mais cette réforme à points sera encore pire , et c'est plus spéciaux mais spécifiques, alors .... c'est du n'importe quoi !
Dossier : réforme des retraites
Re: Dossier : réforme des retraites
mais cette réforme à points sera encore pire , et c'est plus spéciaux mais spécifiques, alors .... c'est du n'importe quoi !
Re: Dossier : réforme des retraites
"Régimes spécifiques" c'est une dénomination qui ne figure pas dans le projet de loi en discussion. Les opposants ont inventé ce concept sans rien comprendre à la réforme ni aux périodes de transition, ni aux particularités conservées par certaines professions comme les Pilotes de lignes et leur caisse complémentaire qu'ils financeront et conserveront.
Ce sont les clauses dites
- du "grand père" (les danseurs de l'Opéra)
- et les clauses à l'"italienne" (RATP et SNCF). Pour les assurés nés à partir de 2004, leur pension sera calculée exclusivement selon les règles du futur système universel, les droits accumulés durant leur carrière étant tous comptabilisés en points. Mais, en ayant refuser d'appliquer la "clause du grand-père", ce qui aurait exclu tous les salariés en poste de la réforme à venir, le gouvernement doit résoudre le cas des nombreux salariés (nés entre 1975 et fin 2003). Tous auront une partie de leur pension calculée selon le système actuel et l’autre en vertu du futur régime universel à points.
Pas de faux procès à E.Philippe!
Mais pas de clause grand père pour les députés et les sénateurs! Ce courage n'est même pas salué par la foule en délire.
Ingratitude malodorante!
Re: Dossier : réforme des retraites
UBUROI a écrit : ↑19 février 2020 06:22"Régimes spécifiques" c'est une dénomination qui ne figure pas dans le projet de loi en discussion. Les opposants ont inventé ce concept sans rien comprendre à la réforme ni aux périodes de transition, ni aux particularités conservées par certaines professions comme les Pilotes de lignes et leur caisse complémentaire qu'ils financeront et conserveront.
Ce sont les clauses dites
- du "grand père" (les danseurs de l'Opéra)
- et les clauses à l'"italienne" (RATP et SNCF). Pour les assurés nés à partir de 2004, leur pension sera calculée exclusivement selon les règles du futur système universel, les droits accumulés durant leur carrière étant tous comptabilisés en points. Mais, en ayant refuser d'appliquer la "clause du grand-père", ce qui aurait exclu tous les salariés en poste de la réforme à venir, le gouvernement doit résoudre le cas des nombreux salariés (nés entre 1975 et fin 2003). Tous auront une partie de leur pension calculée selon le système actuel et l’autre en vertu du futur régime universel à points.
Pas de faux procès à E.Philippe!
Mais pas de clause grand père pour les députés et les sénateurs! Ce courage n'est même pas salué par la foule en délire.
Ingratitude malodorante!
Et dans cette réforme des retraites pas un mot sur les élus ..
Pourquoi pas un arrêt obligatoire à 64 ans ..
C'est vraiment le pied quand tu fais partie de la caste des élus ..
Tout est sans limites…toutes somme cumulées un député reçoit par Mois 24000 €..(tout compris bagnole ,permanence, personnel,etc..)
Certains avec l'argent de l'état ont acheté leurs permanences…
On comprend que quand on a un job comme ça ..on veut le garder ..Surtout qu'on ne souffre pas de ce genre de boulot
hormis quand on joue avec sa queue ….
La tolérance c'est quand on connait des cons- et qu'on ne dit pas les noms
Re: Dossier : réforme des retraites
Bon, sa queue, on s'en branle ici! les sénateurs sont ceux qui vont le plus perdre car ilas vaient un régime ...4 fois plus juteux encore que ceux des députés. LARCHER fait la gueule depuis que Macron veut réformer tout...même les dinosaures du Palais du Luxe en Bourre!mic43121 a écrit : ↑19 février 2020 07:18UBUROI a écrit : ↑19 février 2020 06:22
"Régimes spécifiques" c'est une dénomination qui ne figure pas dans le projet de loi en discussion. Les opposants ont inventé ce concept sans rien comprendre à la réforme ni aux périodes de transition, ni aux particularités conservées par certaines professions comme les Pilotes de lignes et leur caisse complémentaire qu'ils financeront et conserveront.
Ce sont les clauses dites
- du "grand père" (les danseurs de l'Opéra)
- et les clauses à l'"italienne" (RATP et SNCF). Pour les assurés nés à partir de 2004, leur pension sera calculée exclusivement selon les règles du futur système universel, les droits accumulés durant leur carrière étant tous comptabilisés en points. Mais, en ayant refuser d'appliquer la "clause du grand-père", ce qui aurait exclu tous les salariés en poste de la réforme à venir, le gouvernement doit résoudre le cas des nombreux salariés (nés entre 1975 et fin 2003). Tous auront une partie de leur pension calculée selon le système actuel et l’autre en vertu du futur régime universel à points.
Pas de faux procès à E.Philippe!
Mais pas de clause grand père pour les députés et les sénateurs! Ce courage n'est même pas salué par la foule en délire.
Ingratitude malodorante!
Et dans cette réforme des retraites pas un mot sur les élus ..
Pourquoi pas un arrêt obligatoire à 64 ans ..
C'est vraiment le pied quand tu fais partie de la caste des élus ..
Tout est sans limites…toutes somme cumulées un député reçoit par Mois 24000 €..(tout compris bagnole ,permanence, personnel,etc..)
Certains avec l'argent de l'état ont acheté leurs permanences…
On comprend que quand on a un job comme ça ..on veut le garder ..Surtout qu'on ne souffre pas de ce genre de boulot
hormis quand on joue avec sa queue ….
Re: Dossier : réforme des retraites
Tu confonds période de transition nécessaire lorsque l'on change de système avec les 42 caisses actuelles toutes plus inégalitaires les une que les autres et le plus souvent déficitaires et renfloués par nos impôts ... mais après tout, peut-être n'es-tu pas imposable, ce qui expliquerait ton état d'esprit pourri.
« Il n’y a pas de faits, seulement des interprétations »
Friedrich Nietzsche
Friedrich Nietzsche
Re: Dossier : réforme des retraites
Retraites: la CGT claque la porte de la conférence de financement
Ça alors quelle surprise !!!
"La CGT a décidé de quitter la conférence de financement sur les retraites, a annoncé mercredi la secrétaire confédérale de l'organisation syndicale, Catherine Perret, une décision que Laurent Pietraszewski a immédiatement regrettée.
"La CGT a décidé de quitter la conférence de financement et d'organiser" avec les organisations syndicales opposées au projet de loi sur les retraites (FO, Solidaires, FSU, CFE-CGC) "sa vraie conférence de financement", a-t-elle affirmé sur les ondes de Radio Classique.
"Je regrette qu'un grand syndicat représentatif français claque la porte de ce type de dialogue, car je crois que c'est un dialogue où la CGT a sa place", a réagi juste après sur RMC/BFMTV Laurent Pietraszewski, le secrétaire d'État aux Retraites.
