Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par UBUROI »

Qui peut oser penser que Poutine pourra sortir gagnant de ce conflit!
Pourra t il en sortir "vainqueur" après avoir déclenché le conflit, rien de moins sûr:
17:56

L’Ukraine reprend du terrain par endroits face aux troupes russes, selon le Pentagone

L’armée ukrainienne mène des contre-offensives qui ont permis, dans le Sud notamment, de reprendre du terrain sur les troupes russes, confrontées à des difficultés de communication, a assuré, mardi, le porte-parole de Pentagone.

Les militaires ukrainiens « sont, désormais, dans certaines situations, à l’offensive », a dit John Kirby sur CNN, affirmant qu’ils « pourchassent les Russes et les repoussent en dehors de zones où les Russes étaient par le passé ». « Nous savons qu’ils ont mené des contre-attaques (…) notamment ces derniers jours à Mykolaïv, » ville-clé du sud de l’Ukraine, a-t-il ajouté.

« Nous avons vu [ces gains territoriaux] augmenter ces derniers jours » au profit de l’Ukraine, a précisé John Kirby. « C’est une réelle preuve de leur capacité à combattre en suivant leurs plans, en s’adaptant et, à nouveau, à tenter de repousser les forces russes. »

L’armée ukrainienne a aussi lancé une contre-attaque à Izium, une petite ville au sud-est de Kharkiv (est), que les forces russes avaient prise pour tenter de faire jonction avec les zones prorusses de Louhansk et Donetsk, a précisé un haut responsable du Pentagone. « Ce que nous voyons aujourd’hui, ce sont des combats significatifs de la part des Ukrainiens pour essayer de la reprendre », a dit à la presse ce haut responsable ayant requis l’anonymat.

M. Kirby a expliqué sur CNN que les forces russes « ne conduisent pas leurs opérations avec la coordination qu’on aurait pu attendre d’une armée moderne ». « Leurs commandants ne parlent pas toujours, ne se coordonnent pas toujours entre l’aérien et les forces au sol », a dit le porte-parole de la défense américaine.

« Nous avons vu des tensions entre les forces aériennes et terrestres sur la manière dont ils se soutenaient mutuellement, bien ou avec difficulté », et il en va de même pour la marine, poursuit-il. « Ils ont des problèmes avec le commandement et le contrôle » des troupes.

« Très concrètement, ils ont du mal à discuter entre eux, et cela conduit à l’utilisation de téléphones portables dans certains cas », estime ce responsable américain. Et, en plus, « ils manquent d’essence, ils manquent de nourriture ». « C’est pourquoi nous pensons n’avoir pas observé [récemment] de réelle avancée majeure des Russes, à part dans le Sud », où ils sont plus proches de leur base arrière en Crimée, a-t-il encore ajouté. « Donc oui, ils sont en difficulté ».

Le haut responsable ayant requis l’anonymat a précisé que les forces russes manquaient même d’équipement pour se protéger du froid. « Nous avons collecté des informations montrant que certains de leurs soldats ont souffert [du froid] et ne sont plus en état de combattre à cause d’engelures », a-t-il noté. Pour la première fois, la capacité de combat dont dispose encore l’armée russe déployée depuis l’automne aux frontières ukrainiennes est passée sous les 90 %, selon lui.
https://www.lemonde.fr/international/li ... _3210.html

Quel courage ces femmes et ces hommes! Quel exemple pour les assistés franchouillards, patriotes mais patrot :XD:
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sofasurfer
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par sofasurfer »

Victor a écrit : 22 mars 2022 18:49
sofasurfer a écrit : 22 mars 2022 14:49

Il ne faut pas se faire d'illusion, les conséquences des sanctions contre la Russie que subiront les pays non alignés seront rejetée sur l'occident. Nous on raisonne comme ca : c'est la faute a l'agression de Poutine s'il y a des sanctions donc s'il y a des pénuries alimentaires c'est la faute de Poutine. Mais pas les autres car ils estiment que c'est l'occident qui a voulu ces sanctions. Et si par malheur le sanctions perdurent après un retour à la diplomatie, il va se créer une haine inconsidérée de l'occident.

je ne suis pas certain que a terme cela soit bénéfique pour nous...
Enfin, il ne faut pas prendre les habitants de ces pays pour des idiots. Ils comprennent parfaitement que c'est la Russie de poutine qui a envahit l'Ukraine et qui est donc responsable de toutes les conséquences (géopolitiques, militaires, économiques, commerciales, alimentaires) de cette guerre.
Voila, tu réagis de manière égocentrique, centré sur ta façon e voir els choses, qui est loin d'être partagée par l'ensemble de l'humanité.

Bon retour Victor :hello:
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne

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le chimple
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par le chimple »

Vous allez peut etre me trouver pointilleux mais il me semble que ce conflit démontre que l'Europe est à la rue !
Taper sur Poutine mais pas trop car il vend du gaz et du pétrole ..
En acheter aux ricains .. a oui mais que vont dire nos écolos qui sont contre le gaz de schiste ??
Ceux qui ont jeté des tonnes de blé sur le ballast .. c'est le moment , on est en surproduction en Europe !
Faudra t il se boucher le nez pour soit en acheter aux ricains , ou se boucher le nez pour continuer à en acheter à Poutine ??
L'Europe ??
Les allemands qui achètent de F 35 aux ricains !!
Les rosbeefs qui font appel à Spacex pour mettre leurs satellites sur orbite .. remarque , c'est normal , eux , ils n'ont jamais été européens !
On est 450 millions d'habitants en Europe !
Les ricains 330 millions !
Et on est obligé de se pincer le nez et faire partie de l'OTAN pour avoir une chance se pas se faire détruire par les russes ou les chinois parce qu'un seul pays dépense sont pognon .. la France .. ho pas trop quand même .. pour avoir une armée pas trop minable !
Je ne vois qu'une seule cause , l'Europe ..
Le pire , c'est qu'on dépense des milliards d'euros pour faire survivre le crevard .. enfin pas tous . 4 pays régalent le plus : la France , l'Allemagne , l'Italie , l'Espagne .. les autres ramassent .. souvent pour se payer des avions américains comme la Roumanie , la Finlande !
C'est pitoyable !
Ou est le patriotisme là ?
...C'est curieux chez les marins , le besoin de faire des phrases ...
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par UBUROI »

La question des conséquences en ricochet des sanctions occidentales contre Les stalino-poutiniens dans les pays "non alignés" est vraiment sans intérêt: les gens qui vont crever la faim en Egypte ou en Tunisie s'en prendront à leur GVT, comme d'hab. Et selon que leur GVT sera pro russe ou non, aligné sur les puissances illibérales ou sur les puissances démocratiques, la propagande fera son boulot, comme actuellement en Russie!
Quand le ventre est vide c'est Versailles qu'on attaque!
Et puis cette référence aux "pays non alignés" est ringarde et d'un autre âge, même si ce vintage regroupe 120 pays! Et puis que dire du Mali...qui s'aligne sur Moscou et Wagner, pas le festival! Tiens, un autre ...l'Inde qui a des liens militaires de premier plan avec la Russie de Poutine.
Les "non alignés" avec la mondialisation et le multilatéralisme c'est plus comme en 1955!
Cette notion que nous sort notre géo politicien ... c'est comme le vinyle à l'heure de Twitch :hehe:
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par UBUROI »

27ème jour du clavaire stalino-poutinien en Ukraine mais aussi en Russie dans la répression!
Guerre en Ukraine : ce qu’il faut retenir de la journée du mardi 22 mars 2022

Au 27e jour de la guerre en Ukraine, les bombardements se poursuivent sur les grandes villes du pays. L’armée ukrainienne tente de repousser les forces russes, tandis que le président Zelensky a demandé aux Européens de prendre davantage de sanctions contre la Russie. Le régime de Vladimir Poutine renforce de son côté la répression sur son territoire.

