sofasurfer a écrit : ↑19 février 2020 15:22
En est tu certain? On va prendre un exemple : mes grands parents furent des immigrés espagnols, arrivés à 8 ans dans la Somme en 1920 et ne connaissant pas un mot de français. Ils sont allé a l'école publique, se sont arrachés pour apprendre, ont étudié, ont appris un métier, se sont mariés. Ils ne se sont jamais plaint de leur condition, même dans les années 1930 la ou le boulot se faisait rare. Ils ont reçu la nationalité française au mérite car certains de leurs frères francs tireurs avaient recu la médaille de la résistance a titre posthume. Ils ont eu trois enfants avec des prénoms francais, ils ont tous appris un métier. En bref, c'est le cheminement d'assimilation qui permet d'avoir une société plus ouverte, plus tolérante, avec des gens qui coexistent sans que els différences d'identité sautent aux yeux.
Toi, ce que tu proposes, ca mène tout droit au communautarisme, a l'entre soi, à l'intolérance, et finalement a la guerre civile.
Il y a deux facons de faire évoluer une société : soit les groupes ethniques, religieux cultuels sont soumis a une culture dominante et les gens coexistent en harmonie, soit ce sont les minorités qui se battent pour prendre le pouvoir et c'est Beyrouth, Bagdad, Sarajevo et autres conflits ethniques sanglants.
A toi de choisir ton camp camarade, le mien il est choisi depuis longtemps...
L'on prend souvent l'exemple des Espagnols et des Italiens pour dénoncer le manque, supposé, d'efforts de la part de la communauté Africaine pour s'intégrer mais, selon moi, cela est inepte au sens où la distance qui sépare les modes de vie Français et Africain en général est incomparablement plus importante que celle qui sépare ceux Français et Espagnols ou Italiens.
Il est bien plus facile et rapide pour un Italien ou un Espagnol de s'intégrer au mode de vie Français que ça ne l'est pour un Malien ou un Egyptien par-exemple. Il est donc tout à fait logique que cela prenne plusieurs générations pour que les modes de vie de ceux issus de cette immigration devienne à peu près similaire à ceux ayant majoritairement cours en France (ce qui est le cas. Un jeune donc les grands-parents sont arrivés d'Afrique pour s'installer ici, possède un mode de vie assez courant pour un Français lambda).
Quant au fait que seule l'assimilation permettrait d'assurer le vivre-ensemble, cela n'est pas vrai selon moi et cela détourne les responsabilités. Si je rejette une personne du fait de sa couleur, de son prénom ou de ses habits, la responsabilité n'incombe pas à cette dernière du fait de ses différences mais uniquement à ma personne du fait de mon intolérance.
Ce que je veux dire c'est qu'il s'agit d'une question d'état d'esprit, d'ouverture. Il appartient plus aux individus "majoritaires" de s'ouvrir à l'altérité, de l'accepter, de la percevoir de façon positive plutôt qu'aux personnes "minoritaires" de se plier en 4 pour se renier afin de se conformer aux attentes des autres. Or dans le cas des nouvelles générations, contrairement aux plus "anciennes" n'ayant pas évolué avec une telle diversité, les individus sont bien plus ouverts et tolérants face à toutes ces différences.
Raison pour laquelle je disais que je suis optimiste étant donné que ces générations sont appelés à devenir majoritaires au bout d'un moment et celles qui suivront seront sur les mêmes schémas de pensées. En conséquence, il pourra y avoir un vivre-ensemble malgré les différences toujours plus accrues étant donné que l'état d'esprit sera tout autre de celui ayant cours aujourd'hui chez les générations dont la voix porte et que là où vous percevez présentement un problème, eux y verront au mieux une richesse, au pire une différence négligeable.