"Je regrette toujours que les partenaires sociaux n'aillent pas au bout des temps, des opportunités qui leur sont offertes", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué publié quelques heures après l'annonce de Mme Perret, la CGT réclame "la prise en compte de ses propositions".
Moins affirmative que Mme Perret, la confédération ajoute qu'"en l'absence de réponse, elle posera dès la semaine prochaine à ses instances dirigeantes la question de la pertinence de maintenir sa présence à une conférence qui n'aurait dès lors comme seul objectif que de discuter autour d'un déficit budgétaire créé de toutes pièces".
Le patron du Medef, "Geoffroy Roux de Bézieux n'a cessé de dire qu'il voulait reculer l'âge légal de la retraite à 65 ans et surtout économiser toujours sur les prestations sociales (...) Ce qui m'alerte, c'est que le Medef et le gouvernement, c'est le même combat", avait expliqué cette haute dirigeante et négociatrice retraite de la centrale de Montreuil.
Le gouvernement a lancé fin janvier avec les partenaires sociaux la conférence de financement chargée de trouver les solutions pour assurer l'équilibre financier du régime des retraites d'ici 2027, ainsi que celui du futur système, universel et à points.
Cette conférence de financement avait été proposée par la CFDT afin d'éviter la fixation d'un âge pivot fixé progressivement à 64 ans entre 2022 et 2027 et en dessous duquel il n'aurait pas été possible de partir avec une retraite complète.
"On est dans la phase de préparation d'une conférence dont le nom n'est pas encore défini, qui pourrait s'intituler +contre-conférence+", a précisé à l'AFP Éric Beynel, porte-parole de Solidaires, qui n'a pas été convié à la conférence de financement organisée par le gouvernement.
Les syndicats opposés au projet se pencheront sur l'égalité femmes-hommes, la pénibilité, le financement, a précisé M. Beynel. Cette conférence parallèle pourrait démarrer "en mars", avec des initiatives à Paris et aussi en région, selon lui.
Interrogées par l'AFP, la CFE-CGC et FO n'avaient pas réagi dans l'immédiat."
https://actu.orange.fr/politique/retrai ... nOgkZ.html
Ça alors quelle surprise !!!
"La CGT a décidé de quitter la conférence de financement sur les retraites, a annoncé mercredi la secrétaire confédérale de l'organisation syndicale, Catherine Perret, une décision que Laurent Pietraszewski a immédiatement regrettée.
"La CGT a décidé de quitter la conférence de financement et d'organiser" avec les organisations syndicales opposées au projet de loi sur les retraites (FO, Solidaires, FSU, CFE-CGC) "sa vraie conférence de financement", a-t-elle affirmé sur les ondes de Radio Classique.
"Je regrette qu'un grand syndicat représentatif français claque la porte de ce type de dialogue, car je crois que c'est un dialogue où la CGT a sa place", a réagi juste après sur RMC/BFMTV Laurent Pietraszewski, le secrétaire d'État aux Retraites.
"Je regrette toujours que les partenaires sociaux n'aillent pas au bout des temps, des opportunités qui leur sont offertes", a-t-il ajouté.
Dans un communiqué publié quelques heures après l'annonce de Mme Perret, la CGT réclame "la prise en compte de ses propositions".
Moins affirmative que Mme Perret, la confédération ajoute qu'"en l'absence de réponse, elle posera dès la semaine prochaine à ses instances dirigeantes la question de la pertinence de maintenir sa présence à une conférence qui n'aurait dès lors comme seul objectif que de discuter autour d'un déficit budgétaire créé de toutes pièces".
Le patron du Medef, "Geoffroy Roux de Bézieux n'a cessé de dire qu'il voulait reculer l'âge légal de la retraite à 65 ans et surtout économiser toujours sur les prestations sociales (...) Ce qui m'alerte, c'est que le Medef et le gouvernement, c'est le même combat", avait expliqué cette haute dirigeante et négociatrice retraite de la centrale de Montreuil.
Le gouvernement a lancé fin janvier avec les partenaires sociaux la conférence de financement chargée de trouver les solutions pour assurer l'équilibre financier du régime des retraites d'ici 2027, ainsi que celui du futur système, universel et à points.
Cette conférence de financement avait été proposée par la CFDT afin d'éviter la fixation d'un âge pivot fixé progressivement à 64 ans entre 2022 et 2027 et en dessous duquel il n'aurait pas été possible de partir avec une retraite complète.
"On est dans la phase de préparation d'une conférence dont le nom n'est pas encore défini, qui pourrait s'intituler +contre-conférence+", a précisé à l'AFP Éric Beynel, porte-parole de Solidaires, qui n'a pas été convié à la conférence de financement organisée par le gouvernement.
Les syndicats opposés au projet se pencheront sur l'égalité femmes-hommes, la pénibilité, le financement, a précisé M. Beynel. Cette conférence parallèle pourrait démarrer "en mars", avec des initiatives à Paris et aussi en région, selon lui.
Interrogées par l'AFP, la CFE-CGC et FO n'avaient pas réagi dans l'immédiat."
https://actu.orange.fr/politique/retrai ... nOgkZ.html
Re: Dossier : réforme des retraites
ben ton BA BA , je te remercie mais bon ... on est aujourd'hui à des années lumière de la démocratie telle qu'on la conçoit, alors ton discours est un peu dépassé ..Victor a écrit : ↑18 février 2020 16:53Dans une assemblée, il y a une majorité et une ou des oppositions.
C'est le B.A BA.
Les oppositions sont là pour s'opposer, pas pour bloquer la démocratie.
C'est encore le B.A BA de la démocratie que je t'explique ...
Ce n'est pas parce que la majorité actuelle n'a pas l'étiquette politique qui te convient qu'il faut bloquer notre république et notre démocratie !
Comprends tu cela ?
ce qui est clairement antidémocratique, c'est avant tout ce projet de loi qui éjecte les partenaires sociaux et les parlementaires avec 29 ordonnances !!!
il faut arrêter l'indignation sélective
je me fous de l'étiquette politique, ce sont les idées malsaines de ce projet que je rejette totalement ; cette réforme est une arnaque et j'applaudirai tous ceux qui s'y opposeront
À la télé ils disent tous les jours : 'Y a trois millions de personnes qui veulent du travail.' C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait." Coluche
Re: Dossier : réforme des retraites
Oui une période de transition qui va durer grosso modo une cinquantaine d'années, on se demande bien ce qui justifie de voter ce texte en 4ème vitesse dans ce casVictor a écrit : ↑19 février 2020 08:44Tu confonds période de transition nécessaire lorsque l'on change de système avec les 42 caisses actuelles toutes plus inégalitaires les une que les autres et le plus souvent déficitaires et renfloués par nos impôts ... mais après tout, peut-être n'es-tu pas imposable, ce qui expliquerait ton état d'esprit pourri.
Les services publics ont toujours été payés par les impôts, je ne vois pas quel sens cela aurait de répercuter leur coût sur l'ensemble des retraités ; ça me parait au contraire particulièrement malsain de plomber les individus dans leur fin de vie sans aucun discernement ...
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Re: Dossier : réforme des retraites
....................................Retraites: Les partenaires sociaux se déchirent sur la question du financement..................................
