Certes mais dans aucun des cas cités (qui n''ont rien à voir) la sanction en appel ne sera inférieure à la durée de détention. Dans le cas Juppé (emplois fictifs de la mairie de Paris),à peu près similaire, lui, la peine initiale a été de 10 ans d'inéligibilité et fut ramené par l'appel à 1 an.Mickey a écrit : ↑28 novembre 2024 11:58Palmade va partir au gnouf avant d'avoir épuisé tous ses recours, idem pour Bedos qui a droit immédiatement à son bracelet .papibilou a écrit : ↑28 novembre 2024 11:25
C'est sur l'exécution immédiate de son inéligibilité que la condamnation serait douteuse. Illogique par rapport au principe que tout accusé est présumé innocent jusqu'à ce qu'il ait été reconnu coupable après avoir épuisé les recours qui lui sont offerts par la loi: appel et cassation. En revanche il ne fait pas de doutes qu'après avoir épuisé les recours elle aura droit à sa peine d'inéligibilité et personne ne la contestera.
C'est un peu le principe de la prison préventive, mais avec un passage au tribunal avant.
Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.
la solution c'est : inéligible tout de suite et à viepapibilou a écrit : ↑28 novembre 2024 16:24C'est non l'inéligibilité qui est contestable et contestée mais son exécution provisoire.Patchouli38 a écrit : ↑28 novembre 2024 11:43
La Justice ne fera qu'appliquer la loi Sapin. D'autres élus ont déjà été frappé d'inégibilité et personne ne l'a contesté. Alors, je ne vois pas pourquoi cela serait contestable pour le RN.
Le RN connaîtra sa sentence le 31 mars prochain. Le procès a été équitable et respecté.
On pouvait comprendre que cette immédiateté s'applique dans le cas Cahuzac, mais dans le cas présent c'est moins évident. D'ailleurs un certain nombre d'adversaires de MLP (Darmanin, Bayrou ..) pensent que c'est aller trop loin que lui infliger cette sanction (encore une fois, non l'inéligibilité mais son application immédiate, ou si vous préférez son exécution provisoire).
Imaginez que MLP n'obtienne un jugement en appel qu'en 2028, ce qui est probable, et qu'elle obtienne une condamnation d'inéligibilité de 1 ans, comme Juppé en son temps. Elle aura loupé 2027 et ne pourra même pas demander réparation pour avoir accompli plus que sa condamnation.
Si on était sûr que l'appel se fasse très vite on pourrait penser que cette mesure se défend puisque de toutes façons elle sera inéligible pendant une certaine période. Mais ce n'est jamais le cas.
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Re: Le procès du Front National et de Marine le pen commence aujourd'hui.
Les 5 raisons de penser que Marine Le Pen sera frappée d’inéligibilité avant 2027
Par Laurent Fargues le 27.11.2024 à 21h36, mis à jour le 28.11.2024 à 10h50
Près de 4,5 millions d’euros de détournements suspectés, enrichissement de proches, condamnation passée de son parti… A l’issue du procès des « emplois fictifs » du Rassemblement national, les éléments juridiques justifiant une inéligibilité immédiate de la cheffe de file de l’extrême droite pèsent lourd. Verdict le 31 mars.
Si elle affirmait encore fin septembre que « rien ne l’empêcherait de se présenter à l’élection présidentielle », Marine Le Pen doit commencer à avoir de sérieux doutes. Après deux mois de procès et au vu des lois anticorruption en vigueur, la présidente du groupe des députés RN sait qu’elle risque fort d’écoper le 31 mars 2025 d’une peine d’inéligibilité. Et les arguments juridiques en faveur d’une « exécution provisoire », qui conduirait à une application immédiate de cette peine sont solides. En voici cinq.
Raison n° 1 : Une affaire bien plus grave que celle de François Bayrou et du Modem
Régulièrement citée par les cadres du RN, l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés du Modem, qui a été jugée en février 2024, est de bien plus faible ampleur. Le montant d’argent public détourné s’élevait à 204 000 euros via 8 contrats d’assistants, contre 4,5 millions suspectés pour les eurodéputés RN via 46 contrats. Mieux, les élus Modem ont stoppé cette pratique d’eux-mêmes, alors que les dirigeants d’extrême droite y ont eu recours pendant douze ans et n’y ont mis fin qu’après la plainte du Parlement européen en 2015.
