Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

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vivarais
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par vivarais »

quo vadis a écrit :
vivarais a écrit :

que serait devenu le monde sans la mère patrie soviétique
que va t il advenir du monde maintenant que la mère patrie soviétique a disparu

Un vrai poète je vois...c'est bien dans ce monde de brutes... :hehe:

.

ce qui est étonnant c'est que vous ne fassiez jamais mention des ex colonies de l'union soviétique comme la georgie , la tchetchenie , toutes les republiques finissant en stan comme le kasistan etc
et toutes celles de l'europe de l'est "les pys baltes , l'ukrine , la pologne , la RDA etc etc
et le joug de la mére patrie n'a eu rien de poetique pour eux comme le printemps de prague
aujourd'hui meme en beneficiant de l'UE pour certaines ; elles ont toutes du mal à se remettre de cette colonisation

vous pensez de LFI va proposer aussi des lois pour ce passé colonial à bruxelle
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Kelenner
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par Kelenner »

vivarais a écrit : ce qui est étonnant c'est que vous ne fassiez jamais mention des ex colonies de l'union soviétique comme la georgie , la tchetchenie , toutes les republiques finissant en stan comme le kasistan etc
et toutes celles de l'europe de l'est "les pys baltes , l'ukrine , la pologne , la RDA etc etc
et le joug de la mére patrie n'a eu rien de poetique pour eux comme le printemps de prague
aujourd'hui meme en beneficiant de l'UE pour certaines ; elles ont toutes du mal à se remettre de cette colonisation

vous pensez de LFI va proposer aussi des lois pour ce passé colonial à bruxelle
Le "Kasistan", chouette pays je suppose, j'aimerais bien savoir où il se situe, sur Pluton peut-être ? Blague à part, les "colonies" russes étaient de statuts très différents, car si pour certaines on peut parler d'annexions de peuples n'ayant aucune envie de se retrouver sous domination soviétiques (pays baltes ou Arménie par exemple), d'autres étaient beaucoup plus partagés (Ukraine) ou tout simplement intégrés depuis longtemps et sans souci à l'"empire" russe, pré et post-soviétique (Biélorussie, tous les pays en "-stan").

La Tchécoslovaquie, la Pologne ou la RDA n'étaient pas intégrés à l'URSS, en revanche leurs gouvernements étaient à la botte de Moscou, situation cependant assez éloignée du véritable colonialisme.
vivarais
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par vivarais »

Kelenner a écrit :
vivarais a écrit : ce qui est étonnant c'est que vous ne fassiez jamais mention des ex colonies de l'union soviétique comme la georgie , la tchetchenie , toutes les republiques finissant en stan comme le kasistan etc
et toutes celles de l'europe de l'est "les pys baltes , l'ukrine , la pologne , la RDA etc etc
et le joug de la mére patrie n'a eu rien de poetique pour eux comme le printemps de prague
aujourd'hui meme en beneficiant de l'UE pour certaines ; elles ont toutes du mal à se remettre de cette colonisation

vous pensez de LFI va proposer aussi des lois pour ce passé colonial à bruxelle
Le "Kasistan", chouette pays je suppose, j'aimerais bien savoir où il se situe, sur Pluton peut-être ? Blague à part, les "colonies" russes étaient de statuts très différents, car si pour certaines on peut parler d'annexions de peuples n'ayant aucune envie de se retrouver sous domination soviétiques (pays baltes ou Arménie par exemple), d'autres étaient beaucoup plus partagés (Ukraine) ou tout simplement intégrés depuis longtemps et sans souci à l'"empire" russe, pré et post-soviétique (Biélorussie, tous les pays en "-stan").

La Tchécoslovaquie, la Pologne ou la RDA n'étaient pas intégrés à l'URSS, en revanche leurs gouvernements étaient à la botte de Moscou, situation cependant assez éloignée du véritable colonialisme.

kasistan c'était pour plaisanter sur tout les pays en stan car j'aurais pu citer un vrai comme le kurdistan

tous ces pays ont eté conquis progressivement par les tsars et integrés à la russie
l'algerie etait des departements français et vous dites bien qu'ils étaient colonisés

pour les autres memes s'ils avaient des gouvernements fantcohes ils etaient colonisaient par les soviets
nous meme avions des petits sultans et roitelets dans les colonies africaines , et le roi du siam en indochine à qui ont a remis le cambodge aprés l guerre d'indochine
alors n'essayez pas de justifier que l'URSS et avant la russie n''a pas colonisé de peuples en prétendant que ce n'etait pas un veritable colonialisme

coloniser: mettre un pays sous dependance economique et politique
n'est ce pas ce qu'a fait l'URSS
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Kelenner
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par Kelenner »

vivarais a écrit :
kasistan c'était pour plaisanter sur tout les pays en stan car j'aurais pu citer un vrai comme le kurdistan
Nan toujours pas, mais la troisième tentative sera peut-être la bonne.