Au lendemain de la première réunion de la conférence de financement, la CGT claque la porte des négociations.
https://www.lefigaro.fr/social/retraite ... t-20200219
Au lendemain de la première réunion de la conférence de financement, la CGT claque la porte des négociations.
Source:Le Figaro.
Comme toute négociation qui se respecte entre syndicats et patronat, cela commence par une «commedia dell’arte» entre les acteurs, donnant le sentiment d’un dialogue de sourds voué à ne jamais aboutir. La conférence de financement sur les retraites n’échappe pas à la règle. Ce mardi, le premier groupe de travail qui s’est réuni sous la houlette de Jean-Jacques Marette, n’a pas servi à grand-chose, de l’aveu de plusieurs participants.
Les uns et les autres ont campé sur leurs positions quant à l’urgence de s’attaquer à la situation financière du régime, chacun mettant en cause les chiffres devant servir de base de travail, notamment celui du déficit de 12 milliards en 2027. La CFDT estime que l’équilibre financier «n’est pas la priorité du moment». La CGT que ce déficit est «créé de toutes pièces». FO conteste «la dramatisation voulue par le gouvernement». À l’inverse, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, rappelle dans un entretien aux Echos que «les chiffres prouvent qu’il existe bien un problème, contrairement à ce que dit la CFDT, et que le déficit continue à s’aggraver, avec 113 milliards d’euros cumulés en 2030».
«Compromis impossible»:
Parce qu’un scénario sans porte qui claque est moins palpitant, la CGT a annoncé mercredi matin qu’elle ne participerait plus à la conférence. Catherine Perret, numéro 2 de la confédération en charge du dossier des retraites, a dénoncé au micro de Radio Classique «un compromis impossible». Elle a annoncé que la CGT prévoyait de se réunir ce jeudi avec l’intersyndicale (CGT, Force ouvrière, FSU, Solidaires) afin d’organiser une «vraie conférence de financement» alternative, «sérieuse et ouverte, où l’on proposera un autre modèle de société». «La CGT aurait pu nous prévenir de cette décision lors de la réunion de mardi, même si on n’est pas complètement surpris, confie un participant après cette déclaration. Ils sont venus avec leur contre-réforme, contenant le retour de la retraite à 60 ans. On savait que ça ne tiendrait pas…».
Mais parce qu’il n’est pas non plus de bon scénario sans imbroglio, un communiqué de la même CGT indiquait quelques heures plus tard qu’elle attendait de voir si ses propositions étaient retenues. En «l’absence de réponse», elle posera «dès la semaine prochaine, à ses instances dirigeantes, la question de la pertinence de maintenir sa présence» à la conférence. La menace demeure, mais il est urgent d’attendre… Du côté de FO, on se donne aussi un peu de temps. Réaffirmant «sa détermination à préserver le système de retraite actuel», Yves Veyrier assure que «la conférence prend l’eau: on aura beau écoper, il y aura naufrage, et à ce moment-là nous sortirons du bateau».
«Nous regrettons la décision de la CGT, mais les autres organisations syndicales et patronales sont toujours autour de la table des négociations», a relevé la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye, à l’issue du compte rendu du Conseil des ministres. «Il n’y a pas que la CGT dans le paysage […] Ceux qui restent ont du travail», a également estimé sur RMC le secrétaire d’État chargé des retraites, Laurent Pietraszewski. Et cela recommence dès ce jeudi avec la réunion du deuxième groupe de la conférence, chargé de réfléchir à la gouvernance du futur système universel, avant une prochaine réunion sur le financement le 10 mars.
Dans les prochaines semaines, les choses ne seront pas plus simples, tant les positions des uns et des autres sont éloignées. L’alternative à «l’âge pivot» à 64 ans pour équilibrer financièrement le système - proposé par Édouard Philippe mais dont la CFDT ne veut pas entendre parler -, sur lequel les partenaires sociaux doivent travailler, cristallise les dissensions. Le gouvernement exclut une hausse du coût du travail et une baisse des pensions.
Les syndicats, qui dénoncent le carcan dans lequel le gouvernement enferme les discussions, verraient bien une solution consistant essentiellement à augmenter les cotisations et à piocher dans les réserves du système de retraite. Le Medef affirme, lui, qu’«au moins 90 % de l’effort financier doit porter sur une mesure d’âge». Tous ont jusqu’à fin avril pour remettre une copie commune. «Si les partenaires sociaux s’accordent sur un cocktail de mesures, je le prendrai», a assuré Édouard Philippe. Sinon, ils perdront la main.
https://www.lefigaro.fr/social/retraite ... t-20200219
Aux mains de l'Etat,la force s'appelle Droit....Aux mains de l'individu,elle se nomme le crime....
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
Si tu m'as pris pour un clown tu t'es trompé de Carnaval...
...La mort avant le déshonneur!
Re: Dossier : réforme des retraites
Le gouvernement exclut une hausse du coût du travail et une baisse des pensions.
Tout est là en fait ; et comme toutes les négociations ratées ces derniers temps, ça bloque sur le coût du travail ; alors que les entreprises ont obtenu graduellement 50 milliards par an d'allègement de cotisations, on rechigne à les adapter à la situation, pour conforter les profits et dividendesLe Medef affirme, lui, qu’«au moins 90 % de l’effort financier doit porter sur une mesure d’âge».
ça fait propre de dire qu'on ne veut pas une baisse des pensions, alors qu'on sait pertinemment qu'en verrouillant les autres solutions, il n'y aura pas d'autre choix ; comme c'est d'une hypocrisie sans nom de croire que les entreprises voudront faire travailler les gens jusqu'à 64 ans : ceux qui partiront bien avant auront forcément une pension réduite par les décotes
sans parler de l'évolution démographique qui fera naturellement plonger l'ensemble ...
Cette conférence est une farce, un simulacre destiné à tromper les gogos sur la volonté du gvt d'être à l'écoute et d'arrondir les angles, comme l'a été le grand débat national organisé pour les gilets jaunes ... tout dans les faux semblants et l'enfumage
À la télé ils disent tous les jours : 'Y a trois millions de personnes qui veulent du travail.' C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait." Coluche
Re: Dossier : réforme des retraites
lotus95 a écrit : ↑20 février 2020 00:29ben ton BA BA , je te remercie mais bon ... on est aujourd'hui à des années lumière de la démocratie telle qu'on la conçoit, alors ton discours est un peu dépassé ..Victor a écrit : ↑18 février 2020 16:53
Dans une assemblée, il y a une majorité et une ou des oppositions.
C'est le B.A BA.
Les oppositions sont là pour s'opposer, pas pour bloquer la démocratie.
C'est encore le B.A BA de la démocratie que je t'explique ...
Ce n'est pas parce que la majorité actuelle n'a pas l'étiquette politique qui te convient qu'il faut bloquer notre république et notre démocratie !