Ce jeudi, nouveau train de mesures économiques et financières contre l'état russe, ses maffieux et son illébéralisme, son régime dictatorial en plus simple! :hehe:

1/ :super: L’armée ukrainienne a mené des contre-offensives, notamment dans le sud, et a repris du terrain sur les forces russes, confrontées à des difficultés de communication, selon le porte-parole du Pentagone. Les militaires ukrainiens « sont désormais, dans certaines situations, à l’offensive », a déclaré John Kirby sur CNN. Il a affirmé qu’ils « pourchassent les Russes et les repoussent en dehors des zones où les Russes étaient par le passé ».

Ces offensives ukrainiennes ont notamment été menées à Mykolaïv et Izium, une ville située au sud-est de Kharkiv.

« Dans le pire des cas nous mourrons, mais jamais nous ne nous rendrons »​, s’est exclamé le maire de Kiev, Vitali Klitschko, devant le Conseil de l’Europe.

2/ La Russie renforce la répression Le pouvoir russe renforce son arsenal juridique pour étouffer toute critique du pouvoir. Une loi a été adoptée ce mardi, prévoyant de lourdes sanctions pour punir les « informations mensongères ». La répression se poursuit et les derniers médias et ONG opposés au Kremlin ont finalement été interdits.

L’opposant au régime Alexeï Navalny a d’ailleurs été condamné ce mardi à neuf ans de détention pour « escroquerie » et « outrage à un magistrat ». Il devra effectuer sa détention dans une colonie de « régime sévère », des lieux isolés et où les conditions sont plus dures que dans les colonies dites « générales ». « Poutine a peur de la vérité, je l’ai toujours dit. La lutte contre la censure, amener la vérité aux habitants de la Russie, reste notre priorité », a déclaré le militant anticorruption après sa condamnation.

3/ Volodymyr Zelensky réitère son appel à l’aide Dans un discours en visioconférence devant le parlement italien, Volodymyr Zelensky a plaidé pour la fermeture des ports européens aux bateaux des oligarques russes. « La guerre est totale […], elle a été préméditée et planifiée », a dénoncé le président ukrainien. « La vente des hydrocarbures a financé les machines de guerre russes », a-t-il ajouté.
Le chef d’État ukrainien a également prévenu l’Italie qu’un afflux de migrants pourrait arriver, menacés par la faim.
Volodymyr Zelensky, qui s’est entretenu avec le pape François, l’a invité à jouer le rôle de médiateur dans les négociations avec Moscou, « pour mettre fin à la souffrance humaine ».
Un appel à l’aide que le président ukrainien réitère chaque jour et qui a reçu une forme de réponse en fin de journée. Le conseiller à la sécurité nationale de Joe Biden a en effet indiqué que les Occidentaux vont annoncer de « nouvelles sanctions contre la Russie », jeudi 24 mars, et renforcer celles déjà existantes.
Je sais, on va en chier sacrément, nous les démocrates franchouillards prêts à mourir pour la liberté :f_fr: :hehe:
Ouh la la! se plaignent déjà nos barbeciouteurs du dimanche! La merguez va flamber et la binouze itou! Plus moyen de badigeonner mes chipolatas à l'huile de tournesol introuvable bientôt :f_fr: :hehe:
Ouh la la! que la lutte finale est dure! :f_fr: :icon_clap: La baguette est plus chère qu'un litre de Kronembourg!

Mais que le combat est beau. Vive l'Ukraine, mais surtout Vive la France et ses combattants au sauciflard fièrement levé contre Poutine, not'e copine!

Tiens sur ARTE, hier, vous étiez tous branchés pour regarder Vladimir Poutine:
Itinéraire politique d'un ex-agent du KGB /52 min
De la guerre en Tchétchénie à l’actuelle invasion de l’Ukraine, un éclairage du parcours de Vladimir Poutine.
En replay https://www.arte.tv/fr/videos/108299-00 ... guerriere/
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par UBUROI »

Et à l'ONU....

https://www.lemonde.fr/international/li ... _3210.html


Une guerre « absurde » et « ingagnable » selon le patron de l’ONU

Antonio Guterres a appelé mardi [22 mars] la Russie à mettre fin à son offensive contre l’Ukraine, au moment où l’Assemblée générale des Nations unies doit voter cette semaine une résolution condamnant Moscou.

La guerre, commencée le 24 février, « va nulle part », a déploré le secrétaire général de l’ONU au siège de l’agence à New York. « Depuis plus de deux semaines, Marioupol est encerclée par l’armée russe et bombardée, pilonnée et attaquée sans relâche. A quelle fin ? », s’est-il interrogé.

M. Guterres a jugé que « même si Marioupol tombait, l’Ukraine ne pourrait pas être conquise ville par ville, rue par rue, maison par maison ». Pour le chef de l’ONU, plus il y aura de combats, « plus il y aura de la souffrance, des destructions et des horreurs ».

Il a appelé une nouvelle fois à donner leur chance aux négociations diplomatiques engagées depuis quatre semaines entre Moscou et Kiev car « il y a assez sur la table pour mettre fin aux hostilités maintenant et négocier sérieusement ».

L’Assemblée générale de l’ONU – qui compte 193 pays – doit se réunir de nouveau en urgence mercredi à partir de 16 heures (heure de Paris) et voter cette semaine une résolution non contraignante condamnant l’invasion russe et ses « conséquences » humanitaires sur les civils ukrainiens.

Le texte est porté entre autres par la France et le Mexique, mais l’Afrique du Sud a fait circuler une autre version qui ne qualifie pas la Russie de pays agresseur de l’Ukraine.

L’Afrique du Sud fait partie des 35 Etats – dont plusieurs en Afrique, ainsi que la Chine et l’Inde – qui s’étaient abstenus le 2 mars lors d’un premier vote historique de l’Assemblée générale de l’ONU condamnant Moscou (141 pour, 35 abstentions et cinq contre)

:icon_clap: :pleur4: :icon_clap: :pleur4: Bravo les mecs!
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par UBUROI »

Et puis pour ceux qui adore Radio Poutine, une journaliste repentie raconte:
La journaliste Zhanna Agalakova, qui a démissionné de son poste de correspondante à Paris pour une chaîne de télévision publique une semaine après le déclenchement de l'invasion russe de l'Ukraine, a levé un coin de voile sur la propagande du Kremlin, lors d'une conférence de presse organisée mardi par Reporters Sans Frontières (RSF).