Le fait est que de nombreuses "nations" qui composaient l'URSS se sont retrouvées indépendantes sans le vouloir, ce qui n'était pas le cas de l'Algérie et de la majorité des ex-colonies africaines et asiatiques des pays européens -quelques exceptions, comme Mayotte, pas forcément pour des motifs très nobles.
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par quo vadis »

Anne32 a écrit :

Quo vadis aurait peut être préféré que nous fassions comme les Américains avec les Indiens, ou les Australiens avec les aborigènes.
Extermination pratiquement totale, en ne gardant que quelques figurants pour des western
Au lieu de ça, la population autochtone, en Algérie, est passée entre 1830 et 1962 de 1 million à 10
Cherchez l'erreur......
Mais ça,faut pas l'évoquer, ce n'est pas dans le politiquement correct.....
En 1832 le Duc de Rovigo lance contre les Ouffas une attaque au cours de laquelle « tout ce qui y vivait fut voué à la mort » :
« En revenant de cette funeste expédition, racontera le colonel Pélissier de Reynaud, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d'elles servit, dit-on, à un horrible festin.
» Simple dérapage d'un colonel français, ou massacre prémédité ? « Des têtes. Apportez des têtes, aurait demandé à l'époque le gouverneur d'Alger. Bouchez les conduites d'eau crevées avec la tête d'un Bédouin que vous rencontrerez. »

Bilan, « il y eut douze mille morts chez les Ouffas. On trouva, les jours suivants, bracelets et boucles d'oreilles en abondance au marché algérois de Bab-Azoun.
Dès lors, et jusqu'en 1848, les troupes françaises engagées dans la conquête de l'Algérie multiplient les expéditions meurtrières.
En 1834, une mission parlementaire dresse à son retour d'Algérie un sévère bilan de la conquête : « En un mot, nous avons débordé en barbarie les barbares que nous venions civiliser et nous nous plaignons de ne pas réussir auprès d'eux. » À partir de 1837 et l'arrivée de la Légion étrangère commandée par Achille de Saint-Arnaud sous la supervision du général Bugeaud, les massacres délibérés prennent une dimension effarante.


L'objectif affiché, que l'on n'hésiterait pas aujourd'hui à qualifier de génocidaire, est de réduire les effectifs des populations algériennes, pour permettre à la colonisation de prendre ses aises.
Pour Bugeaud, le but « n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, [...] de jouir de leurs champs ».

« Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes (...), ou bien exterminez-les jusqu'au dernier »
: cela s'appelle la razzia. Et la razzia devient bientôt routine : « Nous tombions sur une portion de la tribu des Garabas qui a été surprise, gobée, dévalisée : neuf cent quarante-trois boeufs, trois mille moutons et chèvres, trois cents ânes, soixante chevaux, trois mulets, vingt chameaux, force poules, beaucoup de tapis, des tentes, de l'orge, du blé, de l'argent, etc., sept femmes et quelques hommes (ceux qui n'ont pas pu se sauver ont été tués), je crois qu'il est difficile de faire razzia plus complète. […] Tant mieux, c'est très amusant », écrit le lieutenant-colonel de Montagnac, un de ces nombreux militaires français arrivés en Algérie avec le grade de lieutenant et repartis une quinzaine d'années plus tard avec celui de général.

« Les femmes, les enfants accrochés dans les épaisses broussailles qu'ils sont obligés de traverser, se rendent à nous, continue de Montagnac. On tue, on égorge ; les cris des épouvantés, des mourants, se mêlent au bruit des bestiaux qui mugissent, bêlent de tous côtés... Chaque soldat arrive avec quelques pauvres femmes ou enfants qu'il chasse, comme des bêtes, devant lui [...].
Vous me demandez ce que nous faisons des femmes que nous prenons. On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu, à l'enchère, comme bêtes de somme
... Parmi ces femmes, il y en a souvent de très jolies »
« Jamais peut-être une occupation ne s'est faite avec autant de désordre, même dans les siècles les plus barbares », écrira Pélissier de Reynaud dans ses chroniques algériennes en 1839. De retour d'un voyage d'enquête en Algérie en 1841, Alexis de Tocqueville admettra : « Nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes. […] C'est, quant à présent, de leur côté que la civilisation se rencontre. »

Février 1842, Tlemcen. Le lieutenant-colonel de Montagnac raconte l'ambiance qui règne dans un camp dressé par La Moricière, un officier polytechnicien connu pour avoir systématisé les massacres en les rebaptisant razzias, du nom de la pratique ancestrale de l'ennemi lui-même : « il y a partout un pied de neige, hommes et chevaux, tout est couvert d'un manteau de frimas ; l'aspect du bivouac a quelque chose de sinistre. On n'entend que le bêlement des moutons et les cris des quelques malheureux enfants que nous avons pris, et qui meurent de froid dans les bras de leurs mères. [...] À dix heures du matin, nous levons notre triste camp et nous nous dirigeons vers l'emplacement où, la veille, nous avions fait cette fameuse razzia et où nous avions trouvé plus de 6 000 têtes de bétail. Le terrain que nous parcourons est jonché de cadavres de chèvres, de moutons, morts de froid ; quelques hommes, femmes, enfants gisent dans les broussailles, morts ou mourants. [...] La Moricière profita de notre séjour à Frendah pour faire rechercher, par une colonne de quatre cents hommes, les bestiaux que nous avions laissés la veille ; cette colonne rencontra dans toutes les directions des cadavres d'hommes ; de femmes, d'enfants. Ces malheureux, après avoir épuisé toutes leurs facultés physiques, étaient tombés anéantis. Cette expédition, par un temps horrible, a eu des conséquences immenses pour l'accomplissement de notre oeuvre : toutes les fractions de tribus, et surtout la grande portion de Hachem, se sont rendues immédiatement. Il ne nous reste plus maintenant qu'à organiser ces nombreuses populations et à polir enfin l'oeuvre immense que nous venons de terminer dans l'espace de quatre mois d'hiver. » Suite à cette expédition, La Moricière recevra la Légion d'honneur. Commentaire du général de Martimprey : « Cette campagne peut être considérée comme la cause la plus efficace de la conquête ; elle comptera dans les plus belles pages des annales de l'armée française. »

« Toutes les populations qui n'acceptent pas nos conditions doivent être rasées », écrit le lieutenant-colonel de Montagnac en mars 1843. « Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d'âge ni de sexe : l'herbe ne doit plus pousser où l'armée française a mis le pied. Qui veut la fin veut les moyens, quoi qu'en disent nos philanthropes. Tous les bons militaires que j'ai l'honneur de commander sont prévenus par moi-même que s'il leur arrive de m'amener un Arabe vivant, ils recevront une volée de coups de plat de sabre. [...] Voilà, mon brave ami, comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu'à l'âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger des bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs ; en un mot, anéantir tout ce qui ne rampe pas devant nous comme des chiens. » Et les razzias redoublent de férocité...

