Source:Le Figaro.
La RATP veut réduire ses fonctions supports. Cette nouvelle survient à un moment où les lignes historiques de la RATP vont être progressivement mises en concurrence, notamment pour les bus dès 1er janvier 2025. Selon Les Échos , le coût des fonctions support représente 20 % des charges d'exploitation de la RATP, contre environ 15 % chez ses concurrents. L'objectif de la régie des transports parisiens serait, toujours selon le quotidien, de ramener ce ratio à 17 % d'ici à 2024.
Pour y parvenir, 100 à 150 postes devraient être supprimés chaque année, soit plus de 1 000 postes au total, sur un ensemble de 5 000 salariés environ (fonctions marketing et commercial, ressources humaines (RH), achats, système d'information, finance...). Une mesure qui devrait permettre une économie de 121 millions d'euros par an. Selon l'Unsa RATP, cité par Les Échos, un tiers des postes de la fonction RH (environ 350) serait menacé. Toutefois, aucun plan de licenciement n'est prévu, «le nombre équivalent de départs à la retraite est attendu sur cette période dans les fonctions support. L'ajustement des effectifs se fera donc principalement par le non-remplacement de départs et par des redéploiements internes», expliquait il y a peu le magazine interne du groupe. Des ruptures conventionnelles pour les agents préférant quitter le groupe seront également possibles et les recrutements eux, seront «très fortement régulés», indique une source interne au quotidien économique.
Une nouvelle stratégie de marque:
Parallèlement, la RATP a présenté vendredi une nouvelle stratégie de marque pour l'ensemble du groupe autour du nom «RATP Group», dans le contexte d'ouverture à la concurrence de ses lignes en Ile-de-France et de développement de ses activités en province et à l'étranger. «Nous sommes un groupe mondial», a souligné devant des journalistes la PDG du groupe public, Catherine Guillouard.
La RATP transporte 4,8 milliards de personnes tous les ans, dont 1,5 milliard hors d'Ile-de-France -dans 14 pays sur quatre continents, y compris en bateau-, a-t-elle dit. Autour de RATP Group, la Régie a rebaptisé la plupart de ses filiales en RATP Dev (les opérations hors d'Ile-de-France), RATP Travel Retail (gestion des espaces commerciaux), RATP Real Estate (valorisation immobilière), RATP Smart System (anciennement Ixxi: systèmes de billettique, d'aide à l'exploitation et d'information aux voyageurs), RATP Connect (fibre optique), RATP Capital Innovation (investissements dans les start-ups), etc. Quant au terme RATP stricto sensu, il concerne toujours les activités traditionnelles en Ile-de-France.
«On a beaucoup d'expertises, mais certaines n'étaient pas suffisamment dans la lumière», selon la directrice de la communication Anaïs Lançon. «L'objectif majeur, c'était de se doter d'une marque groupe RATP plus forte et plus lisible», a-t-elle résumé, ce qui «se traduit par un nouveau discours et par un nouveau positionnement autour de la ville et pas simplement de la mobilité». D'où une nouvelle signature, «moving towards a better city» (en mouvement vers une ville meilleure), éventuellement décliné en français par «la ville a de l'avenir».
La RATP vise un chiffre d'affaires supérieur à 7 milliards d'euros en 2025 -contre 5,5 milliards l'an dernier-, dont un tiers réalisé hors de l'Ile-de-France ou sur les nouvelles mobilités.
http://www.lefigaro.fr/societes/2018/10 ... -6-ans.php