"Manipulation", bribes de réel tordues pour former des "mensonges", référence fallacieuse aux nazis... Une journaliste russe d'une grande chaîne de télévision, qui a démissionné à cause de la guerre en Ukraine, a donné à voir de l'intérieur, mardi 22 mars, la "propagande" qui règne dans son pays.

"Je veux que la Russie m'entende, que les gens apprennent à distinguer la propagande (...), arrêtent d'être zombifiés", s'est justifiée Zhanna Agalakova lors d'une conférence de presse organisée par l'organisation de défense des journalistes RSF (Reporters sans frontières) à Paris.

"J'ai beaucoup hésité" avant de prendre la parole, "mais je ne pense pas avoir d'autre choix", a-t-elle ajouté, les larmes aux yeux.

Pourquoi maintenant et pas avant la guerre en Ukraine ? "J'ai fait des compromis dans ma carrière" mais là, c'était "une ligne rouge", a-t-elle répondu lors de cette conférence tenue en partie en français et en partie traduite du russe.

Mi-mars, une autre journaliste, Marina Ovsiannikova, avait marqué les esprits en faisant irruption pendant le journal télévisé de Pervy Kanal et en brandissant une pancarte pour dénoncer l'offensive en Ukraine.

"Ces derniers jours, nous observons des remous à l'intérieur de ces médias de propagande", avec "un certain nombre de démissions, difficiles à chiffrer", a déclaré le secrétaire général de RSF, Christophe Deloire, aux côté de Zhanna Agalakova.

Correspondante à Paris pour l'Europe de la chaîne de télévision publique Pervy Kanal, Zhanna Agalakova dit avoir démissionné le 3 mars, une semaine après l'invasion de l'Ukraine.

Elle décrit un système médiatique russe "qui transmet uniquement le point de vue du Kremlin".
Le "suicide d'un pays"

"Nos actualités ne montrent pas le pays, on ne voit pas la Russie. On ne voit que le premier homme du pays, ce qu'il a mangé, à qui il a serré la main, nous l'avons même vu torse nu. Mais on ne sait pas s'il est marié, s'il a des enfants", a-t-elle raconté, en évitant de prononcer le nom du président Vladimir Poutine.

"Le pouvoir essaie d'étrangler les médias indépendants" et l'absence de "presse libre" mène au "suicide d'un pays", a-t-elle estimé.

Pour justifier son action en Ukraine, "le pouvoir a joué sur une corde extrêmement sensible pour les Russes" en prétendant lutter contre des groupes nazis, a souligné Zhanna Agalakova.

Car le pays reste traumatisé par la Seconde Guerre mondiale et ses "27 millions de morts" soviétiques : "Quand, en Russie, on entend le mot nazi, on n'a qu'une seule réaction : il faut détruire ça. C'est une manipulation, un énorme mensonge".

Zhanna Agalakova ne travaille plus sur le sol russe depuis 2005. Après avoir présenté les informations, elle est devenue correspondante à Paris cette année-là, a ensuite pris le même poste à New-York en 2013 puis est revenue en France.

"Je pensais qu'en racontant la vie en Europe, et surtout à Paris, je pouvais éviter d'être propagandiste", a-t-elle raconté.

Selon elle, les choses se sont compliquées en 2014, avec le début du conflit russo-ukrainien en Crimée et dans la région du Donbass. A l'époque, elle était correspondante à New-York.

"Je n'étais plus à l'abri de la propagande. Je ne devais parler que de choses négatives au sujet des Etats-Unis, comme par exemple des enfants adoptés maltraités", a-t-elle expliqué.
"Vous perdez des alliés"

"Je n'ai pas menti, chaque fait était réel. Mais prenez des faits réels, mélangez-les et vous aboutirez à un gros mensonge", a-t-elle poursuivi.

"De nombreux journalistes, producteurs ou personnes qui travaillent dans les médias pensent comme moi", a-t-elle jugé.

"C'est facile de les accuser, de demander pourquoi ils ne démissionnent pas, ne protestent pas (...) Mais ceux qui sont là-bas ont des familles, des parents âgés, des enfants, des maisons à payer. Ils sont otages de la situation", a-t-elle fait valoir.

Elle a critiqué les sanctions imposées à la Russie par les pays occidentaux : "Elle touchent surtout la classe moyenne, les personnes qui partagent les valeurs démocratiques. Dans cette histoire, vous perdez vos alliés".

Avec AFP
https://www.france24.com/fr/europe/2022 ... ande-russe
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par UBUROI »

Pour ceux ici qui jubilent de voir que l'émotionnel puisse prendre le pas sur le réalisme ...des faibles face aux forts (ou prétendus forts)
L'émotionnel est la preuve que je reste un humain voire un humaniste, même mon chien a les yeux et des comportements plus doux que beaucoup de zozos dont ce Poutine transformé en Staline.

Un peu d'émotion avec le récit de ce petit journaliste local, nos pigistes des régionaux, enlevé par les Russes, dénoncés par les collabos, torturés par des tchétchènes et des gangsters du FSB


https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html
Oleh Baturin, journaliste ukrainien enlevé dans la région occupée de Kherson : « Ils m’ont menacé de mort »

Ce journaliste ukrainien a été kidnappé le 12 mars. Il raconte au « Monde » ses huit jours de captivité et la terreur qui s’abat dans les régions ukrainiennes occupées par les Russes.

Propos recueillis par Faustine Vincent
Publié aujourd’hui à 02h44, mis à jour à 06h03

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Oleh Baturin, journaliste ukrainien enlevé le 12 mars 2022, le jour de sa libération, le 20 mars 2022.
Oleh Baturin, journaliste ukrainien enlevé le 12 mars 2022, le jour de sa libération, le 20 mars 2022. OLEH BATURIN

Oleh Baturin, 43 ans, est journaliste ukrainien à Khakova, dans la région de Kherson. Ce territoire du sud de l’Ukraine est tombé aux mains des Russes le 2 mars. Depuis, des manifestations se tiennent tous les jours contre l’occupation, tandis que les enlèvements se multiplient. Oleh Baturin a lui-même été kidnappé le 12 mars. Le journaliste n’a été relâché que huit jours plus tard, dimanche 20 mars. Il a accordé au Monde son premier entretien depuis sa libération.
Vous venez d’être relâché. Comment vous sentez-vous ?

Je suis épuisé. Pendant ma captivité, l’idée que mes amis, collègues, et toutes les personnes merveilleuses que je connais s’inquiétaient pour moi m’a aidé à tenir. Mais ma première nuit de liberté, je n’ai pas pu dormir. Je suis très inquiet pour mes proches et pour la suite, car je suis sur un territoire occupé.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Guerre en Ukraine : pour les habitants de Kherson, « les Russes sont des occupants et Poutine est un tueur »
Savez-vous qui vous a enlevé ?

