berger141 a écrit : ↑17 novembre 2020 15:33
Voilà le genre de truc complètement faux
Parmi ces fameuses grandes études ne pas oublier celle de The Lancet
Plus c'est gros plus ça passe, selon Mesoke
I
L'étude du Lancet était de bonne qualité, avec une base de données qui s'est révélée peu fiable. Donc les auteurs de l'étude ont choisi de la retirer, ne pouvant garantir les résultats de leur analyse.
Mais plein d'autres études vont dans le sens de l'inefficacité de la chloroquine contre le COVID. Allez, une petites synthèse résumée de
l'article Wikipedia sur la chloroquine et le COVID. Je prends les résultats à partir d'avril, avant c'était le bazar.
ETUDES EN FAVEUR DE L'EFFICACITE DE LA CHLOROQUINE :
1- "Le 30 avril, dans une synthèse narrative, co-écrite par huit membres du collectif
« #COVID19-laissons les médecins prescrire », composé de plus de 1 200 praticiens français, les résultats portant sur
88 personnes, principalement des médecins et leurs proches sont rendus publiques" --> "Publiée mi-juillet dans la revue Asian Journal of Medicine and Health, elle est critiquée par l'Institut Pierre-Louis d'épidémiologie et de santé publique (iPLesp) sur la méthodologie comme sur ses conclusions"
2- Le 1er mai 2020, une étude chinoise clinique phase IIb rapporte une baisse significative de mortalité chez des patients souffrant de détresse respiratoire critique, avec un risque de décès de 18,8 % pour les patients prenant de l'hydroxychloroquine contre 45,8 % pour les patients n'en prenant pas.
3- Le 19 juin, la prépublication d'une étude rétrospective française sur 4642 patients de l'AP-HP ne constate pas d'influence de l'hydroxychloroquine, avec ou sans azithromycine, sur la mortalité des patients atteints de la Covid-19 après ajustement au groupe contrôle. Par contre, cette étude met en avant des taux de sortie de l'hôpital plus importants chez des patients traités avec l'hydroxychloroquine seule après ajustement au groupe contrôle.
4- Le 25 juin, une étude rétrospective sur 3737 patients traités à l'IHU Méditerranée Infection par l'équipe de Didier Raoult, publiée dans le journal Travel Medicine and Infectious Disease132, suggère « qu'un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce des malades du Covid-19, avec au moins trois jours d'hydroxychloroquine et d'azithromycine conduisent à des résultats cliniques significativement meilleurs et une réduction de la charge virale plus rapide qu'avec les autres traitements » --> "Pour Anton Pottegard (le professeur de pharmacoépidémiologie à l'Université du Danemark du Sud qui a récemment contribué à définir des directives approuvées par la Société internationale de pharmacoépidémiologie (en) concernant les études liées à la Covid-19), des problèmes méthodologiques font que l'étude est «
100 % inutile pour guider la pratique clinique »"
5- Le 26 juin, la pré-publication d'une étude portugaise sur des patients atteints de maladies chroniques traitées à l’hydroxychloroquine, conclut que ces derniers sont moins infectés par le covid-19
6- Le 30 juin, parait dans le Journal of General Internal Medicine (en) une étude sur 6 493 patients du Mount Sinai Health System (en) de New-York dans laquelle l'utilisation de l'hydroxychloroquine est corrélée à une mortalité hospitalière plus faible
7- Le 1er juillet, une études rétrospectives sur plus de 2 500 patients du système de santé Henry Ford à Détroit, conclut que l'hydroxychloroquine contribue à sauver des vies. La mortalité est de 13 % chez les personnes traitées à l’hydroxychloroquine seule, contre 26,4 % chez celles qui n'en ont pas reçu. La majorité des patients ont reçu de l'hydroxychloroquine dans les 48 heures suivant leur admission. Après corrections statistiques, les chercheurs en déduisent que l’hydroxychloroquine seule réduit le taux de mortalité de 66 %, et associée avec l'azithromycine de 71 %, n'observant pas de différence statistiquement significative entre les deux traitements
8- Le 29 juillet, l'hôpital universitaire de Milan fait part d'une étude rétrospective sur 539 patients traités entre le 24 février et le 17 mai. En excluant les patients ayant reçu un autre médicament et après ajustement sur le groupe contrôle, l'étude conclut à une réduction de 56% du risque de décès pour les patients traités avec une combinaison d'hydroxychloroquine et d'azithromycine