Juillet 1845, Dahra, le long du littoral à l'ouest d'Alger, vers Ténès. Le général Bugeaud préconise d'agir sans ménagement avec les fuyards, hommes, femmes, enfants et troupeaux, qui se réfugient dans les cavernes : « Enfumez-les comme des renards ! » Le colonel Pélissier (à ne pas confondre avec Pélissier de Reynaud, cité précédemment) s'exécute. « "À bout de patience", face au "fanatisme sauvage de ces malheureux" qui exigent, pour sortir, que l'armée française s'éloigne, il fait mettre le feu à l'entrée des cavernes. Le matin, tout est consommé. Cinq cents victimes, dit le rapport officiel. Aux environs de mille, témoignera un officier espagnol présent », qui donnera une description détaillée du drame : « Rien ne pourrait donner idée de l'horrible spectacle que présentait la caverne. Tous les cadavres étaient nus, dans des positions qui indiquaient les convulsions qu'ils avaient dû éprouver avant d'expirer... Le sang leur sortait par la bouche. » Une partie de la population de la grotte est morte piétinée par les animaux affolés. Telle est l'oeuvre qui distinguera Pélissier, lequel dira : « La peau d'un de mes tambours avait plus de prix que la peau de tous ces misérables. »

Pour Saint-Arnaud, l'essentiel est que « le colonel Pélissier et moi, nous étions chargés de soumettre le Dahra, et le Dahra est soumis ». D'ailleurs, il raconte lui-même sa propre « enfumade » des Sbéahs : « Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. [...] Personne que moi ne sait qu'il y a là-dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. » Un mois plus tard : « Je n'ai pas encore tout à fait fini avec les Sbéahs, mais cela avance. À la fin de l'expédition, j'aurai tué ou pris plus de deux mille Sbéahs. La tribu entière compte de dix à douze mille âmes. Et peut-être ne seront-ils pas corrigés ? »

En 1849, c'est la prise de l'oasis de Zaâtcha ; l'assaut se termine par un massacre général, qui donne lieu à des
« scènes déplorables »:

« Les zouaves, dans l'enivrement de leur victoire, se précipitaient avec fureur sur les malheureuses victimes qui n'avaient pu fuir. Ici, un soldat amputait, en plaisantant, le sein d'une pauvre femme, qui demandait comme une grâce d'être achevée et expirait quelques instants après dans les souffrances ; là un autre soldat prenait par les jambes un petit enfant et lui brisait la cervelle contre la muraille ; ailleurs, c'était d'autres scènes qu'un être dégradé peut seul comprendre et qu'une bouche honnête ne peut raconter », relate un témoin, Baudricour, tandis que le colonel Dumontel, parlant du même événement, ne fait pas dans la dentelle : « L'élan de nos soldats a été admirable. […] Le sévère châtiment infligé à cette oasis a produit un salutaire effet. »

Quelques années plus tard, prise de Laghouat, racontée par Eugène Fromentin, « jeune peintre et tendre écrivain », dans Un été dans le Sahara : « Sur les deux mille et quelque cent cadavres que l'on releva les jours suivants, plus des deux tiers furent trouvés en ville... On marchait sur du sang ; les cadavres empêchaient de passer... On dit que pendant longtemps la ville sentit la mort ; et je ne suis pas sûr que l'odeur ait entièrement disparu... Quand on eut enfoui tous les morts, il ne resta plus personne dans la ville, exceptés les douze cents hommes de garnison. Les survivants avaient pris la fuite. Les chiens eux-mêmes, épouvantés, privés de leur maître, émigrèrent en masse et ne sont pas revenus. »

À l'issue de ces années d'horreur, l'Algérie a perdu le quart de sa population : de 1830 à 1849, sur une population estimée à
3 millions d'habitants à l'arrivée des Français, la conquête fait 700 000 morts.
Au cours du siècle qui suit, jalonné de révoltes brutalement réprimées, la mémoire de cette guerre génocidaire restera inscrite dans les esprits de plusieurs générations.

1945-1962 : la « guerre contre-insurrectionnelle »
On peut considérer que la deuxième guerre d'Algérie commence véritablement en mai 1945, à Sétif. Ce jour-là, la population
« indigène » est autorisée à manifester pacifiquement pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans la foule, surgit soudain un drapeau algérien, furieuse, la police intervient pour s'en emparer, mais elle provoque une échauffourée. Une fusillade éclate. L'émeute se déchaîne, les manifestants s'en prennent aux Européens, à Sétif et dans plusieurs localités de la région. Bilan du côté des colons : cent deux (ou cent trois) tués, cent dix blessés .

La répression, conduite par l'armée française, mais aussi par des milices européennes déchaînées, sera d'une incroyable violence et fera des milliers de victimes : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas par la Marine et l'aviation... Le bilan ne pourra jamais être établi. Selon l'historienne Annie Rey-Goldzeiguer, « la seule affirmation possible, c'est que le chiffre dépasse le centuple des pertes européennes et que reste, dans les mémoires de tous, le souvenir d'un massacre qui a marqué cette génération ».

Ce n'est donc pas un hasard si l'histoire semble se répéter dans la même région, en août 1955, dix mois après le déclenchement de la guerre d'indépendance. Comme dix ans plus tôt, la répression fut impitoyable. [...]