Du coin de l’œil, j’ai compris que j’étais capturé par des soldats de l’armée russe. C’était très similaire à l’image des « petits hommes verts » [militaires russes sans insigne] qui avaient pris la Crimée [en 2014]. Ils ont sauté sur moi par-derrière, m’ont menacé avec des armes, m’ont tordu les bras et exigé que je m’agenouille.


Après, j’ai été interrogé par différentes personnes. Ceux qui menaient l’interrogatoire avaient le visage masqué ou, plus souvent, gardaient la tête baissée et couverte. De toute évidence, parmi eux se trouvaient des membres du FSB [les services de sécurité russes]. Mais il y a aussi eu des interrogatoires par des personnes non identifiées, qui étaient appelées « Tchétchènes », et des gens de Donetsk [territoire séparatiste prorusse].
Pourquoi vous ont-ils enlevé, selon vous ?

Ils n’ont pas exprimé de revendications, mais ils m’ont demandé différentes choses : ils voulaient les noms et contacts de ceux qu’ils appellent les « nationalistes » – qui organisent les rassemblements de soutien à l’Ukraine à Kakhovka, Nova Kakhovka, Kherson et d’autres villes occupées – et de ceux qui gèrent les chaînes Telegram dans la région. Ils m’ont aussi demandé quand la « Grande Guerre patriotique » [seconde guerre mondiale pour la Russie] a commencé.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Guerre en Ukraine : à Kharkiv, « nous vivions notre vie normalement mais ils nous l’ont volée, en appelant ça la libération »

J’ai l’impression que des complices locaux de l’occupant russe, qui voulaient se venger de moi en tant que journaliste, ont été directement impliqués dans mon enlèvement. Ils étaient présents aux premiers interrogatoires. Ils savaient que j’étais journaliste. Après cela, j’ai été remis aux mains des « tuteurs » russes, et mon sort était entre leurs mains.
Les journalistes sont-ils devenus une cible des Russes en Ukraine ?

Oui, indubitablement. L’un de leurs objectifs est de détruire le journalisme en Ukraine, et de détruire psychologiquement et physiquement les journalistes. Ils m’en ont parlé directement : ils ont menacé de me tuer. Le deuxième jour, ils m’ont mis des menottes, bandé les yeux et emmené en voiture vers une destination inconnue. J’étais convaincu qu’ils m’emmenaient devant un peloton d’exécution. Dans ma tête, j’ai fait mes adieux à la vie, j’étais prêt à mourir. Heureusement, j’ai survécu.
Lire la tribune : Article réservé à nos abonnés « Les criminels de guerre et leurs complices en Ukraine doivent savoir qu’ils n’auront aucun répit tant qu’ils seront vivants »

Les Russes détruisent méthodiquement la presse et la liberté d’expression, comme ils le font avec les civils et les villes ukrainiennes. A Henichesk, tombée sous leur contrôle et où les autorités municipales ont démissionné, les journaux locaux en ligne ont ainsi été immédiatement fermés. De nombreux journaux de toute la région de Kherson ont aussi cessé de paraître dès le début de la guerre.

En outre, de nombreux collègues journalistes ont rapporté avoir reçu des « offres » de Crimée [annexée par Moscou en 2014], de Donetsk et de Louhansk [régions séparatistes prorusses] pour écrire des documents prorusses et « arrêter de défendre l’Ukraine ».
Vos ravisseurs ont-ils essayé de vous forcer à collaborer ?

Certains de mes « interlocuteurs » ont fait allusion à quelque chose qui ressemblait à de la collaboration. Mais ils n’ont rien dit de précis. Cela ressemblait plus à une pression psychologique.


Image

Les cicatrices sur les poignets d’Oleh Baturin sont le résultat des menottes que ses ravisseurs lui avaient mises. Ici, le jour de sa libération, le 20 mars 2022.

Y a-t-il une scène qui vous a particulièrement marquée pendant votre captivité ?

Après mon interrogatoire dans le bâtiment de l’administration régionale de l’Etat de Kherson, j’ai entendu une manifestation de soutien à l’Ukraine devant la fenêtre du centre de détention provisoire, où j’étais retenu en captivité. Je ne pouvais pas voir comment cela se passait, parce que j’étais assis, les yeux bandés. Mais j’ai entendu avec quelle fureur le peuple protestait pacifiquement contre l’occupation à Kherson. Ceux qui étaient avec moi dans la pièce étaient complètement désemparés. Ils répétaient : « Je ne comprends pas. » Ils disaient : « Nous sommes venus pour les défendre et pourtant ils sortent, crient et se rebellent. Mais ce n’est pas grave, nous prendrons aussi Mykolaïv et Odessa. »

J’ai aussi été frappé par la haine avec laquelle les Russes traitent les personnes qu’ils enlèvent, et la cruauté avec laquelle ils les torturent. Au moins deux citoyens européens – l’un venu d’Espagne et l’autre des Pays-Bas – ont aussi été kidnappés après moi et sont passés dans le même centre de détention provisoire. D’après ce que disaient les occupants, le deuxième est gravement malade, mais ils ont refusé d’amener un médecin. Je prie pour cet homme. J’espère qu’il a pu s’échapper de cet enfer, trouver un médecin et survivre.
Pourquoi vous ont-ils libéré, selon vous ?

Ils n’avaient aucune revendication. Mais pendant les interrogatoires et les nombreuses « conversations » dans la cellule où j’ai été détenu pendant une semaine, ils revenaient sans cesse à la question de savoir pourquoi j’étais à la manifestation [contre l’occupation] et pourquoi j’avais écrit à ce sujet.
Lire aussi Article réservé à nos abonnés Dans les villes ukrainiennes occupées, Moscou tente de légitimer sa présence par la force
Comptez-vous rester dans la région de Kherson ?

Je ne me sens pas en sécurité en restant ici. Mais tant que je resterai en vie, je continuerai d’être journaliste.
Quelle est la situation dans les villes occupées par les Russes ?

Il y a une véritable catastrophe humanitaire. Dans la région de Kherson, il y a des villages où presque tout le monde est parti. D’autres sont frappés par une pénurie de nourriture, tandis que les écosystèmes sont détruits. Les Russes terrorisent, volent et tuent des civils. Cela me fait très mal de voir comment ma terre natale est massacrée. C’est une tragédie personnelle, ma grande douleur.
Redoutez-vous que les Russes recourent à la terreur pour imposer leur pouvoir ?

La terreur est déjà à l’œuvre. Les Russes kidnappent et torturent des vétérans du Donbass et des représentants des autorités locales, en exigeant qu’ils se rendent et trahissent l’Ukraine. Et cette terreur ne cesse de croître.

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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par Victor »

sofasurfer a écrit : 22 mars 2022 19:58
Victor a écrit : 22 mars 2022 18:49
Enfin, il ne faut pas prendre les habitants de ces pays pour des idiots. Ils comprennent parfaitement que c'est la Russie de poutine qui a envahit l'Ukraine et qui est donc responsable de toutes les conséquences (géopolitiques, militaires, économiques, commerciales, alimentaires) de cette guerre.
Voila, tu réagis de manière égocentrique, centré sur ta façon e voir els choses, qui est loin d'être partagée par l'ensemble de l'humanité.

