coincetabulle a écrit : ↑20 avril 2020 20:31
je te laisse imaginer le nombre de mort à déplorer dans l'histoire moderne si on avait appliqué cette méthode du "on prescrit et on verra bien ce qui arrive".
le médiator, on l'a lui aussi prescrit pour autre chose que son usage normal. tu veux en parler avec les victimes ? leur expliquer que les règles de déontologie en matière de pharmacologie c'est à géométrie variable ?
si les résultats avaient été si évidents, pourquoi pas. mais on est très loin d'avoir des résultats évidents. et c'est pas de moi ça, c'est d'une grande partie de ses pairs. c'est aussi l'avis des gens qui considèrent eux aussi que les données de départ sont biaisées et que le résultat ne peut qu'être biaisé lui aussi.
1) sur ton précédent post, le 80% vient de l'Inserm selon les constats réalisés dans plusieurs pays ; le 85% dont on parle en France, je ne sais pas d'où il sort ... et oui, il est extrêmement compliqué d'avoir une comparaison fiable aujourd'hui, non seulement parce que les critères de tests sont différents, mais qu'en plus, ils évoluent ... par exemple, augmenter les tests par une extension aux labos de ville fausse l'historique et dilue les décès ; on ne sait pas ce qu'englobent les cas confirmés et on ne sera jamais sûrs de rien, y compris des décès à domicile pour lesquels il n'y a pas de tests post-mortem.
En revanche, on peut évaluer les résultats dans l'absolu : on sait que sur l'étude des 80p, 97% des patient traités ont guéri sur les plans clinique et virologique à 12 jours maxi ; sur la 2ème de 1061, on a 92% à 10 jours, et 97% à 15 jours ;
on sait que le taux de complications est de l'ordre de 5%, et le taux de décès de 0.4% à ce jour ; et on sait qu'il n'y a eu aucun décès du protocole lui-même sauf auto-médication
moi je ne dis qu'une chose : imagines ces résultats en national et leurs implications à tous les niveaux
En Chine, la durée moyenne d'hospitalisation a été de 3 à 4 semaines ; je ne parle que de ça puisque le reste est contesté
Au minimum, on peut parler d'une accélération dans la guérison qui ne serait pas du luxe compte tenu de la pression actuelle sur les soignants.
2) tu compares 2 contextes qui n'ont rien à voir : celui d'un cours normal des choses où un labo a trafiqué et menti au sujet d'un médicament avec des médecins qui ont suivi par excès de confiance, et celui d'un contexte d'urgence où on a un médoc très bien connu et .... rien d'autre ;
dans un cas, il y a escroquerie et dans l'autre, il y a pratique médicale empirique préconisée par un expert mondial en virologie
Durant l'épidémie de SRAS en 2003, certes moins étendue, on a procédé exactement de la même manière : 54 études sans groupe témoin qui n'ont pas pu prouver la moindre efficacité dans les traitements suivis
Ce n'est pas comme si on avait l'embarras du choix dans les traitements potentiellement efficaces ... ni comme si on parlait d'un médicament "de confort" substituable par un autre