Comprends tu cela ?
ce qui est clairement antidémocratique, c'est avant tout ce projet de loi qui éjecte les partenaires sociaux et les parlementaires avec 29 ordonnances !!!
il faut arrêter l'indignation sélective
je me fous de l'étiquette politique, ce sont les idées malsaines de ce projet que je rejette totalement ; cette réforme est une arnaque et j'applaudirai tous ceux qui s'y opposeront
je te souhaite du plaisir , car applaudir comme des manchots , ça frole le comique
Re: Dossier : réforme des retraites
C'est là qu'on voit que tous les sujets sont liés : la légitimité des jeunes à s'opposer à ce monde pourri qui se dessine est indiscutable
beaucoup d'économistes, avocats, artistes ... en soutien à cette jeunesse ; la liste est sur le site
https://www.bastamag.net/tribune-soutie ... e-jeunesse
beaucoup d'économistes, avocats, artistes ... en soutien à cette jeunesse ; la liste est sur le site
https://www.bastamag.net/tribune-soutie ... e-jeunesse
Après le blocage de BlackRock : nous sommes fiers de cette jeunesse !
par Collectif 18 février 2020
Près de 250 personnalités, universitaires, scientifiques, écrivains, cinéastes, artistes et politiques signent une tribune de soutien suite au blocage par des manifestantes et manifestants du siège de Black Rock le 10 février.
En juillet 2019, Emmanuel Macron exhortait les manifestant-e-s pour le climat à « rendre la vie impossible aux dirigeants ». Lundi 10 février, il a été pris au mot : des centaines de manifestant-e-s Youth for Climate et d’autres collectifs ont envahi le siège de la multinationale BlackRock et l’ont bloqué pendant deux heures en empêchant son fonctionnement.
Alors que la contestation de la réforme des retraites se poursuit depuis deux mois, cette action est un bel exemple d’alliance des luttes sociales et écologistes.
Avec 7000 milliards dans son portefeuille, BlackRock est le plus grand gestionnaire d’actifs au monde. Sa succursale française attend avec impatience la destruction du système de retraites par répartition pour mettre la main sur l’épargne des retraités. Malgré son greenwashing, elle est le premier investisseur des bétonneurs et des compagnies pétrolières, à commencer par Vinci et Total.
Cette action alimente le débat en faveur d’une écologie lucide et radicale, qui pointe directement les responsables du désastre actuel. Beaucoup des manifestant-e-s sont très jeunes, voire mineurs. Quelques bureaux ont été tagués, des chaises et des dossiers renversés : après avoir lancé l’alerte de mille manières sans jamais être écoutée, cette jeunesse assume désormais de commettre des dégradations matérielles minimes dans les locaux de BlackRock pour éviter des dégradations écologiques et sociales terribles dont les incendies en Amazonie, Australie et ailleurs ne sont que des avant-goûts. La violence n’est pas dans cette action mais dans la destruction de la planète.
17 personnes ont été interpellé-e-s, 13 placées en garde à vue. Pour le moment la plupart sont sortis avec un rappel à la loi, mais deux personnes passeront en procès sous peu. Quelles que soient nos positions sur les tactiques et les modes d’action, nous refusons de criminaliser et de condamner ces manifestant-e-s. Nous n’en pouvons plus d’assister à cette déferlante de violence sur cette jeunesse engagée qu’elle agisse dans les lycées, les quartiers populaires ou les manifestations pour le climat.
Nous sommes fier-e-s de cette jeunesse conséquente qui a décidé de prendre en main non seulement son avenir mais l’avenir du vivant.
Nous sommes fier-e-s de cette jeunesse conséquente, cultivé et informée, qui vient nous sommer d’écouter les alertes du GIEC, de l’IPBES [Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques, ndlr] et autres organisations scientifiques internationales, là où nos décideurs économiques et politiques sont encore dans le déni de la gravité des dérèglements planétaires en cours.
Nous sommes fier-e-s de cette jeunesse courageuse qui fait face à des policiers lourdement armés, à des poursuites judiciaires toujours plus nombreuses, au mépris de toute une caste de puissants qui la traitent comme une menace.
Nous sommes fier-e-s de cette jeunesse déterminée qui relève la tête et porte la tâche immense de réparer un monde dévasté.
C’est dans cette jeunesse qui ne se « tient pas sage » - peu importe son âge - que réside sans doute la plus grande sagesse. Si BlackRock déposait plainte et que la justice décidait de poursuivre ces manifestant-e-s, nous serons pleinement solidaires. S’il s’avérait qu’on les qualifie de « bande organisée » ou « d’association de malfaiteurs », alors nous en ferons également partie.
- Cette tribune est encore ouverte à la signature de « personnalités » : envoyez votre nom / prénom / « fonction » à l’adresse soutienjeunesclimat(a)riseup.net
LISTE DES PREMIERS SIGNATAIRES
À la télé ils disent tous les jours : 'Y a trois millions de personnes qui veulent du travail.' C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait." Coluche
Re: Dossier : réforme des retraites
une excellente analyse
l'article est long ... je l'ai écourté quand c'était possible, mais dur sans perdre le sens ...
https://www.alternatives-economiques.fr ... s/00091840
l'article est long ... je l'ai écourté quand c'était possible, mais dur sans perdre le sens ...
https://www.alternatives-economiques.fr ... s/00091840
Retraites Réforme des retraites : les 8 erreurs
Guillaume Duval
17/02/2020
Plus de transparence, plus d’équité et plus de confiance envers le système, ces promesses de l’exécutif ne se retrouvent pas dans le projet de réforme des retraites.
1/ La réforme des retraites n’était pas urgente
Nombre des défenseurs de la réforme mettent en avant l’avenir trop incertain du système actuel pour justifier la précipitation avec laquelle le gouvernement entend décider d’en bouleverser l’architecture.
Il s’agit d’une « fake news ». Compte tenu des réformes successives menées depuis trente ans, les prévisions établies régulièrement par le Conseil d’orientation des retraites (COR) ne laissent prévoir aucune explosion incontrôlée des dépenses de retraites au cours des cinquante prochaines années.
Les comparaisons réalisées par la Commission européenne montrent qu’à l’horizon 2070, la France est un des seuls pays d’Europe où la part des dépenses de retraites dans le PIB devrait même baisser dans le cadre du système actuel.
Le déficit temporaire qui devrait apparaître aux alentours de 2025 n’est pas dû à une croissance des dépenses de retraites. Il n’est le résultat, selon les travaux du COR, que d’une baisse des recettes.
Celle-ci fait suite d’une part aux exonérations de cotisations sociales décidées par le gouvernement, notamment sur les heures supplémentaires, sans être compensées auprès de la Sécurité sociale comme le prévoit la loi Veil de 1994.
Elle est d’autre part le fruit du blocage salarial dans le secteur public et du recul de l’emploi public programmé par l’exécutif. Les employeurs publics paient en effet davantage de cotisations retraites que les employeurs privés et quand leur part dans la masse salariale totale diminue, les recettes du système baissent.
Si on est en mesure de maintenir la part des recettes dans le PIB au niveau qu’elle avait en 2018, il n’y a presque plus de déficit en 2027. Cet objectif est aisé à atteindre, pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’un Fonds de réserve des retraites (FRR) a été mis en place il y a vingt ans pour faire face à la bosse provisoire du départ en retraite des baby boomers. Puis, la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) aura terminé d’effacer l’ardoise de la Sécu en 2024. En conséquence, la quinzaine de milliards d’euros de CRDS et de CSG, affectée chaque année au remboursement de cette dette, sera alors disponible pour financer la dépendance et combler l’éventuel trou dans le financement du système de retraite. Le tout, sans augmenter les prélèvements sociaux.