Bon retour Victor :hello:
Loin de moi de penser que l'ensemble des humains pensent et penseront la même chose !
Mais tout de même, il est évident que la très grande majorité des êtres humains savent que c'est VP qui a déclenché cette guerre (avec ses conséquences) et non l'Ukraine.
« Il n’y a pas de faits, seulement des interprétations »
Friedrich Nietzsche
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par jabar »

https://www.lemonde.fr/international/ar ... _3210.html
Ukraine : de l’offensive ratée au carnage, un mois de guerre de l’armée russe

Les fronts sont figés, quatre semaines après l’invasion lancée par Moscou le 24 février. Revers tactiques et pauses volontaires des troupes s’entremêlent et l’hypothèse d’un échec militaire devient envisageable.

Par Nathalie Guibert Publié aujourd’hui à 05h33, mis à jour à 06h04


La machine offensive s’est bloquée. Lancée le 24 février, la fulgurante guerre d’annihilation de l’Ukraine voulue par Vladimir Poutine connaît depuis trois semaines un ralentissement brutal. Un enlisement réel, masqué par l’orage de feu projeté sur les civils, dans les hôpitaux de Tchernihiv, les banlieues résidentielles de Kiev, le théâtre de Marioupol.

Il est trop tôt pour solder les comptes d’une opération d’invasion qui, en plus de la Crimée et des régions séparatistes du Donbass prises en 2014, a déjà conquis 49 000 kilomètres carrés supplémentaires de territoire ukrainien – c’est plus que la Belgique, autant que le Danemark. Mais, après un mois de guerre, revers tactiques et pauses volontaires des troupes s’entremêlent, pour dessiner un échec possible de l’armée russe.

L’enlisement russe

Vladimir Poutine voulait « démilitariser » et « dénazifier » le pays en moins d’une semaine, selon des analyses convergentes. Une entreprise dont le coût humain, politique et économique, exorbitant, augmente de jour en jour. Depuis un mois, l’armée ukrainienne résiste. Aucune des grandes villes du pays n’est occupée, sauf Kherson à l’embouchure du Dniepr, dans le sud du pays. Ainsi Kharkiv, but stratégique emblématique car deuxième ville du pays avec 1,5 million d’habitants dans le nord, pourtant toute proche de la frontière russe, n’est pas tombée alors qu’elle est sauvagement bombardée. L’armée russe semble avoir renoncé à la conquérir dans l’immédiat.

« Les forces russes n’ont pas lancé d’attaques de grande ampleur depuis le 4 mars. On a l’impression d’une armée qui s’est obstinée à poursuivre un mauvais plan jusqu’à se retrouver imbriquée, dispersée, et bloquée devant des localités », relevait dès le 16 mars l’ancien colonel français et historien Michel Goya, qui rédige un bulletin régulier des opérations. Cette armée encaisse même des revers sérieux. Zaporijia a tenu, même si sa centrale nucléaire est entre les mains des Russes. Les soldats ukrainiens ont bouté mi-mars leurs adversaires hors de Voznessensk, une ville de 35 000 habitants, prise durant trois jours puis libérée. Le 21 mars, ils « ont repoussé avec de fortes pertes un régiment blindé du sud d’Izioum. Impliquant deux brigades d’assaut aérien (sans hélicoptères), c’est sans doute l’attaque ukrainienne la plus importante de la guerre », note M. Goya.

Les troupes de Moscou sont fixées sur quelques cités, des verrous identifiés dans le plan d’invasion, qu’elles ont donc entrepris d’anéantir faute de les posséder, Tchernihiv, Soumy, Kharkiv, Mykolaïv, Marioupol. « La mort est partout », ont rapporté le 16 mars les journalistes de l’agence AP, plongés dans le martyre de Marioupol. « Les routes environnantes sont minées, et le port bloqué. La nourriture s’épuise et les Russes ont empêché les tentatives humanitaires d’en faire parvenir. Des parents ont même laissé leurs nouveau-nés à l’hôpital, dans l’espoir de leur donner une chance de vivre dans un lieu muni d’eau et d’électricité. »

« Des buts et des calendriers politiques irréalistes ont conduit à une stratégie militaire hasardeuse », analyse Michael Kofman, directeur du programme Russie au Center for a New American Security (CNAS) de Washington. Les Russes sont « au désespoir de montrer des progrès. Il semble de plus en plus que l’armée se concentre sur le Donbass, tandis qu’elle ne fait que se maintenir sur les autres fronts ». Selon ce spécialiste des sujets militaires, « l’efficacité du combat, en se réduisant, ouvre la voie soit à une pause opérationnelle significative, soit à un cessez-le-feu ». L’enjeu de ce court terme n’est pas de trouver un accord politique, mais d’ouvrir une période, nécessaire, pour « réorganiser, consolider et réapprovisionner ». Soit, selon M. Kofman, de marquer « la fin du premier chapitre de cette guerre ».

Sans une décapitation du gouvernement de Volodymyr Zelensky qui couperait la capitale de ses régions, Kiev est jugée hors de portée immédiate par tous les observateurs. Bulletin du 21 mars signé Goya : « Zone Kiev Nord-Est : toutes les forces russes sont passées en mode défensif et on assiste à la mise en place de fortifications de campagne (champs de mines, travaux du génie). La bataille de Kiev se transforme en siège d’artillerie de longue durée. » L’état-major ukrainien a annoncé le 22 mars avoir repris la ville de Makariv, à 60 kilomètres de la capitale. Pour tenir celle-ci, « le périmètre d’encerclement, environ 90 kilomètres, impose un volume de force considérable », soulignait la Fondation pour la recherche stratégique (FRS) dans une note très complète du 14 mars. Soit de 150 000 à 200 000 hommes sans même compter les forces d’assaut, estiment les auteurs Philippe Gros et Vincent Tourret, ce qui impliquerait une réorganisation très profonde du champ de bataille.

Moscou parviendra-t-elle à adapter assez vite son opération ? L’armée russe n’est plus l’Armée rouge, elle a pourtant entrepris une campagne interarmes à l’ancienne, comme elle n’en avait pas réalisé depuis soixante-dix ans : la stratégie du rideau de feu de la deuxième guerre mondiale, quand la prise de Berlin en 1945 s’est menée avec un canon tous les dix mètres. Soit une guerre d’artillerie de masse, avec du matériel soviétique des années 1980 – véhicules de transport de troupes BTR-70, chars T-72, camions lance-roquettes BM-21 Grad, bombes de 500 kg.

Une ambition à même de broyer les populations, mais dont l’excès contient son propre piège. Des moyens ont manqué dès les premiers jours. Du renseignement, d’abord. Les forces spatiales russes dominent le ciel, mais n’ont pas réussi à le maîtriser totalement, échouant à supprimer d’emblée les défenses aériennes du pays. Moscou manque de satellites militaires – seize disponibles seulement selon nos informations.