Des mechtas entières furent exterminées. Des centaines de gens furent enfermés au stade de Skikda où se produisirent des assassinats de masse. Des milices européennes surexcitées se livrèrent à la chasse à l'Arabe, en particulier lors des obsèques de soixante Européens à Skikda.

Le maire de Skikda, Benquet Crevaux, se vanta d'avoir tiré de son balcon sur tout passant qui n'était pas européen. [...] Un rapport militaire rapporte que soixante civils auraient été exécutés sans jugement à El-Kluoub et enterrés au lieu-dit Saroui. Un autre mentionne pour le seul secteur d'El-Harrouch sept cent cinquante morts. »


Bilan total : quelque 5 000 civils assassinés.

Janvier 1957, Kabylie. Récit de l'écrivain Mouloud Féraoun : « Des viols systématiques sont commis aux Ouadhias. Les soldats ont eu quartier libre pour souiller, tuer, brûler. Après la mort du lieutenant Jacote, (...) le douar a été ratissé. Le premier village fut carrément vidé de ses habitants. Dans les autres villages, on a cueilli tous les hommes.

Les hommes ont été enfermés tous ensemble durant quinze jours. On en a tué environ quatre-vingts, fusillés par petits paquets chaque soir. On faisait préparer les tombes à l'avance. Par ailleurs, après quinze jours, on a constaté que plus de cent autres avaient disparu. On suppose qu'ils ont été enfermés dans des gourbis pleins de paille et brûlés. Aucun gourbi, aucune meule ne subsiste dans les champs.

Les femmes sont restées dans les villages, chez elles. Ordre leur fut donné de laisser les portes ouvertes et de séjourner isolément dans les différentes pièces de chaque maison. Le douar fut donc transformé en un populeux BMC [bordel militaire de campagne] où furent lâchées les compagnies de chasseurs alpins ou autres légionnaires. »

Dans un documentaire de Patrick Rotman, diffusé sur France 3 en 2002, un ancien appelé confirme que la région des Ouadhias devint quelques jours durant un immense bordel. Pire : il révèle qu'un jour un soldat sort un nourrisson de son berceau et lui fracasse la tête en le projetant contre un mur. Poussé à la confidence, il avouera finalement être lui-même l'auteur de ce terrible geste...

Cette année 1957, Tahar Zbiri, officier de l'ALN, fait état dans l'Aurès de « civils sommairement exécutés ou jetés dans le vide à bord d'hélicoptères ou du haut d'un ravin, de tortures collectives, de femmes mises à nu puis déchiquetées par des chiens excités par de sadiques paras à bannir du rang de l'humanité »

Ces évocations, écrit Gilbert Meynier, « concordent avec le célèbre article de Robert Bonnaud, paru en avril 1957 dans la revue Esprit, et intitulé "La paix des Nementchas" ». Dans le Nord-Constantinois, à Béni-Tlilane, « douar de 2 000 habitants, il y aurait eu près d'une centaine d'exécutions et l'oued aurait été teinté en rouge. Des hommes auraient été obligés de creuser leur tombe avant d'être abattus. D'autres auraient été enterrés vivants ou achevés à coups de hache ».
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The Rat Pack
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par The Rat Pack »

quo vadis a écrit :
Anne32 a écrit :

Quo vadis aurait peut être préféré que nous fassions comme les Américains avec les Indiens, ou les Australiens avec les aborigènes.
Extermination pratiquement totale, en ne gardant que quelques figurants pour des western
Au lieu de ça, la population autochtone, en Algérie, est passée entre 1830 et 1962 de 1 million à 10
Cherchez l'erreur......
Mais ça,faut pas l'évoquer, ce n'est pas dans le politiquement correct.....
En 1832 le Duc de Rovigo lance contre les Ouffas une attaque au cours de laquelle « tout ce qui y vivait fut voué à la mort » :
Bla bla bla...
Nous sommes tous d'accord pour dire que cette colonisation, comme toutes les colonisations, ne se fit pas dans la dentelle, et qu'aujourd'hui, ces exactions seraient condamnables...
Cependant, comme tous les idéologues, vous faites de la téléologie ou de l'anachronisme a postériori, ou encore du biais rétrospectif.
C'est-à-dire que vous jugez les actions passées avec vos valeurs d'aujourd'hui... Il ne s'agit pas d'excuser, mais d'avoir une vision historique de ces faits...
Mais ça, vous en êtes incapable!
Y'a de plus en plus de cons chaque année. Mais cette année, j'ai l'impression que les cons de l'année prochaine sont déjà là.
Patrick Timsit
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par vivarais »

quo vadis a écrit :
Anne32 a écrit :

Quo vadis aurait peut être préféré que nous fassions comme les Américains avec les Indiens, ou les Australiens avec les aborigènes.
Extermination pratiquement totale, en ne gardant que quelques figurants pour des western
Au lieu de ça, la population autochtone, en Algérie, est passée entre 1830 et 1962 de 1 million à 10
Cherchez l'erreur......
Mais ça,faut pas l'évoquer, ce n'est pas dans le politiquement correct.....
En 1832 le Duc de Rovigo lance contre les Ouffas une attaque au cours de laquelle « tout ce qui y vivait fut voué à la mort » :
« En revenant de cette funeste expédition, racontera le colonel Pélissier de Reynaud, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d'elles servit, dit-on, à un horrible festin.
» Simple dérapage d'un colonel français, ou massacre prémédité ? « Des têtes. Apportez des têtes, aurait demandé à l'époque le gouverneur d'Alger. Bouchez les conduites d'eau crevées avec la tête d'un Bédouin que vous rencontrerez. »

Bilan, « il y eut douze mille morts chez les Ouffas. On trouva, les jours suivants, bracelets et boucles d'oreilles en abondance au marché algérois de Bab-Azoun.
Dès lors, et jusqu'en 1848, les troupes françaises engagées dans la conquête de l'Algérie multiplient les expéditions meurtrières.
En 1834, une mission parlementaire dresse à son retour d'Algérie un sévère bilan de la conquête : « En un mot, nous avons débordé en barbarie les barbares que nous venions civiliser et nous nous plaignons de ne pas réussir auprès d'eux. » À partir de 1837 et l'arrivée de la Légion étrangère commandée par Achille de Saint-Arnaud sous la supervision du général Bugeaud, les massacres délibérés prennent une dimension effarante.