Or, tous les eurodéputés Modem condamnés pour détournements de fonds publics ont écopé de deux ans d’inéligibilité. Ils n’ont obtenu un sursis qu’en raison des sommes limitées de détournements et de l’absence d’un système centralisé. Ce qui est précisément reproché au RN et à Marine Le Pen.
Raison n° 2 : Une défense arrogante qui a nié des preuves accablantes
Dans leur enquête sur les « emplois fictifs » du RN, les policiers et juges d’instruction ont mis la main sur quantité de mails et SMS. Des échanges qui laissent penser que nombre de contrats d’assistants parlementaires des eurodéputés RN étaient gérés de manière centralisée par les dirigeants du parti et servaient en réalité à salarier des collaborateurs du parti.
Le 22 juin 2014, un eurodéputé RN avait même adressé au trésorier du parti un mail récapitulant le règlement du Parlement européen et concluant « Ce que Marine nous demande équivaut à signer pour des emplois fictifs ». Face à ces preuves accablantes, Marine Le Pen et les élus du RN ont souvent botté en touche devant le tribunal. Une attitude qui a choqué la procureure de la République qui y a vu un « mépris délibéré, ostensible, renouvelé, réaffirmé » de la part d’accusés qui « se moquent de l’illégalité de leurs actes ». « Ils ne regrettent que d’avoir été pris », concluait-elle, lapidaire.
https://www.challenges.fr/politique/les ... 027_912747
Par Laurent Fargues le 27.11.2024 à 21h36, mis à jour le 28.11.2024 à 10h50
Près de 4,5 millions d’euros de détournements suspectés, enrichissement de proches, condamnation passée de son parti… A l’issue du procès des « emplois fictifs » du Rassemblement national, les éléments juridiques justifiant une inéligibilité immédiate de la cheffe de file de l’extrême droite pèsent lourd. Verdict le 31 mars.
Si elle affirmait encore fin septembre que « rien ne l’empêcherait de se présenter à l’élection présidentielle », Marine Le Pen doit commencer à avoir de sérieux doutes. Après deux mois de procès et au vu des lois anticorruption en vigueur, la présidente du groupe des députés RN sait qu’elle risque fort d’écoper le 31 mars 2025 d’une peine d’inéligibilité. Et les arguments juridiques en faveur d’une « exécution provisoire », qui conduirait à une application immédiate de cette peine sont solides. En voici cinq.
Raison n° 1 : Une affaire bien plus grave que celle de François Bayrou et du Modem
Régulièrement citée par les cadres du RN, l’affaire des assistants parlementaires des eurodéputés du Modem, qui a été jugée en février 2024, est de bien plus faible ampleur. Le montant d’argent public détourné s’élevait à 204 000 euros via 8 contrats d’assistants, contre 4,5 millions suspectés pour les eurodéputés RN via 46 contrats. Mieux, les élus Modem ont stoppé cette pratique d’eux-mêmes, alors que les dirigeants d’extrême droite y ont eu recours pendant douze ans et n’y ont mis fin qu’après la plainte du Parlement européen en 2015.
Or, tous les eurodéputés Modem condamnés pour détournements de fonds publics ont écopé de deux ans d’inéligibilité. Ils n’ont obtenu un sursis qu’en raison des sommes limitées de détournements et de l’absence d’un système centralisé. Ce qui est précisément reproché au RN et à Marine Le Pen.
Raison n° 2 : Une défense arrogante qui a nié des preuves accablantes
Dans leur enquête sur les « emplois fictifs » du RN, les policiers et juges d’instruction ont mis la main sur quantité de mails et SMS. Des échanges qui laissent penser que nombre de contrats d’assistants parlementaires des eurodéputés RN étaient gérés de manière centralisée par les dirigeants du parti et servaient en réalité à salarier des collaborateurs du parti.
Le 22 juin 2014, un eurodéputé RN avait même adressé au trésorier du parti un mail récapitulant le règlement du Parlement européen et concluant « Ce que Marine nous demande équivaut à signer pour des emplois fictifs ». Face à ces preuves accablantes, Marine Le Pen et les élus du RN ont souvent botté en touche devant le tribunal. Une attitude qui a choqué la procureure de la République qui y a vu un « mépris délibéré, ostensible, renouvelé, réaffirmé » de la part d’accusés qui « se moquent de l’illégalité de leurs actes ». « Ils ne regrettent que d’avoir été pris », concluait-elle, lapidaire.
https://www.challenges.fr/politique/les ... 027_912747
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