Il n’y a pas le feu au lac. Ni maintenant, ni dans un avenir prévisible.
2/ Le système à points ne sera pas plus transparent
On remplace ainsi un régime dit « à prestations définies » – le niveau de vos revenus détermine le niveau de votre retraite – par un régime « à cotisations définies » – vous savez ce que vous payez chaque mois mais sans garantie sur ce que sera le montant final.
La différence entre les deux systèmes ne doit toutefois pas être exagérée : les « prestations définies » du système actuel ont été souvent redéfinies depuis trente ans pour faire des économies. Une telle redéfinition implique cependant à chaque fois un débat public et un changement législatif. Ce qui ne sera plus le cas dans un système à points, où ces ajustements peuvent s’opérer plus discrètement, en circuit fermé, au sein de la gouvernance du système.
C’est d’ailleurs ce qui s’est produit sans que cela ne fasse de vagues depuis quinze ans dans les régimes de retraites complémentaires du secteur privé. Cette capacité à faire baisser le niveau des retraites futures sans en faire un sujet majeur dans le débat public n’est certainement pas le moindre des avantages de la retraite à points aux yeux de ses promoteurs.
3/ Le futur système oublie les différences d’espérance de vie
Le système de retraite à points est aussi censé être plus équitable que l’actuel : « un euro cotisé donne à tous les mêmes droits ». Ce n’est pas exact. Ce système prend moins bien en compte que l’actuel – qui le fait indirectement via les annuités de cotisation – les inégalités en matière d’espérance de vie. Avec les points collectés durant sa carrière professionnelle, un cadre percevra sa pension plus longtemps, car il vit en moyenne six ans de plus qu’un ouvrier. Rapportée aux cotisations qu’il a versées, sa retraite sera plus importante.
Le système à points est en outre inadapté pour remplir la fonction de base d’un système de retraite : fournir aux pensionnés un revenu de remplacement qui leur garantisse un niveau de vie en rapport avec celui qu’ils avaient quand ils étaient en activité. D’où des retraites calculées actuellement en fonction des six derniers mois dans le public ou des 25 meilleures années dans le privé. La logique de la retraite à points est tout autre : elle donne exactement le même poids dans le calcul au salaire touché à 25 ans et à celui touché à 60 ans.
De plus, la logique du nouveau système pousse chacun à surveiller comme le lait sur le feu son compteur de points accumulés. Cela peut contribuer à dissuader des jeunes de créer leur entreprise ou encore de changer d’activité, ce qui implique souvent une baisse de salaire au départ. Parce qu’elle décourage la prise de risque, la retraite à point contribue à rigidifier le marché du travail : pas terrible pour une réforme libérale.., La retraite complémentaire du secteur privé est certes déjà une retraite à points, mais pour l’instant elle n’est justement que « complémentaire ». Si toute la retraite devient à points cela pourrait modifier significativement les comportements.
4/ L’âge pivot ou d’équilibre est très injuste
Par rapport à la condition actuelle d’annuités de cotisation, ce dispositif est par nature très injuste : il pénalise les personnes qui ont commencé à travailler tôt, qui sont souvent aussi celles qui ont eu les conditions de travail les plus difficiles. A l’inverse, il avantage les personnes qui ont fait de longues études, obligées aujourd’hui de travailler éventuellement jusqu’à 67 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Or, ce sont celles qui jouissent le plus souvent d’une espérance de vie plus longue.
5/ Le système à points ne sera pas plus égalitaire
Les cas-types fournis par le gouvernement montrent que l’amélioration des retraites pour les personnes à bas salaire résulte uniquement de ce minimum de retraites plus généreux. Si elles veulent partir à la retraite à 62, 63 ou 64 ans, elles ne pourront pas prétendre à cette pension minimum et leurs retraites seront inférieures à celles qu’elles auraient été dans le système actuel.
Cette pension minimale à 85 % du Smic était déjà prévue par la réforme Fillon de 2003, mais n’a pas encore été mise en œuvre. Elle n’a strictement rien à voir avec le système à points : il est tout à fait possible de la mettre en place tout de suite…
L’étude d’impact du gouvernement précise, par ailleurs, que la part des dépenses de retraites dédiées à la compensation des périodes de maladie et de chômage des futurs retraités sera plus faible avec le nouveau système de retraites qu’avec l’ancien. Cela signifie forcément que ces aléas de la vie seront moins bien pris en compte dans le nouveau système.
De même, le gouvernement ne cesse de répéter que les grands gagnants de la réforme sont en réalité des gagnantes : à savoir les femmes. Le nouveau système est censé rapprocher les niveaux des pensions des hommes et des femmes, notamment par les changements en matière d’avantages familiaux liés aux enfants. Mais, le gouvernement a supprimé les cas-types correspondants de son étude d’impact, entre la version intermédiaire qui avait fuité mi-janvier et celle qui a été rendue publique dix jours plus tard. Ces cas montraient en effet exactement l’inverse : les retraites des femmes ayant deux enfants seront inférieures dans le système futur si elles ne partent pas à la retraite après 65 ans…
A l’autre extrémité de la distribution, la baisse des retraites maximales résulte elle aussi d’une décision qui ne concerne en rien le système à points : le gouvernement propose d’exclure du système les salaires supérieurs à trois fois le plafond de la Sécurité sociale (120 000 euros par an), au lieu de huit actuellement. Ce qui mécaniquement abaisse le niveau des retraites les plus hautes versées par le système.
Cette mesure va créer dans l’immédiat un besoin de financement de l’ordre de 3,7 milliards d’euros par an, selon le chiffrage de l’Agirc-Arrco. Car il va falloir continuer à payer les retraites des personnes dont les salaires allaient au-delà de 120 000 euros par an sans disposer des recettes correspondantes. D’où un trou de plus de 70 milliards d’euros sur vingt ans. Pour le combler, le gouvernement compte utiliser les réserves accumulées par le régime complémentaire : autrement dit, les cotisations des ouvriers et des employés vont payer les retraites de luxe des super cadres…
Les cas-types fournis montrent, en outre, que les seuls gagnants réels de ce changement de système seront les salariés les mieux payés, tant que leur salaire n’excède pas 120 000 euros par an. Ils seront en effet les seuls à être gagnants à coup sûr par rapport au système actuel, même s’ils partent en retraite dès 62 ans.
6/ La réforme appauvrit le système de retraites
La réforme est censée créer un système de retraite unique avec des taux de cotisation eux aussi uniques. « Il est proposé que le taux de cotisation des salariés et assimilés soit fixé à 28,12 %. Il sera partagé à 60 % pour les employeurs et à 40 % pour les assurés », précisait le rapport Delevoye. « Tous les salariés et leurs employeurs, quels que soient le secteur d’activité ou la nature juridique de l’employeur, seront traités identiquement du point de vue des cotisations », ajoutait-il.
