquis, mais elle veut aussi récupérer tout ce qu'elle a perdu lors de la contre-attaque ukrainienne de l'automne 2022 (Kherson par ex.) et elle veut acquérir des territoires dont elle ne s'est encore jamais approchée ou qu'elle a perdu depuis 10 ans, comme Pokrovsk et Kramatorsk qui se trouvent au Nord-Ouest de l'oblast de Donetsk .
C'est le jeu des négociations évidemment, mais l'accord de paix ne pourra se faire sur cette base là.
papibilou a écrit : ↑17 novembre 2024 12:13Or la Crimée est pro-russe depuis longtemps 2014 et les 2 oblasts du Donbass le sont au oins en partie puisque l'armée ukrainienne ne pouvait pas entrer dans ces 2 régions tenues par des milices pro-russes depuis 2014.
Ces 2 régions étaient, dès 2014, plutôt tenues par les Russes que par des milices ukrainiennes pro-russes.
J'en veux pour preuve que tous les élus des administrations s'étant retrouvées dans la partie du Donbass occupée par les "pro-Russes" ont été systématiquement écartés et remplacés en 2014. L'armée russe était déjà très largement à la manœuvre (comme lors de la prise de la Crimée) mais elle agissait alors en "faux drapeau".
papibilou a écrit : ↑17 novembre 2024 12:13Sachant que le total de ces 3 régions représente près de 80 000 km2, on peut penser que Poutine pourrait se contenter des ce territoire.
Il pourrait se vanter d'avoir "libéré des régions russophones" et d'avoir ainsi gagné la guerre.
L'Ukraine pourrait conserver ses vastes plaines à blé, un accès à la mer Noire (Odessa), et une superficie équivalente à la France dans un pays bien moins peuplé. Elle se serait "débarrassée" des oblasts qui posaient problème depuis 2014 et que, de toutes façons elle ne maitrisait pas.
Il y a une large portion de territoire que vous oubliez dans votre raisonnement, ce sont les oblasts de Zaporijjia et Kherson. Ils ne font ni partie du Donbass, ni de la Crimée mais ils permettent de relier les 2 et d'accéder à la mer d'Azov.
Si ces territoires étaient récupérés par les Ukrainiens comme vous le suggérez (soit 40 000 m²), l'accord ne serait effectivement pas mauvais pour les Ukrainiens.