Pour rappel et pour ne pas être cantonnée à jouer les disques rayés ...
Cela dit, si on en vient à discuter de ces chiffres , c'est parce qu'il font partie des 110 milliards (au moins) de pertes de recettes fiscales liées aux politiques clientélistes menées sur cette dernière décennie , dont 60 milliards environ sur les 5 dernières années.
Discuter 20 milliards ne remet pas en cause le constat global , c'est bien parce que l'Etat mène une politique qui dépouille les recettes fiscales que l'on cherche aujourd'hui à compenser ces mesures démagogiques par une réforme aussi absurde que cynique.
Ce n'est pas l'équilibre du système qui est visé , mais celui du budget de l'Etat qui cherche à faire payer les "dégats collatéraux" de sa politique mortifère aux seuls actifs.
Il ne s'agit pas de discuter du bien fondé de la suppression de postes de fonctionnaires , quoi qu'on pourrait ... parce que je n'ai pas l'impression que ces suppressions soient ciblées là où elles le devraient , il suffit de voir le dépouillement des services publics dont l'hôpital pour le comprendre.
Et je suis presque sûre qu'on ne tape pas trop sur les hauts fonctionnaires ... souvent ceux qui coutent le plus cher pour pas grand chose
Non il s'agit de souligner les conséquences de ces suppressions de postes sur le système de retraites , ça ne sert à rien de parler de démographie si on saborde sciemment le rapport cotisant/retraité avec des suppressions de postes et une masse de faillites d'entreprises.
Donc si je comprends bien votre raisonnement , les Français ont payé des impôts pour assurer des services publics suffisants et de qualité (où va l'argent , on se le demande) , et aujourd'hui, vous dites qu'ils devraient se contenter d'une situation sinistrée à tous les niveaux et quoi ? repayer des services privatisés pour se soigner et vivre décemment jusqu'à leur mort ? sans jamais remettre en cause les sangsues qui ont pillé les fonds publics ?
Encore une fois , la gestion des dépenses de retraite est bien maitrisée , ce sont les ressources qui disparaissent au fil du temps sous couvert d'une prétendue compétitivité qui n'est jamais arrivée en plus de 30 ans et de centaines de milliards foutus en l'air , et de soumission imbécile à une union européenne pourrie jusqu'à la moelle ; donc non, je ne considère pas comme vous cette situation comme une fatalité à laquelle il faut se résigner.
papibilou a écrit : ↑19 janvier 2023 17:19
La situation globale est la suivante:
- un déficit chronique du budget de l'état et une dette abyssale.
- un déficit à venir du régimes des retraites
- des besoins considérables de moyens pour: la santé, l'énergie, la défense ...
La première action à mener devrait être de réduire le déficit budgétaire bien plus considérable que le déficit prochain des retraites. Mais comment réduire un budget qu'il va falloir accroitre pour l'énergie et la défense ? Il est clair que la situation de l'emploi est maintenue de manière artificielle par des aides le plus souvent inutiles. Réduire voire supprimer ces aides (aux entreprises) serait une action libérale qui se traduirait par une augmentation du chômage et des faillites. Tant pis.
La seconde action concerne les retraites. Toute réforme est mieux acceptée si tout le monde y met du sien. Diminuons les pensions hautes de manière dégressive. Ainsi les retraité y auront pris leur part. Ne versons des pensions qu'à concurrence des ressources du système. Evidemment les pensions des élus diminueront comme les autres.
Comme en médecine et bien d'autres domaines , il est toujours plus pertinent de rechercher et s'attaquer aux causes d'un problème plutôt que se borner à pallier à ses conséquences ; le problème dans votre discours est que vous partez de postulats erronés ou de diktats pour considérer des dérives scandaleuses comme acceptables
- le déficit chronique et la dette abyssale sont en grande partie le résultat d'une poilitique clientéliste qui se dépouille de recettes fiscales au profit d'intérêts privés
- idem pour le déficit , temporaire pour l'instant , du système des retraites ; ce sont les ressources qui font défaut , et pas du fait de phénomènes naturels tels que la pôpulation vieillissante, mais plutôt d'une politique délibérée (aux ordres de Bruxelles) qui vise à déséquilibrer le système dans la durée , et conduire à la privatisation. Belle hypocrisie donc de prétendre qu'on cherche à sauver le système par répartition.
- Vous osez parler de besoins considérables pour la santé , alors qu'on s'évertue à démolir le système depuis des décennies ?
et j'imagine que ça vous parait naturel de re-ponctionner les actifs pour des dépenses déjà financées par les cotisations depuis des lustres
Pour la défense , qui décrète qu'il y a des besoins considérables hormis ceux qui veulent s'inscrire dans une logique de guerre pour les années à venir ? à quel moment la population a eu son mot à dire là dessus ? vous croyez sérieusement qu'on peut préférer consacrer l'argent public à des guerres inutiles et destructrices , à s'assurer une fin de vie décente ?
Et enfin pour l'énergie , désolée mais la France a été 1er exportateur d'électricité et a les couts les plus bas d'Europe , ce qui nous met dans la mouise actuellement , ce sont seulement les diktats d'une UE pourrie jusqu'à la moelle , et rien n'empêche de sortir de ce cloaque destructeur
Non, la fin des "aides" aux grandes entreprises ne conduira pas au chômage massif , puisque ces aides n'ont pas changé la situation de l'emploi ; c'est une escroquerie intellectuelle d'affirmer que les embauches peuvent être motivées par autre chose que le carnet de commandes.
Cette réforme n'a rien d'inéluctable , l'accepter reviendrait au contraire à donner un blanc seing à la macronie pour parachever la destruction du pays ;
qui peut croire qu'on puisse s'inquiéter d'un déficit temporaire d'une dizaine de milliards quand on a été capable de claquer 600 milliards pour un virus à peine plus létal que la grippe ?
Quant à la contribution des plus aisés , ça ferait des lustres qu'on aurait corrigé les effets inégalitaires de l'espérance de vie si l'on avait réellement voulu sauver le système ; je n'oublie pas la faillite de l'Agirc qu'on a noyée en la fusionnant avec l'Arrco , les contributions des cadres sont clairement insuffisantes pour couvrir leurs pensions , et plutôt qu'augmenter leurs cotisations, on a préféré noyer ce déséquilibre dans la masse.
Cette réforme est dans la même logique d'individualisation de profits et de mutualisation des pertes , voler les plus modestes pour couvrir les dépenses les plus élevées se fait de façon totalement décomplexée.
Et encore une fois, il faut que vous arrêtiez de considérer la rémunération des salariés comme des fonds utilisables par l'Etat pour des plans foireux qui n'ont rien à voir avec leurs objectifs initiaux , et de graver dans le marbre des pseudo besoins fabriqués de toutes pièces pour, encore et toujours, enrichir des parasites avides de subventions ou de dividendes.
L'urgence climatique ne fait pas consensus , la guerre et les sanctions qui nous détruisent beaucoup plus que "l'ennemi" ne sont pas une fatalité ; il me parait bien plus sain d'arrêter de suivre les délires de quelques poignées d'oligarques qui cherchent à tout détruire pour mieux s'enrichir et avoir la mainmise sur tout dans le monde