9- Le 30 juillet, le British Medical Journal publie une méta-analyse sur 23 essais randomisés contrôlés (13 à l'état de publication et 10 à l'état de pré-publication). Concernant les traitements anti-viraux dont hydroxychloroquine,
elle met en évidence l'absence de preuve de réduction de la mortalité dans ses essais en comparaison avec les soins standard. Par contre, les anti-viraux semblent réduire la durée des symptômes, l'hydroxychloroquine serait la plus efficace avec une réduction de 4 jours et demi mais avec un niveau de preuve « faible »
et une possible augmentation du risque d'effets secondaires
10- Le 6 août, une étude publiée dans The American Journal of Medecine (journal américain de médecine) conclu que l'hydroxychloroquine est inefficace pour traiter tardivement un malade déjà hospitalisé, mais réduit significativement les risques d'hospitalisation et la mortalité si la molécule est prise tôt et suffisamment longtemps
11- Une étude rétrospective sur l'usage de l'hydroxychloroquine en Belgique, concernant 8075 patients hospitalisés avant le 1er mai, publié le 24 août, conclut que « la mortalité observée a été significativement plus faible » chez les patients traités à faibles doses d’hydroxychloroquine176
12- Le 29 septembre 2020, une étude de cohorte nationale aux Pays-Bas sur la période mars-mai affirme que l'hydroxychloroquine, donnée dès le début de l'hospitalisation,
ne réduit pas la mortalité dans les services dédiés au traitement de la Covid (donc en dehors des unités de soins intensifs), mais réduit environ de moitié les transferts aux soins intensifs, comparé à des patients n'ayant reçu aucun traitement
ETUDES EN FAVEUR DE L'INEFFICACITE DE LA CHLOROQUINE :
1- La revue Science compile le 10 avril les données disponibles sur la toxicité de l'hydroxychloroquine, et relève qu'une méta-analyse de dossiers médicaux de 900 000 patients, « pré-publiée » sur le site MedRxiv77, conclut que la combinaison hydroxychloroquine azithromycine
augmente les risques cardiaques
2- Le 15 avril, la revue Prescrire conclut qu'à cette date les essais cliniques à fortes doses (1 200 mg par jour durant 3 jours, puis 800 mg par jour) ne démontrent pas d'efficacité de l'hydroxychloroquine mais au contraire des effets secondaires graves
3- Selon une étude clinique américaine phase II, publiée en pré-print le 21 avril 202080, l'hydroxychloroquine n'aurait statistiquement pas d'effet bénéfique dans le traitement à un stade tardif de la maladie et augmenterait même la mortalité des patients.
4- Le 6 mai 2020, une étude randomisée chinoise clinique phase IIa92 réalisée sur 150 patients principalement atteints d'un coronavirus modéré persistant, avec des dosages d'hydroxychloroquine bien plus élevés que dans les autres études93, observe que le traitement n’augmente pas statistiquement significativement le taux de guérison, d'une part, et qu'il cause davantage d’effets secondaires (chez 30 % des patients ayant reçu l'hydroxychloroquine au lieu de 9 % dans le groupe de contrôle) d'autre part
5- Le 12 mai 2020, deux études rétrospectives américaines successives95,96 ne permettent pas d'établir que les traitements à l'hydroxychloroquine, à l'azithromycine, aux deux combinés, ou sans ces médicaments sont « significativement associés à des différences de mortalité
6- Le 14 mai 2020, deux études cliniques phase II, l'une menée par des chercheurs français98 (publiée en pré-print le 10 avril99) et l'autre menée par une équipe chinoise avec des patients traités avec 1200 mg / jour, puis 800 mg / jour100 concluent à l'inefficacité de l'hydroxychloroquine contre la Covid-19
7- Le 3 juin, le New England Journal of Medicine publie une étude clinique phase III de chercheurs nord-américains (université du Minnesota)139, réalisée en double-aveugle140, concluant que l'hydroxychloroquine n’empêche pas de contracter la Covid-19
8- Le 5 juin, les premiers résultats de l'étude clinique phase III randomisée contrôle Recovery concluent que le traitement par l'hydroxychloroquine en Grande-Bretagne n'a pas d'effet bénéfique ou toxique pour les patients hospitalisés atteints de Covid-19
9- Le 12 juin, un étude clinique phase III catalan qui a recruté 2 300 contacts sains en deux branches (hydroxychloroquine/placebo) montre que l'hydroxychloroquine ne protège pas les contacts sains de la contamination
