Quand la députée RN Christine Engrand détourne ses frais de mandat

[Corvo]

La "punition" est tombée...

Site de rencontre, garde de ses chiens... La députée Christine Engrand suspendue du groupe RN pour l’utilisation de ses frais de mandat

Après avoir réglé des dépenses non prévues par l’enveloppe de frais de mandat, l’élue Christine Engrand a été évincée pendant six mois de son groupe parlementaire, le Rassemblement national. Le parti a laissé entendre qu’elle pourrait ne pas être réinvestie aux prochaines législatives.

Punition. Le bureau du RN à l’Assemblée nationale, présidé par Jean-Philippe Tanguy et Sébastien Chenu, a annoncé, mardi 19 novembre, la suspension pour six mois de la députée du Pas-de-Calais, Christine Engrand, de leur groupe parlementaire. En cause : l’utilisation de ses frais de mandat à des fins personnelles, révélée par Mediapart, en septembre 2024.

Le groupe a publié un communiqué informant que cette décision a été prise «à la suite de son audition par une délégation du bureau du groupe, retardée par un arrêt maladie.» «Cette exclusion, temporaire, tient bien entendu compte du fait que les dépenses non réglementaires évoquées ces dernières semaines dans la presse ont été remboursées à l’Assemblée nationale», est-il précisé.

L’élue qui avait ravi, en 2022, la sixième circonscription du Pas-de-Calais à la sortante Brigitte Bourguignon, alors ministre de la Santé, et qui avait été réélue dès le premier tour aux législatives anticipées de 2024, risque de ne plus pouvoir se représenter sous les couleurs du parti d’extrême droite. Selon le communiqué, le bureau «va saisir la Commission nationale d’investiture du Rassemblement national pour qu’elle se prononce défavorablement sur une future investiture».

«Maladresse» sur maladresse
En septembre, la députée avait été mise en cause par deux articles coup sur coup. Le premier, publié le 10 sur Mediapart, révélait qu’elle avait utilisé ses frais de mandat à des fins personnelles. Des «maladresses» depuis remboursées, avait-elle fait valoir. Selon le journal en ligne, la députée avait notamment puisé dans son enveloppe parlementaire pour régler les frais de gardiennage de ses deux chiens. Parmi d’autres dépenses figuraient également un abonnement à un site de rencontres pour 39,99 euros par mois ainsi que des frais d’obsèques de 5 971,94 euros. Mediapart estime que «les transactions litigieuses dépassent les 10 000 euros d’argent public».

Le second article, publié le 13 septembre dans le Parisien, expliquait que l’élue s’était vu confisquer un véhicule présentant un défaut de contrôle technique et qu’elle conduisait avec un permis invalide. Une «erreur administrative», avait alors plaidé Christine Engrand, citée dans l’article. Décidément.

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[papibilou]

Une fois de plus, les partis devront être plus soucieux du choix de leurs candidats, quel que soit le bord. Et les dérives devraient si je comprends bien les reproches qui sont fait dans d'autres cas, faire l'objet d'une inéligibilité.