L'objectif affiché, que l'on n'hésiterait pas aujourd'hui à qualifier de génocidaire, est de réduire les effectifs des populations algériennes, pour permettre à la colonisation de prendre ses aises.
Pour Bugeaud, le but « n'est pas de courir après les Arabes, ce qui est fort inutile ; il est d'empêcher les Arabes de semer, de récolter, de pâturer, [...] de jouir de leurs champs ».

« Allez tous les ans leur brûler leurs récoltes (...), ou bien exterminez-les jusqu'au dernier »
: cela s'appelle la razzia. Et la razzia devient bientôt routine : « Nous tombions sur une portion de la tribu des Garabas qui a été surprise, gobée, dévalisée : neuf cent quarante-trois boeufs, trois mille moutons et chèvres, trois cents ânes, soixante chevaux, trois mulets, vingt chameaux, force poules, beaucoup de tapis, des tentes, de l'orge, du blé, de l'argent, etc., sept femmes et quelques hommes (ceux qui n'ont pas pu se sauver ont été tués), je crois qu'il est difficile de faire razzia plus complète. […] Tant mieux, c'est très amusant », écrit le lieutenant-colonel de Montagnac, un de ces nombreux militaires français arrivés en Algérie avec le grade de lieutenant et repartis une quinzaine d'années plus tard avec celui de général.

« Les femmes, les enfants accrochés dans les épaisses broussailles qu'ils sont obligés de traverser, se rendent à nous, continue de Montagnac. On tue, on égorge ; les cris des épouvantés, des mourants, se mêlent au bruit des bestiaux qui mugissent, bêlent de tous côtés... Chaque soldat arrive avec quelques pauvres femmes ou enfants qu'il chasse, comme des bêtes, devant lui [...].
Vous me demandez ce que nous faisons des femmes que nous prenons. On en garde quelques-unes comme otages, les autres sont échangées contre des chevaux, et le reste est vendu, à l'enchère, comme bêtes de somme
... Parmi ces femmes, il y en a souvent de très jolies »
« Jamais peut-être une occupation ne s'est faite avec autant de désordre, même dans les siècles les plus barbares », écrira Pélissier de Reynaud dans ses chroniques algériennes en 1839. De retour d'un voyage d'enquête en Algérie en 1841, Alexis de Tocqueville admettra : « Nous faisons la guerre de façon beaucoup plus barbare que les Arabes eux-mêmes. […] C'est, quant à présent, de leur côté que la civilisation se rencontre. »

Février 1842, Tlemcen. Le lieutenant-colonel de Montagnac raconte l'ambiance qui règne dans un camp dressé par La Moricière, un officier polytechnicien connu pour avoir systématisé les massacres en les rebaptisant razzias, du nom de la pratique ancestrale de l'ennemi lui-même : « il y a partout un pied de neige, hommes et chevaux, tout est couvert d'un manteau de frimas ; l'aspect du bivouac a quelque chose de sinistre. On n'entend que le bêlement des moutons et les cris des quelques malheureux enfants que nous avons pris, et qui meurent de froid dans les bras de leurs mères. [...] À dix heures du matin, nous levons notre triste camp et nous nous dirigeons vers l'emplacement où, la veille, nous avions fait cette fameuse razzia et où nous avions trouvé plus de 6 000 têtes de bétail. Le terrain que nous parcourons est jonché de cadavres de chèvres, de moutons, morts de froid ; quelques hommes, femmes, enfants gisent dans les broussailles, morts ou mourants. [...] La Moricière profita de notre séjour à Frendah pour faire rechercher, par une colonne de quatre cents hommes, les bestiaux que nous avions laissés la veille ; cette colonne rencontra dans toutes les directions des cadavres d'hommes ; de femmes, d'enfants. Ces malheureux, après avoir épuisé toutes leurs facultés physiques, étaient tombés anéantis. Cette expédition, par un temps horrible, a eu des conséquences immenses pour l'accomplissement de notre oeuvre : toutes les fractions de tribus, et surtout la grande portion de Hachem, se sont rendues immédiatement. Il ne nous reste plus maintenant qu'à organiser ces nombreuses populations et à polir enfin l'oeuvre immense que nous venons de terminer dans l'espace de quatre mois d'hiver. » Suite à cette expédition, La Moricière recevra la Légion d'honneur. Commentaire du général de Martimprey : « Cette campagne peut être considérée comme la cause la plus efficace de la conquête ; elle comptera dans les plus belles pages des annales de l'armée française. »

« Toutes les populations qui n'acceptent pas nos conditions doivent être rasées », écrit le lieutenant-colonel de Montagnac en mars 1843. « Tout doit être pris, saccagé, sans distinction d'âge ni de sexe : l'herbe ne doit plus pousser où l'armée française a mis le pied. Qui veut la fin veut les moyens, quoi qu'en disent nos philanthropes. Tous les bons militaires que j'ai l'honneur de commander sont prévenus par moi-même que s'il leur arrive de m'amener un Arabe vivant, ils recevront une volée de coups de plat de sabre. [...] Voilà, mon brave ami, comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu'à l'âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger des bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs ; en un mot, anéantir tout ce qui ne rampe pas devant nous comme des chiens. » Et les razzias redoublent de férocité...