Les 160 missiles, tirés le premier jour contre les 75 sites militaires ukrainiens visés selon Moscou, n’ont pas suffi – à titre de comparaison, avant d’entrer en Libye, où la menace antiaérienne était jugée beaucoup plus faible, Américains et Britanniques avaient en mars 2011 tiré une salve de 100 Tomahawk sur 20 cibles pour dégager le ciel. Les munitions russes n’ont en outre pas été assez précises. La surconsommation des missiles de croisière – environ 1 000 Iskander, Kh-55 et autres Kalibr tirés depuis le 24 février selon le Pentagone, soit entre 40 et 60 par jour – est un problème. Car le stock russe, estimé à 1 400 en 2019 par la FOI, l’agence suédoise de recherche pour la défense, ne devait dépasser 2 500 qu’en 2029, et une partie de ce nombre est réservée aux armes nucléaires.

Le Pentagone estime ainsi que l’Ukraine a conservé 56 avions de chasse, de quoi mener de 5 à 10 sorties quotidiennes, contre 200 pour ses assaillants. Gênés durant les trois premières semaines par une mauvaise météo, les aviateurs russes sont davantage déployés depuis peu. Mais ils ont perdu 24 chasseurs-bombardiers sur les 550 engagés dans la bataille, et deux Iliouchine II-76 transportant au total 300 soldats des troupes d’assaut.

Au cours de ce premier mois, les munitions guidées ont aussi manqué pour l’artillerie au sol, face à des positions ukrainiennes mobiles, et donc efficaces. Tout comme les drones Orlan que Moscou avait pourtant largement utilisés en Syrie. Ou encore les moyens de guerre électronique, ceux des communications sécurisées, et, plus globalement, les soutiens (essence, maintenance, nourriture, soins du soldat) dont l’absence a laissé les unités, partout, vulnérables au harcèlement ukrainien. Le cas le plus emblématique fut l’échec des troupes d’élite larguées sur l’aéroport d’Hostomel, près de Kiev, aux premières heures de l’invasion, repoussées faute d’appuis.

Le dégel n’a rien arrangé. La « raspoutitsa » gênera jusqu’en mai le mouvement des unités russes dont les nombreux blindés sont contraints d’emprunter les routes en colonnes. « Elles sont largement restées collées au réseau routier ukrainien et ont montré leur réticence à conduire des manœuvres plein champ. La destruction de ponts par les forces ukrainiennes a aussi joué un rôle-clé pour faire caler l’avance russe », a noté le renseignement militaire britannique le 16 mars. Selon le blog « Oryx », qui tient à jour un décompte vérifié, 1 662 véhicules et équipements ont été perdus côté russe. L’état-major ukrainien aurait à déplorer pour sa part la perte de 447 équipements, dont 11 avions et la quasi-totalité de sa marine de guerre.

Voici exposées soudainement les lacunes de la modernisation de la défense russe menée depuis 2008, a souligné dans Le Monde Isabelle Facon, directrice adjointe de la FRS. « L’emploi des forces en conditions réelles, dans un conflit majeur où il faut tenir beaucoup de terrain face à un adversaire mieux entraîné, mieux équipé et plus motivé qu’anticipé, constitue un test de nature bien différente » des grands exercices récents que les Occidentaux ont scruté de près, souligne-t-elle dans une tribune.

Redouté ou admiré, l’armement de haute technologie sert depuis un mois la démonstration de puissance et la communication stratégique du Kremlin, plus que l’avantage militaire décisif. C’est ainsi qu’a été annoncé le 20 mars l’emploi d’un missile « hypersonique » Kinzhal, dont ni la vitesse, ni les réelles capacités, ni même le fait qu’il ait atteint la bonne cible n’ont pu être attestés. « Ce peut être un signal en vue d’une éventuelle escalade avec les Occidentaux, mais c’est d’abord un rideau de fumée tiré devant les difficultés du moment sur le terrain », souligne Elie Tenenbaum, directeur des études de sécurité de l’Institut français des relations internationales. Reste une vérité : « Les énormes stocks d’artillerie lourde, de roquettes, de blindés de l’époque soviétique donnent aux Russes une capacité à encaisser les pertes matérielles sans commune mesure avec celle des Occidentaux. »

L’armée russe risque-t-elle plutôt de flancher sur le plan humain ? Inédit depuis la deuxième guerre mondiale, le taux de ses pertes est jugé « insoutenable » par tous les analystes. Mardi 22 mars, le journal Komsomolskaïa Pravda a évoqué, avant de retirer son article, un rapport du ministère de la défense totalisant 9 861 morts et 16 153 blessés. La Russie aurait perdu 8 % de sa force de combat totale en deux semaines selon le renseignement américain, 10 % aujourd’hui. De nombreux officiers et au moins cinq généraux ont été tués selon des informations ukrainiennes non confirmées par le Kremlin. C’est le cas de Vitali Guerassimov, premier commandant adjoint de la 41e armée, qui avait servi en Syrie et en Crimée, tué à Kharkiv, le 7 mars.

Moscou a engagé les 120 000 combattants que comptait la force de 200 000 hommes prédéployée en Biélorussie. Les analystes estiment qu’elle a mobilisé 70 % de sa force opérationnelle terrestre en Ukraine. Ou encore 120 des 196 bataillons en ordre de marche mentionnés par le ministre Sergueï Choïgou en 2021. « C’est beaucoup, même si elle avance depuis une semaine avec plus de précautions pour réduire les pertes, juge Elie Tenenbaum. L’armée russe a engagé l’essentiel des troupes de bon niveau disponibles et elle n’a pas de réserve. » Le porte-parole du ministère de la défense russe, Igor Konachenkov, a dû admettre dès le 9 mars, « malheureusement (…), la présence de conscrits dans les unités des forces armées russes impliquées dans l’opération spéciale sur le territoire de l’Ukraine ». Vladimir Poutine a vite annoncé des mesures sociales significatives pour les familles de militaires.

De quoi nourrir les spéculations sur le moral. D’autant que les renforts annoncés ne sont pas arrivés : troupes russes d’Extrême-Orient, garde nationale de la Fédération de Russie, réservistes, mais aussi Syriens relevant du 5e corps d’armée sous commandement russe, milices d’Ossétie du Sud, du Daghestan ou d’Abkhazie, supplétifs tchétchènes voués à accomplir le sale boulot dans les combats urbains, que l’armée russe cède toujours à des « proxys ». Le président Ramzan Kadyrov a promis le 17 mars qu’un proche, Apti Alaoudinov, serait en route « à la tête d’un millier de volontaires de la République tchétchène pour participer à l’opération spéciale pour la démilitarisation et la dénazification de l’Ukraine ».

Les Biélorusses ont semblé encore plus réticents à s’engager. Outre « un manque de confiance réciproque, rappelle Elie Tenenbaum, les forces biélorusses, essentiellement composées de miliciens du ministère de l’intérieur, ne sont pas prêtes à un combat à forte létalité. L’armée de terre est en mauvais état et très marginalement tournée vers l’extérieur avec 10 000 hommes disponibles au plus ». Parmi les anomalies repérées par la FRS dans sa note figure « l’absence d’échelonnement des forces pour l’assaut », un des comportements « complètement inhabituels » de l’armée russe dans cette guerre. Un état de fait qui rend impossible pour l’heure une relance des opérations à l’ouest du Dniepr.