Il en résulte a priori un taux unique de cotisation patronale de 16,87 % rapporté au traitement brut des salariés. Or, aujourd’hui ces taux sont très supérieurs à ce niveau dans le secteur public : ils sont de 74,28 % dans la fonction publique d’Etat et de 30,65 % dans les collectivités territoriales et la fonction publique hospitalière. Alors que ce taux n’est que de 16,48 % dans le privé, selon les chiffres du COR.
Si on calcule la moyenne des cotisations patronales pour la retraite en pondérant les masses salariales des différents secteurs, on aboutirait à un taux de 23,8 %. Or ce n’est pas du tout celui prévu par le projet du gouvernement : il s’agit au contraire d’aligner toutes les cotisations patronales sur le taux le plus bas, celui du secteur privé.
L’étude d’impact a levé en partie le voile sur l’ampleur du financement perdu de ce fait pour le système de retraite : ce montant serait de 46 milliards d’euros par an, soit 2 points de PIB, 15 % des dépenses de retraites actuelles. Les fonctionnaires sont censés cependant payer 3,5 milliards d’euros par an de plus de cotisations salariales retraites qui doivent être augmentées. Mais il faut prendre en compte par ailleurs les 3,7 milliards d’euros de pertes évoqués plus haut pour la sortie des très gros salaires.
C’est notamment sur les 46 milliards d’euros de baisse de cotisations des acteurs publics que le gouvernement compte pour pouvoir augmenter les salaires des fonctionnaires. Mais il ne faut pas perdre de vue que si ces salaires croissent de 10 milliards d’euros à l’avenir, il n’y en aura que 3 qui iront au financement du système de retraite. Autrement dit, même si on réussit à éviter que Bercy ne garde l’essentiel du magot pour faire baisser les dépenses publiques, le trou restera important dans les comptes du système de retraite.
7/ La réforme parachève l’étatisation de la protection sociale
Cette réforme des retraites s’inscrit dans un processus engagé de longue date : l’étatisation de la protection sociale. Celle-ci est née après la seconde guerre mondiale avec une gouvernance associant étroitement les syndicats à sa gestion. Rapidement cependant, sous le général de Gaulle en particulier, l’appareil d’Etat a cherché à reprendre la main sur ces dépenses croissantes. Cela s’est traduit par la suppression en 1967 des élections directes qui se tenaient jusque-là pour désigner les représentants des salariés dans les instances de direction de la Sécurité sociale.
Le processus s’est poursuivi, avec notamment la création en 1996 des lois de financement de la Sécurité sociale (LFSS), puis en 2010 des agences régionales de santé (ARS). De ce fait, l’assurance maladie est désormais totalement étatisée : c’est Bercy qui gère quasiment en direct l’offre de soins dans une logique essentiellement budgétaire avec les conséquences que l’on connaît en particulier sur le fonctionnement des hôpitaux.
La réforme de l’assurance chômage effectuée en juillet 2019 a consisté à étatiser de facto l’Unédic. Elle a privé de tout pouvoir les partenaires sociaux qui avaient pourtant fixé en 2017 par une convention les règles censées gérer pendant trois ans au moins l’assurance chômage et la ramener à l’équilibre financier. Ce qui était en bonne voie.
La réforme des retraites vise elle aussi à rassembler l’essentiel du pouvoir à Bercy. Les partenaires sociaux, qui gèrent aujourd’hui seuls les retraites complémentaires du privé, resteraient certes présents dans la gouvernance du système mais le cadrage budgétaire des dépenses et de leur évolution serait désormais du ressort du budget, c’est-à-dire de Bercy dans le contexte de la Ve République.
Cette extrême concentration des pouvoirs dans les mains de l’exécutif pour orienter des dépenses correspondant à 55 % des richesses produites chaque année pose un problème démocratique majeur. Ce n’est pas la moindre des raisons de se défier de la réforme des retraites proposée.
8- La réforme accroît l’incertitude sur l’avenir des retraites
Ce projet crée enfin une incertitude sur l’avenir et la stabilité du système de retraites. Le régime actuel est très loin d’être parfait : il serait en effet nécessaire de rapprocher davantage les règles qui prévalent dans le privé et dans le public ; supprimer progressivement les régimes spéciaux ; unifier les avantages familiaux et les pensions de réversion… Les besoins de réforme sont indéniables.
Mais le gouvernement a choisi de passer en force, en bouleversant totalement la logique du système sans négocier réellement avec qui que ce soit. Il veut le faire par le biais de 29 ordonnances, la procédure législative la moins démocratique qui soit. En agissant ainsi, l’exécutif accroît l’incertitude sur le futur du système des retraites au lieu de la réduire comme il le prétend.
Cette réforme risque d’être remise en cause à l’occasion des prochaines échéances électorales
Cette réforme, manifestement mal préparée, va nécessiter, si elle est adoptée, des mois et des années pour être mise en place avec les multiples bugs et oublis qui ne manqueront pas d’apparaître au fil du temps. Elle continuera, de toute façon, à susciter une forte conflictualité, notamment dans le secteur public, grand perdant de la réforme. De quoi handicaper durablement et lourdement l’action publique dans de nombreux domaines, à commencer par l’éducation et la santé.
Son principe même est très loin de rassembler un consensus large au sein des forces sociales : la majorité des syndicats s’y opposent et le patronat n’était pas du tout demandeur. Cette réforme risque d’être remise en cause à l’occasion des prochaines échéances électorales. Bien loin de créer les conditions d’un futur plus stable et serein pour le système de retraites par répartition au XXIe siècle, elle accroît donc fortement les incertitudes et les craintes qui entourent son avenir.
À la télé ils disent tous les jours : 'Y a trois millions de personnes qui veulent du travail.' C'est pas vrai : de l'argent leur suffirait." Coluche
Re: Dossier : réforme des retraites
C'est marrant...y a aucun avantage à cette retraite par points!
Cela s'appelle un "dossier à charge"... à la déchetterie direct!
Cela s'appelle un "dossier à charge"... à la déchetterie direct!
Re: Dossier : réforme des retraites
Encore et toujours du laÏus de reactionnaire accro à la fumisterie du passé , on est en 2020 , la mondialisation ........ faut attérirlotus95 a écrit : ↑22 février 2020 17:43 une excellente analyse
l'article est long ... je l'ai écourté quand c'était possible, mais dur sans perdre le sens ...
https://www.alternatives-economiques.fr ... s/00091840
Retraites Réforme des retraites : les 8 erreurs
Guillaume Duval
17/02/2020
Plus de transparence, plus d’équité et plus de confiance envers le système, ces promesses de l’exécutif ne se retrouvent pas dans le projet de réforme des retraites.
1/ La réforme des retraites n’était pas urgente
Nombre des défenseurs de la réforme mettent en avant l’avenir trop incertain du système actuel pour justifier la précipitation avec laquelle le gouvernement entend décider d’en bouleverser l’architecture.
Il s’agit d’une « fake news ». Compte tenu des réformes successives menées depuis trente ans, les prévisions établies régulièrement par le Conseil d’orientation des retraites (COR) ne laissent prévoir aucune explosion incontrôlée des dépenses de retraites au cours des cinquante prochaines années.