Juillet 1845, Dahra, le long du littoral à l'ouest d'Alger, vers Ténès. Le général Bugeaud préconise d'agir sans ménagement avec les fuyards, hommes, femmes, enfants et troupeaux, qui se réfugient dans les cavernes : « Enfumez-les comme des renards ! » Le colonel Pélissier (à ne pas confondre avec Pélissier de Reynaud, cité précédemment) s'exécute. « "À bout de patience", face au "fanatisme sauvage de ces malheureux" qui exigent, pour sortir, que l'armée française s'éloigne, il fait mettre le feu à l'entrée des cavernes. Le matin, tout est consommé. Cinq cents victimes, dit le rapport officiel. Aux environs de mille, témoignera un officier espagnol présent », qui donnera une description détaillée du drame : « Rien ne pourrait donner idée de l'horrible spectacle que présentait la caverne. Tous les cadavres étaient nus, dans des positions qui indiquaient les convulsions qu'ils avaient dû éprouver avant d'expirer... Le sang leur sortait par la bouche. » Une partie de la population de la grotte est morte piétinée par les animaux affolés. Telle est l'oeuvre qui distinguera Pélissier, lequel dira : « La peau d'un de mes tambours avait plus de prix que la peau de tous ces misérables. »

Pour Saint-Arnaud, l'essentiel est que « le colonel Pélissier et moi, nous étions chargés de soumettre le Dahra, et le Dahra est soumis ». D'ailleurs, il raconte lui-même sa propre « enfumade » des Sbéahs : « Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. [...] Personne que moi ne sait qu'il y a là-dessous cinq cents brigands qui n'égorgeront plus les Français. » Un mois plus tard : « Je n'ai pas encore tout à fait fini avec les Sbéahs, mais cela avance. À la fin de l'expédition, j'aurai tué ou pris plus de deux mille Sbéahs. La tribu entière compte de dix à douze mille âmes. Et peut-être ne seront-ils pas corrigés ? »

En 1849, c'est la prise de l'oasis de Zaâtcha ; l'assaut se termine par un massacre général, qui donne lieu à des
« scènes déplorables »:

« Les zouaves, dans l'enivrement de leur victoire, se précipitaient avec fureur sur les malheureuses victimes qui n'avaient pu fuir. Ici, un soldat amputait, en plaisantant, le sein d'une pauvre femme, qui demandait comme une grâce d'être achevée et expirait quelques instants après dans les souffrances ; là un autre soldat prenait par les jambes un petit enfant et lui brisait la cervelle contre la muraille ; ailleurs, c'était d'autres scènes qu'un être dégradé peut seul comprendre et qu'une bouche honnête ne peut raconter », relate un témoin, Baudricour, tandis que le colonel Dumontel, parlant du même événement, ne fait pas dans la dentelle : « L'élan de nos soldats a été admirable. […] Le sévère châtiment infligé à cette oasis a produit un salutaire effet. »

Quelques années plus tard, prise de Laghouat, racontée par Eugène Fromentin, « jeune peintre et tendre écrivain », dans Un été dans le Sahara : « Sur les deux mille et quelque cent cadavres que l'on releva les jours suivants, plus des deux tiers furent trouvés en ville... On marchait sur du sang ; les cadavres empêchaient de passer... On dit que pendant longtemps la ville sentit la mort ; et je ne suis pas sûr que l'odeur ait entièrement disparu... Quand on eut enfoui tous les morts, il ne resta plus personne dans la ville, exceptés les douze cents hommes de garnison. Les survivants avaient pris la fuite. Les chiens eux-mêmes, épouvantés, privés de leur maître, émigrèrent en masse et ne sont pas revenus. »

À l'issue de ces années d'horreur, l'Algérie a perdu le quart de sa population : de 1830 à 1849, sur une population estimée à
3 millions d'habitants à l'arrivée des Français, la conquête fait 700 000 morts.
Au cours du siècle qui suit, jalonné de révoltes brutalement réprimées, la mémoire de cette guerre génocidaire restera inscrite dans les esprits de plusieurs générations.

1945-1962 : la « guerre contre-insurrectionnelle »
On peut considérer que la deuxième guerre d'Algérie commence véritablement en mai 1945, à Sétif. Ce jour-là, la population
« indigène » est autorisée à manifester pacifiquement pour célébrer la fin de la Seconde Guerre mondiale. Dans la foule, surgit soudain un drapeau algérien, furieuse, la police intervient pour s'en emparer, mais elle provoque une échauffourée. Une fusillade éclate. L'émeute se déchaîne, les manifestants s'en prennent aux Européens, à Sétif et dans plusieurs localités de la région. Bilan du côté des colons : cent deux (ou cent trois) tués, cent dix blessés .

La répression, conduite par l'armée française, mais aussi par des milices européennes déchaînées, sera d'une incroyable violence et fera des milliers de victimes : exécutions sommaires, massacres de civils, bombardements de mechtas par la Marine et l'aviation... Le bilan ne pourra jamais être établi. Selon l'historienne Annie Rey-Goldzeiguer, « la seule affirmation possible, c'est que le chiffre dépasse le centuple des pertes européennes et que reste, dans les mémoires de tous, le souvenir d'un massacre qui a marqué cette génération ».

Ce n'est donc pas un hasard si l'histoire semble se répéter dans la même région, en août 1955, dix mois après le déclenchement de la guerre d'indépendance. Comme dix ans plus tôt, la répression fut impitoyable. [...]