L’Ukraine, une « nation en armes »

En face, le moral de la population ukrainienne comme « nation en armes », serrée autour de son jeune président vêtu de kaki, affiche sa solidité, à l’aide d’opérations d’information réussies. Et si Volodymyr Zelensky en voudrait davantage, le soutien militaire fourni par les Etats-Unis et les Européens pèse. En permanence, une dizaine d’avions de reconnaissance, de surveillance et de renseignement de l’OTAN, mais aussi des satellites militaires, scannent la terre ukrainienne. L’état-major à Kiev bénéficie en temps réel du renseignement du Pentagone. Ce dernier a également mis le commandement cyber américain à sa totale disposition. « En trente-cinq ans de carrière, je n’ai jamais vu un tel partage de renseignement opérationnel », a commenté le général Paul Nakasone, à la fois commandant cyber et patron de la NSA.

Parmi les équipements livrés par les Occidentaux, les systèmes antiaériens S-300 et les milliers de missiles (Stinger, Javelin, NLAW) sont devenus un pilier de la posture défensive des Ukrainiens. Les drones turcs Bayraktar TB2 de l’armée ukrainienne, utilisés avec parcimonie pour des frappes ciblées sur les axes de ravitaillement et l’arrière, se montrent un atout précieux. Tout comme, note Michel Goya, les « petits Switchblade 300 ou 600, des drones rôdeurs “low cost” utilisables comme petits missiles de croisière à faible charge mais d’une très grande précision, qui pourraient être un “game changer” pour les forces ukrainiennes s’ils étaient utilisés en grand nombre ».

L’armée nationale comptait avant-guerre quelque 130 000 hommes, tous services compris. S’y ajoutent les forces de défense territoriale (10 000) et des volontaires, estimés à 100 000. Ses forces spéciales (4 000 hommes environ) ont été bien formées par les Américains et les Britanniques depuis 2014. Et l’organisation décentralisée du commandement, « la capacité d’initiative laissée aux plus petits échelons », se révèle comme un des éléments-clés du bon niveau tactique des bataillons, explique Michel Goya.

Mais les pertes ukrainiennes, dissimulées par la fermeture totale des unités à la presse, seraient comparables à celles des Russes. Si les forces du pays paraissent exceller dans le harcèlement et le ralentissement de l’armée russe, elles « ne sont pas en mesure de monter des contre-offensives d’ampleur capables de reprendre des zones importantes », estime la FRS. Combien de temps pourront-elles tenir ? L’aide militaire des Occidentaux, plus précisément ciblée depuis une semaine par les Russes, pourrait avoir de plus en plus de mal à parvenir. Les frappes lancées pour la première fois depuis des bombardiers à long rayon d’action Tu-95 sur Loutsk et Ivano-Frankivsk le 11 mars – une dizaine de missiles –, puis sur la base de Iavoriv le 13 mars – une trentaine de missiles –, illustrent cette adaptation russe.

Quant au front du Donbass, où 40 % des effectifs militaires ukrainiens ont été déployés face aux séparatistes, il tient encore mais il est menacé d’encerclement. Après Marioupol, quand le verrou de Dnipro tombera, le mouvement de tenaille qui s’exerce depuis le Nord-Est et la Crimée, dans le Sud, sera achevé. Moscou aura alors saisi plus du quart du pays.

Les scénarios pour la suite

Et ensuite ? Les scénarios pour les prochains mois comptent la possibilité d’un effondrement subit des deux côtés. Côté ukrainien, les forces anéanties basculeraient alors dans l’insurrection, sur le modèle afghan. Côté russe, l’obstination de Vladimir Poutine conduirait à casser la machine de guerre. « Poutine a besoin de réviser sa vision de la victoire en se passant de Kiev », écrit le 18 mars dans le Sydney Morning Herald l’analyste et ancien général australien Mick Ryan.

Une telle situation pourrait déboucher sur une négociation autour d’une partition de l’Ukraine. « La question est de savoir quand Poutine estimera avoir sanctuarisé assez de gains territoriaux pour avancer dans cette négociation, ce n’est pas le cas aujourd’hui », indique Elie Tenenbaum. Le contrôle de toute la rive droite du Dniepr, qui priverait l’Ukraine de son accès à la mer, est à portée de son armée. Une interrogation demeure sur Odessa, imprenable pour le moment. Des moyens n’ont pas été engagés, notamment les navires, seize dont six bâtiments d’assaut amphibie, mis en place face à la grande ville de la mer Noire depuis le 15 mars, comme ont repéré les spécialistes du naval militaire Damien Symon et HI Sutton. Mais les oblasts de Donetsk et de Louhansk sont désormais presque entièrement pris. « Les Russes ont tracé une ligne de Marioupol à Kharkiv et ont la détermination de parvenir à leurs fins », craignait le 17 mars une source gouvernementale nord-européenne qui s’exprimait sous condition d’anonymat en appelant les Européens à continuer à ne pas sous-estimer l’adversaire.

Un deuxième scénario verrait les fronts se figer dans une guerre longue, celle d’un grignotage lent de territoires vidés de leurs habitants, émaillé de revers tactiques et de crimes de guerre. Selon Michael Kofman, du CNAS, l’avancée russe est devenue plus « systématique ». « Dans le Sud, la prise de villes comme Melitopol et Kherson doit leur permettre d’apporter du ravitaillement et de profiter du rail pour avancer vers le Nord. Et inversement depuis les villes prises dans le Nord. » Mais « les événements ont montré une rigidité de la prise de décision russe à tous les niveaux », ont noté les experts de la FRS, hormis dans la 58e armée opérant depuis la Crimée. Selon eux, le plan d’occupation totale du territoire ne s’est pour l’heure adapté qu’à la marge. « Les forces russes continuent de se disperser sur de nombreux axes, de multiplier les sièges et ne se concentrent pas pour réduire le dispositif adverse. »

Une escalade russe forme le troisième scénario, comprenant l’utilisation de l’arme chimique, une fuite en avant dans l’anéantissement des villes, des attaques sur les pourtours de l’Ukraine. L’utilisation d’une frappe nucléaire reste écartée par les spécialistes occidentaux, mais elle entre de part et d’autre dans les calculs de long terme. Les militaires russes n’ignorent rien des faiblesses de leurs forces, explique Isabelle Facon, et « la conscience des limites capacitaires se traduit, aussi, par la préservation d’un rôle pour les armes nucléaires dans les scénarios d’escalade d’un conflit conventionnel ».