10- Le 15 juillet, une pré-publication non révisée par les pairs de l'étude clinique phase III randomisé contrôlé britannique Recovery, portant sur les 4 716 patients des bras hydroxychloroquine et prise en charge classique, conclut que l'hydroxychloroquine n'est pas associée à une réduction de la mortalité à 28 jours mais qu'elle est associée à une augmentation de la durée d'hospitalisation et une augmentation du risque conjoint d'avoir besoin de ventilation mécanique invasive ou de mourir
11- Le 16 juillet, une étude clinique phase III randomisé en double aveugle, ayant recruté 491 patients aux États-Unis et au Canada conclut que l'hydroxychloroquine, administrée de manière précoce chez les patients ambulatoires atteints de la Covid-19, ne réduit pas de manière significative la gravité des symptômes à 14 jours
12- Le 22 juillet, la revue Nature publie une étude qui conclut à l'inefficacité de l'hydroxychloroquine, seule ou avec l'azithromycine, administrée sur des macaques crabiers infectés au SARSCoV-2, et ceci indépendamment du moment de l'initiation du traitement
13- Le 24 juillet 2020, la revue médicale indépendante Prescrire dresse le bilan de plusieurs essais contrôlés randomisés. Concernant l'hydroxychloroquine, elle relève l'absence d'efficacité démontrée, y compris dans des formes qualifiées de « légères à modérées » et conclut à une balance bénéfice-risque défavorable
14- Le 26 juillet, la pré-publication d'un l'étude clinique phase III randomisé contrôlé espagnol, portant sur 2 314 personnes saines ayant toutes été exposées a un malade du Covid-19, conclut que le traitement par l'hydroxychloroquine n'empêche pas de contracter la Covid-19
15- Selon une étude réalisée avec la coopération internationale de scientifiques de plus de 80 pays, un effect clinique de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19 est improbable
16- Une étude rétrospective sur l'usage de l'(hydroxy)chloroquine dans neuf hôpitaux aux Pays-Bas, concernant 1893 patients hospitalisés entre le 27 février (arrivée du premier patient) et le 15 mai 2020 (retrait de l'(hydroxy)chloroquine de l'avis national) ne montre pas d'effet positif sur la mortalité des patients. Des 1893 patients hospitalisés, 5 sur 6 étaient traités avec l'(hydroxy)chloroquine, et 1 sur 6 avec la procédure standard
17- Une méta-analyse, présentée comme la plus large à ce jour, prépubliée en juin 2020, puis publiée le 26 août, de 29 études évaluant les effets de la chloroquine ou de l'hydroxychloroquine, associée ou non à l'azithromycine, laisse penser que l'hydroxychloroquine, associée ou non à l'azithromycine, ne réduit pas significativement la mortalité chez les patients hospitalisés
18- Le 15 octobre 2020, une analyse intermédiaire des résultats de l'essai clinique Solidarity Trial piloté par l'OMS porte sur 405 hôpitaux dans 30 pays, 11.266 patients randomisés : avec 2.750 patients sous remdésivir, 954 sous hydroxychloroquine, 1.411 sous lopinavir, 651 sous interféron + lopinavir, 1.412 sous interféron seul, et 4.088 sans traitement spécifique. Elle conclut que ni le remdésivir, ni l'hydroxychloroquine, ni le lopinavir ou l'interféron n'ont d'effet statistiquement significatif chez ces patients Covid-19, que ce soit en ce qui concerne la mortalité, l'initiation de la ventilation ou la durée d'hospitalisation
19- Le 5 novembre, la revue The Lancet publie une étude de cohorte en Angleterre sur 194.637 patients souffrant de polyarthrite rhumatoïde ou de lupus, et dont 30.000 prenaient comme traitement de l'hydroxychloroquine. Selon la revue, cette étude ne montre pas d'effet prophylactique de ce produit contre la covid-19
J'ai retiré de la liste des études qui me semblaient foireuses, surtout dans la liste des "contre", notamment l'étude brésilienne du 23 juillet.
Résultat : 12 pour, 19 contre. Mais :
- dans le pour on a plusieurs études critiquées par les spécialistes, notamment celle de Raoult bien sûr, mais aussi celle que des médecins français ont testé à l'arrache sur leurs proches.
- dans la liste "pour" on a plusieurs études avec une partie "ca marche sous certains aspects mais pas sur d'autres". Sachant qu'elles se contredisent entre elles. Genre certaines études "pour" notent aucun effet sur la mortalité, juste sur la durée d'hospitalisation.
- les études portant sur le plus grand nombre de patients sont dans la liste "contre".
Il y a plein de liens dans l'article Wikipedia.