Des mechtas entières furent exterminées. Des centaines de gens furent enfermés au stade de Skikda où se produisirent des assassinats de masse. Des milices européennes surexcitées se livrèrent à la chasse à l'Arabe, en particulier lors des obsèques de soixante Européens à Skikda.

Le maire de Skikda, Benquet Crevaux, se vanta d'avoir tiré de son balcon sur tout passant qui n'était pas européen. [...] Un rapport militaire rapporte que soixante civils auraient été exécutés sans jugement à El-Kluoub et enterrés au lieu-dit Saroui. Un autre mentionne pour le seul secteur d'El-Harrouch sept cent cinquante morts. »


Bilan total : quelque 5 000 civils assassinés.

Janvier 1957, Kabylie. Récit de l'écrivain Mouloud Féraoun : « Des viols systématiques sont commis aux Ouadhias. Les soldats ont eu quartier libre pour souiller, tuer, brûler. Après la mort du lieutenant Jacote, (...) le douar a été ratissé. Le premier village fut carrément vidé de ses habitants. Dans les autres villages, on a cueilli tous les hommes.

Les hommes ont été enfermés tous ensemble durant quinze jours. On en a tué environ quatre-vingts, fusillés par petits paquets chaque soir. On faisait préparer les tombes à l'avance. Par ailleurs, après quinze jours, on a constaté que plus de cent autres avaient disparu. On suppose qu'ils ont été enfermés dans des gourbis pleins de paille et brûlés. Aucun gourbi, aucune meule ne subsiste dans les champs.

Les femmes sont restées dans les villages, chez elles. Ordre leur fut donné de laisser les portes ouvertes et de séjourner isolément dans les différentes pièces de chaque maison. Le douar fut donc transformé en un populeux BMC [bordel militaire de campagne] où furent lâchées les compagnies de chasseurs alpins ou autres légionnaires. »

Dans un documentaire de Patrick Rotman, diffusé sur France 3 en 2002, un ancien appelé confirme que la région des Ouadhias devint quelques jours durant un immense bordel. Pire : il révèle qu'un jour un soldat sort un nourrisson de son berceau et lui fracasse la tête en le projetant contre un mur. Poussé à la confidence, il avouera finalement être lui-même l'auteur de ce terrible geste...

Cette année 1957, Tahar Zbiri, officier de l'ALN, fait état dans l'Aurès de « civils sommairement exécutés ou jetés dans le vide à bord d'hélicoptères ou du haut d'un ravin, de tortures collectives, de femmes mises à nu puis déchiquetées par des chiens excités par de sadiques paras à bannir du rang de l'humanité »

Ces évocations, écrit Gilbert Meynier, « concordent avec le célèbre article de Robert Bonnaud, paru en avril 1957 dans la revue Esprit, et intitulé "La paix des Nementchas" ». Dans le Nord-Constantinois, à Béni-Tlilane, « douar de 2 000 habitants, il y aurait eu près d'une centaine d'exécutions et l'oued aurait été teinté en rouge. Des hommes auraient été obligés de creuser leur tombe avant d'être abattus. D'autres auraient été enterrés vivants ou achevés à coups de hache ».
lorsque je lis cela je suis étonné qu'ils sont aujourd'hui 30 millions et qu'ils sont si nombreux qu'ils débordent chez nous
à la lumiere de vos récits ils devraient etre au bord de l'extinction

surtout qu'en sus lorsqu'ils n'étaient pas exterminés par les français, ils s'extreminaient eux meme entre harkas
le cid
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par le cid »

à lire quo vadis je me demande si les officiers n'auraient pas lu le Coran avant d'aller en Algérie
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Anne32
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par Anne32 »

Je vais être brève, contrairement à ce pseudo qui tente de nous assommer avec ses extraits de bouquins.
Je redemande donc une réponse personnelle
-Comment avons nous fait pour massacrer tant d'autochtones, alors qu'en 1830 ils etaient 1 million, et en 1962 10 millions
Génération spontanée?????
-Qu'il m'explique pourquoi quotidiennement nous voyons arriver tant de clandestins sur notre terre, alors qu'ils devraient nous haïr
Sa propagande fait "tchoufa", comme on dit outre méditerranée
Une chose dont on ne parle pas n'a jamais existé - Oscar Wilde
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mic43121
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par mic43121 »

Je crois que vous perdez votre temps avec ce "co vas y" certainement allias... moriaty / jimmy..
Ils vient là pour vous exciter . :perv: .Ça doit le faire b….. ensuite.. masturbe .. :siffle:
Moi ça me fait de la lecture..
:hehe:
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
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Anne32
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par Anne32 »

mic43121 a écrit : Je crois que vous perdez votre temps avec ce "co vas y" certainement allias... moriaty / jimmy..
Ils vient là pour vous exciter . :perv: .Ça doit le faire b….. ensuite.. masturbe .. :siffle:
Moi ça me fait de la lecture..
:hehe:
Ses interventions s'appellent de l'intox, il espère enfoncer un coin dans notre conscience en tentant d'imprimer dans notre cerveau combien la France est coupable, tortionnaire et cruelle
Ca ne marche pas, et qu'il comprenne bien que ses interventions plus que maladroites ne lui apporteront aucun ralliement à sa cause anti Française
Il faut faire la chasse à tous ceux qui déforment l'Histoire à leur profit
Une chose dont on ne parle pas n'a jamais existé - Oscar Wilde
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par UBUROI »