Les comparaisons réalisées par la Commission européenne montrent qu’à l’horizon 2070, la France est un des seuls pays d’Europe où la part des dépenses de retraites dans le PIB devrait même baisser dans le cadre du système actuel.
Le déficit temporaire qui devrait apparaître aux alentours de 2025 n’est pas dû à une croissance des dépenses de retraites. Il n’est le résultat, selon les travaux du COR, que d’une baisse des recettes.
Celle-ci fait suite d’une part aux exonérations de cotisations sociales décidées par le gouvernement, notamment sur les heures supplémentaires, sans être compensées auprès de la Sécurité sociale comme le prévoit la loi Veil de 1994.
Elle est d’autre part le fruit du blocage salarial dans le secteur public et du recul de l’emploi public programmé par l’exécutif. Les employeurs publics paient en effet davantage de cotisations retraites que les employeurs privés et quand leur part dans la masse salariale totale diminue, les recettes du système baissent.
Si on est en mesure de maintenir la part des recettes dans le PIB au niveau qu’elle avait en 2018, il n’y a presque plus de déficit en 2027. Cet objectif est aisé à atteindre, pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’un Fonds de réserve des retraites (FRR) a été mis en place il y a vingt ans pour faire face à la bosse provisoire du départ en retraite des baby boomers. Puis, la Caisse d’amortissement de la dette sociale (Cades) aura terminé d’effacer l’ardoise de la Sécu en 2024. En conséquence, la quinzaine de milliards d’euros de CRDS et de CSG, affectée chaque année au remboursement de cette dette, sera alors disponible pour financer la dépendance et combler l’éventuel trou dans le financement du système de retraite. Le tout, sans augmenter les prélèvements sociaux.
Il n’y a pas le feu au lac. Ni maintenant, ni dans un avenir prévisible.
2/ Le système à points ne sera pas plus transparent
On remplace ainsi un régime dit « à prestations définies » – le niveau de vos revenus détermine le niveau de votre retraite – par un régime « à cotisations définies » – vous savez ce que vous payez chaque mois mais sans garantie sur ce que sera le montant final.
La différence entre les deux systèmes ne doit toutefois pas être exagérée : les « prestations définies » du système actuel ont été souvent redéfinies depuis trente ans pour faire des économies. Une telle redéfinition implique cependant à chaque fois un débat public et un changement législatif. Ce qui ne sera plus le cas dans un système à points, où ces ajustements peuvent s’opérer plus discrètement, en circuit fermé, au sein de la gouvernance du système.
C’est d’ailleurs ce qui s’est produit sans que cela ne fasse de vagues depuis quinze ans dans les régimes de retraites complémentaires du secteur privé. Cette capacité à faire baisser le niveau des retraites futures sans en faire un sujet majeur dans le débat public n’est certainement pas le moindre des avantages de la retraite à points aux yeux de ses promoteurs.
3/ Le futur système oublie les différences d’espérance de vie
Le système de retraite à points est aussi censé être plus équitable que l’actuel : « un euro cotisé donne à tous les mêmes droits ». Ce n’est pas exact. Ce système prend moins bien en compte que l’actuel – qui le fait indirectement via les annuités de cotisation – les inégalités en matière d’espérance de vie. Avec les points collectés durant sa carrière professionnelle, un cadre percevra sa pension plus longtemps, car il vit en moyenne six ans de plus qu’un ouvrier. Rapportée aux cotisations qu’il a versées, sa retraite sera plus importante.
Le système à points est en outre inadapté pour remplir la fonction de base d’un système de retraite : fournir aux pensionnés un revenu de remplacement qui leur garantisse un niveau de vie en rapport avec celui qu’ils avaient quand ils étaient en activité. D’où des retraites calculées actuellement en fonction des six derniers mois dans le public ou des 25 meilleures années dans le privé. La logique de la retraite à points est tout autre : elle donne exactement le même poids dans le calcul au salaire touché à 25 ans et à celui touché à 60 ans.
De plus, la logique du nouveau système pousse chacun à surveiller comme le lait sur le feu son compteur de points accumulés. Cela peut contribuer à dissuader des jeunes de créer leur entreprise ou encore de changer d’activité, ce qui implique souvent une baisse de salaire au départ. Parce qu’elle décourage la prise de risque, la retraite à point contribue à rigidifier le marché du travail : pas terrible pour une réforme libérale.., La retraite complémentaire du secteur privé est certes déjà une retraite à points, mais pour l’instant elle n’est justement que « complémentaire ». Si toute la retraite devient à points cela pourrait modifier significativement les comportements.
4/ L’âge pivot ou d’équilibre est très injuste
Par rapport à la condition actuelle d’annuités de cotisation, ce dispositif est par nature très injuste : il pénalise les personnes qui ont commencé à travailler tôt, qui sont souvent aussi celles qui ont eu les conditions de travail les plus difficiles. A l’inverse, il avantage les personnes qui ont fait de longues études, obligées aujourd’hui de travailler éventuellement jusqu’à 67 ans pour bénéficier d’une retraite à taux plein. Or, ce sont celles qui jouissent le plus souvent d’une espérance de vie plus longue.
5/ Le système à points ne sera pas plus égalitaire
Les cas-types fournis par le gouvernement montrent que l’amélioration des retraites pour les personnes à bas salaire résulte uniquement de ce minimum de retraites plus généreux. Si elles veulent partir à la retraite à 62, 63 ou 64 ans, elles ne pourront pas prétendre à cette pension minimum et leurs retraites seront inférieures à celles qu’elles auraient été dans le système actuel.
Cette pension minimale à 85 % du Smic était déjà prévue par la réforme Fillon de 2003, mais n’a pas encore été mise en œuvre. Elle n’a strictement rien à voir avec le système à points : il est tout à fait possible de la mettre en place tout de suite…
L’étude d’impact du gouvernement précise, par ailleurs, que la part des dépenses de retraites dédiées à la compensation des périodes de maladie et de chômage des futurs retraités sera plus faible avec le nouveau système de retraites qu’avec l’ancien. Cela signifie forcément que ces aléas de la vie seront moins bien pris en compte dans le nouveau système.
De même, le gouvernement ne cesse de répéter que les grands gagnants de la réforme sont en réalité des gagnantes : à savoir les femmes. Le nouveau système est censé rapprocher les niveaux des pensions des hommes et des femmes, notamment par les changements en matière d’avantages familiaux liés aux enfants. Mais, le gouvernement a supprimé les cas-types correspondants de son étude d’impact, entre la version intermédiaire qui avait fuité mi-janvier et celle qui a été rendue publique dix jours plus tard. Ces cas montraient en effet exactement l’inverse : les retraites des femmes ayant deux enfants seront inférieures dans le système futur si elles ne partent pas à la retraite après 65 ans…
A l’autre extrémité de la distribution, la baisse des retraites maximales résulte elle aussi d’une décision qui ne concerne en rien le système à points : le gouvernement propose d’exclure du système les salaires supérieurs à trois fois le plafond de la Sécurité sociale (120 000 euros par an), au lieu de huit actuellement. Ce qui mécaniquement abaisse le niveau des retraites les plus hautes versées par le système.