Le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, a promis le 9 mars « la défaite stratégique » d’un Vladimir Poutine devenu paria du monde, malgré tous les « gains tactiques de court terme qu’il pourrait faire ». « Nous avons déjà vu que la Russie a échoué sur ses objectifs principaux. Elle n’a pas été capable de prendre l’Ukraine. Elle n’est pas en voie de tenir l’Ukraine sur le long terme. » Cela ne peut, cependant, rassurer les Occidentaux. Après l’erreur initiale du Kremlin, cette « erreur d’appréciation à une échelle napoléonienne », selon les mots de Kori Schake, ancienne cadre du Pentagone et du Conseil de sécurité nationale américain interviewée par « Frontline », sur PBS, le 15 mars, « nous devons craindre de voir Vladimir Poutine dans la position d’un rat pris au piège, souhaitant infliger un maximum de dégâts sur le chemin de son échec ».
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Mickey
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par Mickey »

Si Poutine voulait envahir toute l'Ukraine, il ne se serait pas pointé avec 150000 hommes, mais au moins le double.
Pour l'opération spéciale de Prague, qui n'était pas une guerre mais un maintien de l'ordre, les soviétiques avaient déployé 250000 hommes et trois fois plus de blindés.
Poutine n'est pas con au point de se pointer avec des vieux T 72 affublé de conscrits sans aucune expérience pour annexé tout un pays.
Il est possible qu'il a sous estimé la riposte ukrainienne, mais a t-il seulement envisagé l'appui massif des occidentaux en matière d'armement, ce qui renforce de facto la puissance de frappe de l'armée ukrainienne, bien mieux équipé qu'avant le 24 février.
Quoiqu'il en soit la stratégie prend forme et on peut en déduire que Kiev ne sera pas un nouveau "chaudron ", mais juste un moyen de pression.
Pour les autres villes il n'en va pas de même et il se profile des combats de type guérilla urbaine dont on sait que ce n'est pas une spécialité de l'armée rouge, d'où le recours aux tchétchènes et syriens plus aguerris à ce type d'opérations. La durée étant le point noir de ce genre de confrontation, il est certain que cela va ralentir considérablement la progression russe et par conséquent un cessez-le-feu d'autant plus retardé.
Préparer vos mouchoirs. :pleur4:
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Mesoke
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par Mesoke »

le chimple a écrit : 22 mars 2022 20:28 Vous allez peut etre me trouver pointilleux mais il me semble que ce conflit démontre que l'Europe est à la rue !
Taper sur Poutine mais pas trop car il vend du gaz et du pétrole ..
En acheter aux ricains .. a oui mais que vont dire nos écolos qui sont contre le gaz de schiste ??
Ceux qui ont jeté des tonnes de blé sur le ballast .. c'est le moment , on est en surproduction en Europe !
Faudra t il se boucher le nez pour soit en acheter aux ricains , ou se boucher le nez pour continuer à en acheter à Poutine ??
L'Europe ??
Les allemands qui achètent de F 35 aux ricains !!
Les rosbeefs qui font appel à Spacex pour mettre leurs satellites sur orbite .. remarque , c'est normal , eux , ils n'ont jamais été européens !
On est 450 millions d'habitants en Europe !
Les ricains 330 millions !
Et on est obligé de se pincer le nez et faire partie de l'OTAN pour avoir une chance se pas se faire détruire par les russes ou les chinois parce qu'un seul pays dépense sont pognon .. la France .. ho pas trop quand même .. pour avoir une armée pas trop minable !
Je ne vois qu'une seule cause , l'Europe ..
Le pire , c'est qu'on dépense des milliards d'euros pour faire survivre le crevard .. enfin pas tous . 4 pays régalent le plus : la France , l'Allemagne , l'Italie , l'Espagne .. les autres ramassent .. souvent pour se payer des avions américains comme la Roumanie , la Finlande !
C'est pitoyable !
Ou est le patriotisme là ?
On a la malchance d'être à la frontière russe, alors que les américains sont tranquilles à des milliers de kilomètres, avec un océan à franchir. Et on a eu l'idée utopique de limiter nos armées, ce qui permet d'investir dans autre chose, et de penser que les guerres conventionnelles ne seraient plus à la mode, que la Russie moderne ne serait plus l'URSS. Pas de bol, encore loupé ...
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da capo
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par da capo »

Si le conflit s'enlise, il n'est pas interdit de rêver qu'un jour, on verra la tronche de Poutine et le regard glaçant de ses petits yeux de cochon sur le banc des accusés du TPI.

Ce serait une bonne leçon pour les nationalistes sous l'influence des divers ripous milliardaires qui le soutiennent et une catharsis pour le ''peuple russe'' qu'on aime sans le connaître vraiment, sinon à travers sa littérature et notre représentation naïve de l'âme slave.
Là où croît le péril croît aussi ce qui sauve.
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par Mesoke »

Mickey a écrit : 23 mars 2022 11:11 Si Poutine voulait envahir toute l'Ukraine, il ne se serait pas pointé avec 150000 hommes, mais au moins le double.
Pour l'opération spéciale de Prague, qui n'était pas une guerre mais un maintien de l'ordre, les soviétiques avaient déployé 250000 hommes et trois fois plus de blindés.
Poutine n'est pas con au point de se pointer avec des vieux T 72 affublé de conscrits sans aucune expérience pour annexé tout un pays.
Il est possible qu'il a sous estimé la riposte ukrainienne, mais a t-il seulement envisagé l'appui massif des occidentaux en matière d'armement, ce qui renforce de facto la puissance de frappe de l'armée ukrainienne, bien mieux équipé qu'avant le 24 février.
Quoiqu'il en soit la stratégie prend forme et on peut en déduire que Kiev ne sera pas un nouveau "chaudron ", mais juste un moyen de pression.
Pour les autres villes il n'en va pas de même et il se profile des combats de type guérilla urbaine dont on sait que ce n'est pas une spécialité de l'armée rouge, d'où le recours aux tchétchènes et syriens plus aguerris à ce type d'opérations. La durée étant le point noir de ce genre de confrontation, il est certain que cela va ralentir considérablement la progression russe et par conséquent un cessez-le-feu d'autant plus retardé.
Préparer vos mouchoirs. :pleur4:
Peut-être Poutine a-t-il juste pris les ukrainiens pour des jambons ? Qu'il pensait réellement qu'avec son armée limitée il ferait tomber le pays en une semaine ?

Et peut-être que 150 000 hommes en opération active c'est déjà beaucoup pour la Russie moderne.

Oui, les russes semblent avoir sous-estimé ou mal estimé beaucoup de choses ...
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sofasurfer
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Re: Guerre : La Russie envahit L'Ukraine

Message par sofasurfer »

da capo a écrit : 23 mars 2022 11:13 Si le conflit s'enlise, il n'est pas interdit de rêver qu'un jour, on verra la tronche de Poutine et le regard glaçant de ses petits yeux de cochon sur le banc des accusés du TPI.

Ce serait une bonne leçon pour les nationalistes sous l'influence des divers ripous milliardaires qui le soutiennent et une catharsis pour le ''peuple russe'' qu'on aime sans le connaître vraiment, sinon à travers sa littérature et notre représentation naïve de l'âme slave.
S'il est livré au TPI, ca signifie qu'un autre président autoritaire, qui aura instauré un régime encore pire que lui, aura pris sa place par un coup d'état et voudra s'en débarrasser de manière à rejeter la responsabilité sur les instances internationales. Un peu comme Laurent Gbagbo, pour qui son assassinat aurait desservi le président en place, donc la solution c'est le TPI...
L’ouverture d'esprit n'est pas une fracture du crâne

Pierre Desproges
Verrouillé

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