Anne32 a écrit : Je vais être brève, contrairement à ce pseudo qui tente de nous assommer avec ses extraits de bouquins.
Je redemande donc une réponse personnelle
-Comment avons nous fait pour massacrer tant d'autochtones, alors qu'en 1830 ils etaient 1 million, et en 1962 10 millions
Génération spontanée?????
-Qu'il m'explique pourquoi quotidiennement nous voyons arriver tant de clandestins sur notre terre, alors qu'ils devraient nous haïr
Sa propagande fait "tchoufa", comme on dit outre méditerranée
J'ai lu les extraits que publie quo vadis; certes, il manque les sources de chaque "entre guillemets", mais si ces sources sont des sources historiques, que vaut Anne 32 qui prétend ériger "une réponse personnelle", une "simple opinion" au rang de vérité suprême!
Non, l'Histoire est supérieure aux opinions fussent elles celles du plus grand nombre.
C'est pour cela que je préfère Braudel ou Le Roy Ladurie, Benjamin Stora pour l'Algérie aux commentaires affutés des anciens de l'Algérie française du café du Commerce.
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par quo vadis »

The Rat Pack a écrit :
quo vadis a écrit :

En 1832 le Duc de Rovigo lance contre les Ouffas une attaque au cours de laquelle « tout ce qui y vivait fut voué à la mort » :
Bla bla bla...
Nous sommes tous d'accord pour dire que cette colonisation, comme toutes les colonisations, ne se fit pas dans la dentelle, et qu'aujourd'hui, ces exactions seraient condamnables...
Cependant, comme tous les idéologues, vous faites de la téléologie ou de l'anachronisme a postériori, ou encore du biais rétrospectif.
C'est-à-dire que vous jugez les actions passées avec vos valeurs d'aujourd'hui... Il ne s'agit pas d'excuser, mais d'avoir une vision historique de ces faits...
Mais ça, vous en êtes incapable!
Mais c'est du délire ! Mais même à l'époque au 19è des chroniqueurs, des observateurs, écrivains, parlementaires se sont
élevés contre cette sauvagerie à l'état pur...

Quant aux crimes de masse depuis Sétif 1945 (le jour de l'armistice, où les soldats algériens encore en France apprennent que leurs familles sont décimées par ceux pour qui ils viennent de combattre et pour qui leurs camarades ont donné leur vie) à 1962 on ne peut pas dire que ce soit la période d'Antiquité !

La aussi des intellectuels, des journalistes, des écrivains, des parlementaires...se sont élevés contre une sauvagerie de
masse !

On ne cesse de rappeler les crimes de l'occupation nazie dans les pays européens de nos jours par les documentaires,
émissions, films et séries qui ont pour cadre cette période....mais pour ces exactions, c'est tout juste quelques rares
rappels très rapides et uniquement sur la période de 1962, ou dans des émissions confidentielles qui passent rarement et très tard.

Mieux, les assassins militaires de l'OAS ont été amnistiés ! Eux qui ont tué des Français aussi à la fois en Algérie et en France.
Sans parler des tueries de la police en octobre 1962 ou de la répression de la police infiltrée par l'extrême droite au metro
Charonne. Même ceux qui ont voulu attenter à la vie de De Gaulle !

C'est une constance de faire du rappel permanent sur les crimes nazis...mais une posture honnête est de ne pas mettre sous le boisseau ce qu'on a fait soit-même dans un passé encore plus près !


Sinon c'est de la schizophrénie. Un moment il faut constater qu'on donne des leçons ailleurs pour des faits datant d'un siècle mais qu'on met sous le tapis ses propres actes. Y'a un problème. Et si on ne veut pas voir cette contradiction c'est qu'on est de mauvaise foi et partial. Car dès qu'ils s'agit de l'occupation faite dans des pays tiers pour la colonisation, on assiste à de l'hystérie alors
que la critique de ce qu'à fait la police fait consensus et on n'y trouve rien à redire.

Alors la question est...est ce que l'origine des victimes, africaines, indochinoise, nord-africaine, canaques, malgaches...etc..
y est pour quelque chose dans ce silence et l'hystérie qui se fait jour lorsqu'un politique veut en faire la reconnaissance...?

Parce que si c'est le cas cela veut qu'aujourd'hui encore la vie de ces indigènes et leurs souffrances n'ont pas à être pris
en compte contrairement à ceux d'une autre origine, pour lesquelles non seulement la France reconnait ses torts mais
qu'en plus c'est rappelé tous les jours par toutes sortes de manifestations de la presse, de la télé, du cinéma, des productions
des milieux universitaires, des émissions de télé...


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Peracetic
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par Peracetic »

salut

Bien que ce sujet soit apparu depuis qq jours , je viens de le consulter ,zappant sur certains commentaires ...bref
Sans autre commentaire que de dire que ces propositions de loi sont sans importance

Que Cécile Duflot regarde en face les pbs présents comme ceux de ces nouveaux types d'esclavagisme moderne Elle est dans un nouveau monde et qu'elle s'y intéresse ,au moins elle fera œuvre utile , si tenté qu'elle en soit capable
quo vadis
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Re: Deux propositions de loi sur le passé colonial Français.

Message par quo vadis »

Peracetic a écrit : salut

Bien que ce sujet soit apparu depuis qq jours , je viens de le consulter ,zappant sur certains commentaires ...bref
Sans autre commentaire que de dire que ces propositions de loi sont sans importance

Que Cécile Duflot regarde en face les pbs présents comme ceux de ces nouveaux types d'esclavagisme moderne Elle est dans un nouveau monde et qu'elle s'y intéresse ,au moins elle fera œuvre utile , si tenté qu'elle en soit capable

Dans ce cas là pourquoi rappeler régulièrement et faire des commémorations de ce que les nazis et la collaboration ont fait en France, et pas ce qu'a fait la France elle-même encore plus proche de nous ?




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Verrouillé

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