Cette mesure va créer dans l’immédiat un besoin de financement de l’ordre de 3,7 milliards d’euros par an, selon le chiffrage de l’Agirc-Arrco. Car il va falloir continuer à payer les retraites des personnes dont les salaires allaient au-delà de 120 000 euros par an sans disposer des recettes correspondantes. D’où un trou de plus de 70 milliards d’euros sur vingt ans. Pour le combler, le gouvernement compte utiliser les réserves accumulées par le régime complémentaire : autrement dit, les cotisations des ouvriers et des employés vont payer les retraites de luxe des super cadres…
Les cas-types fournis montrent, en outre, que les seuls gagnants réels de ce changement de système seront les salariés les mieux payés, tant que leur salaire n’excède pas 120 000 euros par an. Ils seront en effet les seuls à être gagnants à coup sûr par rapport au système actuel, même s’ils partent en retraite dès 62 ans.
6/ La réforme appauvrit le système de retraites
La réforme est censée créer un système de retraite unique avec des taux de cotisation eux aussi uniques. « Il est proposé que le taux de cotisation des salariés et assimilés soit fixé à 28,12 %. Il sera partagé à 60 % pour les employeurs et à 40 % pour les assurés », précisait le rapport Delevoye. « Tous les salariés et leurs employeurs, quels que soient le secteur d’activité ou la nature juridique de l’employeur, seront traités identiquement du point de vue des cotisations », ajoutait-il.
Il en résulte a priori un taux unique de cotisation patronale de 16,87 % rapporté au traitement brut des salariés. Or, aujourd’hui ces taux sont très supérieurs à ce niveau dans le secteur public : ils sont de 74,28 % dans la fonction publique d’Etat et de 30,65 % dans les collectivités territoriales et la fonction publique hospitalière. Alors que ce taux n’est que de 16,48 % dans le privé, selon les chiffres du COR.
Si on calcule la moyenne des cotisations patronales pour la retraite en pondérant les masses salariales des différents secteurs, on aboutirait à un taux de 23,8 %. Or ce n’est pas du tout celui prévu par le projet du gouvernement : il s’agit au contraire d’aligner toutes les cotisations patronales sur le taux le plus bas, celui du secteur privé.
L’étude d’impact a levé en partie le voile sur l’ampleur du financement perdu de ce fait pour le système de retraite : ce montant serait de 46 milliards d’euros par an, soit 2 points de PIB, 15 % des dépenses de retraites actuelles. Les fonctionnaires sont censés cependant payer 3,5 milliards d’euros par an de plus de cotisations salariales retraites qui doivent être augmentées. Mais il faut prendre en compte par ailleurs les 3,7 milliards d’euros de pertes évoqués plus haut pour la sortie des très gros salaires.
C’est notamment sur les 46 milliards d’euros de baisse de cotisations des acteurs publics que le gouvernement compte pour pouvoir augmenter les salaires des fonctionnaires. Mais il ne faut pas perdre de vue que si ces salaires croissent de 10 milliards d’euros à l’avenir, il n’y en aura que 3 qui iront au financement du système de retraite. Autrement dit, même si on réussit à éviter que Bercy ne garde l’essentiel du magot pour faire baisser les dépenses publiques, le trou restera important dans les comptes du système de retraite.
7/ La réforme parachève l’étatisation de la protection sociale
Cette réforme des retraites s’inscrit dans un processus engagé de longue date : l’étatisation de la protection sociale. Celle-ci est née après la seconde guerre mondiale avec une gouvernance associant étroitement les syndicats à sa gestion. Rapidement cependant, sous le général de Gaulle en particulier, l’appareil d’Etat a cherché à reprendre la main sur ces dépenses croissantes. Cela s’est traduit par la suppression en 1967 des élections directes qui se tenaient jusque-là pour désigner les représentants des salariés dans les instances de direction de la Sécurité sociale.
Le processus s’est poursuivi, avec notamment la création en 1996 des lois de financement de la Sécurité sociale (LFSS), puis en 2010 des agences régionales de santé (ARS). De ce fait, l’assurance maladie est désormais totalement étatisée : c’est Bercy qui gère quasiment en direct l’offre de soins dans une logique essentiellement budgétaire avec les conséquences que l’on connaît en particulier sur le fonctionnement des hôpitaux.
La réforme de l’assurance chômage effectuée en juillet 2019 a consisté à étatiser de facto l’Unédic. Elle a privé de tout pouvoir les partenaires sociaux qui avaient pourtant fixé en 2017 par une convention les règles censées gérer pendant trois ans au moins l’assurance chômage et la ramener à l’équilibre financier. Ce qui était en bonne voie.
La réforme des retraites vise elle aussi à rassembler l’essentiel du pouvoir à Bercy. Les partenaires sociaux, qui gèrent aujourd’hui seuls les retraites complémentaires du privé, resteraient certes présents dans la gouvernance du système mais le cadrage budgétaire des dépenses et de leur évolution serait désormais du ressort du budget, c’est-à-dire de Bercy dans le contexte de la Ve République.
Cette extrême concentration des pouvoirs dans les mains de l’exécutif pour orienter des dépenses correspondant à 55 % des richesses produites chaque année pose un problème démocratique majeur. Ce n’est pas la moindre des raisons de se défier de la réforme des retraites proposée.
8- La réforme accroît l’incertitude sur l’avenir des retraites
Ce projet crée enfin une incertitude sur l’avenir et la stabilité du système de retraites. Le régime actuel est très loin d’être parfait : il serait en effet nécessaire de rapprocher davantage les règles qui prévalent dans le privé et dans le public ; supprimer progressivement les régimes spéciaux ; unifier les avantages familiaux et les pensions de réversion… Les besoins de réforme sont indéniables.
Mais le gouvernement a choisi de passer en force, en bouleversant totalement la logique du système sans négocier réellement avec qui que ce soit. Il veut le faire par le biais de 29 ordonnances, la procédure législative la moins démocratique qui soit. En agissant ainsi, l’exécutif accroît l’incertitude sur le futur du système des retraites au lieu de la réduire comme il le prétend.
Cette réforme risque d’être remise en cause à l’occasion des prochaines échéances électorales
Cette réforme, manifestement mal préparée, va nécessiter, si elle est adoptée, des mois et des années pour être mise en place avec les multiples bugs et oublis qui ne manqueront pas d’apparaître au fil du temps. Elle continuera, de toute façon, à susciter une forte conflictualité, notamment dans le secteur public, grand perdant de la réforme. De quoi handicaper durablement et lourdement l’action publique dans de nombreux domaines, à commencer par l’éducation et la santé.
Son principe même est très loin de rassembler un consensus large au sein des forces sociales : la majorité des syndicats s’y opposent et le patronat n’était pas du tout demandeur. Cette réforme risque d’être remise en cause à l’occasion des prochaines échéances électorales. Bien loin de créer les conditions d’un futur plus stable et serein pour le système de retraites par répartition au XXIe siècle, elle accroît donc fortement les incertitudes et les craintes qui entourent son avenir.