L'accusé, qui encourt jusqu'à 20 ans de prison ferme, sera jugé par la cour d'assises de l'Aude.
Alain R., incarcéré depuis le 16 juin 2015, sera jugé à partir d'aujourd'hui devant la cour d'assises, à Carcassonne pour des faits commis à Narbonne et dans la Drôme. Renvoyée à deux reprises, l'affaire devrait enfin être soumise à l'examen du jury populaire.
Source:La Dépêche.
On sait encore peu de choses de cette histoire dramatique qui s'est principalement déroulée à l'abri des regards, dans l'intimité d'un domicile conjugal. Alain R. aurait noué une relation sentimentale avec sa nièce (la fille de sa sœur), de 22 ans sa cadette et alors âgée de 14 ans et demi. C'est dans la Drôme qu'aurait commencé l'histoire entre la victime et l'accusé, avant qu'ils ne viennent s'installer ensemble à Narbonne, dans l'Aude.
Alain R., a été placé en détention en juin 2015, à l'issue de sa garde à vue, consécutive à la plainte de la jeune femme qui l'accuse de «viol».
L'homme, aujourd'hui âgé de 45 ans, est poursuivi pour «violences habituelles», «atteinte sexuelle sur un mineur de plus de 15 ans» et «viol commis par une personne étant ou ayant été conjoint, concubin ou partenaire».
Les atteintes sexuelles auraient été commises avant la majorité de la jeune fille et les faits qualifiés de «viol» après. «Elle avait 14 ans et lui en avait une vingtaine de plus qu'elle. Tout est une question d'emprise sur la victime», indique l'avocate de la partie civile, Me Fornairon, pour qui la version de «l'histoire d'amour pendant 5 ans», évoquée par la partie adverse, ne tient pas.
De la relation entre l'oncle et la nièce est né un enfant, aujourd'hui âgé de 5 ans. Sa mère, aujourd'hui âgée de 22 ans, dispose de l'autorité exclusive sur l'enfant. Un enfant dont la naissance a eu lieu dans un contexte particulier, un quotidien parsemé de violences sur fond d'alcool et d'agressions. Des violences que l'accusé a reconnues. À l'inverse, il nie les actes de «viol» et d'«atteinte sexuelle».
L'accusé, défendu par Me Élodie Couturier (barreau de Narbonne), encourt jusqu'à 20 ans de réclusion criminelle pour le chef accusation de «viol», le plus grave. La session d'assises en cours est présidée par Sylvie Chamayou et Marie-Agnès Joly (procureur de la République à Narbonne) siégera en tant qu'avocate générale lors de ce procès.
Si le huis clos ne sera pas demandé par la partie civile, la victime a d'ores et déjà indiqué (par le biais de son conseil) qu'elle ne souhaitait pas témoigner publiquement.
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